Contribution À L'étude de La Flore Fongique Des Semences de Blé Dur de Campagne Dans La Région Nord de Constantine
Contribution À L'étude de La Flore Fongique Des Semences de Blé Dur de Campagne Dans La Région Nord de Constantine
Contribution À L'étude de La Flore Fongique Des Semences de Blé Dur de Campagne Dans La Région Nord de Constantine
INTITULE
Jury d’évaluation :
Nous voudrions aussi par ces lignes, exprimer nos vifs remerciements Monsieur
Ouffroukh A. Directeur de l’Unité de Recherche de Constantine, pour son
encadrement et ses orientations éclairées.
Enfin nous adressons nos profonds remerciements à tous ceux qui de près ou de
loin, nous ont aidés dans la concrétisation de ce travail.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à des êtres qui me sont très chers, et sans lesquelles
je n’aurais jamais atteint le stade où je suis actuellement.
A ma précieuse perle, celui qui m’a guidé vers la voie de la réussite, pour ses
conseils et ses encouragements...
A mon père Saddek
BenkaraOumeima
Table des matières
J.C: Jésus-Christ.
INTRODUCTION
Les céréales constituent depuis toujours la principale ressource alimentaire de l’Homme et des
animaux domestiques. La connaissance des phénomènes régissant leur conservation et la
maîtrise des techniques de leur stockage sont déterminantes pour la survie de la population
mondiale qui enregistre des taux d’accroissement à peine concevables faisant passer
l’humanité de 1,5 milliards d’individus vers 1850 à plus de 7 milliards aujourd’hui (Mason et
al., 2017).
Depuis longtemps, le blé est complètement ancré dans le régime alimentaire de la population
algérienne et la diversité culinaire est cependant très riche en produits dérivés du blé.
(Bencharif et al., 2010).
En l’Algérie, les importations des trois premiers mois de l’année 2017 ont atteint 0,49
millions de tonne (168 millions USD) contre 0,51 millions de tonnes (173 millions USD) en
2016, soit une diminution de -3,4% en quantité et -2,6% en valeur (OFNAA, 2016). Cette
dernière est due essentiellement aux conditions édaphoclimatiques, d’une mauvaise maîtrise
des techniques culturales et des divers stress biotiques qui touchent la culture (Djaouti, 2010).
La production d’une culture concurrentielle et à haut rendement commence par une semence
de bonne qualité. Les attributs de qualité de la semence donnent des informations utiles sur la
capacité germinative, la rapidité de croissance des plantules et leur capacité à établir des
plantes vigoureuses et productives. La connaissance de ces facteurs est utile pour
l’amélioration des conditions de conservation des semences (Aya, 2011).
L’infestation des semences par les moisissures représente l’une des causes majeures
d’altération des grains et des graines stockés, et leur importance est encore trop souvent sous-
estimée. Les moisissures du stockage, peuvent amener à toute une série d’altérations,
entraînant des pertes sur les plans technologique, commercial, hygiénique et nutritionnel
(Multon, 1982).
Afin de satisfaire les demandes croissantes des populations, les agriculteurs ont recours à
l’intensification des cultures céréalières. Toutefois, ces pratiques, sont accompagnées de
l’apparition de plusieurs maladies engendrées par des champignons pathogènes. Ces attaques
peuvent conduire à de grands dommages quantitatifs et qualitatifs chez le blé (Meksem et al.,
2007 ; Hennouni et al., 2008). Dans le but de prévenir ces maladies cryptogamiques, les
1
INTRODUCTION
L’objectif de ce travail est d’estimer la flore fongique de la semence de campagne de blé dur
dans la région Nord de la wilaya de Constantine. Selon les étapes suivantes :
2
Revue bibliographique
Revue bibliographique
CHAPITRE 1 : LE BLE
Les céréales constituent 45% des apports énergétiques dans l’alimentation humaine. Il existe
trois groupes de céréales majeures qui correspondent à 75% de la consommation céréalière
mondiale. Un premier grand groupe de céréales est formé par le blé, l’orge, le seigle et
l’avoine. Il émerge dans le triangle fertile, berceau des civilisations occidentales qui ont donc
leur point de départ au moyen Orient et au Proche Orient. Un deuxième grand groupe est
formé par le maïs et un troisième grand groupe est ordonné autour du riz (Clerget, 2011).
Le blé est l’une des premières plantes introduites en cultures, en raison de nombreux
caractères favorables : facilité de stockage et de transport, large zone de culture (Yves & De
buyser, 2001).
L’utilisation du blé ne se limite pas à la farine, au son et au germe. Le grain de blé peut être
consommé sous diverses formes : entier, concassé, en semoule. Le germe peut servir à la
production d’une huile (Fortin, 1996).
2. Importance du blé
Le blé est l’une des trois céréales les plus cultivées dans le monde, les deux autres étant le
maïs et le riz (Shewry et al., 2009).
Selon les estimations de la FAO(Tab.01), la production mondiale de blé en 2017 a été estimée
à 2,8 millions de tonnes (FAO, 2017).
4
Revue bibliographique
2016/17 prévision
2013/14 2014/15 2015/16
Estimation Précédente Dernière
(01 fév.2018) (01 mar.2018)
2.2. En Algérie
Le blé étant le produit de consommation de base, les habitants des pays Nord africains sont les
plus grand consommateurs de cette denrée au monde notamment l’Algérie avec près de 600
grammes par personne et par jour (Abis, 2012).
En Algérie, le blé dur est consommé sous plusieurs formes, essentiellement le couscous, les
pâtes alimentaires, le pain et le frik…etc. (Anonyme2, 2003).
5
Revue bibliographique
68% du total des importations. Sur ce total, les importations du blé tendre sont régulièrement
plus importantes que ceux du blé dur du fait de l’évolution de la consommation et de la
production locale (Rastoin & Benabderrazik, 2014).
Le total des importations du blé dur, en 2016 a atteint 1,79 millions de tonnes, soit 549,2
millions USD, avec une augmentation de 1,8 % en quantité et une diminution de 29,8 % en
valeur par rapport à 2015. Le principal fournisseur de l’Algérie ces deux dernières années est
le Canada avec 1 082 687 tonnes en 2016 contre 770 230 t en 2015. Suivi par le Mexique soit
556 538 t en 2016 contre 598 443 t en 2015, soit une diminution de 7% (Fig.01) (OFNAA,
2016).
Fig.01 : Les pays fournisseurs de l’Algérie en blé dur en 2015-2016 (OFNAA, 2016)
3.1. Historique
Les blés ont d’abord évolué en dehors de l’intervention humaine, puis sous la pression de
sélection exercée par les premiers agriculteurs. (Yves & De buyser, 2001).
Les premiers indices d’une agriculture apparaissent il y a 11000 ans, au moyen- orient, dans le
« croissant fertile », situé au sud de l’Anatolie et au Nord de la Syrie. C’est là que les premiers
agriculteurs se fixent et commencent à cultiver les blés que leurs ancêtres récoltaient dans la
nature (Yves & De buyser, 2001).
6
Revue bibliographique
La culture du blé s’est diffusée vers le Nord-Ouest par les plaines côtières du bassin
méditerranéen et au travers des Balkans (URSS) puis en suivant la vallée du Danube
(Allemagne) pour arriver à la vallée du Rhin (France) entre 5000 et 6000 avant J.C. Les restes
archéologiques montrent que le blé atteint L’Ouest de l’Europe 5000 avant J.C. environ. Au
même temps, il diffuse vers l’Asie et l’Afrique. Son introduction en Amérique, et plus encore
en Australie, n’est que très récente. L’évolution du blé s’est donc produite dans de nombreux
écosystèmes de manière relativement indépendante jusqu’au XIX siècle (Bonjean, 2001).
Le blé est une monocotylédone qui appartient au genre Triticum et de la famille des Poacées
(graminées). C'est une céréale dont le grain est un fruit sec et indéhiscent, constitué d'une
graine et de téguments. Les deux espèces les plus cultivées sont le blé tendre « Triticum
aestivum » et le blé dur « Triticum durum » (Feillet, 2000).
