45 Secondes Qui Change Votre Vie
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Intitulé :
DERMATOPHYTES ET DERMATOPHYTIES :
Étude épidémio-clinique et diagnostique.
Jury d’évaluation :
Année universitaire
2019- 2020
REMERCIEMENTS
Avant tout, nous remercions « Allah », le Tout-Puissant, qui nous a donné la force, la
patience et le courage pour poursuivre nos études et accomplir ce travail. Merci de nous
avoir éclairé le chemin de la réussite.
Nous rendons un vibrant hommage aux membres du jury de ce mémoire qui ont accepté
de juger ce travail :
Nos remerciements vont aussi à Melle ABDELAZIZ.O. M.C.B de nous avoir faites
l’honneur d’accepter la présidence du Jury de mémoire.
À ma chère frangine « Djihed », qui m’a soutenu durant tout mon parcours d’études et que je
ne retrouve pas des mots pour la remercier, un grand merci pour tout.
NADA
Dédicace
Grace à Allah avec sa faveur, j’ai réalisé ce travail
Je dédie ce mémoire à :
Mon cher père Abdelhafid pour le soutien et l’encouragement, qu’il a consenti pour mon
bien-être, mon instruction et ma réussite. Merci pour votre confiance.
Ma chère mère Amal pour la Tendresse et l’amour qu’elle m’a apportée, pour ses sacrifices
et sa force qu’elle me transmet pour traverser les plus difficiles épreuves.
Mon Grand-père maternel Ammar pour son encouragement permanent et sa motivation tous
au long de mon travail. Puisse dieu le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue
vie et bonheur.
Mes très chère frères Abderraouf et Yaakoub, Ainsi mon adorable sœur Sara.
Mes oncles, mes tantes et leurs enfants surtout tente Meriem et Amina.
Ma chère amie Hanane pour tout son amour, encouragement et soutien moral sans oublier
Asma.
Mon binôme et ma chère amie Nada et toute sa famille, qui patiente avec moi pendant tous
les moments de ce travail.
HADJER
Table des matières
Page
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction 1
Étude bibliographique
1. Définition………………………………………………………………………… 2
2. Historique .............................................................................................................. 2
CHAPITRE I : Aspect épidémiologique 3
I.1. Taxinomie ………………………………………………………………………………. 3
I.2. Morphologie …………………………………………………………………… 5
I.2.1. Au niveau de la lésion ……………………………………………………….. 5
I.2.1.1. Peau-ongles ………………………………………………………………... 5
I.2.1.2. Cuir chevelu ………………………………………………………………. 5
I.2.2. En culture ……………………………………………………………………. 8
I.3. Propriétés ……………………………………………………………………… 8
I.3.1. Structure et biologie …………………………………………………………. 8
I.3.2. Reproduction ………………………………………………………………… 9
I.3.3. Enzymes dermatophytiques ………………………………………………….. 9
I.3.4. Pigmentation dermatophytique ……………………………………………… 9
I.3.5. Production des antibiotiques ……………………………………………….... 9
I.4. Origine et modalité de la contamination ………………………………………. 10
I.4.1. Origine humaine ……………………………………………………………... 10
I.4.2. Origine animale ……………………………………………………………… 10
I.4.3. Origine tellurique ……………………………………………………………. 10
I.5. Répartition géographique …………………………………………………….... 12
I.6. Les facteurs favorisants ………………………………………………………... 13
I.7. Pathogénie ……………………………………………………………………... 13
I.7.1. Mode de végétation sur la peau …………………………………………….... 13
1.7.2. Mode de végétation dans les cheveux ou les poils…………………………… 14
1.7.3. Mode de végétation dans l’ongle ……………………………………………. 15
CHAPITRE II : Aspect Clinique 16
II.1. Introduction …………………………………………………………………… 16
II.2. Épidermophyties ………………………………………………………………. 16
II.2.1. Épidermophyties circinée …………………………………………………… 16
II.2.2. Tokelau ou tinea imbricata ………………………………………………….. 17
II.2.3. Les intertrigos dermatophytiques ………………………………………….... 17
II.2.3.1. Intertrigo des grands plis …………………………………………………. 17
II.2.3.2. Intertrigo des petits plis …………………………………………………... 18
II.2.4. Les lésions plantaires et palmaires …………………………………………. 19
II.2.4.1. Lésions plantaires ………………………………………………………… 19
II.2.4.2. Lésions palmaires ………………………………………………………… 20
II.3. Les teignes …………………………………………………………………….. 20
II.3.1. Les teignes tondantes ………………………………………………………... 20
II.3.1.1. Les teignes tondantes microsporiques …………………………………….. 21
II.3.1.2. Les teignes tondantes trichophytiques …………………………………….. 22
II.3.2. Les teignes suppurées (kérions de Celse) …………………………………… 22
II.3.3. Les teignes faviques …………………………………………………………. 23
II.3.4. Les folliculites et les sycosis ………………………………………………… 24
II.3.4.1. Les folliculites ……………………………………………………………... 24
II.3.4.2. Les sycosis ………………………………………………………………… 24
II.4. Les onychomycoses ……………………………………………………………. 25
II.4.1. Onychomycose sous unguéale distale ou latéro-distale …………………….. 25
II.4.2. Onychomycose sous unguéale proximale …………………………………… 26
II.4.3. Leuconychie ..................................................................................................... 26
II.4.4. Onychomycodystrophie totale ………………………………………………. 27
CHAPITRE III : Diagnostic 28
III.1. Introduction …………………………………………………………………... 28
III.2. L’interrogatoire ………………………………………………………………. 28
III.3. Prélèvement …………………………………………………………………... 28
III.3.1 Matériel de prélèvement …………………………………………………….. 29
III.3.2. Les techniques de prélèvement en fonction des sites touchés …………….... 29
III.3.3. Le conditionnement et le transport des prélèvements ……………………… 32
III.4. Examen direct ………………………………………………………………... 32
III.4.1 La technique de l’examen direct ……………………………………………. 32
III.4.2. Résultats de l’examen direct ……………………………………………….. 33
III.5. La culture …………………………………………………………………….. 35
III.5.1. Milieux d’isolement ………………………………………………………… 35
III.5.2. Conditions de culture ………………………………………………………. 35
III.6. L’identification ……………………………………………………………….. 35
III.6.1. Critères d’identification ……………………………………………………. 35
III.6.2. Repiquage sur des milieux spécifiques d’identification ……………………. 37
III.6.3. Besoins en vitamines ……………………………………………………….. 41
III.6.4. Techniques complémentaires ………………………………………………. 41
CHAPITRE IV : Prophylaxie 44
Matériel et méthodes
I. Objectifs ………………………………………………………………………….. 46
II. Patients et méthodes .............................................................................................. 46
II.1. Cadre d’étude …………………………………………………………………. 46
II.1.1. Type, lieu et période d’étude ………………………………………………... 46
II.1.2. Population d’étude ………………………………………………………….. 46
II.2. Méthodologie d’étude …………………………………………………………. 46
II.2.1. Recueil des données …………………………………………………………. 46
II.2.2. Analyse des données ………………………………………………………… 47
II.3. Démarche de diagnostic mycologique ……………………………………….... 47
II.3.1. Le matériel nécessaire ………………………………………………………. 47
II.3.2. Le prélèvement ………………………………………………………………. 48
II.3.2.2. Modalités du prélèvement …………………………………………………. 48
II.3.3. L’examen direct ……………………………………………………………... 51
II.3.4. La culture …………………………………………………………………… 51
II.3.5. L’identification ……………………………………………………………… 51
Résultats et discussion
I. Résultats 55
I.1. Résultats globaux ………………………………………………………………. 55
La partie théorique
N° Titre Page
01 Endo-ectothrix, type microsporique de parasitisme pilaire chez les 5
dermatophytes.
02 Endo-ectothrix, type microïde de parasitisme pilaire chez les 6
dermatophytes.
03 Endo-ectothrix, type mégaspore de parasitisme pilaire chez les 6
dermatophytes.
04 Type endothrix pur (trichophytique) de parasitisme pilaire chez les 7
dermatophytes.
05 Type favique de parasitisme pilaire chez les dermatophytes. 7
06 Aire de répartition de M. ferrugineum et de M. audouinii var. 12
langeronii.
07 Aire de répartition de T. concentricum, T. tonsurans, T. 12
soudanense et T. violaceum.
08 Mode de végétation sur la peau glabre. 14
09 Mode de végétation sur les cheveux. 15
10 Mode de végétation sur les ongles. 15
11 Dermatophytie de la peau glabre : lésion circinée caractéristique 17
avec bordure vésiculeuse.
12 Dermatophytie de la peau glabre : placard polycyclique par 17
confluence de plusieurs lésions.
13 Dermatophytie d’intertrigo des grands plis : intertrigo inguinal 18
avec extension sur la cuisse, le périnée et l’abdomen.
14 Dermatophytie d’intertrigo axillaire. 18
15 Intertrigo interdigitoplantaire : quatrième espace, aspect 19
blanchâtre et desquamatif (T. interdigitale).
16 Kératodermie plantaire dermatophytique (T. interdigitale) 20
17 Kératodermie palmaire dermatophytique (T. rubrm) 20
18 Teigne microsporique (endo-ectothrix) du cuir chevelu à M. 21
audouinii
19 Teignes tondantes trichophytiques. 22
20 Teigne inflammatoire. 23
21 Teigne favique. 23
22 Folliculites de la jambe. 24
23 Sycosis de la moustache. 25
24 Sycosis de la barbe. 25
25 Onyxis distal du pouce à T. rubrum. 25
26 Onychomycose proximale 26
27 Leuchonychie superficielle. 27
28 Onychomycodystophie totale. 27
29 Le matériel nécessaire pour le prélèvement. 29
30 Prélèvement des squames d’une lésion plantaire. 30
31 Prélèvement des squames du cuir chevelu. 31
32 Les éléments observés à l’examen microscopique. 38
La partie pratique
N° Le titre Page
01 Le matériel nécessaire pour le prélèvement. 48
02 Prélèvement au niveau de l’ongle du pouce. 49
03 Prélèvement au niveau de la plante. 49
04 Prélèvement au niveau des intertrigos plantaires. 50
05 Prélèvement au niveau du cuir chevelu. 50
06 Étapes de la technique du drapeau. 52
07 Éléments observés à l’examen microscopique. 53
08 Repiquage sur milieu. 54
09 Nombre de différents types de prélèvement mycologique réalisé. 55
10 Pourcentage des résultats obtenus. 56
11 Evolution annuelle des cas de dermatophyties diagnostiqués. 57
12 Répartition des dermatophyties en fonction du sexe. 58
13 Répartition des dermatophyties en fonction du l’âge. 59
14 Répartition des dermatophyties en fonction du site d’attaque du 60
champignon.
