45 Secondes Qui Change Votre Vie

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‫ور ا زا ر ا د راط ا‬ ‫ا‬

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫ا‬ ‫وا‬ ‫وزارة ا م ا‬


MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université des Frères Mentouri Constantine ‫ا وة وري ط‬


Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie ‫وم ا ط وا ة‬

Département : Microbiologie. ‫و‬ ‫ا‬ !

Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master


Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie
Filière : Science biologique
Spécialité : Mycologie et Biotechnologie Fongique.

Intitulé :

DERMATOPHYTES ET DERMATOPHYTIES :
Étude épidémio-clinique et diagnostique.

Présenté et soutenu par : NAAMOUNE NADA Le : 30/09/2020


BERKAT HADJER

Jury d’évaluation :

Président du jury : ABDELAZIZ.O (Maître-assistante B - UFM Constantine).

Encadreur : BELATTAR.N (Pharmacienne assistante en Parasitologie-Mycologie).

Examinatrice : BENTCHIKOU.A (Pharmacienne assistante en Parasitologie-Mycologie).

Année universitaire
2019- 2020
REMERCIEMENTS
Avant tout, nous remercions « Allah », le Tout-Puissant, qui nous a donné la force, la
patience et le courage pour poursuivre nos études et accomplir ce travail. Merci de nous
avoir éclairé le chemin de la réussite.

Un très grand remerciement à la directrice de ce mémoire, Docteur BELATTAR


Nedjda, pour sa patience, sa grande disponibilité, ses précieux conseils qui ont
contribué à alimenter notre réflexion, sa bienveillance et son soutien tout au long de la
réalisation de ce travail.

Nous rendons un vibrant hommage aux membres du jury de ce mémoire qui ont accepté
de juger ce travail :

Nos remerciements vont aussi à Melle ABDELAZIZ.O. M.C.B de nous avoir faites
l’honneur d’accepter la présidence du Jury de mémoire.

Un Merci particulier à l’examinatrice de ce mémoire Mme BENTCHIKOU.A,


d’avoir accepté d’examiner notre travail.

Sans oublier de remercier l’équipe du laboratoire de l’EPH Houari Boumedienne,


Chelghoum laïd, pour leur bon accueil et leur aide.

Notre reconnaissance et nos grand respect s’adressent à la source de bonheur « nos


parents » qui nous soutenue avec patience et prouvé leur confiance.
Nous leurs exprimons notre éternelle gratitude.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à mes parents, les personnes les plus chères au monde

À MON CHER PÈRE « BOUBAKEUR »


Signe de fierté et d’honneur. Ce travail est le tien. Trouve ici toute mon affection et ma
profonde gratitude pour toutes ces années de sacrifice pour moi.

À MA CHÈRE ET TENDRE MÈRE « SAMIRA »


Nul mot ne parviendra jamais à exprimer l’amour que je te porte. Ton amour, ta patience ;
ton encouragement et tes prières ont été pour moi le gage de la réussite. J’espère que ce
travail soit à tes yeux le fruit de tes efforts et un témoignage de ma profonde affection.
Qu’ALLAH te bénisse et t’alloue bonne santé, bonheur et longue vie afin que je puisse à mon
tour te combler.

À ma chère frangine « Djihed », qui m’a soutenu durant tout mon parcours d’études et que je
ne retrouve pas des mots pour la remercier, un grand merci pour tout.

À ma petite sœur « Malak », je te souhaite une bonne chance au baccalauréat et bonne


continuation. Dieu avec toi.

À ma grand-mère maternelle « Houria », puisse Dieu, le tout puissant, te préserver et


t’accorder santé, longue vie et bonheur.

À mon binôme et chère amie « Hadjer » et toute sa famille.

À mes chères amies « Randa » et « Khaoula », je ne saurais vous remercier de vos


encouragements permanents.

NADA
Dédicace
Grace à Allah avec sa faveur, j’ai réalisé ce travail

Je dédie ce mémoire à :

Mon cher père Abdelhafid pour le soutien et l’encouragement, qu’il a consenti pour mon
bien-être, mon instruction et ma réussite. Merci pour votre confiance.

Ma chère mère Amal pour la Tendresse et l’amour qu’elle m’a apportée, pour ses sacrifices
et sa force qu’elle me transmet pour traverser les plus difficiles épreuves.

Mon Grand-père maternel Ammar pour son encouragement permanent et sa motivation tous
au long de mon travail. Puisse dieu le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue
vie et bonheur.

Mes très chère frères Abderraouf et Yaakoub, Ainsi mon adorable sœur Sara.

Mes oncles, mes tantes et leurs enfants surtout tente Meriem et Amina.

Ma chère amie Hanane pour tout son amour, encouragement et soutien moral sans oublier
Asma.

Mon binôme et ma chère amie Nada et toute sa famille, qui patiente avec moi pendant tous
les moments de ce travail.

HADJER
Table des matières
Page
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction 1

Étude bibliographique
1. Définition………………………………………………………………………… 2
2. Historique .............................................................................................................. 2
CHAPITRE I : Aspect épidémiologique 3
I.1. Taxinomie ………………………………………………………………………………. 3
I.2. Morphologie …………………………………………………………………… 5
I.2.1. Au niveau de la lésion ……………………………………………………….. 5
I.2.1.1. Peau-ongles ………………………………………………………………... 5
I.2.1.2. Cuir chevelu ………………………………………………………………. 5
I.2.2. En culture ……………………………………………………………………. 8
I.3. Propriétés ……………………………………………………………………… 8
I.3.1. Structure et biologie …………………………………………………………. 8
I.3.2. Reproduction ………………………………………………………………… 9
I.3.3. Enzymes dermatophytiques ………………………………………………….. 9
I.3.4. Pigmentation dermatophytique ……………………………………………… 9
I.3.5. Production des antibiotiques ……………………………………………….... 9
I.4. Origine et modalité de la contamination ………………………………………. 10
I.4.1. Origine humaine ……………………………………………………………... 10
I.4.2. Origine animale ……………………………………………………………… 10
I.4.3. Origine tellurique ……………………………………………………………. 10
I.5. Répartition géographique …………………………………………………….... 12
I.6. Les facteurs favorisants ………………………………………………………... 13
I.7. Pathogénie ……………………………………………………………………... 13
I.7.1. Mode de végétation sur la peau …………………………………………….... 13
1.7.2. Mode de végétation dans les cheveux ou les poils…………………………… 14
1.7.3. Mode de végétation dans l’ongle ……………………………………………. 15
CHAPITRE II : Aspect Clinique 16
II.1. Introduction …………………………………………………………………… 16
II.2. Épidermophyties ………………………………………………………………. 16
II.2.1. Épidermophyties circinée …………………………………………………… 16
II.2.2. Tokelau ou tinea imbricata ………………………………………………….. 17
II.2.3. Les intertrigos dermatophytiques ………………………………………….... 17
II.2.3.1. Intertrigo des grands plis …………………………………………………. 17
II.2.3.2. Intertrigo des petits plis …………………………………………………... 18
II.2.4. Les lésions plantaires et palmaires …………………………………………. 19
II.2.4.1. Lésions plantaires ………………………………………………………… 19
II.2.4.2. Lésions palmaires ………………………………………………………… 20
II.3. Les teignes …………………………………………………………………….. 20
II.3.1. Les teignes tondantes ………………………………………………………... 20
II.3.1.1. Les teignes tondantes microsporiques …………………………………….. 21
II.3.1.2. Les teignes tondantes trichophytiques …………………………………….. 22
II.3.2. Les teignes suppurées (kérions de Celse) …………………………………… 22
II.3.3. Les teignes faviques …………………………………………………………. 23
II.3.4. Les folliculites et les sycosis ………………………………………………… 24
II.3.4.1. Les folliculites ……………………………………………………………... 24
II.3.4.2. Les sycosis ………………………………………………………………… 24
II.4. Les onychomycoses ……………………………………………………………. 25
II.4.1. Onychomycose sous unguéale distale ou latéro-distale …………………….. 25
II.4.2. Onychomycose sous unguéale proximale …………………………………… 26
II.4.3. Leuconychie ..................................................................................................... 26
II.4.4. Onychomycodystrophie totale ………………………………………………. 27
CHAPITRE III : Diagnostic 28
III.1. Introduction …………………………………………………………………... 28
III.2. L’interrogatoire ………………………………………………………………. 28
III.3. Prélèvement …………………………………………………………………... 28
III.3.1 Matériel de prélèvement …………………………………………………….. 29
III.3.2. Les techniques de prélèvement en fonction des sites touchés …………….... 29
III.3.3. Le conditionnement et le transport des prélèvements ……………………… 32
III.4. Examen direct ………………………………………………………………... 32
III.4.1 La technique de l’examen direct ……………………………………………. 32
III.4.2. Résultats de l’examen direct ……………………………………………….. 33
III.5. La culture …………………………………………………………………….. 35
III.5.1. Milieux d’isolement ………………………………………………………… 35
III.5.2. Conditions de culture ………………………………………………………. 35
III.6. L’identification ……………………………………………………………….. 35
III.6.1. Critères d’identification ……………………………………………………. 35
III.6.2. Repiquage sur des milieux spécifiques d’identification ……………………. 37
III.6.3. Besoins en vitamines ……………………………………………………….. 41
III.6.4. Techniques complémentaires ………………………………………………. 41
CHAPITRE IV : Prophylaxie 44
Matériel et méthodes
I. Objectifs ………………………………………………………………………….. 46
II. Patients et méthodes .............................................................................................. 46
II.1. Cadre d’étude …………………………………………………………………. 46
II.1.1. Type, lieu et période d’étude ………………………………………………... 46
II.1.2. Population d’étude ………………………………………………………….. 46
II.2. Méthodologie d’étude …………………………………………………………. 46
II.2.1. Recueil des données …………………………………………………………. 46
II.2.2. Analyse des données ………………………………………………………… 47
II.3. Démarche de diagnostic mycologique ……………………………………….... 47
II.3.1. Le matériel nécessaire ………………………………………………………. 47
II.3.2. Le prélèvement ………………………………………………………………. 48
II.3.2.2. Modalités du prélèvement …………………………………………………. 48
II.3.3. L’examen direct ……………………………………………………………... 51
II.3.4. La culture …………………………………………………………………… 51
II.3.5. L’identification ……………………………………………………………… 51
Résultats et discussion
I. Résultats 55
I.1. Résultats globaux ………………………………………………………………. 55