En Algérie, Léon Ducellier (1878-1937) en particulier, parcourant les champs de blé, fit au
début du siècle le recensement d’une flore mal connue. Il découvrit et analysa les nombreuses
variétés, qui peuplaient les champs cultivés, recueillit les échantillons les plus caractérisées,
les plus productifs, les plus résistants à la sécheresse et à quelques maladies (Lery, 1982).
4. Le grain de blé
4.1. Définition
Le grain de blé constitue le fruit de la plante, c’est un fruit sec appelé caryopse. Il est de forme
ovale et arrondie à ses deux extrémités qui sont inégales et de grosseur variable (Calvel,
1984).
L’examen de la graine révèle : une face dorsale plus ou moins bombée et une face ventrale,
comportant un sillon profond (Fig.02). À sa partie supérieure, se trouvent des courts poils qui
forment la brosse. À sa partie inférieure, visible sur la face dorsale, se trouve une légère
dépression correspondante à l’embryon ou le germe (Calvel, 1984).
7
Revue bibliographique
A B
Fig.02 : Epis (A) et grains (B) de blé dur avec une coupe transversale du grain montrant son
aspect vitreux (Ben Mbarek, 2017)
Physiologiquement, le grain des Poacées est un caryopse blanc ou roux, ovoïde, pesant de 35
à 45 mg (le grain est soudé aux parois de l’ovaire) jouant le rôle d’un fruit renferment une
graine, (cotylédon qui représente 82 à 85% du grain) (Godon, 1991).
Le grain de blé est formé de trois parties (Fig.03) : l’enveloppe ou le son (13%), l’albumen
(84%) et le germe (3%) (Boudreau & Ménard, 1992).
8
Revue bibliographique
C’est la pellicule cellulosique qui protège le grain pendant sa formation dans l’épi, pendant la
levée dans le sol ainsi qu’au cours de sa conservation (Berhaut et al., 2003).
4.2.2. L’Album
4.2.3. Le germe
Le germe est la partie du grain où le taux d’humidité et la concentration en lipides sont les
plus importantes (Pomeranz, 1988). Il donne naissance à une nouvelle plante. Il est
particulièrement riche en huile et en albumine (Gwimer et al., 1996).
La composition des différentes parties d’un grain de blé dépend d’un certain nombre de
facteurs tels que le climat, la variété du blé, la nature du sol, les amendements et les
techniques culturelles (Selselet-Attou, 1991).
4.3.1.1. Protéines
Il contient entre 10 et 15% de protéines selon la variété, elles sont divisées en deux types,
protéines de structure et de fonction (Battais et al., 2007).
9
Revue bibliographique
Selon Brink & Belay (2006), le grain de blé dur est déficitaire en certains acides aminés
comme le tryptophane et la méthionine et dans certaine mesure en lysine et en thréonine.
Il est principalement constitué d’amidon(Tab.02), qui est un glucide complexe, environ 70%
(Feillet, 2000) et d’autres glucides simples comme le glucose, le fructose, le saccharose et le
raffinose (Fredot, 2012).
Tab.02 : Distribution des glucides dans les fractions de blé (g/100 grains) (Manay &
Shadaksharaswamy, 2001)
Les grains du blé sont naturellement pauvres en lipides : Ils en contiennent seulement 2 %,
essentiellement localisés dans le germe et l’assise protéique (Fredot, 2012).
Ils sont inégalement répartis dans les différentes parties du grain de blé (Feillet, 2000).
Selon Vierling (2008), la seule vitamine liposoluble présente dans le grain de blé est la
vitamine E. La vitamine C est quasi absente. Le blé est une source intéressante en vitamines
du groupe B qui sont inégalement réparties dans les différentes parties du grain (Tab.03).
Ce sont des éléments cliniques complexes jouant un rôle important dans la nutrition. Dans le
grain, elles sont concentrées au niveau du germe et des enveloppes (Ndiaye, 1999).
10
Revue bibliographique
Tab.03: Distribution de la vitamine du groupe B (g/100 grs) dans les différentes parties du grain de
blé (Manay & Shadaksharaswamy, 2001)
Ils sont présents dans les grains en faible quantité. Les principaux sont le phosphore, le
potassium, le manganèse et le cuivre, ils sont souvent associés ou présents sous forme de sels
tels que les phosphates, chlorures ou sulfates (Berhaut et al., 2003).
Le blé contient du fer, du magnésium, du manganèse, du cuivre et du zinc etc (Tab.04). Ces
constituants sont distribués principalement dans les couches extérieures et dans le germe
(Manay & Shadaksharaswamy, 2001).
11
Revue bibliographique
La germination désigne l’ensemble des phénomènes par lesquels la plantule, en vie ralentie
dans la graine mûr, commence une vie active et se développe grâce à l’énergie contenue dans
les réserves de la graine (Maciejawski, 2013).
12
Revue bibliographique
Depuis le moment de leur initiation au sein de l’épi jusqu’au semis de la campagne d’après,
les grains de blé sont soumis à des proliférations de bactéries, de levures, de moisissures ou de
parasites (Bourgeois et al., 1996).
Les champignons ont un métabolisme actif en rapport avec leur mode de nutrition représenté
par l’absorption (Moreau, 1996). Leurs développements sont dépendants de la nature des
substrats disponibles (cellulose, lignine, etc...) et les conditions physiques : la températures,
l’activité de l’eau ou la disponibilité en eau, le pH et l’oxygène (Gibson et al., 1994 ; Reboux
et al., 2010).
Bien que ces microorganismes soient relativement peu exigeants, un certain nombre de
facteurs nutritifs et environnementaux doivent être à leur disposition pour que les
champignons se développent (Roquebert, 1998).
2.2.1. La température
Elle joue un rôle prépondérant sur la croissance mycélienne. D’une manière générale, les
moisissures peuvent se développer sous des températures allant de moins zéro à plus de 50°C
(Proctor, 1995).
13
Revue bibliographique
2.2.2. L’humidité
Divers types d’aliments sont caractérisés par leur activité d’eau, cette exigence varie selon les
espèces de moisissures et a une grande influence sur leur croissance mycélienne, la
sporulation et surtout sur la germination des spores (Moreau, 1996). Elle conditionne
également leurs activités lipolytiques et protéolytiques (Butt et al., 2004). Celles qui
colonisent les milieux solides comme les grains de céréales en cours de stockage ou encore les
produits céréaliers séchés sont qualifiées de xérophiles c’est-à-dire aimant les milieux secs
(Cahagnier, 1998 ; Guiraud, 2004).
2.2.3. Le pH
Les arthropodes tels que les insectes, les acariens et leurs interactions complexes, contribuent
à la prolifération des moisissures et ce par leur rôle de vecteurs de spores (Proctor, 1995).
Les interactions sont possibles entre plusieurs espèces de moisissures. Le plus souvent c’est
une succession de moisissures qui assurera la dégradation progressive du substrat, et selon les
cas, il peut y avoir alliance ou antagonisme (Moreau, 1996).
14
Revue bibliographique
Les grains de blé sont contaminés par les microorganismes dans le champ, et cette microflore
est dominée par des champignons (Deàk, 2008).
Les genres les plus fréquents rencontrés sont : Alternaria, Fusarium, Cladosporium,
Epicoccum, Helminthosporium, Chaetomium, Curvularia, Rhizopus et Stemphylium (Tab.05)
(Sauer et al., 1982 ; Zillinsky, 1983).
Cette flore est bien adaptée à des changements rapides des conditions dans le champ. Elle
exige des activités en eau relativement élevées pour une croissance optimale (Adams &
Moss, 2008). En fonction des conditions précises, ces champignons peuvent mourir lentement
au cours du stockage ou peuvent survivre pendant de longues périodes en conditions de basses
températures et à faibles niveaux d’humidité (Roberts, 2005).
a. Genre Alternaria
Les Altarnaria sont classés dans l’ordre des hyphales (Fig.05), ayant des conidiophores
peu différenciés, libres, disséminés sur le substrat et à la croissance sympodiale et des
conidies qui se forment hors d’un concept spécial (Agrios, 2005).