15 Relation entre Examen direct et culture. 61
16 Filaments mycéliens à l’examen direct d’un prélèvement unguéal. 62
17 Examen direct montrant différents types de parasitisme pilaire. 63
18 Répartition des souches fongiques isolées. 64
19 Répartition des espèces dermatophytes isolées. 65
20 Résultats du test à la recherche de l’uréase. 68
21 Répartition des facteurs favorisants une dermatophyties. 70
22 Répartition des résultats obtenus. 71
23 Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction du 72
sexe.
24 Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction de 73
l’âge.
25 Répartition des espèces de dermatophytes identifiées. 74
26 Répartition des cas de dermatophytes cutanés en fonction de la 75
localisation de la lésion.
27 La répartition des résultats obtenus. 76
28 Répartition des teignes en fonction du sexe. 77
29 Répartition des teignes en fonction de l’âge. 78
30 La fréquence des espèces de dermatophytes identifiées. 79
31 Répartition des cas selon le type des teignes. 80
32 Répartition des résultats obtenus. 81
33 Relation entre examen direct et culture. 82
34 Répartition des onychomycoses dermatophytiques en fonction du 83
sexe.
35 Répartition des onychomycoses dermatophytiques en fonction de 84
l’âge.
36 Répartition des onychomycoses selon la localisation. 85
La partie théorique
N° Titre Page
La partie pratique
N° Titre Page
Introduction
Les champignons microscopiques ou micromycètes sont des organismes eucaryotes,
hétérotrophes, uni-ou pluricellulaires, d’aspect filamenteux ou levuriformes, appartenant au
règne des Fungi. Ils sont saprophytes, parasites ou symbiotes. Plusieurs sont pathogènes pour
l’homme, et déterminent des affections appelées mycoses.
Lors de ces dernières années, les mycoses superficielles à dermatophytes font partie des
infections dermatologiques les plus fréquemment rencontrées, transformant profondément,
l’attention portée à la mycologie médicale. Ce développement s’explique par le vieillissement
de la population avec les complications induites, à un accroissement des déficits immunitaires,
qu’ils soient infectieux (SIDA), iatrogènes ou idiopathiques et certaines modifications des
habitudes de vie, tels que le port de chaussures étroites, l’utilisation de vestiaires communs pour
la pratique sportive et une fréquentation plus assidue des piscines (Piérard, 2001).
Ces atteintes ne sont plus considérées comme un simple problème d’esthétique mais
également, comme un réel problème de santé, avec des conséquences portant sur les différents
aspects de la vie quotidienne. Elles peuvent être responsables de gêne fonctionnelle, de douleur,
de désagrément social ou professionnel ou d’extension aux autres zones du tégument.
Notre étude rétrospective qui s’est étalée, de septembre 2017, à avril 2020 s’articule autour
de deux parties :
1
Étude
bibliographique
Étude bibliographique
1. Définition
Les dermatophytoses sont des infections fongiques superficielles dues à des
champignons filamenteux microscopiques kératinophiles et kératinolytiques appelés
dermatophytes qui ont une affinité particulière pour la kératine de la peau et envahissant
progressivement le stratum corneum puis, pour certains, les phanères.
2. Historique
C’est Remak, qui le premier, en 1837 soupçonne la nature cryptogamique du favus
connu, depuis l’antiquité. Schœnlein, en 1839, qui en décrit l’agent responsable nommé
Achorion schœnleinii par Lebert en 1845. Gruby, en 1842, affirme l’origine mycosique de
toutes les teignes. Raymond Sabouroud publie son traité « Les teignes », en 1910. Après
lui, de nombreux mycologues se sont intéressées aux dermatophytes. Citons, parmi les plus
connus, Langeron en France, Emmons aux USA, Vanbreuseghem en Belgique et Stockdale
en Angleterre.
Dès 1899, Matruchot et Dassonville avaient suspecté l’appartenance des
dermatophytes aux ascomycètes. En 1927, Nannizzia décrit la forme sexuée de
Microsporum gypseum, cultivé sur terre. Mais il faudra attendre 1959, pour connaître avec
certitude, la forme sexuée de quelques dermatophytes. Gentles et Dawson décrivent en
2
Étude bibliographique
I. Aspect épidémiologique
I.1. Taxinomie
Les dermatophytes appartiennent à la classe des Ascomycètes, à l’ordre des
Onygénales, de la famille des Arthrodermataceae (Christian, 2013). Et au genre
Arthroderma.
En pratique courante de laboratoire, leur classification repose classiquement sur la
reproduction asexuée ou conidiogénèse vu la difficulté, d’obtenir la forme sexuée de ces
champignons.
Les dermatophytes sont alors classés dans le Phylum des Deutéromycètes (ou Fungi
imperfecti, les champignons imparfaits) et la classe des Hyphomycètes (Chabasse et al.,
2004).
Pour les souches anamorphes, trois genres sont connus :
• Le genre Epidermophyton (Sabouraud 1907) : Il ne comprend qu’une seule espèce,
Epidermophyton floccosum. (Chabasse et al., 2004) qui donne des lésions de la
peau glabre, et plus rarement, des onyxis (Chabasse et al., 2008). Cependant, elle
n’attaque jamais les cheveux et les poils. Ce genre est caractérisé par l’absence de
microconidies et la présence de macroconidies, à paroi mince en forme de massue
(Chabasse et al., 2004).
• Le genre Microsporum (Gruby 1843) : il regroupe une dizaine d’espèces, dont 5
en pratique métropolitaine, peuvent être retrouvées chez l’homme. Elles parasitent
la peau et les cheveux, mais attaquent rarement les ongles. Ce genre se définit par
la présence de macroconidies fusiformes, à paroi verruqueuse ou échinulée, et de
microconidies le plus souvent piriformes, mais parfois rondes (Chabasse et al.,
2004).
• Le genre Trichophyton (Mamsten 1845) dont est issue la majorité des
dermatophytes (plus d’une vingtaine d’espèces répertoriées). En pratique, une
dizaine d’espèces seulement, peuvent parasiter la peau et les phanères de l’homme.
3
Étude bibliographique
Ces espèces attaquent la peau, les ongles, les poils et les cheveux. Sur le plan
taxinomique, le genre Trichophyton se définit par la présence de macroconidies à
paroi lisse, et de microconidies rondes ou piriformes selon les espèces (Chabasse
et al., 2004).
Pour les souches téléomorphes, la reproduction sexuée n’est connue que pour les
genres : Trichophyton et Microsporum (Chabasse et al., 1999).
4
Étude bibliographique
I.2. Morphologie
I.2.1. Au niveau de la lésion
I.2.1.1. Peau-ongles
Tous les dermatophytes au niveau de la peau et des ongles ont la même morphologie
qui est très rudimentaire. Il s’agit de filaments mycéliens plus ou moins arthrosporés
(Christian, 2013), réguliers de 3 à 4 µm de diamètre, cloisonnés et ramifiés (Zagnoli et
al., 2014) d’aspect en bois mort (Chabasse et al., 2004).
I.2.1.2. Cuir chevelu
Dans les cheveux, on distingue 5 types de parasitismes : Trois sont dites endo-
ectothrix et deux sont dites endothrix (Christian, 2013).
Parasitisme endo-ectothrix
On note la présence de quelques filaments mycéliens intrapilaires, mais on observe
essentiellement, autour du cheveu, la présence des spores sur toute la longueur de la zone
parasitée.
En fonction de la taille de ces arthrospores et de leur abondance, on distingue les :
Type microsporique
Comporte quelques filaments dans le cheveu et de nombreuses arthrospores de 2 µm de
diamètre disposé autour du cheveu, formant une volumineuse gaine dense et épaisse
(Christian, 2013). C’est l’aspect réalisé par les dermatophytes du genre Microsporum
(Koenig, 1995).
5
Étude bibliographique
Type microïde
Type mégaspore
Il existe des filaments dans le cheveu et, autour du cheveu, de larges filaments
arthrosporés (spores de 4 µm de diamètre). Cet aspect est caractéristique de : T. verrucosum
et T. equinum (Christian, 2013).
6
Étude bibliographique
Parasitisme endothrix
Figure n°04 : Type Endothrix pur (trichophytique) de parasitisme pilaire chez les
dermatophytes (Koenig, 1995).
Type favique
Il existe un godet formé de filaments agglomérés, situé à la base du cheveu. Quelques
filaments souvent vidés de leur cytoplasme, remplacé par de l’air, ce parasitisme
correspond au favus due à T. schoenleinii. (Christian, 2013).
7
Étude bibliographique
I.2.2. En culture
Epidermophyton
- Le genre Epidermophyton ne possède pas des microconidies.
- Les macroconidies sont nombreuses, en forme de massue, elles sont souvent groupées
en bouquet « régime de banane ». Elles ont une paroi lisse et comportent 2 à 4 logettes.
Elles mesurent 20 à 35 µm de long sur 6 à 8 µm de large.
- Dès le 10e jour de culture, les macroconidies se transforment en chlmydospores, de même
pour certains articles de filaments (Chabasse et al., 2008).