I.1.1. Prélèvements mycologiques ………………………………………………….. 55


I.1.2. Évolution annuelle des dermatophyties ……………………………………… 56
I.1.3. Répartition des dermatophyties en fonction du sexe ………………………… 57
I.1.4. Répartition des dermatophyties en fonction de l’âge ………………………... 58
I.1.5. Répartition des dermatophyties selon les aspects cliniques rencontrés ……... 59
I.1.6. Corrélation entre l’examen direct (ED) et la culture (C) ……………………. 60
I.1.7. Résultat de l’examen direct …………………………………………………... 61
I.1.8. L’importance des dermatophytes parmi les agents fongiques isolés ………… 63
I.1.9. Répartition des dermatophytes identifiés …………………………………….. 64
I.1.10. L’identification classique des dermatophytes ………………………………. 65
I.1.11. Résultat de la recherche de l’uréase ………………………………………... 68
I.1.12. Les localisations multiples diagnostiquées …………………………………. 69
I.1.13. Répartition des facteurs favorisants des dermatophyties …………………... 69
I.2. Les dermatophyties de la peau glabre …………………………………………. 70
I.2.1. Résultats des prélèvements effectués ………………………………………… 70
I.2.2. Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction du sexe ……... 71
I.2.3. Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction de l’âge …….. 72
I.2.4. Les espèces de dermatophytes identifiées ……………………………………. 73
I.2.5. La répartition des cas de dermatophyties de la peau glabre en fonction de la
74
localisation de la lésion …………………………………………………………….
I.3. Les teignes ……………………………………………………………………... 75
I.3.1. Résultats des prélèvements effectués ……………………………………….. 75
I.3.2. Répartition des teignes en fonction du sexe ………………………………….. 76
I.3.3. Répartition des teignes en fonction de l’âge …………………………………. 77
I.3.4. Les espèces de dermatophytes identifiés ……………………………………... 78
I.3.5. Répartition des cas selon le type de teignes ………………………………….. 79
I.4. Les onychomycoses …………………………………………………………….. 80
I.4.1. Résultats des prélèvements effectués ................................................................ 80
I.4.2. Corrélation entre l’examen direct (ED) et la culture (C) ……………………. 81
I.4.3. Répartition des onychomycoses en fonction du sexe …………………………. 82
I.4.4. Répartition des onychomycoses en fonction de l’âge ………………………... 83
I.4.5. Répartition des onyxis dermatophytiques selon la localisation ……………… 84
I.4.6. Répartition des agents fongiques selon la localisation ………………………. 85
I.4.7. Répartition des cas d’onychomycoses à dermatophytes en fonction de types
cliniques ……………………………………………………………………………. 86
II. Discussion 88
Conclusion 99

Références bibliographiques …………………………………………………….... 100


Annexes ……………………………………………………………………………. 107
Résumé …………………………………………………………………………….. 112
Abstract ……………………………………………………………………………. 113
……………………………………………………………………………….. 114
Liste des figures

La partie théorique

N° Titre Page
01 Endo-ectothrix, type microsporique de parasitisme pilaire chez les 5
dermatophytes.
02 Endo-ectothrix, type microïde de parasitisme pilaire chez les 6
dermatophytes.
03 Endo-ectothrix, type mégaspore de parasitisme pilaire chez les 6
dermatophytes.
04 Type endothrix pur (trichophytique) de parasitisme pilaire chez les 7
dermatophytes.
05 Type favique de parasitisme pilaire chez les dermatophytes. 7
06 Aire de répartition de M. ferrugineum et de M. audouinii var. 12
langeronii.
07 Aire de répartition de T. concentricum, T. tonsurans, T. 12
soudanense et T. violaceum.
08 Mode de végétation sur la peau glabre. 14
09 Mode de végétation sur les cheveux. 15
10 Mode de végétation sur les ongles. 15
11 Dermatophytie de la peau glabre : lésion circinée caractéristique 17
avec bordure vésiculeuse.
12 Dermatophytie de la peau glabre : placard polycyclique par 17
confluence de plusieurs lésions.
13 Dermatophytie d’intertrigo des grands plis : intertrigo inguinal 18
avec extension sur la cuisse, le périnée et l’abdomen.
14 Dermatophytie d’intertrigo axillaire. 18
15 Intertrigo interdigitoplantaire : quatrième espace, aspect 19
blanchâtre et desquamatif (T. interdigitale).
16 Kératodermie plantaire dermatophytique (T. interdigitale) 20
17 Kératodermie palmaire dermatophytique (T. rubrm) 20
18 Teigne microsporique (endo-ectothrix) du cuir chevelu à M. 21
audouinii
19 Teignes tondantes trichophytiques. 22
20 Teigne inflammatoire. 23
21 Teigne favique. 23
22 Folliculites de la jambe. 24
23 Sycosis de la moustache. 25
24 Sycosis de la barbe. 25
25 Onyxis distal du pouce à T. rubrum. 25
26 Onychomycose proximale 26
27 Leuchonychie superficielle. 27
28 Onychomycodystophie totale. 27
29 Le matériel nécessaire pour le prélèvement. 29
30 Prélèvement des squames d’une lésion plantaire. 30
31 Prélèvement des squames du cuir chevelu. 31
32 Les éléments observés à l’examen microscopique. 38

La partie pratique

N° Le titre Page
01 Le matériel nécessaire pour le prélèvement. 48
02 Prélèvement au niveau de l’ongle du pouce. 49
03 Prélèvement au niveau de la plante. 49
04 Prélèvement au niveau des intertrigos plantaires. 50
05 Prélèvement au niveau du cuir chevelu. 50
06 Étapes de la technique du drapeau. 52
07 Éléments observés à l’examen microscopique. 53
08 Repiquage sur milieu. 54
09 Nombre de différents types de prélèvement mycologique réalisé. 55
10 Pourcentage des résultats obtenus. 56
11 Evolution annuelle des cas de dermatophyties diagnostiqués. 57
12 Répartition des dermatophyties en fonction du sexe. 58
13 Répartition des dermatophyties en fonction du l’âge. 59
14 Répartition des dermatophyties en fonction du site d’attaque du 60
champignon.
15 Relation entre Examen direct et culture. 61
16 Filaments mycéliens à l’examen direct d’un prélèvement unguéal. 62
17 Examen direct montrant différents types de parasitisme pilaire. 63
18 Répartition des souches fongiques isolées. 64
19 Répartition des espèces dermatophytes isolées. 65
20 Résultats du test à la recherche de l’uréase. 68
21 Répartition des facteurs favorisants une dermatophyties. 70
22 Répartition des résultats obtenus. 71
23 Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction du 72
sexe.
24 Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction de 73
l’âge.
25 Répartition des espèces de dermatophytes identifiées. 74
26 Répartition des cas de dermatophytes cutanés en fonction de la 75
localisation de la lésion.
27 La répartition des résultats obtenus. 76
28 Répartition des teignes en fonction du sexe. 77
29 Répartition des teignes en fonction de l’âge. 78
30 La fréquence des espèces de dermatophytes identifiées. 79
31 Répartition des cas selon le type des teignes. 80
32 Répartition des résultats obtenus. 81
33 Relation entre examen direct et culture. 82
34 Répartition des onychomycoses dermatophytiques en fonction du 83
sexe.
35 Répartition des onychomycoses dermatophytiques en fonction de 84
l’âge.
36 Répartition des onychomycoses selon la localisation. 85

37 La fréquence des espèces de dermatophytes identifiés. 86

38 La répartition des cas d’onychomycoses à dermatophytes en 87


fonction des types cliniques.
Liste des tableaux

La partie théorique

N° Titre Page

01 Correspondance des souches anamorphes et télémorphes de 4


dermatophytes.