15
Revue bibliographique
b. Genre Fusarium
Selon Gelinas (1995), le nom Fusarium vient de « fusus » qui signifie fuseau d’après la forme
de ces macroconidies fusiforme et cloisonnées (Fig.06). Ce sont des champignons
cosmopolites, on distingue près de 40 espèces largement répondues dans la nature et vivants
en saprophytes. Certaines espèces sont phytopathogènes et beaucoup produisent des
mycotoxines contaminants les denrées alimentaires et provoquant alors des maladies graves
(mycotoxicoses) chez les herbivores (Chabasse et al., 2002). Les fusarioses participent à la
réduction du rendement et de la qualité des grains en compromettant la valeur (Abramson et
al., 2001).
Les espèces phytopathogènes les plus souvent rencontrées sur céréales sont surtout : Fusarium
culmorum, Fusarium graminearum, Fusarium avenaceum, Fusarium poae (Van der Burgt &
Timmermans, 2009).
D’après Multon (1982), ces champignons peuvent être confondus avec la flore du champ
pour leur présence avant la récolte, ils s’en distinguent par leur évolution plus durable en
période de récolte et au cours même du stockage, leur comportement écologique ne peut
relever strictement que parasitisme ou du saprophytisme (Tab.05).
16
Revue bibliographique
Les moisissures des grains de blé stockés sont présentes sous forme de mycélium dormant
sous le péricarpe ou spores en dormance sur la surface du grain. Cependant, un certain
nombre de moisissures sont superficiellement associées aux grains stockés. Les principaux
genres rencontrés sont : Aspergillus et Penicillium (Tab.05) en raison de leurs capacités de se
développer sur la majorité des substrats possibles et dans une large gamme de température et
d’humidité (Mathew et al., 2011).
a. Le genre Aspergillus
Les espèces du genre Aspergillus se multiplient d’autant plus rapidement que la température
(jusqu’à 40°C) et l’activité de l’eau sont élevées (Feillet, 2000).
Ce genre est souvent associé aux Penicillium et se distingue de ces derniers par l’aspect des
conidiophores (Fig.07) qui sont terminés par une tête renflée (Champion, 1997).
Les Aspergillus sont des contaminants très communs, ce genre comprend de 180 à 250
espèces selon les auteurs dont seules A. fumigatus, A.flavus, A.nidulans, A.terreus, et A.niger
sont considérées comme thermotolérantes (Reboux et al., 2010). Quand les grains sont
récoltés humides, insuffisamment séchés ou lorsqu’elles prennent de l’humidité pendant le
stockage, les Aspergillus peuvent évoluer rapidement et se transforment de saprophytes en
parasites et entrainent une baisse importante de la faculté germinative sur les semences
(Champion, 1997).
17
Revue bibliographique
b. Le genre Penicillium
Les espèces de ce genre sont moins fréquentes avant la récolte mais commencent à croître
rapidement pendant le stockage, quand les conditions appropriées sont réunies. Elles se
développent même lorsque la teneur en eau est relativement basse (au-dessus d’un seuil de
14%) et d’un taux d’humidité de 75% (Neergaard, 1977; Boudreau & Ménard, 1992).
Ce genre se caractérise par l’aspect du conidiophore qui est divisé en articles rappelant ainsi la
forme d’un pinceau (Fig.08) (Champion, 1997). Comme dans le cas des Aspergillus, les
spores asexuées ou bien les conidies ou conidiospores sont produites par bourgeonnement
(Larpent & Laprent-Gouraud, 1990).
c . Les Mucorales
Cette sous famille regroupant les genres Absidia sp., Mucor sp., Rhizomucor sp.et Rhizopus
sp. (Reboux et al., 2010).
Les mucorales sont des champignons cosmopolites très répondus comme saprophytes dans le
sol où ils se nourrissent à partir de végétaux (Fig.09), ils contaminent fréquemment les
denrées alimentaires comme les céréales, les fruits et légumes, certaines espèces sont
pathogènes de plantes (Chabasse et al., 2002).
18
Revue bibliographique
Fig.09 : Schéma représentatif d’un appareil reproducteur des mucorales (Dufresne & St-
Germain, 2013)
Tab.05 : Principaux de micromycétes des céréales et produits dérivés (Botton et al., 1990)
Les champignons parasites sont responsable de mycoses dénommées de façon trop générale
« maladies cryptogamiques ». Chez les végétaux, ces maladies se traduisent par des
19
Revue bibliographique
Le blé est attaqué par plusieurs agents pathogènes (Besri, 1989). Parmi les maladies
importantes transmises par les semences citons les caries (Tilletia sp.), le charbon nu du blé
(U. tritici) et la septoriose (S. nodorum) (Tab.06 ; Fig.10) (Besri, 1989).
Fig. 10: Localisation des champignons au niveau d’un grain de blé (Champion, 1997)
20
Revue bibliographique
a. Les pesticides
Avec l’apparition des pesticides de synthèse, il y environ 50 ans, certains ont imaginé que les
ennemies des cultures seraient battus en brèche et éliminés. De toute évidence, cela ne s’est
pas produit. Toutefois, l’augmentation de la quantité et de la qualité des denrées agricoles
produites n’est certainement pas étrangère à l’utilisation des pesticides, et les agricultures
ayant accès aux pesticides de synthèse sont rarement victimes d’infections dévastatrices
(Yezli, 2010).
b. Les fongicides
Les fongicides représentent l‘ensemble des substances actives contre les champignons,
certains chercheurs classent également dans cette catégorie, les produits ayant une action
contre les bactéries, virus ou mycoplasme, c‘est le groupe de pesticide le moins utilisé de part
par le monde (Simon et al., 1994 ; Rocher, 2004).
Les fongicides sont des substances chimiques qui tuent ou neutralisent les champignons
pathogènes, sont appelés aussi mycocides ou produits antifongiques, qui peuvent être de
nature abiotique (produits chimiques) ou biotique (bactérie, champignon), les fongicides
chimiques sont de loin les plus utilisés et sont le plus souvent de nature synthétique.
Selon Simon et al., (1994) et Leroux (2003), plusieurs types de traitement peuvent être
distingués selon les positionnements des fongicides dans le temps :
21
Revue bibliographique
S’il survient après l‘apparition des symptômes, il s’agit d‘un traitement éradiquant ou encore
curatif après développement des champignons dans la plante. Il a pour objectif de stopper une
maladie déjà déclarée.
22
Matériel et méthodes
Matériel et méthodes
MATERIEL ET METHODES
Le présent travail porte sur l’analyse mycologique des grains de blé traités et non traités issus
de différentes localités de la région Nord de la wilaya de Constantine. Ce travail est réalisé au
niveau du laboratoire de recherche INRAA-Unité de recherche de Constantine.
1. Matériel végétal
Le matériel végétal utilisé est constitué de trois variétés de blé dur « Cirta », « Waha »,
« Wahbi » issues de la récolte de la campagne 2016-2017 et fournies par le CNCC.
Les variétés utilisées sont collectées à partir de trois localités de la région Nord : Beni hmiden
« Cirta », Hamma Bouziane « Waha » et Messaoud Boudjriou « Wahbi » (Fig. 11).
25
Matériel et méthodes
Ces variétés diffèrent par l’origine génétique et les lieux de sélection (Tab.07).
Le fongicide utilisé pour le traitement des trois variétés est un fongicide systémique pour le
traitement de semences des céréales à large spectre pour le contrôle de plusieurs maladies
comme la carie, le charbon et la tache septorienne.
La matière active étant le tébuconazole (60 g/l) qui se présente sous forme suspension
concentrée (SC), de couleur rougeâtre. La dose préconisée par le fabriquant est de 50
ml/quintal dilué dans 550 ml d’eau (Site n°04).
Ce produit est utilisé durant plusieurs années. Un des objectifs de ce travail est d’évaluer
l’efficacité in vitro de cette formulation.
26
Matériel et méthodes
Le but du test de germination est d’avoir une estimation de l’état biologique des grains, ce qui
peut refléter une contamination interne du grain. Ce pourcentage peut nous renseigner
également sur les conditions de stockage des céréales (Boulal et al., 2011).