Microsporum
- Le genre Microsporum produit des macroconidies de grandes tailles (40-150µm de long
sur 8-15 µm de large) (Segretain et al., 1987), fusiformes à paroi verruqueuse ou échinulée
(Chabasse et al., 2004), divisées en 6-10 logettes (Guillaum, 2006) : dans certaines
espèces, elles sont rares ou absentes.
- Les microconidies sont piriformes, mais parfois rondes.
- Leurs clamydospores sont isolées et terminales (Chabasse et al., 2004).
Trichophyton
- Le genre Trichophyton possède des macroconidies de petite taille 10-54 µm, à plusieurs
logettes, et à paroi mince et lisse.
-Leurs microconidies sont rondes, piriformes ou ovalaires, Disposées en acladium, grappe
ou croix de Lorraines (Chabasse et al., 2004).
I.3. Propriétés
I.3.1. Structure et biologie
Les dermatophytes sont entourés d’une paroi chitineuse et polysaccharidique
(galactomannanes), ils ont la forme d’un tube constitué de cellules aux cloisons perforées.
Ces micro-organismes sont aérobies et poussent bien entre 20°C et 30°C. Le pH
adéquat varie de 5 à 7. Pour se développer, ils ont besoin d’eau, d’une source carbonée et
d’une source d’azote. Certaines espèces requièrent en plus, des vitamines (Christian,
2013). La biologie des dermatophytes est dominée par leur kératinophilie. On les retrouve
partout où existe la kératine sous ses aspects divers : kératine liée aux organismes vivants
ou fragments disséminés dans l’environnement. (Percebois, 1973).
8
Étude bibliographique
I.3.2. Reproduction
Les dermatophytes se reproduisent de deux façons :
Asexuée
La reproduction asexuée des dermatophytes est basée sur la production des spores suite
à une mitose. Selon un processus appelé la condiogénèse thallique.
- In vivo, par des arthrospores (conidiogénèse type arthrique).
- In vitro, ils produisent des aleuriospores ou aleuries (conidiogénèse type solitaire ou
terminale). Ils peuvent être unicellulaires (microconidies), ou pluricellulaires
(macroconidies) (Chabasse et al., 2004 ; Christian, 2013).
Sexuée:
Les dermatophytes étant des espèces hétérothalliques (Chabasse et al., 2004), leur
reproduction sexuée est obtenue lorsque deux souches complémentaires de la même espèce
se rencontrent, l’un de signe (+) et l’autre de signe (-) (Christian, 2013).
Ce phénomène est basé sur la succession de trois évènements : la plasmogamie, la
caryogamie et la méiose suivies de mitoses et de formation des ascospores (Chabasse et
al., 2004).
9
Étude bibliographique
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Étude bibliographique
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Étude bibliographique
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Étude bibliographique
I.7. Pathogénie
L'infection va débuter dans tous les cas, par le dépôt au niveau de la peau, du cuir
chevelu, ou d'un ongle, d'une spore ou d'un fragment de mycélium. (Bonnin, 2015).
I.7.1. Mode de végétation sur la peau
Le parasitisme débute toujours par la germination d’une spore posée sur la peau. Le
filament mycélien qui en naît, pénètre dans la couche cornée à la faveur d’une excoriation.
Le mycélium progresse ainsi en se reproduisant dichotomiquement.
13
Étude bibliographique
Figure n°08 : Mode de végétation sur la peau glabre (Chabasse et al., 1999).
14
Étude bibliographique
Figure n°09 : Mode de végétation sur les cheveux (Chabasse et al., 1999).
1. Onychomycose distale
2. Leuconychie
3. Onychomycose
proximale.
Figure n°10 : Mode de végétation sur les ongles (Chabasse et al., 1999).
15
Étude bibliographique
II.2. Épidermophyties
II.2.1. Épidermophyties circinée
Il s’agit d’une infection fréquente de la peau glabre, pouvant survenir à tout âge,
l’apparition des lésions se fait 1 à 3 semaines après le contact infectant, les lésions peuvent
se situer sur toutes les parties du corps (Zagnoli et al., 2006).
L’affection commence par une petite macule rosée finement squameuse, au stade
d’état, la lésion est souvent un peu saillante, en « disque ». Sur le pourtour, sont visibles de
petites vésicules, très évocatrices mais inconstantes. Parfois, la plaque entière est
recouverte de vésicules. Le prurit est variable. La lésion est d’extension centrifuge, jusqu’à
2 ou 3 cm de diamètre ou parfois davantage dont la zone active est en périphérie et le centre
semble en voie de guérison. La confluence de plusieurs lésions donne naissance à des
placards polycycliques (Zagnoli et al., 2014) .
De nombreuses espèces peuvent être rencontrées, principalement E. floccosum, T.
rubrum, T mentagrophyte, T. verrucosum, T. erinacei, M. canis, M. persicolor et M.
gypseum. (Chabasse et al., 2004 ; Viguié-Vallanet et Bonnet, 2014)
16
Étude bibliographique
17
Étude bibliographique
Figure n°13 : Dermatophytie d’intertrigo des grands plis : Intertrigo inguinal avec
extension sur la cuisse, le périnée et l'abdomen (Chabasse et al., 2004).
Intertrigo axillaire
Les lésions ne se disposent volontiers en « feuillets de livre » avec une bordure circinée
bien dessinée à la face interne des bras et sur le thorax. Elles sont plus rares.
L’espèce habituellement en cause est E. floccosum (Zagnoli et al., 2014 ; Zagnoli et al.,
2006).
18
Étude bibliographique
Interdigito-palmaire
Il est moins fréquent, dû surtout à T. rubrum. La lésion est habituellement sèche, non
érythémateuse, non prurigineuse. Il peut s’étendre et provoquer un épaississement cutané
de la paume de la main (pachydermie) (Zagnoli et al., 2014).
II.2.4. Les lésions plantaires et palmaires
II.2.4.1. Lésions plantaires
L’atteinte de la plante du pied peut se faire par extension des atteintes interdigitales sur
l’avant-pied, ou bien directement sur la partie médiane, Les lésions se présentent soit sous
forme nappes rosées, squameuses, bien limitées, ou bien sous forme de dyshidrosique, avec
de nombreuses petites lésions vésiculeuses ou vésiculobulleuses. Parfois, ces lésions sont
hyperkératosiques,débordant sur la face latérale des pieds, réalisant l’atteinte en
« mocassins » (Zagnoli et al., 2014).
19
Étude bibliographique
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Étude bibliographique
affection est peu fréquente chez les nourrissons (Viguié-Vallanet et Bonnet, 2014). Chez
les filles d’âge adulte, on peut retrouver des lésions identiques. Nombreux porteurs sains
notamment des femmes adultes, assurant la dissémination de l’infection dans
l’environnement familial.
On individualise deux formes cliniques : (Zagnoli et al., 2006).
II.3.1.1. Les teignes tondantes microsporiques
Elles sont dues aux dermatophytes, appartenant à des Microsporum(Chabasse et
Contet-Audonneau, 2013), provoquées par des espèces anthropophiles et zoophiles
(Christian, 2013) :
Les teignes microsporiques d’origine humaine : dues aux M. langeronii, M.
rivalier, M. ferrugineum (Viguié-Vallanet et Bonnet, 2014). Les lésions
cliniques réalisent des plaques érythématosquameuses uniques ou en petits
nombres, de quelques centimètres de diamètres ; les cheveux atteints, grisâtres,
décolorés, sont cassés à 2 ou 3 mm de leur émergence (Contet-Audonneau,
2003).
Les teignes microsporiques d’origine animale : Microsporum canis est l’agent
étiologique principal. La contamination se fait par l’intermédiaire des animaux
de compagnie, principalement chats et chiens. Les plaques sont plus nombreuses,
plus petites, plus rosées que dans les teignes d’origine humaine. Les lésions
peuvent devenir inflammatoires (Contet-Audonneau, 2003).
21
Étude bibliographique
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Étude bibliographique
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25
Étude bibliographique
II.4.3. Leuconychie
Se présentant comme des taches blanches, de taille variable, correspondant à une
atteinte de la tablette unguéale (Zagnoli et al., 2006). Le champignon pénètre la tablette
unguéale de dehors et en dedans, probablement après un traumatisme local ou une
macération entretenue par un chevauchement d’orteils (Baran et al., 2007). L’atteinte peut
se limiter à la couche dorsale, (leuconychies superficielles). L’ongle peut aussi être atteint
dans toute son épaisseur (leuconychie profondes) chez l’immunodéprimé (Zagnoli et al.,
2006).
26
Étude bibliographique
(Dite secondaire) est le stade ultime des variétés précédentes. Elle traduit
l’envahissement lent, progressif et la destruction de toute la tablette unguéale par le
champignon. Une paronychie peut être observée en particulier dans certaines infections
(moisissures) (Baran et al., 2007). Chez l’immunodéprimé, elle survient en quelques
semaines.
27
Étude bibliographique
III. Diagnostic
III.1. Introduction
Devant une lésion évoquant une dermatophytie, un examen mycologique s’impose.
En s’aidant dans certains cas, des techniques complémentaires. Les techniques
immunologiques et la biologie moléculaire sont à l’heure actuelle, peu développées
(Chabasse et al., 1999). La spectrométrie de masse donne des résultats préliminaires très
prometteurs (Chabasse, 2013).
III.2. L’interrogatoire
Il permet de préciser sur une fiche de renseignements l’identité du malade avec
l’essentiel des renseignements cliniques et épidémiologiques (histoire de la lésion, sa date
d’apparition son évolution, la présence d’autres localisations, traitement ou pathologie
sous-jacente, pratique sportive, notion de voyage, atteinte d’autres membres de
l’entourage, habitudes cosmétiques et de coiffures, notion de contact avec des animaux,etc)
(D. Chabasse et Contet-Audonneau, 2011).