02 Les principaux dermatophtes et leur adaptation préférntielle 11

03 Les teignes du cuir chevelu : aspects cliniques ; fluorescence sous 34


lampe de Wood, type de parasitisme pilaire et agents
responsables.

04 Caractères culturaux de principaux dermatophytes. 39


Caractéristique biologique des principaux dermatophytes-
05 40
morphologie microscopique.

La partie pratique

N° Titre Page

01 Nombre de prélèvement mycologique réalisés. 55

02 Résultats des examens effectués. 56

03 Evolution annuelle des dermatophyties. 56

04 Répartition des cas de dermatophyties selon le sexe. 57

05 Répartition des cas de dermatophyties selon l’âge. 58

06 Répartition clinique des atteintes dermatophytiques enregistrées 59

07 Relation entre l’examen direct et la culture. 60


08 Répartition des agents fongiques isolés. 63

09 Répartition des dermatophytes isolés. 64

10 Identification des dermatophytes. 66

11 Les localisations multiples diagnostiquées. 69

12 Répartition des facteurs favorisants des dermatophyties. 69

13 Résultats des prélèvements effectués. 70

14 Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction du 71


sexe.

15 Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction de 72


l’âge.

16 Répartition des espèces de dermatophytes identifiées. 73

17 Répartition des cas de dermatophyties cutanées en fonction de la 74


localisation de la lésion.

18 Résultats des prélèvements effectués. 75

19 Répartition des teignes en fonction du sexe. 76

20 Répartition des teignes en fonction de l’âge. 77

21 Répartition des espèces de dermatophytes identifiés. 78

22 Répartition des cas selon le type de teigne. 79

23 Les résultats obtenus. 80

24 Relation entre l’examen direct et la culture. 81

25 Répartition des onychomycoses dermatophytiques en fonction du 82


sexe.
26 Répartition des onychomycoses dermatophytiques en fonction de 83
l’âge.

27 Répartition des onychomycoses selon la localisation. 84

28 Les souches isolées en fonction de la localisation de lésion. 85

29 Répartition des cas d’onychomycose à dermatophytes en fonction 86


de types cliniques.
Introduction
Introduction

Introduction
Les champignons microscopiques ou micromycètes sont des organismes eucaryotes,
hétérotrophes, uni-ou pluricellulaires, d’aspect filamenteux ou levuriformes, appartenant au
règne des Fungi. Ils sont saprophytes, parasites ou symbiotes. Plusieurs sont pathogènes pour
l’homme, et déterminent des affections appelées mycoses.

Elles peuvent être profondes, systémiques, ou superficielles, touchant les muqueuses, la


peau et les phanères. Moins graves, mais beaucoup plus fréquentes, parmi ces dernières, on
retrouve les « dermatophyties » ou « dermatophytoses », causées par les dermatophytes,
champignons filamenteux Kératinophiles et Kératinolytiques appartenant aux
genres Epidermophyton, Microsporum et Trichophyton.

Lors de ces dernières années, les mycoses superficielles à dermatophytes font partie des
infections dermatologiques les plus fréquemment rencontrées, transformant profondément,
l’attention portée à la mycologie médicale. Ce développement s’explique par le vieillissement
de la population avec les complications induites, à un accroissement des déficits immunitaires,
qu’ils soient infectieux (SIDA), iatrogènes ou idiopathiques et certaines modifications des
habitudes de vie, tels que le port de chaussures étroites, l’utilisation de vestiaires communs pour
la pratique sportive et une fréquentation plus assidue des piscines (Piérard, 2001).

Ces atteintes ne sont plus considérées comme un simple problème d’esthétique mais
également, comme un réel problème de santé, avec des conséquences portant sur les différents
aspects de la vie quotidienne. Elles peuvent être responsables de gêne fonctionnelle, de douleur,
de désagrément social ou professionnel ou d’extension aux autres zones du tégument.

L’objectif de notre travail est d’évaluer la fréquence des dermatophyties diagnostiquées, au


niveau du laboratoire central de l’EPH Houari Boumediene, à Chelghoum Laïd, de répertorier
les espèces en cause, et d’analyser les différents facteurs pouvant être associés à ces affections.

Notre étude rétrospective qui s’est étalée, de septembre 2017, à avril 2020 s’articule autour
de deux parties :

Dans la première partie : Présenter la connaissance actuelle concernant les


dermatophyties, d’un point de vue mycologique, étiologique et diagnostique.
Dans la seconde partie : Préciser le profil épidémio-clinique et diagnostique.

1
Étude
bibliographique
Étude bibliographique

1. Définition
Les dermatophytoses sont des infections fongiques superficielles dues à des
champignons filamenteux microscopiques kératinophiles et kératinolytiques appelés
dermatophytes qui ont une affinité particulière pour la kératine de la peau et envahissant
progressivement le stratum corneum puis, pour certains, les phanères.

Ils sont à l’origine de lésions superficielles cutanées, de forme arrondie


(dermatophytoses circinées, Tinea corporis ou Tinea circinata), d’onyxis des mains et
surtout des pieds (Tinea unguinum) et de teignes du cuir chevelu (tinea capitis). Ces lésions
sont discrètes ou très inflammatoires, selon qu’il s’agit d’un dermatophyte adapté ou non
à l’homme et selon l’état immunitaire de l’hôte.

Certains dermatophytes sont des parasites de l’homme, comme le Trichophyton


rubrum ou animal comme le Microsporum canis. D’autres espèces sont des parasites
occasionnels comme Microsporum gepseum présents dans le sol, enfin d’autres espèces
telluriques sont uniquement des saprophytes de sol comme Trichophyton ajelloi
(Christian, 2013).

2. Historique
C’est Remak, qui le premier, en 1837 soupçonne la nature cryptogamique du favus
connu, depuis l’antiquité. Schœnlein, en 1839, qui en décrit l’agent responsable nommé
Achorion schœnleinii par Lebert en 1845. Gruby, en 1842, affirme l’origine mycosique de
toutes les teignes. Raymond Sabouroud publie son traité « Les teignes », en 1910. Après
lui, de nombreux mycologues se sont intéressées aux dermatophytes. Citons, parmi les plus
connus, Langeron en France, Emmons aux USA, Vanbreuseghem en Belgique et Stockdale
en Angleterre.
Dès 1899, Matruchot et Dassonville avaient suspecté l’appartenance des
dermatophytes aux ascomycètes. En 1927, Nannizzia décrit la forme sexuée de
Microsporum gypseum, cultivé sur terre. Mais il faudra attendre 1959, pour connaître avec
certitude, la forme sexuée de quelques dermatophytes. Gentles et Dawson décrivent en

2
Étude bibliographique

1959, Arthroderma uncinatum, forme parfaite de Trichophyton ajelloi, et Stockdale, en


1961, Nannizia incurvata, forme parfaite de Microsporum gypseum (Koenig, 1995).