La faculté germinative des trois variétés testées (Cirta, Waha et Wahbi) est estimée selon la
méthode suivante :
- L’échantillonnage est réalisé aléatoirement pour chaque variété ;
- Les grains de chaque variété sont désinfectés en surface dans de l’eau de javel à 2%
pendant deux minutes, suivies de deux rinçages à l’eau distillée stérile. Sur du papier filtre
stérile, les grains sont séchés en conditions d’asepsie.
- Par la suite, 25 grains sont placés dans des boitées de Pétri en verre stériles contenant
du papier buvard (Fig.12).
- Les graines sont imbibée avec l’eau distillée stérile ;
- Incubation sous des conditions de température est de 23°C et 30% d’humidité ;
- Calcul du pourcentage de germination selon la formule suivante :
Fig. 12: Test de germination des semences de blé sur boite en verre.
27
Matériel et méthodes
Cette partie décrit les techniques et les milieux appropriés pour l'isolement et l'identification
des mycètes. Les méthodes utilisées sont celles mises au point par l’URC.
Deux milieux nutritifs (annexe 1) ont été utilisés pour l’isolement des champignons à partir
des grains : Pomme de terre Dextrose Agar (PDA) et Malt agar.
a. Milieu PDA
Ce milieu est recommandé pour l’isolement et le dénombrement des champignons et des
levures des produits alimentaires (Botton et al., 1990). Il est à noter que la stérilisation,
destinée à détruire tous les germes présents au départ dans le milieu, est réalisée dans un
autoclave à 121°C pendant 20 min (Botton et al., 1990).
b. Milieu Malt-agar
La haute teneur en hydrates de carbone dans le malt accélère la croissance du champignon le
pH acide inhibe la croissance des bactéries. C’est pour cela que c’est un bon milieu pour
l’isolement des champignons (Site n°05).
Le traitement des semences est indispensable pour lutter contre les maladies transmises par les
semences. Une protection efficace des semences nécessite d’appliquer de façon homogène sur
toute la surface des semences une quantité connue de formulation antifongique.
Le traitement des semences a été réalisé à l’aide d’une formulation à base de tébuconazole la
dose est calculée pour 17g de grains, soit 0,1 ml (Fig. 13).
28
Matériel et méthodes
A B
Fig. 13: Traitement des semences de blé avec ACIL : (A) mise de la formulation sur les
graines ; (B) graines traités après agitation
L’isolement des champignons à partir des semences traitées des variétés testées est réalisé
selon la méthode directe proposée par Champion (1997).
Les grains de blé sélectionnés au hasard de chaque variété sont placés sur le milieu de culture
PDA à l’aide d’une pince, préalablement désinfectée à l'alcool et flambée en passant d’une
boîte à l’autre. Le nombre de grains déposées dans les boîtes de Pétri est cinq (Fig.14). Le
dispositif est en randomisation totale à 4 répétitions.
Pour les semences non traitées les variétés testées sont réparties selon le même dispositif
expérimental adopté pour les semences traitées (Fig.14). L’ensemencement est réalisé sur les
deux milieux de culture cités précédemment (PDA et Malt-agar). Le dispositif est en
randomisation totale à 4 répétitions.
29
Matériel et méthodes
Pour chaque boite le nombre de colonies global est dénombré. Les colonies ayant une
morphologie similaire sont regroupées en sous-groupes.
Chaque colonie différente est repiquée, à l’aide d’une pipette Pasteur, en déposant un disque
de 6 mm de diamètre au centre de boite de Pétri contenant du milieu PDA. Les boites sont par
la suite incubées à 28 ± 4°C pendant 7 jours (Fig.15).
En cas de contamination par un autre champignon, la purification des souches a été effectuée
par le repiquage d’un hyphe au centre de la boite (Guiraud, 2003).
30
Matériel et méthodes
L’identification des champignons contaminants les grains de blé repose sur les caractères
macroscopiques et l’observation microscopique.
Après purification, les cultures sont examinées à l’œil nu. Selon Guiraud (2003) & Branger
et al. (2007), la caractérisation culturale des champignons est réalisée selon les étapes
suivantes :
- Observation de la texture et de l'épaisseur de la colonie ;
- Couleur de la colonie ;
- Au niveau des spores : la densité sur le thalle, l’aspect des spores (granuleux,
poudreux), l’uniformité de la couleur des spores, la présence de pigment diffusible et les
exsudats (Djossou et al., 2011).
D’après Pitt & Hocking (2009), les champignons sont examinés au microscope en tant que
frottis humides. L’examen microscopique d’une colonie fongique se fait après réalisation d’un
étalement entre lame et lamelle avec coloration au bleu de méthylène.
L’échantillon est prélevé sur la bordure de la colonie car les structures fertiles sont jeunes et le
nombre de spores n’est pas excessif. L’échantillon posé sur une lame mouillée avec une
goutte de colorant de bleu de méthylène. Le liquide en excès est épongé doucement avec une
31
Matériel et méthodes
32
Résultats et discussion
Résultats et discussion
RESULTATS ET DISCUSSION
1. Résultats
L’évaluation du taux de germination, des grains des trois variétés testées, a révélé que le plus
grand taux est noté au niveau de la variété Cirta (100%), tandis que le taux le plus bas est noté
chez la variété Wahbi (50%). La variété Waha a révélé un taux satisfaisant de 80% (Fig.16 ;
17).
GG GN
Fig.16: Résultats de la faculté germinative de grain de blé ; GG: grain germé GN : grain non
germé pour le 5ème jour
34
Résultats et discussion
100%
100%
90% 80%
Taux de germination (%) 80%
70%
60% 50%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Wahbi Waha Cirta
35
Résultats et discussion
47%
50%
45%
Taux de flore fongique (%)
40% 33%
35%
30%
25% 20%
20%
15%
10%
5%
0%
Wahbi Waha Cirta
Fig. 18: Pourcentage de la flore fongique totale isolée à partir des semences traitées
1.2.2. Résultats des isolements de la flore fongique des semences non traitées
36
Résultats et discussion
25%
20%
15%
10%
5%
0%
CIRTA WAHA WAHBI
Fig. 19: Pourcentage de la flore fongique de semences non traitées (PDA et Malt-agar)
25%
Taux de flore fongique (%)
25%
19%
20% 16%
15% 12%
10%
10% 7%
5% 5%
3%
5%
0%
PDA traité PDA non traité Malt-agar
Semence traité Semence non traité
Fig. 20: Pourcentage de la flore fongique de semences traités et non traités de trois variétés
analysées sur PDA et Malt-agar
37
Résultats et discussion
Onze différents genres sont identifiés à partir des échantillons traités et non traités analysés de
la variété Cirta. Ces genres sont : Helminthosporium, Pénicillium, Cladosporium,
Ulocladium, Fusarium, Phoma, Mucor, Pyrenophora, Trichoderma, Papularia, Alternaria.
L’échantillon traité révèle la présence d’isolats appartenant à sept genres différents et sont
représentés par : le genre « Fusarium », « Helminthosporium», «Alternaria», «Pénicillium»,
« Cladosporium», « Trichoderma » et « Pyrenophora » avec 2% de chaque genre.
En ce qui concerne l’échantillon non traité nous avons identifié huit genres différents sur le
milieu PDA avec une prévalence de 5% des genres « Pyrenophora, Helminthosporium,
Fusarium, Alternaria » et 2% de chacun des genres « Pénicillium, Trichoderma,
Cladosporium et Papularia ».
Sur le milieu Malt-agar nous avons identifié des isolats appartenant à onze genres dont le
genre majoritaire est « Pyrenophora » avec un pourcentage de 14%, suivi par les genres
Fusarium, Alternaria » avec un pourcentage de 7%, puis les genres : « Cladosporium,
Helminthosporium, Phoma, Pénicillium, Trichoderma» avec un pourcentage de 5%, et enfin «
Ulocladium, Papularia, Mucor » avec un pourcentage de 2% de chaque genre (Fig.21).