III.3. Le prélèvement
C’est une étape incontournable du diagnostic mycologique. Il doit être fait par un
biologiste expérimenté afin qu’il soit bien effectué d’une façon stérile dans la zone
lésionnelle où le champignon est encore vivant (CEDEF, 2011) et être suffisamment
abondant pour pouvoir réaliser correctement l’examen direct et la culture.
Pour éviter les erreurs diagnostiques, le prélèvement doit être systématique avant tout
traitement. Dans le cas contraire une abstention thérapeutique est nécessaire, d’au moins
15 jours pour les lésions de la peau ou cheveux (topique classique) et de un à trois mois
pour les ongles (vernis filmogène ou antifongique systémique) (D. Chabasse et Contet-
Audonneau, 2011 ; Zagnoli et al., 2014).
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Étude bibliographique
- Les lésions vésiculeuses doivent être décapitées, à l’aide d’une lame de bistouri et
seul le toit contenant les filaments est prélevé (Zagnoli et al., 2014).
Figure n°30 : prélèvement des squames d’une lésion plantaire (Chabasse et al., 2004)
30
Étude bibliographique
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Étude bibliographique
Tableau n°3 : les teignes du cuir chevelu : aspects cliniques, fluorescence sous lampe de
Wood, type de parasitisme pilaire et agents responsables (Dominique Chabasse et Pihet,
2008 ; Guillaum, 2006).
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Étude bibliographique
III.5. La culture
C’est un complément indispensable de l'examen direct car le traitement et la
prophylaxie peuvent être différents selon l'espèce isolée. (D Chabasse et Pihet, 2008).
III.5.1 Milieux d’isolement
Ce sont des milieux de culture simples contenant un sucre, source de carbone, source
d'azote et une peptone. Le milieu de référence est le milieu Sabouraud, additionné
d’antibiotiques (chloramphénicol et/ou gentamicine) limitant la pousse des bactéries
saprophytes de la peau. Ce milieu peut-être rendu sélectif pour l'isolement des
dermatophytes par l'ajout de Cycloheximide (Acditionne) (Zagnoli et al., 2014), qui inhibe
la croissance des moisissures. (Christian, 2013). Par ailleurs, certains laboratoires
proposent, le milieu de Taplin. (Christian, 2013 ; Chabasse et al., 2004)
La technique d'ensemencement peut se faire sur boîtes, tubes ou milieux prêts à l'emploi
(Christian, 2013).
III.5.2. Conditions de culture
Si l'ensemencement est réalisé en tubes, il conviendra de laisser un passage pour l'air en
évitant de visser complètement le bouchon, L’ensemencement en boîte nécessite, en
revanche, d’humidifier l'étuve pour éviter le desséchement des géloses. Pour le transport et
la conservation de souches, ou en cas d’incubation prolongée, l’utilisation de tubes sera
donc privilégiées (Dominique Chabasse et Pihet, 2008).
Les cultures sont incubées habituellement à 25-30°C, pendant un minimum de 4
semaines. Elles sont observées deux à trois fois par semaine jusqu'à l'apparition d'une
culture identifiable. (D. Chabasse et Contet-Audonneau, 2011).
III.6. L’identification
III.6.1. Critères d’identification
L’identification se fait habituellement directement sur le milieu d’isolement de
Sabouraud et repose sur un certain nombre de paramètres (Dominique Chabasse et Pihet,
2008).
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Étude bibliographique
• La vitesse de croissance
La vitesse de pousse d’une colonie adulte
- rapide (5 à 10 jours) pour T. mentagrophytes, M. gypseum, M. canis.
- moyenne (10 à 15jours) pour T. rubrum, T. violaceum, E. floccosum.
- lente (15 à 21 jours) pour T. schoenleini et surtout T. ochraceum (Zagnoli et al., 2014).
• L'aspect macroscopique
L'examen macroscopique comporte l'analyse de :
- la couleur des colonies (au recto et au verso).
- la forme de colonies (rondes, étoilées...).
- les caractéristiques de leur surface (duveteuse, poudreuse, granuleuse, glabre, ...).
- leur consistance (molle, élastique, cartonnée)
- leur taille (petites ou extencives).
-La recherche de la présence d’un pigment diffusant dans la gélose. (Chabasse et al.,
2004).
• L’aspect microscopique
L’identification microscopique se fait à partir d’un fragment de culture dissocié au
bleu coton ou au lactophénol et examiné entre lame et lamelle. On peut aussi s’aider d’un
morceau de ruban adhésif, appliqué à la surface de la colonie (drapeau de Roth), puis
déposé entre lame et lamelle, dans du bleu coton.
Trois éléments servent de base à l’identification: (Zagnoli et al., 2014)
Les filaments mycéliens
Les filaments mycéliens sont cloisonnés, de diamètre habituellement réguliers (T.
violaceum), mais ils peuvent présenter des renflements arrondis à l’endroit des cloisons,
leur donnant un aspect en « raquette » (Microsporum). Parfois, existent de très nombreuses
chlamydospores qui peuvent être intercalaires ou terminales, produites en chaîne (M.
audouini), ou isolée, de taille variable donnant parfois un aspect toruloïde au filament (T.
verrucosum, T. violaceum et T. schoenleinii). On peut également observer des ramifications
courtes, à angle droit en « Croix de Lorraine », sur lesquelles se forment les spores (T.
mentagrophytes) (Koenig, 1995 ; Chabasse et al., 2004 ; Zagnoli et al., 2014).
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Étude bibliographique
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Étude bibliographique
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Étude bibliographique
Tableau n°04 : Caractères culturaux des principaux dermatophytes, (Chabasse et al., 2008 ;
Chabasse et al., 2004)
39
Étude bibliographique
Caractères microscopiques
Dermatophyte Microconidies Macroconidies Particularités
E. flocosum Pas de microconidies Nombreuses en forme de
massue, ont une paroi lisse et
parfois échinulée, regroupée en Chlamydospores
bouquet « régime de banane »
M. canis Piriformes, inconstantes, En « quenouille », de grande
habituellement associées. taille, en forme de fuseau, des
extrémités effilées, paroi épaisse Mycéliums en raquette
et rugueuse.
40
Étude bibliographique
41
Étude bibliographique
L’examen anatomo-pathologique
Il est rarement nécessaire pour affirmer le caractère d’un dermatophyte. Il peut
cependant se justifier dans certaines onychomycoses, notamment distales, où les échecs
des cultures sont fréquents. (Chabasse et al., 2004).
Examen immunologique
La localisation des dermatophytes,limitée à la couche de la kératine n’incite pas au
développement d’anticorps circulants. De tous les tests immunologiques seule la sensibilité
cutanée à un antigène, extrait de cultures de dermatophytes (antigène appelé trichophytine),
peut avoir une valeur de diagnostic assez limitée (Segretain et al., 1987).
L’antifongigramme
Bien que peu de résistances soient à ce jour rapportées pour les dermatophytes, la
réalisation d’un antifongigramme, qui n’est pas systématique, peut être utile lorsque des
traitements prolongés sont nécessaires. (D. Chabasse et Contet-Audonneau, 2011 ;
Zagnoli et al., 2014).
La biologie moléculaire
Durant ces dernières années, les approches génomiques ont démontré leur intérêt pour
résoudre certains problèmes taxinomiques. Concernant les dermatophytes, plusieurs
méthodes d’analyse du génome ont été proposées (Chabasse et al., 2004) :
- L’étude du polymorphisme de longueur des fragments de restriction enzymatique de
l’ADN mitochondrial.
- Le séquençage du gène codant pour la chitine synthase.
- Le séquençage de la région ITS (région transcrite, mais non traduite de l’ADN codant
pour l’ARN ribosomique) permet de déterminer le genre.
- Les techniques de PCR (polymérase chain reaction) permettant l’identification de M.
canis et de T. rubrum.
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Étude bibliographique
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Étude bibliographique
IV. Prophylaxie
La prophylaxie est basée sur la maîtrise de la source de contamination, et la reprise
rapide du traitement, en cas de récidives. Elle repose sur :
Après une baignade, en mer ou en piscine, se rincer les pieds à l’eau claire et les
sécher minutieusement, surtout entre les orteils.
Eviter les soins de pédicurie sauf dans les centres médicalisés où les instruments
sont toujours stérilisés et remplacer ou stériliser tous les outils à ongles.
Jeter tous les vernis à ongles entamés, et ne jamais garder de vernis sur les ongles
plus de 1 à 2 semaines de suite.
44
Étude bibliographique
D’avoir un chaussage adéquat lors de la marche sur des surfaces à forte densité en
dermatophytes (sol des piscines, douches communes, gymnases).
45
Matériel et
méthodes
Matériel et méthodes
I. Objectifs
Le présent travail a pour objectifs de :
Mettre en évidence les dermatophyties diagnostiquées au niveau de l’unité de
parasitologie-mycologie, laboratoire central de l’EPH Houari Boumediene Chelghoum
Laïd, Mila et évaluer leurs fréquences ;
Montrer leur importance par rapport aux autres atteintes fongiques ;
Répertorier les espèces dermatophytiques en cause et déterminer leurs fréquences ;
Étudier le profil mycologique des dermatophytes isolées.
46
Matériel et méthodes
47
Matériel et méthodes
II.3.2. Le prélèvement
II.3.2.1. Conditions de la réalisation du prélèvement
Le matériel utilisé doit être obligatoirement stérile.
Une toilette locale préalable avec un savon neutre qui permet d’éliminer les moisissures
contaminantes est souhaitable.
Avant toute thérapeutique locale ou générale, on doit respecter une fenêtre
thérapeutique de 1 à 3 mois, en cas d’un traitement systémique et 15 jours du traitement
antifongique local.
Un biologiste expérimenté afin de prélever la zone active des lésions.
Les lésions multiples doivent être prélevées et identifiées séparément.
Il doit être suffisamment abondant, afin d'assurer dans de bonnes conditions la
réalisation d'un examen direct et de cultures.
II.3.2.2. Modalités du prélèvement
Les prélèvements sont effectués à l’unité de Parasitologie et de Mycologie Médicale par un
personnel expérimenté pour bien choisir la zone à prélever.