I. Aspect épidémiologique
I.1. Taxinomie
Les dermatophytes appartiennent à la classe des Ascomycètes, à l’ordre des
Onygénales, de la famille des Arthrodermataceae (Christian, 2013). Et au genre
Arthroderma.
En pratique courante de laboratoire, leur classification repose classiquement sur la
reproduction asexuée ou conidiogénèse vu la difficulté, d’obtenir la forme sexuée de ces
champignons.
Les dermatophytes sont alors classés dans le Phylum des Deutéromycètes (ou Fungi
imperfecti, les champignons imparfaits) et la classe des Hyphomycètes (Chabasse et al.,
2004).
Pour les souches anamorphes, trois genres sont connus :
• Le genre Epidermophyton (Sabouraud 1907) : Il ne comprend qu’une seule espèce,
Epidermophyton floccosum. (Chabasse et al., 2004) qui donne des lésions de la
peau glabre, et plus rarement, des onyxis (Chabasse et al., 2008). Cependant, elle
n’attaque jamais les cheveux et les poils. Ce genre est caractérisé par l’absence de
microconidies et la présence de macroconidies, à paroi mince en forme de massue
(Chabasse et al., 2004).
• Le genre Microsporum (Gruby 1843) : il regroupe une dizaine d’espèces, dont 5
en pratique métropolitaine, peuvent être retrouvées chez l’homme. Elles parasitent
la peau et les cheveux, mais attaquent rarement les ongles. Ce genre se définit par
la présence de macroconidies fusiformes, à paroi verruqueuse ou échinulée, et de
microconidies le plus souvent piriformes, mais parfois rondes (Chabasse et al.,
2004).
• Le genre Trichophyton (Mamsten 1845) dont est issue la majorité des
dermatophytes (plus d’une vingtaine d’espèces répertoriées). En pratique, une
dizaine d’espèces seulement, peuvent parasiter la peau et les phanères de l’homme.

3
Étude bibliographique

Ces espèces attaquent la peau, les ongles, les poils et les cheveux. Sur le plan
taxinomique, le genre Trichophyton se définit par la présence de macroconidies à
paroi lisse, et de microconidies rondes ou piriformes selon les espèces (Chabasse
et al., 2004).

Pour les souches téléomorphes, la reproduction sexuée n’est connue que pour les
genres : Trichophyton et Microsporum (Chabasse et al., 1999).

Tableau n°01 : correspondance des souches anamorphes et télémorphes de


Dermatophytes (Moulinier, 2003).
Souches anamorphes des principaux Souches télémorphes connues
dermatophytes (deutéromycètes) (ascomycètes) correspondantes
Microsporum canis Arthroderma otae
Microsporum gypseum Arthroderma incurvata
Microsporum pericolor Arthroderma persicolor
Microsporum audouinii
Microsporum langeronii
Microsporum ferrugineum
Microsporum fulvum Arthroderma fulva
Trichophyton mentagrophytes Arthroderma benhamiae
Arthroderma vanbreuseghemii
Trichophyton interdigitale
Trichophyton rubrum
Trichophyton schoenleinii
Trichophyton violaceu
Trichophyton verrucosum(syn.:T. ochraceum)
Epidermophyton floccosum

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Étude bibliographique

I.2. Morphologie
I.2.1. Au niveau de la lésion
I.2.1.1. Peau-ongles
Tous les dermatophytes au niveau de la peau et des ongles ont la même morphologie
qui est très rudimentaire. Il s’agit de filaments mycéliens plus ou moins arthrosporés
(Christian, 2013), réguliers de 3 à 4 µm de diamètre, cloisonnés et ramifiés (Zagnoli et
al., 2014) d’aspect en bois mort (Chabasse et al., 2004).
I.2.1.2. Cuir chevelu
Dans les cheveux, on distingue 5 types de parasitismes : Trois sont dites endo-
ectothrix et deux sont dites endothrix (Christian, 2013).
Parasitisme endo-ectothrix
On note la présence de quelques filaments mycéliens intrapilaires, mais on observe
essentiellement, autour du cheveu, la présence des spores sur toute la longueur de la zone
parasitée.
En fonction de la taille de ces arthrospores et de leur abondance, on distingue les :
Type microsporique
Comporte quelques filaments dans le cheveu et de nombreuses arthrospores de 2 µm de
diamètre disposé autour du cheveu, formant une volumineuse gaine dense et épaisse
(Christian, 2013). C’est l’aspect réalisé par les dermatophytes du genre Microsporum
(Koenig, 1995).

Figure n°01 : Endo-ectothrix, type microsporique de parasitisme pilaire chez les


dermatophytes (Koenig, 1995).

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Étude bibliographique

Type microïde

Comporte dans le cheveu, des filaments et des spores de 2 à 3 µm de diamètre disposé


en chaînettes autour du cheveu (Christian, 2013), donnant un aspect en « collier de perle ».
Cet aspect se rencontre dans les teignes inflammatoires dues à T. menagrophytes (Koenig,
1995).

Figure n°02 : Endo-ectothrix, type microïde de parasitisme pilaire chez les


dermatophytes (Koenig, 1995).

Type mégaspore

Il existe des filaments dans le cheveu et, autour du cheveu, de larges filaments
arthrosporés (spores de 4 µm de diamètre). Cet aspect est caractéristique de : T. verrucosum
et T. equinum (Christian, 2013).

Figure n°3 : Endo-ectothrix, type mégaspore de parasitisme pilaire chez les


dermatophytes (Koenig, 1995).

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Étude bibliographique

Parasitisme endothrix

Les éléments fongiques sont uniquement présents à l’intérieur du cheveu, on distingue


(Christian, 2013) :

Type endothrix pur


Le cheveu est rempli de grosses spores rondes de 3 à 4 µm de diamètre (Christian,
2013). On les compare classiquement à une « sac de noisettes ». (Koenig, 1995). Cet aspect
est caractéristique de genre trichophyton (T. violaceum, T. soudanense, T. gourvilii, T.
tousurans) (Christian, 2013).

Figure n°04 : Type Endothrix pur (trichophytique) de parasitisme pilaire chez les
dermatophytes (Koenig, 1995).

Type favique
Il existe un godet formé de filaments agglomérés, situé à la base du cheveu. Quelques
filaments souvent vidés de leur cytoplasme, remplacé par de l’air, ce parasitisme
correspond au favus due à T. schoenleinii. (Christian, 2013).

Figure n°05 : Type favique de parasitisme pilaire chez les dermatophytes


(Koenig, 1995).

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Étude bibliographique

I.2.2. En culture

Epidermophyton
- Le genre Epidermophyton ne possède pas des microconidies.
- Les macroconidies sont nombreuses, en forme de massue, elles sont souvent groupées
en bouquet « régime de banane ». Elles ont une paroi lisse et comportent 2 à 4 logettes.
Elles mesurent 20 à 35 µm de long sur 6 à 8 µm de large.
- Dès le 10e jour de culture, les macroconidies se transforment en chlmydospores, de même
pour certains articles de filaments (Chabasse et al., 2008).
Microsporum
- Le genre Microsporum produit des macroconidies de grandes tailles (40-150µm de long
sur 8-15 µm de large) (Segretain et al., 1987), fusiformes à paroi verruqueuse ou échinulée
(Chabasse et al., 2004), divisées en 6-10 logettes (Guillaum, 2006) : dans certaines
espèces, elles sont rares ou absentes.
- Les microconidies sont piriformes, mais parfois rondes.
- Leurs clamydospores sont isolées et terminales (Chabasse et al., 2004).
Trichophyton
- Le genre Trichophyton possède des macroconidies de petite taille 10-54 µm, à plusieurs
logettes, et à paroi mince et lisse.
-Leurs microconidies sont rondes, piriformes ou ovalaires, Disposées en acladium, grappe
ou croix de Lorraines (Chabasse et al., 2004).

I.3. Propriétés
I.3.1. Structure et biologie
Les dermatophytes sont entourés d’une paroi chitineuse et polysaccharidique
(galactomannanes), ils ont la forme d’un tube constitué de cellules aux cloisons perforées.
Ces micro-organismes sont aérobies et poussent bien entre 20°C et 30°C. Le pH
adéquat varie de 5 à 7. Pour se développer, ils ont besoin d’eau, d’une source carbonée et
d’une source d’azote. Certaines espèces requièrent en plus, des vitamines (Christian,
2013). La biologie des dermatophytes est dominée par leur kératinophilie. On les retrouve
partout où existe la kératine sous ses aspects divers : kératine liée aux organismes vivants
ou fragments disséminés dans l’environnement. (Percebois, 1973).

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Étude bibliographique

I.3.2. Reproduction
Les dermatophytes se reproduisent de deux façons :
Asexuée
La reproduction asexuée des dermatophytes est basée sur la production des spores suite
à une mitose. Selon un processus appelé la condiogénèse thallique.
- In vivo, par des arthrospores (conidiogénèse type arthrique).
- In vitro, ils produisent des aleuriospores ou aleuries (conidiogénèse type solitaire ou
terminale). Ils peuvent être unicellulaires (microconidies), ou pluricellulaires
(macroconidies) (Chabasse et al., 2004 ; Christian, 2013).
Sexuée:
Les dermatophytes étant des espèces hétérothalliques (Chabasse et al., 2004), leur
reproduction sexuée est obtenue lorsque deux souches complémentaires de la même espèce
se rencontrent, l’un de signe (+) et l’autre de signe (-) (Christian, 2013).
Ce phénomène est basé sur la succession de trois évènements : la plasmogamie, la
caryogamie et la méiose suivies de mitoses et de formation des ascospores (Chabasse et
al., 2004).