Taux de la flore fongique(%)
14%
15%
10%
7% 7%
5% 5% 5% 5% 5%5% 5% 5% 5%
5%
2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2% 2%
0% 0% 0% 0% 0% 0% 0%
0%
Fig. 21: Pourcentages des genres fongiques identifiés sur les semences non traitées (en bleu
PDA ; Violet Malt Agar) et traitées de la variété Cirta
38
Résultats et discussion
Six différents genres sont identifiés à partir des échantillons traités et non traité analysés de la
variété Waha. Ces genres sont : « Helminthosporium, Pénicillium, Fusarium, Rhizopus,
Ulocladium, Cladosporium ».
L’échantillon traité révèle la présence d’isolats appartenant à trois genres différents et sont
représentés par « Helminthosporium, Cladosporium » les plus dominants (6%), suivi par le
genre «Fusarium » avec 3%.
En ce qui concerne l’échantillon non traité cinq genres différents sont identifiés à partir de
milieu PDA avec une prévalence du 9% des genres « Helminthosporium, Cladosporium » et
le genre « Fusarium » avec 6%, suivi par les genres « Rhizopus, Ulocladium » avec un
pourcentage de 3% du total des isolats répertoriés.
Sur le milieu Malt-agar nous avons isolé des souches appartenant à six genres dont deux
genres sont majoritaires et qui sont « Helminthosporium » et « Cladosporium » avec un
pourcentage de 15 % chacun, et le genre « Fusarium » avec 12%, suivi par le genre «
Rhizopus » avec 11%, en fin les genres « Pénicillium, Ulocladium » avec un pourcentage de
3% (Fig.22).
15% 15%
Taux de la flore fongique (%)
15%
12%
9% 9% 9%
10%
6% 6% 6%
5% 3% 3%3% 3% 3%
0%0% 0% 0%
0%
Fig. 22: Pourcentages des genres fongiques identifiés sur les semences non traitées (en bleu
PDA ; violet Malt Agar) et traitées de la variété Waha
39
Résultats et discussion
Cinq différents genres ont été identifiés à partir des souches isolées des échantillons traités et
non traité analysés de la variété Wahbi. Ces genres sont « Helminthosporium, Alternaria,
Ulocladium, Fusarium et Cladosporium »
Pour l’échantillon traité, trois genres sont identifiés : « Helminthosporium, Fusarium et
Cladosporium » avec 4% de chacun des genres. Quant à l’échantillon non traité quatre genres
différents sont identifiés à partir de milieu PDA, le genre le plus dominant est
« Cladosporium » avec un pourcentage de 8% et les genres « Helminthosporium, Fusarium et
Alternaria» avec 4%. Sur le milieu Malt-agar nous avons isolé des souches appartenant à cinq
genres identifiés : le genre majoritaire est « Helminthosporium » avec un pourcentage de 21
%, suivi par les genres « Fusarium, Cladosporium » avec un pourcentage 17 % pour chaque
genre, puis le genre « Ulocladium » avec 8 % et enfin le genre Alternaria avec un
pourcentage de 4% (Fig.23).
Taux de la flore fongique(%)
25% 21%
20% 17% 17%
15%
8% 8%
10%
4% 4% 4% 4% 4% 4% 4%
5%
0% 0% 0%
0%
Fig. 23: Pourcentages des genres fongiques identifiés sur les semences non traitées (en bleu
PDA ; violet Malt Agar) et traitées de la variété Wahbi
40
Résultats et discussion
L’identification des genres des champignons est basée sur les observations macroscopiques et microscopiques.
Tab.08: Identifications et caractérisations des diffèrents genres isolés à partir de l’ensemble des variétés (traités et non traités)
Isolé à Verso
Nombre
partir Recto de la boite de la
Genre total de Observation microscopique
de boite
colonies
variétés Couleur Forme Texture Couleur
- Les hyphes, septés.
Cirta, - Conidiophores ramifiés et allongés.
Brun
Cladosporium Waha, Vert olive plate Veloutée - Conidies en chaîne acropétale, septées.
21 noir
Wahbi - La paroi des conidies de forme elliptique à cylindrique
(Fig.25-1).
41
Résultats et discussion
- Hyphe septé
Phoma 2 Gris olive En dôme Duveteuse Brun - Les pycnides arondis,brun à noir
Cirta
foncé
- Conidies hyalines d’allure cylindrique (Fig.27-1).
42
Résultats et discussion
43
Résultats et discussion
Alternaria
7%
Cladosporium
Pyrenophora 21%
9%
Fusarium
19%
Fig. 24: Récapitulatif des taux des différents genres de champignons isolés à partir de semence traitée et non traitée
44
Résultats et discussion
Fig. 25: Observations microscopiques (A) et macroscopiques (B recto et C verso) des isolats
des genres. (1) de Cladosporium ; (2) Fusarium ; (3) Trichoderma ; (4) Ulocladium
45
Résultats et discussion
46
Résultats et discussion
Fig. 27: Observations microscopiques (A) et macroscopiques (B recto et C verso) des isolats
des genres. (1) Phoma ;(2) Mucor ;(3) Rhizopus ;(4) Papularia
47
Résultats et discussion
Fig. 28: Observations microscopiques (A) et macroscopiques (B recto et C verso) des isolats
des genres. (1) Alternaria sp1 ; (2) Alternaria sp2 ;(3) Alternaria sp3
48
Résultats et discussion
49
Résultats et discussion
2. Discussion
Les différentes analyses effectuées sur les semences nous ont permis de tester le pouvoir
germinatif, de mettre en évidence la flore fongique des trois variétés de blé dur utilisées au
cours de notre expérimentation d’une part et de vérifier l’effet de la formulation antifongique
sur la flore fongique existante d’ autre part.
Pour le test de germination, les résultats révèlent que les pourcentages de germination obtenus
sont élevés, après cinq jours le potentiel germinatif a eu largement le temps de s’exprimer.
Les résultats obtenus reflètent que le pouvoir germinatif semble être lié au génotype et à la
qualité des semences. À juste titre la qualité du grain chez la variété « Cirta » est la meilleure
car elle exhibe une supériorité dans le pouvoir germinatif. Aussi, il est bien connu que La
germination ou l’embryogénèse tardive, est la première phase du développement d’une plante,
dans laquelle la graine retourne à la vie active après une période de dormance (Théron, 1964
; Meyer et al., 2004). Lors de la germination l’embryon augmente de volume par l’utilisation
de l’énergie provenant de l’oxydation des réserves sous l’influence de l’action des différentes
enzymes hydrolasiques, qui dégage progressivement les enveloppes qui l’entourent et la sortie
de la coléoptile et des radicelles. Dans cette phase la graine a besoin de conditions externes et
internes favorables pour un développement normal.
Les résultats de l’analyse mycologique ont révélé une contamination par les moisissures dans
les deux échantillons. Au total 102 isolats issus des grains ont été dénombrés, dont 87 isolés à
partir des grains non traités et 15 des grains traités. Cette différence de contamination
fongique entre les deux échantillons de blé (traités et non traités) peut donner une idée sur
l’efficacité du produit chimique testé.
La différence de contamination fongique entre les trois variétés de blé s’explique par la
composition biochimique différente de variétés du blé dur testées. Cette différence est
influencée parfois par les conditions climatiques, le stockage (humidité, température et
système de ventilation) et l’installation d’une charge fongique importante, ce qui peut
entraîner une modification qualitative et quantitative de la mycoflore (Wilson et al., 2002).
Rapportent que la contamination fongique des céréales au champ ou pendant le stockage est
directement liée aux conditions hydrothermiques.
Les deux milieux (PDA, Malt-agar) utilisés au cours de cette étude ont été décrits par
plusieurs auteurs pour l’isolement des moisissures contaminants les aliments (Gacem, 2011).
Les résultats de la mycoflore obtenue sur les deux milieux est variable, cela peut être expliqué
50
Résultats et discussion
par la différence dans la composition des deux milieux de cultures et le choix des substrats
préférés par les souches fongiques.
Il est à constater que malgré l’apparence saine des grains, le taux de leur contamination s’est
révélé très élevé. En effet, la variété « Cirta » est la plus contaminée des trois, et la variété «
Wahbi » est la moins contaminée.