Au niveau de l’ongle
Après la désinfection de l’ongle avec l’alcool, afin d’éliminer les moisissures de
l’environnement, nous avons coupé l’ongle le plus ras possible avec un ciseau ou une pince à
ongle. Ensuite, nous avons gratté à la curette de Brocq ou au grattoir de Vidal, les débris
kératosiques friables recouvrant le lit unguéal au niveau de la jonction zone-unguéale infectée
48
Matériel et méthodes
et zone-saine. La poudre et les lambeaux de l’ongle sont recueilles dans une boîte de Pétrie
stérile.
En cas de leuconychie superficielle, on doit gratter l’ongle en surface.
Au niveau de la peau
En cas des lésions squameuses ou squamo- croûteuses : un raclage au niveau de la
périphérie de la lésion sèche est effectué avec un grattoir, une curette ou un vaccinostyle stérile.
Les squames sont recueillies dans une boite de Pétrie stérile.
49
Matériel et méthodes
50
Matériel et méthodes
II.3.4. La culture
Il s’agit de l’ensemencement du matériel prélevé, sur milieu Sabouraud : simple, additionnée
de chloramphénicol seul (ou gentamycine) [SC] et le troisième associé au cycloheximide
(actidione) [SCA], incliné dans des tubes. Les squames, les fragments d’ongle et les cheveux
peuvent être déposer, à l’aide d’une anse de platine, en plusieurs points à intervalles réguliers
ou en frotter fortement l’écouvillon en le roulant sur toute la surface de milieu de la culture, en
cas des lésions suintantes.
Les milieux sont incubés en atmosphère aérobie pendant 3 à 4 semaines dans l’étuve, à 27˚C.
Les cultures sont contrôlées régulièrement tous les deux à trois jours, pour suivre l’évolution
de la pousse, car certains aspects caractéristiques apparaissant au départ, sont transitoires.
II.3.5. L’identification
L’identification est basée sur :
La vitesse de croissance.
L’examen macroscopique :
- Aspects macroscopiques des cultures (couleur des colonies au recto et verso, aspect,
nature, relief, forme, la consistance, et la taille des colonies…).
- La diffusion d'un pigment dans la gélose.
51
Matériel et méthodes
L’examen microscopique
L’examen microscopique a été réalisé, selon deux techniques distinctes :
- Prélever un fragment de colonie à l’aide d’une anse de platine, le déposer sur une lame, le
dissocier avec une goutte de colorant -bleu coton, et l’examiner entre lame et lamelle.
- Technique du drapeau (drapeau de Roth) : Un petit morceau de scotch est appliqué par sa
face collante, sur la colonie, à l’aide d’une pince, puis déposé sur une goutte de bleu coton sur
une lame porte-objet. Une deuxième goutte (plus réduite) est alors déposée sur la face
supérieure du scotch qui est ensuite recouverte d’une lamelle couvre-objet. Il convient
d’éliminer l’excès de colorant, autour de la lamelle avec une feuille de papier buvard (Chabasse
et al., 2002). L’Observation est effectuée au microscope optique à l’objectif (×40).
A B
52
Matériel et méthodes
A B
C D
53
Matériel et méthodes
54
Résultats et
discussion
Résultats et discussion
I. Résultats
I.1. Résultats globaux
À l’issue de cette étude, quelques résultats d’ordre général ont été recueillis.
I.1.1. Prélèvements mycologiques
Tableau n°01 : Nombre de prélèvements mycologiques réalisés.
Prélèvement Nombre Pourcentage %
Peau glabre 60 39.74
Ongle 51 33.77
Cuir chevelu 40 26.49
Totale 151 100
39.74%
33.77%
26.49
Durant la période d’étude, 151 prélèvements ont été réalisés au niveau du laboratoire chez des
patients suspects de dermatophyties, dont :
55
Résultats et discussion
19%
32%
dermatophyties
négatifs
autres mycoses
49%
56
Résultats et discussion
45
40
35
% des prélèvements positifs
30
25
20 prélèvement positifs
15
10
5
0
2017 2018 2019 2020
Année
Le plus grand nombre des patients atteints de dermatophyties est diagnostiqués en 2018 avec
19 cas positifs soit une fréquence de 39.58%
57
Résultats et discussion
62.5%
37.5%
Homme
Femme
sexe ratio:
1,66
58
Résultats et discussion
75%
25% Adulte
Enfant
59
Résultats et discussion
45.83%
33.33%
20.83%
60
Résultats et discussion
14%
ED+/C+
54% ED+/C-
33%
ED-/C+
61
Résultats et discussion
Au niveau des cheveux et des poils, l’examen microscopique permet de préciser le type parasitaire en
cause.
62
Résultats et discussion
Dermatophytes 32 56.14
Candida albicans 8
Levures Candida sp 2 22 38.6
Malassezia sp 12
Moisissures Aspergillus niger 2 3 5.26
Cladosporium 1
Totale 57 100
63
Résultats et discussion
5,26%
38,60%
56,14%
61 souches ont été isolées, dont les dermatophytes étaient les plus retrouvés (52.45%), suivis
des levures (37.71%) et enfin les moisissures (9.84%).
64
Résultats et discussion
60,00%
50,00%
40,00%
Espèces zoophiles
30,00%
Espèces anthropophiles
20,00%
10,00%
0,00%
65
Résultats et discussion
T. rubrum
T.
mentagrophytes
T. violaceum
M. canis
66
Résultats et discussion
Trichophyton rubrum
Les caractères macroscopiques
Après ensemencement sur milieu sabouraud - chloramphénicol avec ou sans actidione, les
colonies poussent au bout de 8 à 10 jours d’incubation à 27 °C. Au début, la colonie est petite et
duveteuse de couleur blanche, avec un revers foncé (pigment rouge caractéristique). La colonie se
couvre ensuite de mèches caractéristiques et devient duveteuse avec un dôme central.
Les caractères microscopiques
Observation de plusieurs filaments fins.
Trichophyton mentagrophytes
Les caractères macroscopiques
Après ensemencement sur milieux sabouraud- chloramphénicol avec ou sans actidione, les
colonies poussent après 4 à 5jours d’incubation 27° C et sont caractéristiques, en 10 jours.
La colonie est plane, poudreuse avec des rayons courts en périphérie, et un verso incolore.
Les caractères microscopiques
On observe des filaments mycéliens articulés avec de nombreuses ramifications courtes, à angle
droit, donnant un aspect en « croix de Lorraine », des microconidies rondes, disposées en grappes,
des macroconidies en massue, à paroi mince et lisse, et l’apparition de vrilles vers le 8e jour.
Trichophyton violaceum
Les caractères macroscopiques
Après ensemencement sur milieu sabouraud - chloramphénicol avec ou sans actidione,
l’apparition des colonies est lente,vers le 15e jour et sont caractéristiques en 3 à 4 semaines
d’incubation, à 27° C.
Les colonies sont petites bombées, glabres et humides, de couleur violet clair ou foncé.
Les caractères microscopiques
Filaments irréguliers, d’aspect tortueux, voire toruloide, avec des chlamydospores intercalaires.
67
Résultats et discussion
Microsporum canis
Les caractères macroscopiques
Après ensemencement sur milieu sabouraud - chloramphénicol avec ou sans actidione,
l’apparition des colonies est très rapide, dès le 4e jour, les colonies sont caractérisées par des
formes étoilées, un duvet blanc en surface et un pigment jaune-orangé au verso.
Les caractères microscopiques
Filaments mycéliens en raquettes très minces et régulier.
Présence de nombreuses macroconidies de grande taille, en forme de fuseau, avec des
extrémités effilées, la paroi est épaisse. Elles sont échinulées et comportent 6 à 10 logettes.
Microconidies, en nombre variable piriformes.
68
Résultats et discussion
Ongle du pied
/interorteil/ongles des mains 1 T. mentagrophytes
Visage/ventre/cheveux 1 T. mentagrophytes
69
Résultats et discussion
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Animaux de Contage familial Diabète Corticothérapie
compagnie
70
Résultats et discussion
Résultats négatifs
Autres mycoses
53,33%
Parmi les 60 prélèvements réalisés, nous avons colligés 16 cas de dermatophyties de la peau
glabre (26.67%) et 12 cas d’autres mycoses cutanées (25%).
I.2.2. Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction du sexe
Tableau n°14 : Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction du sexe.
Sexe Nombre des cas Pourcentage %
Homme 12 75
Femme 4 25
Totale 16 100
Sexe ratio 3
71
Résultats et discussion
75%
25%
sexe ratio:
Homme Femme
72
Résultats et discussion
42,85%
28,57%
14,29% 14,29%
0%
73
Résultats et discussion
M. canis 9,09%
T. violaceum 9,09%
T. mentagrophytes 36,36%
T. rubrum 45,45%
Plante 4 25
Petits plis (interorteil) 4 25
Grands plis (interfessier et inguinal) 2 12.5
Totale 16 100
74
Résultats et discussion
37.5%
25% 25%
12.5%
75
Résultats et discussion
25%
Teignes
Résultats négatifs
75%
Sur les 40 prélèvements effectués au niveau de cuir chevelu des patients reçus, 10 avaient des
teignes soit 25%.
76
Résultats et discussion
50%
45%
40%
35%
30%
sexe ratio :
25%
1
20%
15%
10%
5%
0%
Garçon Fille
Les teignes diagnostiquées ont touché aussi bien les garçons que les filles sans différence de
sexe.
77
Résultats et discussion
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
[0-5[ [5-10[ [10-15]
Figure n°29 : Répartition des teignes en fonction de l’âge
- Dans notre étude, tous les patients atteints de teignes sont des enfants (100%).
- L’âge moyen est de 6 ans, avec des extrêmes, allant de 2 à 10 ans.
- Le maximum des atteintes se rencontrent entre 05-10 ans (60 %) donc elles sont plus
fréquentes en âge scolaire qu’en âge préscolaire (30%).