I.3.3. Enzymes dermatophytiques


Les dermatophytes possèdent des enzymes qui lysent et pénètrent la kératine : kératinase
extracellulaire, protéase extracellulaire, collagénase et elastase (Muhsin et al., 1997).

I.3.4. Pigmentation dermatophytique


Ces champignons produisent des pigments dont certains sont diffusibles.
La fluorescence manifestée par les cheveux parasités par Microsporum est due à la
présence d’un pigment alcoolosoluble (Percebois, 1973).

I.3.5. Production des antibiotiques


Quelques espèces produisent des antibiotiques antibactériens :
- M. gypseum, E. floccosum produisent l’acide fusidique.
- M. mentagro.phytes produit la pénicilline (Percebois, 1973).

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Étude bibliographique

I.4. Origine et modalité de la contamination


L’origine de la contamination par les dermatophytes est triples (Christian, 2013).
I.4.1. Origine humaine
La plus fréquente, la contamination se fait habituellement par contact interhumain ou
l’intermédiaire de sols souillés par des squames issues de la peau parasitée mais aussi par
des objets divers pouvant véhiculer les squames contenant des spores ou des filaments
infectants (Anofel, 2014)
I.4.2. Origine animale
La contamination se fait par le contact direct ou indirect avec un animal de compagnie,
d’élevages ou de rentes. Ces animaux peuvent être porteurs de lésions, comme « dartre des
veaux » due à T. verrucosum, ou être porteurs sains comme c’est souvent le cas chez les
chats pour M. canis. (Anofel, 2014).
I.4.3. Origine tellurique
La contamination peut se produire aussi à la suite d’un traumatisme d'origine tellurique,
plaies souillées de terre car enrichis en kératine animale, contenant le champignon en cause
(Anofel, 2014).
Les dermatophytes telluriques sont rarement impliqués en pathologie humaine, mais
entraînent des manifestations inflammatoires intenses favorisant leur élimination.
D’autres espèces peuvent être, parfois, isolées de prélèvements de peau, mais ils sont
habituellement considérés comme des contaminants ex : T. terrestre.
Enfin, certaines espèces fréquentes dans le sol, ne sont jamais pathogènes
comme T.ajelloi (Christian, 2013).

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Étude bibliographique

Tableau n°02 : les principaux dermatophytes et leur adaptation préférentielle (Chabasse


et al., 1999)
Espèces anthropophiles
Genre Microsporum - M. audouinii var. langeronii
- M. ferrugineum
- T. tonsurans
- T. violaceum
- T. soudanense
Genre Trichophyton - T. rubrum
- T. mentagrophytes var interdigital
- T. scholeinii
- T. concentricum
Genre Epidermophyton - E. floccosum
Espèces zoophiles
- M. canis (chien,chat)
- M. persicolor (petites rongeurs)
Genre Microsporum - M. praecox(cheval)
- M. equinum(cheval)
- M. nanum(porc)
- T. mentagrophytes (lapin,petites
rongeurs)
Genre Trichophyton - T. erinacei(hérisson)
- T. equinum(cheval)
- T. galinae(volaille)
- T. verrucosum(bovins,ovins)
Espèces telluriques
Genre Microsporum - M. gepseum
- M. fulvum
- T. mentagrophytes
Genre Trichophyton - T. terrestre
-T.ajelloi

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Étude bibliographique

I.5. Répartition géographique


La majorité des dermatophytes sont cosmopolites : E. floccosum, M. canis, M. gypseum, T.
mentagrophytes, T. rubrum. D’autres espèces sont localisées à certaines régions du globe, comme
M. ferrugineum (Asie, Afrique), T. concentricum (Asie, Indonésie), M. ferrugineum, T. schoenleinii
qui sont rarement isolées en France (Christian, 2013). L’évolution du mode de vie, l’amélioration
de l’hygiène, la pratique de plus en plus importante d’activités physiques (et bien d’autres facteurs
encore) ont modifiés l’épidémiologie et la répartition géographique des pathologies à
dermatophytes (Candolfi et al., 2008). Certaines espèces sont en forte augmentation (M.audouinii,
var. langeronii, T. soudanense, T. tonsurans), du fait des migrations Nord-sud, elles s’adaptent à
la population autochtone et sont à l’origine d’épidémies en milieu scolaire (Chabasse et al., 2004).
D’autres espèces sont plus fréquentes, suite aux modifications des habitudes, comme celles
concernant les nouveaux animaux de compagnie (NAC), porteurs sains de T.mentagrophytes et de
T.mentagrophytes variété porcellae (Christian, 2013).

Figure n°6 : Aire de répartition de M. Figure n°07 : Aire de répartition de T.


ferrugineum et de M. audouinii var. concentricum, T. tonsurans, T. soudanense
langeronii (Chabasse et al., 2004). et T. violaceum (Chabasse et al., 2004).

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Étude bibliographique

I.6. Les facteurs favorisants


Ils sont relativement nombreux :
• La macération, la chaleur et l’humidité : ils jouent un rôle majeur dans la création
des microclimats favorables au développement des dermatophytes, en particulier au
niveau des pieds. (Chabasse et al., 1999).
• La profession : les agriculteurs, les éleveurs de bovins, les vétérinaires sont la cible
des dermatophytoses d’origine animale, les maîtres-nageurs sont sujets au pied
d’athlète, du fait de la forte humidité dans les piscines. (Christian, 2013).
• Le mode de vie : peut aussi influencer ces infections, comme la pratique de certains
sports : le marathon à l’origine du pied d’athlète à T. rubrum, et le judo d’où les
infections à T. tonsurans. (Christian, 2013).
• Microtraumatismes : sources d’onyxis des pieds chez les sportifs et des
pachydermies palmaires chez les travailleurs manuels. (Christian, 2013).
• Certaines habitudes en matière de coiffure : chez les Africains (rasage des
garçons, nattage des filles), à l'origine de la transmission de teignes anthropophiles
(Chabasse et al., 2004).
• Facteurs immunologiques:
Rôle de l’immunodépression, SIDA, corticothérapie, immunodépresseurs,
chimiothérapie, etc. (Chabasse et al., 1999).
• Facteurs hormonaux:
On observe la guérison de la plupart des teignes à la puberté. (Christian, 2013)
avec une prédominance de l’atteinte masculine (Ennaghra, 2017).

I.7. Pathogénie
L'infection va débuter dans tous les cas, par le dépôt au niveau de la peau, du cuir
chevelu, ou d'un ongle, d'une spore ou d'un fragment de mycélium. (Bonnin, 2015).
I.7.1. Mode de végétation sur la peau
Le parasitisme débute toujours par la germination d’une spore posée sur la peau. Le
filament mycélien qui en naît, pénètre dans la couche cornée à la faveur d’une excoriation.
Le mycélium progresse ainsi en se reproduisant dichotomiquement.

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Étude bibliographique

L’hôte réagit à la pénétration du champignon par la formation de vésicules aux points de


contact des filaments et de la peau saine, qui se dessèchent donnant des squames. Ainsi se
trouve réalisée la lésion dermatophytique élémentaire, l’herpès circiné, lésion arrondie
avec couronne de vésicules ou squames périphériques : « Roue de Sainte-Catherine » ou «
Ring Worm ». La lésion s’étend excentriquement avec apparition de nouvelles vésicules,
tandis que le centre délivre des filaments mycéliens actifs, tend à guérir. (Koenig, 1995)

Figure n°08 : Mode de végétation sur la peau glabre (Chabasse et al., 1999).

1.7.2. Mode de végétation dans les cheveux ou les poils


Les poils et les cheveux peuvent être attaqués secondairement par certains
dermatophytes, le filament arrivant à un orifice pilaire progresse dans la couche cornée
jusqu’à l’infundibulum. Au contact avec le cheveu, le champignon soulève la cuticule et
pénètre dans le cheveu qu’il envahit de haut en bas. Sa progression s’arrête au niveau du
collet du bulbe pilaire où il n’y a plus de kératine et forme une ligne appelée « frange
d’Adamson ». L’évolution du champignon dans le cheveu dépend de l’espèce responsable :
ce qui permet de distinguer des deux types endothrix et endo-ectothrix. (Koenig, 1995)

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Étude bibliographique

1. Développement dans l’épiderme.


2. Contact avec le poil ou cheveu.
3 et 4. Développement intrapilaire

Figure n°09 : Mode de végétation sur les cheveux (Chabasse et al., 1999).