Sur l’ensemble des variétés, douze principaux genres ont été identifiés dont le classement par
ordre de prévalence est : Helminthosporium, Cladosporium, Fusarium, Pyrenophora,
Alternaia, Penicillium, Ulocladium, Rhizopus, Trichodema, Phoma, Papularia et en dernière
position le genre Mucor. En se référant à la bibliographie, ces genres contaminent les grains
de blé au sein de l’épi dès la récolte jusqu’au stockage. La majorité des isolats fongiques
détectés sont principalement des moisissures des champs.
Le genre Helminthosporium plus prévalent dans toutes les variétés avec le genre
Pyrenophora, il s’attaque au blé et au triticale ainsi qu’à l’orge et au seigle mais moins
fréquemment. il attaque surtout les feuilles mais parfois les épis (Laffont et al ., 1985).
Le genre Alternaria constitue par contre une flore hygrophile qui a besoin d’une humidité
relative très élevée pour se développer. Comme le taux d’humidité n’est pas élevé dans les
grains, la dominance de ce genre peut être probablement due à une contamination possible
avant la récolte.
Le genre Ttrichoderma est un champignon qui colonise naturellement les sols et les racines
des plantes avant les autres champignons phytopathogènes. Il peut jouer un rôle prédominant
dans la santé des plantes (Gevres, 1975).
A l’issu des résultats obtenus, les genres Penicillium et Mucor semblent être moins dominant
avec des pourcentages faibles, ils sont considérés comme des moisissures de stockage
(Cahagnier, 1998 ; Feillet, 2000). Malgré que ces deux derniers genres tolèrent des
humidités beaucoup plus faibles, lorsqu’ils existent seront à l’origine de la plupart des
accidents de conservation pour les produits considérés (Tahani et al., 2008 ; Cahagnier .,
1998 ).
Les genres Cladosporium et Ulocladium détectés sur les grains de blé traités et non traités
appartiennent à la flore du champ et la flore intermédiaire (Gacem, 2011).
Les genres : Papularia, et Rhizopus sont considérés comme des flores intermédiaires sans
importance qui peuvent contaminer les grains de blé (Godon & Loisel, 1997).
51
Résultats et discussion
Dans l’ensemble, les taux de contaminations élevés, ainsi que la biodiversité fongique assez
importante constatée dans les différentes variétés du blé dur peuvent être expliqués
probablement par la qualité, la durée et les conditions de stockage .
52
Conclusion et
perspective
CONCLUSION ET PERSPECTIVE
CONCLUSION ET PERSPECTIVE
Cette étude a été conduite dans le but de tester le pouvoir germinatif de semences, de chercher
les principaux genres de moisissures contaminant des grains entiers de blé dur, de tester
l’effet du traitement fongique utilisé en tenant compte des comportements de l’effet traité et
non traité.
Concernant le taux de germination la variété Cirta semble être performante et jugée
intéressante parmi les trois variétés mise à l'essai, suivie toutefois par la variété Waha, et la
variété Wahbi qui affichent des résultats plus faibles dans la plupart des tests appliqués.
Du point de vue contamination fongique nos résultats ont montré que la mycoflore était
diversifiée, douze genres de champignons majeurs appartenant à trois groupes distincts ont été
énumérés : Ceux groupe de "champs" comme l’Helminthosporium, l’Alternaria, le
Pyrenophora, le Phoma, le Trichoderma et le Fusarium et ceux appartenant au groupe de
"stockage" tel que Mucor et Penicillium, quant aux genres Cladosporium, Ulocladium,
Papularia, et Rhizopus appartiennent à la flore intermédiaire.
L'apparition de ces genres de champignons dans les céréales a été signalée dans plusieurs
études à travers de nombreux pays, en Europe en Afrique du Sud, dans les pays voisins, en
Tunisie et au Maroc et même en Algérie. Le pourcentage de contamination est plus élevé chez
les échantillons non traités que chez les échantillons traités. Les variétés étudiées sont classées
selon l’ordre de leurs taux de contamination suivant : Cirta, Waha et Wahbi.
Pour cela, il est nécessaire de minimiser la flore fongique qui peut être à l’origine de maladies
afin de gérer les dégâts épidémiques. Le but est de trouver le bon moyen et à moindre coût
contre ces maladies. Afin de lutter contre les maladies fongiques, il faut choisir les traitements
idéaux à appliquer au bon moment que ce soit préventif ou curatif.
A l’issue de la présente étude, il serait intéressant de mener une étude plus approfondie afin
d’identifier et de caractériser les genres fongiques existant dans les différentes variétés de
semence de blé de la région de Constantine, d’évaluer leur pouvoir antifongique et voir
quelles sont les possibilités de lutte et d’amélioration des effets de fongicide sur les maladies
cryptogamiques s’attaquant aux blés.
54
Références
bibliographiques
Références bibliographiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
14. Besri M., 1989. Etat sanitaire des semences de blé et d’orge utilisées au Maroc,
Céréales en régions chaudes AUPELF-UREF. Ed : John Lebbey Eurotext,Paris
1989.Pp : 85-94.
15. Bojanowski Angélique., 2011. Molécules antifongiques et activité Antagoniste de
deux souches de Pseudomonas envers Helminthosporium solani, agent responsable de
la tache argentée de la pomme de terre. Thèse pour l'obtention du grade de maîtreés
sciences (M.Sc.). L’Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en
biologie végétale. P : 70.
16. Botton B., Breton A., Fevre M., Gauthier S., Guy P.H., Larpen J.P., Reymond
P.,Sanglier J.J., Vayssier Y., Veau P., 1990. Moisissures utiles et nuisibles
importance industrielle. 2èm Ed : Masson. Collection Biotechnologies. Pp : 34-428.
17. Bonjean A., 2001. Histoire de la culture des céréales et en particulier celle de blé
tendre (Triticum aestivum L.).Dossier de l’environnement de l’INRA, N°21. Pp : 29-
37.
18. Boudreau A., Ménard G., 1992. Le blé : éléments fondamentaux et transformation.
Ed : Presses Université Laval, Paris. Pp 25 - 439.
19. Boulal A., Moussaoui A., Touzi A., 2011. Isolement et identification de souches de
moisissures réputées toxinogénes dans le blé local stocké traditionnellement dans la
région d’Adrar.
20. Boulif, 2012. Gestion intégrée des maladies du blé, Ecole Nationale d’Agriculture de
Meknès B.P. S/40 – Meknès. P : 12.
21. Bourgeois C., Mescmle J., Zucca J., 1996. Microbiologie alimentaire. Tome 1 «
Aspect microbiologique de la sécurité et de la qualité des aliments ». Ed : Technique
et Documentation Lavoisier, Paris. Pp : 393-414.
22. Branger A., Richer M ., Roustel S., 2007. Alimentation, sécurité et contrôles
microbiologiques. Ed : Educagri. Pp 99-108.
23. Brink M., Belay G., 2006. Céréales et légumes secs. Ressources végétales de
l’Afrique tropicale1. Fondation PROTA/ Backhuys Publishers/CTA. Pays-Bas. P :
327.
24. Butt M., Nasir M., Akhtar S., Sharif K., 2004. Internet journal of food safety, Vol
4.Pp: 1-6.
25. Cahagnier B., 1998. Céréales et produits dérivés. In: Bourgeois C. M., Mescle J.-F.,
Zucca J. (coord.). Microbiologie alimentaire : Aspects microbiologique de la sécurité
et de la qualité des aliments. Ed : Technique et Documentation, Paris. Pp : 392-414.
Références bibliographiques
26. Calvel R., 1984. La boulangerie moderne. Ed: EYROLLE nS, Paris. Pp: 19-20.
27. Chabasse D., Bouchara J., De Gentile L., Brun S., Cimon B., Penn P., 2002. Les
moisissures d’intérêt médical. Cahier N°25 de formation de biologie médicale. Pp :
157.
28. Champion R., (1997). Identifier les champignons transmis par les semences. Ed :
Editions Quae, France, P : 398.
29. Chene C., 2006. La maîtrise du risque moisissures : application aux aliments à
humidité intermédiaire, Rôle Technologique. Agro-alimentaire- Newsletter n°9.Pp : 1-
5.