78
Résultats et discussion
T. violaceum 28,57%
T. mentagrophytes 14,29%
M. canis 57,14%
Parmi les espèces identifiées, le M. canis domine le tableau des dermatophytes isolés avec
(57.14%) suivi par T. violaceum (28.57%) et enfin T. mentagrophytes (14.29%).
79
Résultats et discussion
50%
40%
10%
80
Résultats et discussion
Onyxis dermatophytiques
27.45%
43,14% Résultats négatifs
Autres onychomycoses
29,41%
81
Résultats et discussion
18,18%
45,45% ED+/C+
ED+/C-
ED-/C+
36,36%
82
Résultats et discussion
59,09%
60,00%
40,91%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Homme Femme
83
Résultats et discussion
40,00%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
[10-20[ [20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[ [60-70]
84
Résultats et discussion
9%
Ongle main
ongle pied
91%
85
Résultats et discussion
T. mentagrophytes 14,28%
T. rubrum 85,71%
86
Résultats et discussion
Les onyxis sous unguéales distales ou latéro-distales représentent l’aspect clinique prédominant
(59.09%).
Les onchomycoses proximales sont tous non dermatophytiques (essentiellement candidosiques).
87
Résultats et discussion
II. Discussion
Les résultats globaux
Nos résultats sont sensiblement similaires à d’autres études réalisées dans le monde et en Algérie :
Sur les 151 échantillons prélevés, durant notre étude chez des patients suspects de
dermatophyties, 48 se sont révélés positifs, soit un taux de 31.79%. Alors que 19% seulement
ont présenté d’autres étiologies fongiques.
Ceci démontre bien, et au même titre que les études précédemment menées, la place importante
des dermatophytoses, comme principale mycose de la peau et des phanères.
A titre comparatif, notre résultat est légèrement inférieur, à celui obtenu au CHU Mustapha
Pacha-Alger-, soit un taux de 39% (Arrache et al, 2014) néanmoins, il est nettement supérieur
suite à une étude menée à l’université Badji Mokhtar-Annaba- par (Ennaghra, 2017), soit une
fréquence de 21.18%.
En Afrique, plus précisément en Tunisie, (Neji et al., 2007), une étude, portant sur les
dermatophyties : aspects cliniques et agents étiologiques, a révélé que 40% des cas avaient des
dermatophyties. De plus, une recherche menée au Sénégal, ayant pour sujet, le profil
épidémiologique des mycoses superficielles a démontré, que 58% des patients sont affectés par
des dermatophytes (Ndiaye et al., 2017).
En Asie, une étude sur la situation épidémiologique de la dermatophytose à Guilan, au nord de
l'Iran, a constaté que 22.8% des échantillons prélevés étaient positifs (Fallahi et al., 2017).
Au Brésil, un travail sur les mycoses superficielles a mis en évidence, que 29% des cas ont été
touchés par des dermatophytes (Di Chiacchio et al., 2014), ce taux est sensiblement proche à ce
qu’on a trouvé.
Nous constatons que les onychomycoses dues aux différentes espèces de champignons est
relativement constante au cours des années (de 39.58% et 33.33% en 2018 et 2019,
respectivement). Tandis qu’en 2017, l’ouverture récente de l’unité de mycologie à l’EPH de
Chelghoum Laïd, et sa méconnaissance par les médecins et les patients était à l’origine, du
faible nombre de cas diagnostiqués.
En 2020 et, vu les circonstances actuelles de la pandémie du virus Covid-19, notre stage au
niveau du laboratoire a été interrompu au mois d’avril, ce qui a entraîné une baisse du nombre de
cas.
88
Résultats et discussion
La survenue des dermatophyties a été indépendante du sexe ; cependant, on note une légère
prédominance masculine 55.17%.
Les aspects cliniques des dermatomycoses varient en fonction de l’âge : les teignes du cuir
chevelu sont plus fréquentes avant 10 ans ; au-delà de cet âge, les onychomycoses et les
épidermatophyties deviennent plus fréquentes.
D’après nos résultats, nous avons constaté que l’aspect clinique le plus fréquent était les
onyxis, suivi de lésions de la peau glabre et enfin, les teignes du cuir chevelu.
Ces résultats sont semblables à ceux, obtenus au CHU Mustapha pacha-Alger (Arrache et al.,
2014) et à Annaba (Ennaghra, 2017). L’étude menée à Oran a révélé que la peau glabre était le
siège le plus affecté par les dermatophytes, le cuir chevelu, puis les ongles (Hammadi et al., 2007).
La prédominance des onychomycoses est aussi prouvée par d’autres études dans différents pays
du monde, en Tunisie (Jeday et al., 2017), au Brésil (Di Chiacchio et al., 2014) et en France
(Tainturier et al., 2017).
En Égypte, les dermatophyties de la peau étaient les affections les plus courantes, suivies des
teignes du cuir chevelu, en revanche les onychomycoses étaient les moins fréquentes (Al Shimaa
et al., 2015).
Les dermatophyties des ongles et de la peau glabre sont devenues de plus en plus fréquentes,
en raison des changements du style de vie, l'utilisation des bains publics, et des chaussures
occlusives. L’incidence croissante du diabète et l'infection par le HIV sont également des facteurs
contribuant importants, certains métiers et activités (sports) placent les participants, à un plus gros
risque des dermatophyties des gros orteils et des intertrigos. (Ennaghra, 2017).
89
Résultats et discussion
Dans notre série, l’espèce la plus couramment isolée était T. rubrum à 53.13%, suivie de T.
mentagrophytes à 21.88%, moins fréquemment, nous avons isolé M. canis à 15.63% et T.
violaceum à 9.37%.
Sur l’ensemble des dermatophytes identifiés, 75% sont des souches anthropophiles (T. rubrum,
T.mentagrophytes var. interdigitale et T. violaceum) et 25% étaient des souches zoophiles ( T.
mentagrophytes var. mentagrophytes et M. canis).
La fréquence de T. rubrum a augmenté progressivement, et ce champignon a été mis en cause,
en une principale espèce, et ce, à l'échelle mondiale (Zhan & Liu, 2017).
Mexique France Tunisie Algérie Algérie
(1978-1990) (2007-2016) 2007 2007 (2014-2018)
Université CHU de Dijon CHU Hédi Université de Institut Pasteur
Étude de (Tainturier et Chaker Mostaganem d’Alger
Monterrey al., 2017) Sfax (Hammadi et (Hamroune et
(Gallois et (Neji et al., al., 2007) al., 2018)
al., 2006) 2007)
T.rubrum 45% 44% 74.7% 36.11% 56.32%
Nous avons noté 9 cas de lésions à localisations multiples dont l’association « atteinte des
ongles du pied et l’intertrigo interdigito plantaire » est la plus fréquente ; T.rubrum est l’agent
dominant.
Ceci peut s’expliquer par l’extension d’une lésion primaire vers des sites secondaires souvent
facilement accessibles, au niveau du pied, vue sa structure anatomique ou au prurit qui favorise le
grattage.
L’absence d’association d’agent fongique dans notre série corrèle avec la rareté de l’infection
de la même personne par plusieurs dermatophytes, rapportée dans une enquête effectuée au
CHU de Constantine. (Benmezdad et al., 2006) et au CHU d’Alger (Arrache et al., 2014).
Plusieurs facteurs ont favorisé l’apparition et le développement des dermatophyties chez la
population d’étude.
La notion de contact avec les animaux a été notée dans la moitié des cas essentiellement, avec
les chats, les lapins et les bovins, vu le caractère rural de la wilaya. Alors que 31.27% des malades
90
Résultats et discussion
Épidermophyties
Sur l’ensemble de 60 prélèvements cutanés réalisés, 16 cas d’atteinte dermatophytique ont été
diagnostiqués, soit 26.67%.
Nous avons comparé nos résultats avec ceux des autres études tels que :
D’après nos résultats, nous avons enregistré une prédominance masculine (75%), avec un sexe
ratio (H/F) de 3.
Nos résultats sont comparables à ceux obtenus à Constantine (Ziar el al., 2017) et à Sidi Bel
Abbès (Merad et al., 2019) En revanche, Arrache et al., 2014 ont constaté une prédominance
légèrement féminine (52%).
Au Gabon, une étude a montré que les hommes (58,4%) étaient significativement plus atteints
que les femmes (41,6%). (Nzenze Afène et al., 2011).
Cela pourrait s’expliquer par le contact masculin avec un plus large biotope (terre, animaux),
et dont certains métiers sont majoritairement masculins (agriculteur, éleveur d’animaux, ouvrier
du bâtiment) (Noronha et Tophakhane, 2016).
91
Résultats et discussion
Une autre étude précédente malienne a montré que les femmes étaient les plus affectées avec
un taux de 62%. Cette prédominance a pour cause, une forte utilisation de cosmétiques contenant
des dermocorticoïdes, de l’hydroquinone ou des produits irritants pour s’éclaircir la peau (Diallo,
2018), mais peu fréquent en Algérie.
Dans notre série, la tranche d’âge la plus touchée se situe entre [30-45] ans, avec (42.85%).
L’âge moyen est de 42 ans des extrêmes allant de, 06 mois à 69 ans.
Ces résultats sont identiques à ceux d’Ennaghre, 2017, avec 44.44%.
D’après l’étude de Ziar el al., 2017, les adultes dont l’âge était compris entre 21 et 30 ans,
étaient les plus affectés, avec un pourcentage de 22.73%.
En revanche, Merad et al., 2019 ont établi que les majorités des patients sont ceux, dont l’âge
est inférieur à 10 ans (42.5%).
Une étude nigérienne sur les infections fongiques de la peau chez les détenus de la prison
d’Abakaliki a montré que les jeunes détenus (17 à 24 ans) avaient une prédominance de
dermatophyties cutanées, que les sujets plus âgés.