1.7.3. Mode de végétation dans l’ongle


Dans les ongles, le dermatophyte pénètre dans la couche de l’hyponychium et du lit
unguéal. La pénétration se fait volontiers dans un ongle déjà malade ou est favorisée par
les microtraumatismes de l’ongle. L’envahissement est progressif de la partie distale
(Koenig, 1995), vers la matrice par la tablette inférieure (partie proximale). Parfois
l’attaque se limite au niveau de la tablette superficielle de l'ongle (leuconychie) (Anofel,
2014).

1. Onychomycose distale
2. Leuconychie
3. Onychomycose
proximale.

Figure n°10 : Mode de végétation sur les ongles (Chabasse et al., 1999).

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Étude bibliographique

II. Aspect clinique


II.1. Introduction
Sur le plan clinique les dermatophytes déterminent essentiellement des lésions de la
peau (épidermophytie circinée, intertrigo, kératodermie), du cuir chevelu (teignes
tondantes, teignes suppurées, teignes faviques), des poils (folliculites, sycosis), des ongles
(onyxis). (Anofel, 2014).

II.2. Épidermophyties
II.2.1. Épidermophyties circinée
Il s’agit d’une infection fréquente de la peau glabre, pouvant survenir à tout âge,
l’apparition des lésions se fait 1 à 3 semaines après le contact infectant, les lésions peuvent
se situer sur toutes les parties du corps (Zagnoli et al., 2006).
L’affection commence par une petite macule rosée finement squameuse, au stade
d’état, la lésion est souvent un peu saillante, en « disque ». Sur le pourtour, sont visibles de
petites vésicules, très évocatrices mais inconstantes. Parfois, la plaque entière est
recouverte de vésicules. Le prurit est variable. La lésion est d’extension centrifuge, jusqu’à
2 ou 3 cm de diamètre ou parfois davantage dont la zone active est en périphérie et le centre
semble en voie de guérison. La confluence de plusieurs lésions donne naissance à des
placards polycycliques (Zagnoli et al., 2014) .
De nombreuses espèces peuvent être rencontrées, principalement E. floccosum, T.
rubrum, T mentagrophyte, T. verrucosum, T. erinacei, M. canis, M. persicolor et M.
gypseum. (Chabasse et al., 2004 ; Viguié-Vallanet et Bonnet, 2014)

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Étude bibliographique

Figure n°11 : Dermatophytie de la peau Figure n°12 : Dermatophytie de la peau


glabre : lésion circinée caractéristique avec glabre : placard polycyclique par confluence
bordure vésiculeuse (Zagnoli et al., 2014) de plusieurs lésions (Zagnoli et al., 2014)

II.2.2. Tokelau ou tinea imbricata


L’agent responsable est Trichophyton concentricum. L’affection n’existe que dans
certaines îles du Pacifique. De très rares cas ont été rapportés en Asie du Sud-Est et en
Amérique du Sud. La transmission est interhumaine et peut survenir à tout âge. L’aspect
clinique est celui de grandes cocardes, constituées de cercles concentriques de squames
écailleuses et blanchâtres (Contet-Audonneau, 2003).
II.2.3. Les intertrigos dermatophytiques
Les intertrigos correspondent à l’atteinte des petits plis, plantaires, palmaires, parfois,
des intertrigos des grands plis (inguinopérinéaux, interfessiers ou des creux axillaires).
(Zagnoli et al., 2006).
II.2.3.1. Intertrigo des grands plis
Intertrigos inguinaux « eczéma marginé de Hébra ».
Elle est souvent masculine uni ou bilatérale. L’atteinte réalise un placard
erythématosquameux prurigineux, géographiques à contours circinés qui s’étend sur la face
interne de la cuisse (Feuilhade & BazeJ, 2002). Progressivement, le centre pâlit est
devient bistre alors que la bordure active reste inflammatoire, parfois exsudative. Il faut
toujours rechercher une atteinte des pieds (auto contamination par grattage) (Viguié-
Vallanet et Bonnet, 2014).

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Étude bibliographique

Figure n°13 : Dermatophytie d’intertrigo des grands plis : Intertrigo inguinal avec
extension sur la cuisse, le périnée et l'abdomen (Chabasse et al., 2004).

Intertrigo axillaire
Les lésions ne se disposent volontiers en « feuillets de livre » avec une bordure circinée
bien dessinée à la face interne des bras et sur le thorax. Elles sont plus rares.
L’espèce habituellement en cause est E. floccosum (Zagnoli et al., 2014 ; Zagnoli et al.,
2006).

Figure n°14 : Dermatophytie d’intertrigo axillaire (Anofel, 2014).

II.2.3.2. Intertrigo des petits plis


Intertrigo interdigito-plantaire
L’infection débute habituellement dans le dernier espace inter-orteils (Christian,
2013). Les lésions se présentent d’abord par une fissuration et macération de la peau, puis
apparaît une plaque fibreuse blanchâtre du fond du pli, accompagnée d’une desquamation.
La peau devient blanchâtre, s’épaissit, formant à la longue une lésion blanche nacrée,
épaisse (Zagnoli et al., 2006). L’extension peut se faire à la plante du pied, sur le dos du
pied, et aux ongles. Il s’agit de lésions sèches, peu inflammatoires, peu prurigineuses

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Étude bibliographique

(T. rubrum) ou de lésions plus érythémateuses (T. mentagrophytes var. interdigitale)


(Christian, 2013).

Figure n°15 : Intertrigo interdigitoplantaire : quatrième espace, aspect


blanchâtre et desquamatif (Trichophyton interdigitale) (Zagnoli et al., 2014).

Interdigito-palmaire
Il est moins fréquent, dû surtout à T. rubrum. La lésion est habituellement sèche, non
érythémateuse, non prurigineuse. Il peut s’étendre et provoquer un épaississement cutané
de la paume de la main (pachydermie) (Zagnoli et al., 2014).
II.2.4. Les lésions plantaires et palmaires
II.2.4.1. Lésions plantaires
L’atteinte de la plante du pied peut se faire par extension des atteintes interdigitales sur
l’avant-pied, ou bien directement sur la partie médiane, Les lésions se présentent soit sous
forme nappes rosées, squameuses, bien limitées, ou bien sous forme de dyshidrosique, avec
de nombreuses petites lésions vésiculeuses ou vésiculobulleuses. Parfois, ces lésions sont
hyperkératosiques,débordant sur la face latérale des pieds, réalisant l’atteinte en
« mocassins » (Zagnoli et al., 2014).

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Étude bibliographique

Figure n°16 : Kératodermie plantaire dermatophytique (Trichophyton


interdigitale) (Zagnoli et al., 2014).

II.2.4.2. Lésions palmaires


La présentation la plus fréquente est l’atteinte hyperkératosique d’une seule paume
[secondaire à une pachydermie (Christian, 2013), réalisant, lorsqu’il existe une atteinte
concomitante des deux pieds, le classique tableau « deux pieds, une main » (Contet-
Audonneau, 2003).

Figure n°17 : Kératodermie palmaire dermatophytique (T. rubrum)


(Zagnoli et al., 2014).

II.3. Les teignes


On différencie plusieurs tableaux cliniques :
II.3.1. Les teignes tondantes
Ainsi appelées, parce qu’elles réalisent une tonsure (Badillet, 1994). Elles sont les plus
fréquentes, touchant les enfants de 4 à 12 ans (80% des cas avant 10 ans) (Viguié-Vallanet
et Bonnet, 2014), plus volontiers les garçons que les filles (Contet-Audonneau, 2003), où
la guérison à la puberté est la règle (Chabasse et Contet-Audonneau, 2013). Cette

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Étude bibliographique

affection est peu fréquente chez les nourrissons (Viguié-Vallanet et Bonnet, 2014). Chez
les filles d’âge adulte, on peut retrouver des lésions identiques. Nombreux porteurs sains
notamment des femmes adultes, assurant la dissémination de l’infection dans
l’environnement familial.
On individualise deux formes cliniques : (Zagnoli et al., 2006).
II.3.1.1. Les teignes tondantes microsporiques
Elles sont dues aux dermatophytes, appartenant à des Microsporum(Chabasse et
Contet-Audonneau, 2013), provoquées par des espèces anthropophiles et zoophiles
(Christian, 2013) :
Les teignes microsporiques d’origine humaine : dues aux M. langeronii, M.
rivalier, M. ferrugineum (Viguié-Vallanet et Bonnet, 2014). Les lésions
cliniques réalisent des plaques érythématosquameuses uniques ou en petits
nombres, de quelques centimètres de diamètres ; les cheveux atteints, grisâtres,
décolorés, sont cassés à 2 ou 3 mm de leur émergence (Contet-Audonneau,
2003).
Les teignes microsporiques d’origine animale : Microsporum canis est l’agent
étiologique principal. La contamination se fait par l’intermédiaire des animaux
de compagnie, principalement chats et chiens. Les plaques sont plus nombreuses,
plus petites, plus rosées que dans les teignes d’origine humaine. Les lésions
peuvent devenir inflammatoires (Contet-Audonneau, 2003).