30. Clerget Y., 2011.Biodiversité des céréales Origine et évolution. In La biodiversité des
céréales et leur utilisation par l’homme. Société d’Histoire Naturelle du Pays de
Montbéliard. Extrait de la vidéoconférence du Service éducatif du Muséum Cuvier de
la Ville de Montbéliard « La biodiversité des céréales et leur utilisation par l’homme »
publié dans le bulletin 2011 de la Société d’Histoire Naturelle du Pays de Montbéliard.
Pp : 1-16.
31. Deàk T., 2008. Handbook of food spoilage yeasts. CRC Press. Ed: Second Edition. P:
325.
32. Djaouti M., 2010. Renforcement des capacités des acteurs de la filière céréales en
Algérie dans le cadre d’un partenariat Nord-Sud. Cas de la wilaya de Sétif. Série
‘Master of science’ N°106. Thèse Master sciences, CIHEAM. IAMM. Pp: 106-142.
33. Djossou O., Perraud-Gaime I., Lakhal Mirleau F., Rodriguez-Serrano G., Karou
G ., Niamke S., Ouzari I., Boudabous A., Roussos S., 2011. Robusta coffee beans
post-harvest microflora: Lactobacillus plantarum sp. as potential antagonist of
Aspergillus carbonarius. Anaerobe. Pp: 1 -6.
34. Dufresne P., St-Germain G., 2013. Identification des champignons d’importance
médicale : Stage de laboratoire, Laboratoire de Santé Publique du Québec. P: 57.
35. Eckwall E., Schottel J., 1998. Isolation and characterization of an antibiotic produced
by the scab disease-suppressive Streptomyces diastatochromogenes strain Pon SSII.J
Ind Microbiol Biotechnol. Pp: 5-22.
36. Feillet P., 2000. Le grain de blé : Composition et utilisation. Ed : INRA. Paris. Pp :
154-308.
37. Fortin F., 1996. L’encyclopédie visuelle des aliments. Ed : Québec Amérique P : 689.
38. Fredot E., 2012 Connaissance des aliments : bases alimentaires et nutritionnelles de la
diététique. 3ème édition. Ed : Technique et Documentation, Lavoisier, Paris, P : 613.
Références bibliographiques
54. Lery F., 1982. L’agriculture au Maghreb ou pour une agronomie méditerranéenne.
Ed : Maisonneuve et Larose, Paris, P : 338.
55. Leyral G., Vierling E., 2003. Microbiologie et toxicologie des aliments : Hygiène et
sécurité alimentaires .Ed : Technique et Documentation, Lavoisier France. Pp : 154-
158.
56. Leyral G., Vierling É., 2007. Microbiologie et toxicologie des aliments : hygiène et
sécurité alimentaires. 4ème Ed : Doin. Pp : 20-36.
57. Maciejawski J., 2013. Semences et plants (2° Éd.), Agriculture d'Aujourd'hui Ed :
Lavoisier.Pp : 5-6.
58. Magan N., Olsen M., 2004. Mycotoxines in food: Detection and control.
F.Sc.Technol.pp:190-203.
59. Manay Shakuntala N., Shadaksharaswamy M., 2001. Foods: Facts and principles.
Ed: Second Edition. New Age International Publishers.
60. Mason A., Lee R., Abrigo M., Lee S. H., 2017. Support Ratios and Demographic
Dividends: Estimates for the World United Nations Department of Economic and
Social Affairs Population Division Technical Paper No. 2017. P: 47.
61. Mathew S., Thomas G., Tufail A., 2011. An Evaluation of the fungi
isolated from sub-epidermal region of post-harvested stored wheat grains. Nepal
Journal of Biotechnology, Vol 1.pp: 9-13.
62. Matz Samuel A., 1991. The chemistry and technology of cereals as food and feed.
Ed: Second Edition. Springer. P : 751.
63. Meksem L., Rouabhi R., Djebar-Berrebbah H., Djebar M., 2007. The impact of
Propiconazole (Tilt 250) EC on the growth and Breathing of hard Wheat isolated roots
(T. durum, GTA and Vitron varieties).Ed: African Journal of Agriculture Research.
2(8). Pp: 370-373.
64. Meyer S., Reed C., Bosdeveix R., 2004. Botanique (Biologie et physiologie
végétales). Ed : Maloine. Pp : 56-461.
65. Moreau C., 1996. les mycotoxines. In : Bourgeois C. M., Mescle J.-F., Zucca J.
(coord.). Microbiologie alimentaire : Aspects microbiologique de la sécurité et de la
qualité des aliments. Ed : Technique et Documentation Lavoisier, Paris. Pp.176-185.
66. Multon, J., 1982. Conservatione et Stockage Des Grains et Graines et Produits
Derivés ; Céréales, oléagineux, protéagineux, aliments pour animaux. Ed : Technique
et Documentation Lavoisier, Paris. P : 576.
Références bibliographiques
67. Ndiaye D., 1999. Manuel de stockage et de conservation des céréales et des
oléagineux, Coopérative Autrichienne pour le développement. P : 61.
68. Neergaard P., 1977. Seed pathology.Vol1. MacMillan .P:1187
69. Pitt I., Hocking D., 2009. Fungi and food spoilage. 3ème Ed: Springer. Pp: 19-51.
70. Pomeranz Y., 1988. Chemical composition of kernel structures. Wheat: chemistry
and technology. Volume I. Pp: 97-158.
71. Proctor D., 1995. Techniques d’emmagasinage des grains : évolutions et tendances
dans les pays en développement, Bulletin des services agricoles de la FAO n°109,
FAO, Rome.
72. Rastoin J., Benabderrazik L., 2014. Céréales et oléoprotéagineux au Maghreb Pour
un co-développement de filières territorialisées. IPEMED, Institut de Prospective
Economique du Monde Méditerranéen.
73. Reboux G., Bellanger A., Roussel S., Grenouillet F., Million L., 2010. Pollution
atmosphérique, Moisissures et habitat : risques pour la santé et espèces impliquées,
Revue française d’allergologie 50.Pp :611–620.
74. Roberts T.A. 2005. Microorganisms in foods. Microbial Ecology of food
Commodities. Second Ed : Springer. P : 776.
75. Rocher F., 2004. Lutte chimique contre les champignons pathogènes des plantes :
Evaluation de la systémie phloémienne de nouvelles molécules à effet fongicide et
d‘activateurs de réaction de défense. Thèse de Doctorat de l‘Université de Poitiers.
Pp : 163
76. Roquebert M., 1998. Introduction à la biologie des moisissures. In
« Biodétérioration des matériaux » par Lemaître Christian, Pébère Nadine et Festy
Dominique. Ed : EDP Sciences. Pp 59-67.
77. Roquebert M., 2002. Les contaminants biologiques des biens culturels. Ed :
Elsevier Masson. Pp : 71-88.
78. Roudaut H., Lefrancq E., 2005. Alimentation théorique : Sciences des aliments. Ed :
Doin éditeurs. France. P: 303.
79. Sauer D., Storey C., Ecker O., Fulk D., 1982.Fungi in U.S. Export wheat and corn.
Postharvest Pathology and Mycotoxins. Vol 72, 11.P : 1449.
80. Schreck E., 2008. Influence des modes d’entretien du sol en milieu viticole sur le
transfert despesticides vers les eaux d’infiltration, impact sur les lombridiens. Thèse
de doctorat en Ecotoxicologie. Université de Toulouse.P : 299.
Références bibliographiques
93. Yezli W., 2010. Etude morphologique, pouvoir pathogéne et activité protéolytique
chez Fusarium oxysporumf. sp. Albedinis. These de Magister en Microbiologie
Appliquée Option : Phytiatrie et Phytopharmacie. UNIVERSITÉ D’ORAN. P : 53.
94. Yves H., De Buyser J., 2001. De la graine à la plante, l’origine des blés. Belin pour la
sience. Pp : 69-72.
95. Zillinsky F., 1983. Common diseases of small grain cereals. A guide to identification.
CIMMYT. P: 141.