Cela se traduit, au fait que les jeunes sont physiquement plus actifs et sont sujets à une
transpiration plus excessive. Des études ont montré que les infections fongiques sont connues pour
se produire davantage sur une peau humide et chaude (Oyeka & Eze, 2007).
Dans ce travail, T. rubrum représente l’agent étiologique le plus fréquent (45.45%), suivi du
T. mentagrophytes (36.36%) et enfin du T. violaceum et du T. canis, (9.09%).
Ces résultats sont comparables à ceux rapportés par d’autres études algériennes. L’étude
réalisée au CHU BEN BADIS de Constantine (Ziar el al., 2017) et l’autre menée dans l’Ouest
algérien (Merad et al., 2019) ont prouvé que le T. rubrum est l’espèce la plus fréquente. Ainsi, à
Alger, Arrache et al., 2014 ont constaté que T. rubrum est le dermatophyte le plus fréquent suivie
du T. mentagrophytes, M. canis, T. ocharaceum à 3.04% et 1.73% respectivement et enfin E.
floccosum à 0.83%.
La majorité des études menées en Afrique et dans le monde entier, tel qu’au Maroc,
(Bennani, 2019), au Gabon (Nzenze-Afene Solange et al., 2011) et en Italie (Ingordo et al.,
2004), ont établi la prédominance des souches anthropophiles essentiellement T. rubrum et T.
mentagrophytes.
92
Résultats et discussion
Ces souches sont cosmopolites et en mesure de survivre de longs mois, sous forme de spores
jusqu’à, dans des conditions inhospitalières de sécheresse, citons pour exemple, la poussière. Ils
ne font pas partie de la flore cutanée normale, mais peuvent coloniser la peau humaine (Böhlen et
al., 2001).
Dans notre étude, on a noté que les affections dermatophytiques touchent toute la surface de la
peau, entraînant, notamment, des épidermatophyties circinées, avec un taux de 37.5%, suivies
des intertrigos inter-orteils et des kratodermies plantaires, à 25% et enfin des intertrigos des
grands plis à 12.5%.
Arrache et al., 2014 ont enregistré que la peau glabre était le siège le plus affecté par les
dermatophytes (71%), suivi des petits plis (23%) et des grands plis (6%).
Une étude tunisienne portant sur les intertrigos mycosiques par Trabelsi et al., 2008 a mis en
évidence, les sièges les plus touchés : espace inter-orteil (73.3%), pli inguinal (14.8%), pli inter
fessier (2.6%), espace inter-digital (2.3%), pli axillaire (1.1%) et pli sous-mammaire (0.8%).
D’autres études ont confirmé que les dermatophyties des grands plis sont rarement rencontrées
dans la pratique dermatologique au CHU Gabriel Toure avec un taux 2.2 %.
Au Nigéria, la prévalence des atteintes cutanées (dermatophyties des grands plis et
epidermophyties circinées) était de 19.20%. Il n’est répertorié aucune atteinte au niveau des pieds,
ce qui est fort étonnant ; l'examen ne portait vraisemblablement pas sur les pieds ; il n’est fait
mention d'aucune note à ce sujet. (Crabos, 2013).
En Corée le pied d’athlète est de loin l’atteinte clinique la plus répandue avec une prévalence
de 15.2%, suivi des intertrigos inguinaux à 2.7% et l’epidermophytie circinée, avec une fréquence
de 0.6%.
Il est probable que les problèmes de pied, couramment observés étaient principalement liés à
des chaussures inappropriées (chaussures en cuir occlusives), à des traumatismes aux pieds lors
d'activités sportives accrues et à une mauvaise hygiène (Bae et al., 2012).
93
Résultats et discussion
La prévalence retrouvée dans notre travail reste comparable à celle rapportée dans d’autres
études :
France Sénégal Algérie Algérie Egypte Tunisie
2001 2005 2005 2005 2015 2017
Institut Pasteur CHU (Al (Kallel et
Étude (Feuilha (Mseddi d’Alger Constantine Shimaa et al., 2017)
de & et al, (Hamroune et (Benmezdad al.,
Lacroix, 2005) al, 2005) et al, 2012) 2015)
2001)
Préval- 78.64% 46.39 % 33.05% 19 % 28,6% 59.18%
ence
L’analyse de la répartition des teignes du cuir chevelu en fonction de sexe montre que les deux
sexes sont affectés avec des fréquences similaires, de 50% pour chacun.
La majorité des études précédentes algériennes et africaines démontre une prédominance
masculine, tel que les études effectuées, au CHU Ben Badis –Constantine (Benmezdad et al.,
2006), au Gabon (Nzenze-Afene et al., 2009) et au Maroc (Fejry, 2011).
À l’inverse, dans une étude tunisienne, l’atteinte du cuir chevelu était significativement plus
élevée chez les filles. (Belhadj et al., 2007).
La prédominance masculine pourrait se traduire par le contact plus accru des garçons, avec les
animaux d’élevage, les facteurs de prédilection, encore mal élucidé, de certains champignons
survenus chez les garçons (Fejry, 2011). Les microtraumatismes liés au rasage, constitue une porte
d’entrée des spores, par altération de la couche cornée de l’épiderme (Al hassani, 2013).
Contrairement aux filles qui bénéficient de soins capillaires plus attentionnés (Nzenze-Afene et
al., 2009), en plus de l’usage de henné et du ghassoul pouvant empêcher, dans certains cas, la
pousse des champignons (Tligui et al., 2002).
Dans notre série, la survenue des teignes, qui était indépendante du sexe, pourrait être due à
l’égalité d’exposition, en raison du caractère rural de notre région ou vu que notre étude est réalisée
sur un échantillonnage et pendant une durée limitée.
94
Résultats et discussion
Les enfants d’âge scolaire sont les plus touchés par les teignes, L’âge moyen est de 6 ans, avec
des extrêmes, allant de 2 à 10 ans, dû à la facilité et à la rapidité de la contamination en milieu
scolaire, et le manque d'acides gras protecteurs dans leur cuir chevelu (Al Shimaa et al., 2015).
En effet, la sécrétion du sébum est un facteur de protection de l’adulte contre les teignes, grâce
à ses triglycérides qui ont des propriétés fongistatiques, en plus des hormones sexuelles (Mseddi
et al., 2005).
Néanmoins, une autre étude a montré qu’elle n’est pas exceptionnelle chez l’adulte (Mseddi et
al., 2005). La plupart des cas survenant chez l'adulte impliquent des femmes présentant des
troubles hormonaux ou des patients présentant une immunodépression sévère due à une leucémie,
un lymphome ou un traitement par des médicaments immunosuppresseurs (Al Shimaa et al.,
2015), non diagnostiqués dans notre série.
M. canis était l’agent étiologique le plus fréquemment isolé (57.14%). Ce résultat s’accorde
avec ceux de Benmezded et al., 2006 au CHU de Constantine. Et de Al Shimaa et al., 2015
en Arabie Saoudite et au Koweït.
Dans les pays en voie de développement comme le Mexique, l'agent le plus répandu est M.
canis, suivi de T. tonsurans. (Al Shimaa et al., 2015).
Cette prédominance peut se justifier par un changement de nos habitudes sociales et une
cohabitation plus fréquente avec les animaux de compagnie (chats et chiens), qui constituent les
principaux réservoirs de dermatophytes et qui sont souvent des porteurs sains (Benmezded et al.,
2012).
En outre, T. tonsurans était le dermatophyte le plus rencontré à Madagascar (Contet-
Audonneau et al., 2006) et en Égypte. Contrairement, au CHU de Rabat, T.violaceum était
l’espèce la plus incriminée, ainsi qu’en Libye, et au Moyen-Orient (en Cisjordanie de Palestine,
Irak). (Al Shimaa et al., 2015).
L’absence de T.schoenleinii dans notre série met en rapport, la régression spectaculaire de ce
champignon dans des enquêtes effectuées en Afrique, malgré sa forte fréquence, dans les années
1950 (El Euch et al., 2001), en particulier au Maroc, il y a une soixantaine d’années
(Langeron, 1937).
95
Résultats et discussion
Les teignes tondantes trichophytiques sont les plus fréquemment diagnostiquées dans notre
série, suivies par les teignes microsporiques, et rarement les teignes inflammatoires. Ce résultat
est en concordance avec ceux de Fejry, 2011 au Maroc et en Tunisie (Belhadj et al., 2007).
Par ailleurs le parasitisme endo-éctothrix était le plus représenté au CHU-Constantine avec une
prédominance microsporique (Ziar el al., 2017).
Les teignes à petites plaques sont dues principalement à T. violaceum, soit 28.57%,
contrairement, aux teignes à grandes plaques qui sont causées par M. canis. Cependant, T.
mentagrophytes était le principal agent causal de teignes inflammatoires.
Une étude a élucidé qu’en Afrique centrale, les teignes trichophytiques sont dues
principalement à T. soudanense, alors qu’en Afrique du Nord le T. violaceum était l’espèce la plus
répandue (Contet-Audonneau et al., 2006).
Les onychomycoses
La prévalence des onychomycoses retrouvée, était de 43.14 %.
Ce taux démontre bien l’importance du rôle des dermatophytes, comme principale étiologie des
onychopathies.
Notre résultat se rapproche de celui des enquêtes antérieures en Algérie et de quelques autres
pays tels que :
Brésil, 2003 Tunisie, 2007 Algérie, 2009 Maroc, 2014 Algérie, 2015
(RIO (DH) (IPA) (RABAT) (CHU
Étude ARANJO) (Anane et al., (Belattar et (Fejry, 2011) Constantine)
(Belattar et 2007) al, 2015) (Belattar et al,
al, 2015) 2015)
Prévalence 64.70% 41.4% 66.60% 65 % 46.72%
96
Résultats et discussion
Sur l’ensemble des prélèvements effectués, 81,82 % se sont révélés positifs à l’examen direct
et 63.64% en cultures. D’où l’intérêt majeur de l’examen direct, dans le diagnostic
mycologique, rejoignant les données de la littérature.