Figure n°18 : Teigne microsporique (endo-ectothrix) du cuir chevelu à M. audouinii


(Anofel, 2014)

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Étude bibliographique

II.3.1.2. Les teignes tondantes trichophytiques


Elles sont en revanche, uniquement dues à des trichophytons anthropophiles
(T. violaceum, T. soudanense, T. tonsurans, etc.) (Zagnoli et al., 2006). Les zones
d’alopécie sont de petites tailles (souvent de 1 à 2 mm), nombreuses et mal délimitées ; il
existe des cheveux sains sur les plaques. Les cheveux atteints sont coupés au ras du cuir
chevelu, englués dans les squames « pseudocomédons » reconnus en dermatoscope comme
des « cheveux en virgule » ou « comma hairs » caractéristique de la mycose (Viguié-
Vallanet et Bonnet, 2014). Des zones squameuses et prurigineuses sont bien visibles au
niveau des raies issues de coiffures traditionnelles, notamment chez les petites filles
africaines.

Figure n°19 : Teignes tondantes trichophytiques. (Chabasse et al., 2004).

II.3.2. Les teignes suppurées (kérions de Celse)


Elles sont dues aux dermatophytes zoophiles (surtout T.mentagrophytes, T.
verrucosum) ou telluriques (M. gypseum), rarement anthropophiles (T. violaceum). Ils
atteignent le plus souvent les enfants en milieu rural. Chez l’homme, le cuir chevelu n’est
jamais atteint, au contraire des lésions au niveau de la barbe (sycosis) et de la moustache
peuvent être observées. Chez la femme, les kérions du cuir chevelu ne sont pas
exceptionnels (Chabasse et al., 1999). La lésion d’abord érythémateuse, se gonfle,
suppure et s’accompagne d’une chute de cheveu. A la phase d’état, il existe un macaron en
relief sur le cuir chevelu. (Viguié-Vallanet et Bonnet, 2014). L’évolution est
spontanément régressive en quelques semaines ou en quelques mois.
Le kérion confère habituellement une immunité durable.

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Étude bibliographique

Figure n°20 : Teignes inflammatoires (Chabasse et al, 2004).

II.3.3. Les teignes faviques


Dans la teigne favique à Trichophyton schoenleinii, actuellement très rare, les cheveux
ne cassent pas, ils se détachent car ils sont atteints par la base. L’accumulation du mycélium
entraîner la formation du « godet favique ». Ces godets peuvent ensuite fusionner. Les
cheveux décollés vont tomber, donnant une alopécie définitive (Chabasse et Contet-
Audonneau, 2013). Celle-ci cliniquement évidente après des années d’évolution
(Christian, 2013). De teinte jaune paille, les cheveux et les croûtes dégagent une odeur
caractéristique dite « nid de souris » (Chabasse et al., 2004). Dans le favus, il n’y a pas de
guérison spontanée à la puberté (Chabasse & Contet-Audonneau, 2013).

Figure n°21 : Teigne favique (Anofel, 2014)

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Étude bibliographique

II.3.4. Les folliculites et les sycosis


II.3.4.1. Les folliculites
Elles correspondent à l’envahissement du follicule pileux par un dermatophyte,
anthropophile (T.rubrum), zoophile (T. mentagrophytes, T. verrucosum) ou tellurique (M.
gypseum) (Chabasse et al., 1999).
Dans le cas de « la péri-folliculite granulomateuse de Wilson », due à T. rubrum qui est
une affection d’une seule jambe survenant chez la femme favorisée souvent par des
microtraumatismes locaux [rasage des jambes] ou d’une cortithérapie locale. La base du
poil est érythémateuse, de petits nodules très durs sont palpables. Les lésions sont sèches,
il n’existe pas de suppuration.
Dans les infections dues aux dermatophytes zoophiles et telluriques, une goutte de pus
se forme à la base du poil et tend à l’éliminer (Chabasse et al., 1999 ; Christian, 2013),
les lésions sont reparties sur les régions découvertes du corps.

Figure 22 : folliculites de la jambe (Chabasse et al., 2004)

II.3.4.2. Les sycosis


Ce sont des lésions inflammatoires qui surviennent au niveau de la barbe ou de la
moustache chez l’homme (Chabasse et al., 2004), d’origine le plus souvent zoophile (T.
mentagrophyes, T. verrucosum). Microsporum gypseum, geophile, peut également
parasiter la barbe, ainsi que dermatophytes anthropophiles comme T. rubrum, violaceum
et megninii (Trichophyton rosaceum) (Chabasse et al., 1999). Il s’agit des lésions
érythemateuses, suppurées, avec expulsion des poils parasités et fréquemment surinfection
bactérienne (Chabasse et al., 2004).

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Étude bibliographique

Figure n°23 : sycosis de la moustache Figure n°24 : Sycosis de la barbe


(Xavier et al., 2008) (Chabasse et al., 2004)

I.4. Les onychomycoses


II.4.1. Onychomycose sous unguéale distale ou latéro-distale
Souvent observée, le dermatophyte pénètre par l’hyponychium souvent au niveau du
sillon latéral, puis pénètre le lit de l’ongle entraînant une hyper kératose sous-unguéale et
un détachement de la tablette unguéale. L’aspect clinique est celui d’une tache jaune à
brune. L’atteinte de l’ongle s’étend progressivement à la zone matricielle proximale
(Zagnoli et al., 2006 ; Chabasse, 1999). L’atteinte de l’appareil unguéal peut être partielle
ou totale, tant au niveau des orteils qu’aux doigts (Baran et al., 2007).

Figure n°25 : Onyxis distal du pouce à T. rubrum (Anofel, 2014).

25
Étude bibliographique

II.4.2. Onychomycose sous unguéale proximale


Plus rare. L’ongle est contaminé par son extrémité proximale au niveau de la lunule.
L’infection se traduit d’abord par une tache blanchâtre (ou leuconychie) à la base de
l’ongle, qui correspond à la kératine fragilisée, cette lésion s’étend, puis la tablette unguéale
se perfore, éliminant de la poudre constituée de la kératine et de mycélium cela aboutit à
la destruction de l’ongle. Il peut aussi exister une variante « bipolaire » avec atteinte
superficielle et profonde. Ces aspects sont plus volontiers observés chez les patients
immunodéprimés. (Chabasse et al., 1999).

Figure n°26 : Onychomycose proximale (Zagnoli et al., 2006).

II.4.3. Leuconychie
Se présentant comme des taches blanches, de taille variable, correspondant à une
atteinte de la tablette unguéale (Zagnoli et al., 2006). Le champignon pénètre la tablette
unguéale de dehors et en dedans, probablement après un traumatisme local ou une
macération entretenue par un chevauchement d’orteils (Baran et al., 2007). L’atteinte peut
se limiter à la couche dorsale, (leuconychies superficielles). L’ongle peut aussi être atteint
dans toute son épaisseur (leuconychie profondes) chez l’immunodéprimé (Zagnoli et al.,
2006).

26
Étude bibliographique

Figure n°27 : Leuconychie superficielle (Item, 2012)

II.4.4. Onychomycodystrophie totale

(Dite secondaire) est le stade ultime des variétés précédentes. Elle traduit
l’envahissement lent, progressif et la destruction de toute la tablette unguéale par le
champignon. Une paronychie peut être observée en particulier dans certaines infections
(moisissures) (Baran et al., 2007). Chez l’immunodéprimé, elle survient en quelques
semaines.

Figure n°28 : Onychomycodystrophie totale (Chabasse et al., 2004).

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Étude bibliographique

III. Diagnostic
III.1. Introduction
Devant une lésion évoquant une dermatophytie, un examen mycologique s’impose.
En s’aidant dans certains cas, des techniques complémentaires. Les techniques
immunologiques et la biologie moléculaire sont à l’heure actuelle, peu développées
(Chabasse et al., 1999). La spectrométrie de masse donne des résultats préliminaires très
prometteurs (Chabasse, 2013).

III.2. L’interrogatoire
Il permet de préciser sur une fiche de renseignements l’identité du malade avec
l’essentiel des renseignements cliniques et épidémiologiques (histoire de la lésion, sa date
d’apparition son évolution, la présence d’autres localisations, traitement ou pathologie
sous-jacente, pratique sportive, notion de voyage, atteinte d’autres membres de
l’entourage, habitudes cosmétiques et de coiffures, notion de contact avec des animaux,etc)
(D. Chabasse et Contet-Audonneau, 2011).