Site web
1. FAO,2017 - http://www.fao.org/worldfoodsituation/csdb/fr/
2. OFNAA,2016- http://onfaa.inraa.dz/images/doconfaa/Bilan%20cereales%202016.pdf
3. Fusarium - http://www.telmeds.org/atlas/micologia/hongos-contaminantes/fusarium/
4. Fongicide - https://www.aci-algerie.com
5. MilieuMalt-agar-https://agritrop.cirad.fr/562404/1/document_562404.pdf
Annexes
Annexes
ANNEXES
Annexe 1
Composition des milieux de culture
Potato Dextrose Agar (PDA)
Pomme de terre (macération 500ml de filtrat) 200 g
Dextrose 20 g
Agar-agar 20 g
Eau distillée 1000 ml
pH 7
Malt-agar
Agar-agar 20 g
Malt 10 g
Eau distillée 1000 ml
Autoclaver 20mn à 120°C
Caractéristiques
Formulation : Suspension concentrée (S.C)
Famille Chimique : Triazole
Mode d’action : Systémique
Utilisation
Usages homologués : Doses
Céréales : Carie, Charbon et Septoriose 50 ml/quintal dilué dans 550 ml d’eau
Compatibilité
ACIL est compatible avec les insecticides destinés aux traitements de semences.
Annexes
Annexe 2
Matériel de laboratoire
- Une série de boites de pétri - fiole de 250ml.
- Des pipettes pasteur - lames.
- Du coton stérile - papier d’aluminium.
- Les lambos stériles. - Autoclave
- Plaque chauffante. - balance.
- Beck Bunsen. - microscope optique
- entonnoir. - papier filtre.
- Erlen. - micropipette (1000µl)
- ans de platine. - bain marie.
- Papier buvard. - l’étuve
- Ruban adhésif - sachets de congélation
Solutions
- l’eau distillée stérile.
- Bleu de méthylène
Annexes
Annexe 3
Variété /
Caractéristiques au champ
caractéristiques
Première
Pigmentation anthocyanique nulle ou très faible
feuille
Port au tallage demi-dressé à demi-étalé
Plante Fréquence des plantes ayant la dernière
nulle ou très faible
feuille retombante
CIRTA
Hauteur (tige, épi et barbes) moyenne
Glaucescence de la gaine forte
Dernière
feuille Glaucescence du limbe moyenne
Epoque d’épilation (1er épillet visible
tardive
sur 50% des plantes)
Barbes Pigmentation anthocyanique nulle ou très faible
Pilosité du dernier nœud faible
Tige
Glaucescence du col de l’épi faible
Epi Glaucescence moyenne
Coloéptile Pigmentation anthocyanique nulle ou très faible
Première
Pigmentation anthocyanique nulle ou très faible
feuille
Port au tallage demi-dressé à demi-étalé
Fréquence des plantes ayant la dernière
Plante nulle ou très faible
feuille retombante
Hauteur (tige, épi et barbes) courte
Glaucescence de la gaine forte
WAHA Dernière
Glaucescence du limbe nulle ou très faible
feuille
Epoque d’épilation (1er épillet visible
précoce
sur 50% des plantes)
Barbes Pigmentation anthocyanique nulle ou très faible
Pilosité du dernier nœud nulle ou très faible
Tige
Glaucescence du col de l’épi moyenne
Epi
Glaucescence faible
Forme de la échancrée
troncature
Largeur de la étroite
troncature
Longueur du bec court
انتهىث تىاسطح انكائُاخ انذقُقح تعتثز واحذج يٍ األسثاب انزئُسح نتزدٌ انحثىب انًخشَح ،وغانثا يا َتى انتقهُم يٍ
أھًُتها .إٌ فطزَاخ انتخشٍَ ،قذ تؤدٌ إنً سهسهح يٍ انتغُُزاخ ،يًا َؤدٌ إنً اإلتالف وفقذاٌ عهً انًستىي
انتكُىنىرٍ ،انصحٍ ،انتزارٌ وانغذائٍ .انهذف يٍ ھذا انعًم ھى تقُُى َىعُح انحثىب عٍ طزَق كشف اَىاع يختهفح يٍ
انفطزَاخ انًىرىدج عهً تذور حالحح أَىاع يٍ انقًح انصهة انًتزكشج سراعته فٍ انًُطقح انشًانُح يٍ والَح قسُطُُح
واَضا َختثز تأحُز يضاد نهفطزَاخ عهً تخثُظ انفطزَاخ إٌ انُتائذ تشُز إنً ورىد أحٍُ عشز رُس يٍ انفطزَاخ
ويسثثاخ االيزاض االَتهاسَح يخم
Cladosporium, Fusarium, Penicillium, Phoma, Ulocladium, Trichoderma, Rhizopus, ،
Helminthosporium، Pyrenophora, Popularia, Alternaria, Mucorيٍ حُج انىفزج .
يعذل تهىث انحثىب انًعانزح أكخز يٍ يعذل انحثىب انغُز يعانزح ،يًا َذل عهً فعانُح انًثُذاخ يقاتم اَىاع يعُُح.
انتعزف عهً يختهف اَىاع انفطزَاخ انضارج َسًح نُا تصُاغح فكزج حىل وسُهح حًاَح تذور انقًح عٍ طزَق تكُُف
انعالد انًُاسة.
الكلمات المفتاحية :اإلتالف ،انقًح انصهة ،انفطزَاخ انًسثثح نأليزاض انُثاتُحَ ،شاط يضاد نهفطزَاخ أصُاف انقًح.
Résumé :
La contamination par les microorganismes représente l’une des causes majeures d’altération
des grains stockés, et leur importance est encore trop souvent sous-estimée. Les moisissures
du stockage, peuvent amener à toute une série d’altérations, entraînant des pertes sur les plans
technologique, commercial, hygiénique et nutritionnel.
Le but de ce travail est d’évaluer la qualité des grains en réalisant un inventaire des différents
genres de champignons présents sur les grains de trois variétés de blé dur au niveau de la zone
Nord de la wilaya de Constantine, et de tester l’effet du fongicide sur l’inhibition des
champignons.
Les résultats obtenus révèlent la présence de douze genres de champignons pathogènes et
opportunistes tels que le Cladosporium, Fusarium, Penicillium, Phoma, Ulocladium,
Trichoderma, Rhizopus, Helminthosporium, Pyrenophora, Popularia, Alternaria et Mucor.
Le taux de contamination des grains traités est plus élevé que celui des grains non traité ce qui
montre une efficacité du produit vis-à-vis de certains genres
La connaissance des différents genres fongiques contaminant permet d’avoir une idée sur le
moyen de protéger les semences de blé en adaptant le traitement adéquat.
Résumé :
La contamination par les microorganismes représente l’une des causes majeures d’altération des grains
stockés, et leur importance est encore trop souvent sous-estimée. Les moisissures du stockage, peuvent
amener à toute une série d’altérations, entraînant des pertes sur les plans technologique, commercial,
hygiénique et nutritionnel.
Le but de ce travail est d’évaluer la qualité des grains en réalisant un inventaire des différents genres de
champignons présents sur les grains de trois variétés de blé dur au niveau de la zone Nord de la wilaya de
Constantine, et de tester l’effet du fongicide sur l’inhibition des champignons.
Les résultats obtenus révèlent la présence de douze genres de champignons pathogènes et opportunistes tels
que le Cladosporium, Fusarium, Penicillium, Phoma, Ulocladium, Trichoderma, Rhizopus,
Helminthosporium, Pyrenophora, Popularia, Alternaria et Mucor. Le taux de contamination des grains
traité est plus élevé que celui des grains non traités ce qui montre une efficacité du produit vis-à-vis de
certains genres.
La connaissance des différents genres fongiques contaminant permet d’avoir une idée sur le moyen de
protéger les semences de blé en adaptant le traitement adéquat.
Mots clés : Altération ; Blé dur ; Champignons phytopathogènes ; Activité antifongique ; Variétés
de blé
Jury d’évaluation :
Présidant du jury : Dr. ALMI H (MCB - UFM Constantine)
Rapporteur : Dr. OUFFROUKH Amar (MRA – INRAA Constantine)
Examinateur : Dr. HARRAT Wahiba (CHERCHEUR – INRAA Constantine).
Date de soutenance : 26/06/2018