Une légère prédominance masculine (59%) a été notée dans notre étude avec un sexe ratio de
1.22, ce même résultat était rapporté par une étude marocaine (Benjelloun, 2014) et une autre
finlandaise (Heikkilä et al., 1995).
Mais, d’autres études effectuées au Gabon, en Iran et en Arabie Saoudite ont démontré que
les onychomycoses touchent plus volontiers les femmes que les hommes.
L’absence de différences notables entre les deux sexes, permet d’expliquer la légère
prédominance masculine des onychomycoses retrouvées, en raison de facteurs culturels,
professionnels et/ou comportementaux (port de chaussures serrées, sport, fréquentation des
piscines, activités agricoles…)
Dans notre série, les adultes sont les seuls affectés par les onychomycoses. La tranche d’âge la
plus touchée est comprise entre 30 et 40 ans, soit 36.36%. L’âge moyen est de 44 ans, avec
des extrêmes, allant de 19 à 67 ans.
Nos résultats correspondent aux tendances, mises en relief dans les études actuelles, en Algérie:
au CHU Hussein Dey, Alger par Bouamama et al., 2011 et au CHU Ben Badis Constantine par
(Belattar et al., 2015), et dans d’autres pays du monde tel que le Gabon (Nzenze Afène et al.,
2011).
En effet, la prévalence des onychomycoses augmente avec l’âge, pour atteindre un maximum
chez l’adulte, cela pourrait être expliqué par un ralentissement de la pousse de l’ongle et les
microtraumatismes unguéaux à répétition…
Cependant, le taux assez élevé, rencontrée chez les personnes âgées (22.73%) s’explique par
la longue exposition aux champignons, la difficulté parfois pour ces malades d’assurer une hygiène
correcte des pieds (ongles rigides difficiles à couper, absence de soins réguliers...). Les facteurs
locaux (troubles trophiques, insuffisance circulatoire périphérique, malposition des orteils) et
généraux comme le diabète, le déficit de la réponse immune, habituellement présente, chez les
personnes âgées sont également mis en cause (Elewski, 1998 ; Contet-Audonneau et al., 1995)
97
Résultats et discussion
L’absence de ces onychomycoses chez les enfants dans notre étude peut être attribuée à
plusieurs facteurs tels que la différence dans la structure de la tablette unguéale, la moindre
exposition aux traumatismes, par rapport aux adultes et la rapidité de la repousse unguéale
(Elewski et Charif, 1997 ; Cheikhrouhou et al., 2007).
La plupart des études entre autres, la nôtre, s’accordent pour reconnaître la prédominance des
atteintes du pied (90.91%), souvent sous unguéale distale (59.09%) par rapport aux mains où
les levures sont principalement la cause d’un onyxis, avec un périonyxis.
En citant par exemple, celles effectuées en Algérie (CHU Mustapha-Pacha) par Arrache et al.,
2014, au Maroc par Benjelloun, 2014 et en Tunisie par Anane et al., 2007.
Les principales raisons invoquées sont : la vitesse de la pousse des ongles, moins rapide aux
orteils, freinant l’élimination du champignon, la fréquence de la contamination, à partir des sols
souillés par les dermatophytes anthropophiles, les microtraumatismes et l’humidité que subit le
pied dans les chaussures, du fait que l’on essuie moins facilement les pieds que les mains.
Parmi les dermatophytes identifiés dans notre étude, majoritairement T. rubrum a une
incidence de 85.71%, moins fréquemment, T. mentagrophytes soit une fréquence de 14.29%.
Ces résultats sont en parfaite concordance avec ceux de la majorité des études antérieures : en
Tunisie (Anane et al., 2007), Maroc, Italie et Argentine (Romano et al., 2005 ; Canteros et
al., 1994). Néanmoins, une étude marocaine a démontré que T. violaceum est également très
fréquent (Ouraini et al., 2003).
98
Conclusion
Conclusion
Conclusion
Malgré l’amélioration du niveau socioéconomique et l’efficacité des antifongiques
actuellement disponibles, les dermatophyties demeurent fréquentes en consultation
dermatologique, présentant une fréquence de 31.79% sur l’ensemble de la population
diagnostiquée dans la région de Chelghoum Laid et ses environs.
Vu les multiples tableaux cliniques qu’elles occasionnent, elles constituent un problème de
pratique quotidienne, tant sur le plan diagnostique, thérapeutique ou prophylactique.
La nécessité d’un examen mycologique, au laboratoire s’impose, et étant bien perçu par
tous les praticiens. Il est fondamental pour confirmer le diagnostic clinique et guider le
traitement.
La désinfection de l’environnement, associée à des mesures prophylactiques individuelles,
est nécessaire pour éviter les récidives, limitant ainsi, les sources de contamination à l’homme
99
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Références bibliographiques
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vue de l’obtention du diplôme de Docteur en Pharmacie : Pharmacie. Constantine : Université
Constantine 3, 100p.
106
Annexes
Annexes
ANNEXE 1
Fiche de renseignements
Laboratoire central
Adresse :….........................................................................................................................
Profession :……………………………………………………………………………….
SOMMAIRE D’OBSERVATION
Traitement :……………………………………………………………………………….
Le Médecin
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Annexes
ANNEXE 2
Milieux de culture
Sabouraud-Chloramphénicol-Actidione (SCA)
Au milieu de base, ajouter
Chloramphénicol....................................................................................................... 0,5 g
Actidione................................................................................................................... 0,5 g
Dissoudre l'actidione dans 10ml d’acétone. Homogénéiser dans le Sabouraud encore
liquide.
Milieu Borelli (Lactrimel)
Miel……………………………………………………………………………………07 g
Farine de blé……………………………………………………………………..........14 g
Lait en poudre…………………………………………………………………………14 g
Agar………………………………………………………………………..………......20 g
Eau distillée………………………………………………………………………..1000ml
PH=6.2
108
Annexes
109
Annexes
ANNEXE 3
Les Colorants et les réactifs
110
Annexes
Annexe4
111
Résumé
Résumé
Résumé
Les dermatophytoses sont des infections fongiques superficielles très fréquentes,
provoquées par trois genres de dermatophytes dont la peau et les phanères sont leurs sites
privilégiés.
Ces affections de localisations multiples avec des aspects cliniques et épidémiologiques
variables ne guérissent pas spontanément d’où l’intérêt d’une collaboration étroite entre le
laboratoire et le médecin traitant.
Ce travail a pour objectif de préciser le profil épidémiologique, clinique et de répertorier les
dermatophytes en cause et leur fréquence dans la région de Chelghoum Laid et ses environs.
Durant notre étude rétrospective qui s’est étalée, de septembre 2017, à avril 2020 ; cent
cinquante un (151) prélèvements mycologiques superficiels ont été effectués au niveau de
laboratoire central de l’EPH Houari Boumediene à Chelghoum Laid- Mila.
Le matériel pathologique prélevé a bénéficié d’un examen microscopique après
éclaircissement suivi d’une culture incubée à 27˚C et contrôlée chaque 2j à 3j pendant 3 à 4
semaines. L’identification mycologique des espèces isolées s’est basée sur l’aspect
macroscopique des colonies et sur les critères microscopiques.
112
Résumé
Abstract
Dermatophytosis are frequent fungal and superficial infections caused by the
dermatophytes where the skin and phaners are their privileged sites.
Multiple localization conditions with variable clinical and epidemiological aspects fail to heal
spontaneously where there should be a close collaboration the laboratory and the doctor.
The purpose of this work is to specify the clinical and epidemiological profile as well as to
list the dermatophytes in question and their frequency at the city of Chelghoum laid and its
surroundings.
During our retrospective study which has been done from September 2017 to April 2020,
one hundred fifty-one (151) specimens.
Superficial mycology has been undergone at the level of central laboratory of EPH, Houari
Boumediene at the city of Chelghoum laid, Mila.
The pathological materiel took a microscopic examination after a clarification related to an
incubated culture of 27 ˚C and controlled each 2 to 3 days during 3 to 4 weeks.
The mycological identification of isolated species focuses on the microscopic aspect of
colonies in addition to the macroscopic criteria.
Key words: Dermatophytosis, Tinea corporis, tinea capitis, Tinea unguinum, Dermatophytes,
T.rubrum
113
Résumé
FUDظi واLMNI اFZdQE efg KELMNIت اDEFGHI اcT `اعa أK]^] DYZZ[\ ،KEDWMI KQRDS KELQT KEFGU اضFT اO ھKELMNIت اDEFGHIا
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: ت
،FUDظ¢ر اDGU ،أسFIوة اFU KHQy ،ةFkZI داء ا، طر د أ راض،KELMNIت اDEFGHI ا،T. rubrum
114
Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master
Titre
DERMATOPHYTES ET DERMATOPHYTIES : Étude épidémio-clinique et diagnostique.
Résumé
Les dermatophytoses sont des infections fongiques superficielles très fréquentes, provoquées par trois genres de
dermatophytes dont la peau et les phanères sont leurs sites privilégiés.
Ces affections de localisations multiples avec des aspects cliniques et épidémiologiques variables ne guérissent pas
spontanément d’où l’intérêt d’une collaboration étroite entre le laboratoire et le médecin traitant.
Ce travail a pour objectif de préciser le profil épidémiologique, clinique et de répertorier les dermatophytes en cause
et leur fréquence dans la région de Chelghoum Laid et ses environs.
Durant notre étude rétrospective qui s’est étalée, de septembre 2017, à avril 2020 ; cent cinquante un (151)
prélèvements mycologiques superficiels ont été effectués au niveau de laboratoire central de l’EPH Houari Boumediene
à Chelghoum Laid- Mila.
Le matériel pathologique prélevé a bénéficié d’un examen microscopique après éclaircissement suivi d’une culture
incubée à 27˚C et contrôlée chaque 2j à 3j pendant 3 à 4 semaines. L’identification mycologique des espèces isolées
s’est basée sur l’aspect macroscopique des colonies et sur les critères microscopiques.
Membre du jury :