III.3. Le prélèvement
C’est une étape incontournable du diagnostic mycologique. Il doit être fait par un
biologiste expérimenté afin qu’il soit bien effectué d’une façon stérile dans la zone
lésionnelle où le champignon est encore vivant (CEDEF, 2011) et être suffisamment
abondant pour pouvoir réaliser correctement l’examen direct et la culture.
Pour éviter les erreurs diagnostiques, le prélèvement doit être systématique avant tout
traitement. Dans le cas contraire une abstention thérapeutique est nécessaire, d’au moins
15 jours pour les lésions de la peau ou cheveux (topique classique) et de un à trois mois
pour les ongles (vernis filmogène ou antifongique systémique) (D. Chabasse et Contet-
Audonneau, 2011 ; Zagnoli et al., 2014).

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Étude bibliographique

III.3.1. Matériel de prélèvement


Le matériel stérile utilisé pour le prélèvement varie selon le type de localisation de la
lésion et produit biologique à recueillir (Rispail, 2005) :
• lampe de Wood : permet d’apprécier l’étendue des lésions ;
• pinces à épiler ou à ongles, sans griffe, de différentes tailles ;
• curettes de Brocq, grattoir de Vidal ;
• ciseaux droits fins ou courbés, à bouts pointus ;
• paire de très forts ciseaux courbes ;
• écouvillon stérile à usage unique ;
• boîte de Pétri en plastique ou mieux, en verre ;
• carré de moquette de laine stérilisé à l’autoclave, pour prélèvement selon la méthode de
Mariât. (D. Chabasse et Contet-Audonneau, 2011 ; Zagnoli et al., 2014).

Figure n°29 : le matériel nécessaire pour le prélèvement


(Chabasse et al., 2004).

III.3.2. Les techniques de prélèvement en fonction des sites touchés


Au niveau de la peau
- Pour les lésions squameuses ou squamo-crouteuses, en raclant fortement au niveau
de leurs périphéries (Zagnoli et al., 2014). À l’aide d’une curette de Brocq, d’un grattoir
de Vidal ou, à défaut d’un vaccinostyle stérile. Les produits de grattage (squames) sont
recueillis dans une boîte de pétrie stérile (Dominique Chabasse et Pihet, 2008).
- Les lésions suintantes doivent être prélevées avec deux écouvillons stériles. (Zagnoli
et al., 2014 ; Anofel, 2017).

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Étude bibliographique

- Les lésions vésiculeuses doivent être décapitées, à l’aide d’une lame de bistouri et
seul le toit contenant les filaments est prélevé (Zagnoli et al., 2014).

Figure n°30 : prélèvement des squames d’une lésion plantaire (Chabasse et al., 2004)

Au niveau du cuir chevelu


Il faut examiner tout d’abord le cuir chevelu en lumière de Wood dans une pièce où
l’obscurité est totale (Chabasse et al., 1999 ; D. Chabasse et Contet-Audonneau, 2011),
pour visualiser les cheveux fluorescents en cas de teigne microsporique (fluorescence verte
claire) ou favique (fluorescence verte foncée). Les teignes trichophytiques et les kérions
n’entraînent pas de fluorescence (D. Chabasse et Pihet, 2008).
On prélève à l’aide d’une pince à épiler ou d’une curette de Brocq, les cheveux suspects
(fluorescents) et les squames du cuir chevelu. En cas de teigne inflammatoire (ou kérion),
le préleveur utilise plutôt des écouvillons à frotter sur les zones suintantes, quelques
cheveux ou poils peuvent être retirés à la pince à épiler. En cas de favus, on racle le fond
des godets pour prélever les cheveux parasités enchâssés dans les croûtes (D. Chabasse et
Contet-Audonneau, 2011).

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Étude bibliographique

Figure n°31 : prélèvement des squames du cuir chevelu (Anofel, 2014).

Au niveau des foliculites


Les poils ou les duvets sont prélevés à la pince à épiler. (Dominique Chabasse et Pihet,
2008).
Au niveau des sycosis de la barbe
Le prélèvement de plusieurs poils (un minimum de 10) à la pince à épiler sera suivi d’un
frottage vigoureux à l’écouvillon des zones atteintes. (Dominique Chabasse et Pihet,
2008).
Au niveau des ongles
Le prélèvement doit être réalisé sur des ongles propres, brossés avec un savon neutre,
le jour de l’examen afin d’éliminer au mieux les moisissures de l’environnement (A,
Dokkari & Rekhoum, 2018). Deux possibilités s’offrent à nous :
- On coupe à la pince le morceau d’ongle suspect et ensuite, sur la partie détachée
de l’ongle, on récupère par grattage les fragments friables de la tablette inférieure.
- On prélève directement sur l’ongle du patient, au niveau de la partie suspecte
(jonction zone saine-zone atteinte, ou front d’attaque du champignon). (Dominique
Chabasse et Pihet, 2008).

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Étude bibliographique

III.3.3. Le conditionnement et le transport des prélèvements


Ils se font en récipients stériles (tubes, flacons, petites boîtes de Pétri, …) et
hermétiques, grâce à la longue survie à sec et à température ambiante des Champignons
dans les squames, cheveux et poils, fragments d’ongles, ce qui permet un envoi à distance
sans risque de détérioration
L’ajout de quelques gouttes de liquide physiologique stérile à l’écouvillon est conseillé
pour éviter la dessiccation. Les fragments de tissus (biopsies, …) destinés à l'examen
mycologique doivent être conditionnés dans du liquide physiologique stérile, sans fixateur.
(Rispail, 2005).

III.4. Examen direct


Il est indispensable, parce qu’il affirme la présence du champignon à l’état parasitaire
au sein de la lésion (diagnostic de certitude), et il permet de donner au médecin prescripteur
un premier résultat justifiant la mise en œuvre rapide d’un traitement spécifique
(Dominique Chabasse & Pihet, 2008).
La positivité de l’examen direct indique la présence d’un champignon, sans préjuger de
l’espèce sauf dans le cas des teignes du cuir chevelu (Zagnoli et al., 2014). Un examen
direct négatif n’exclut nullement le diagnostic.
III.4.1. La technique de l’examen direct
Examen direct à frais
Pour examiner entre lame et lamelle le produit pathologique, il faut le ramollir et
l’éclaircir, afin de digérer la kératine, en utilisant : (Chabasse et al., 2004) :
- Solution de potasse diluée à 10, 20 ou 30 % dans de l’eau, utilisée pour les ongles et
les grosses squames, solution très active. La préparation n’est souvent plus lisible après 3-
4 heures.
- Solution de lactophénol : action moins rapide, mais la préparation peut se conserver,
elle est utilisée pour les poils, cheveux et petites squames (Anofel, 2014)
Examen direct après coloration
Parfois la visualisation des éléments fongiques est difficile. Donc, il faut avoir recours
à des colorants spécifiques ou à des fluorochromes :

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Étude bibliographique

L’utilisation de Noir Chlorazole permet d’éliminer de nombreux artefacts, de même


que le Rouge Congo, qui se fixe aux polysaccharides de la paroi. L’ajout de Calcofluor
white, qui se fixe lui aussi à la paroi des champignons, rendant celle-ci fluorescente (D
Chabasse & Pihet, 2008).
La coloration en rose « fuchsia » foncé, selon la technique de Hotchkiss-MacManus
(HMM), adaptée de la coloration P.A.S. (acide périodique, réactif de Schiff) des histo-
pathologistes, est particulièrement indiquée pour mettre en évidence les filaments des
dermatophytes dans les squames, les fragments d’ongle et la matière sous-unguéale
(Rispail, 2005).
III.4.2. Résultats de l’examen direct
Les squames ou les fragments d’ongle
L’examen au microscope permet d’observer des filaments mycéliens hyalins plus ou
moins réguliers de 3 ou 4 µ de diamètre, cloisonnés et ramifiés (Zagnoli et al., 2014).,
d’aspect en bois mort (Chabasse et al., 2004).
Les cheveux et poils
L’examen direct s’avère en revanche très contributif. On peut observer cinq types de
parasitismes pilaires qui correspondent chacun à des espèces particulières (tableau1)
(Dominique Chabasse & Pihet, 2008). Les poils et les duvets peuvent être parasités, mais
on ne peut pas différencier, de façon claire, le type parasitaire (Christian, 2013).

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Étude bibliographique

Tableau n°3 : les teignes du cuir chevelu : aspects cliniques, fluorescence sous lampe de
Wood, type de parasitisme pilaire et agents responsables (Dominique Chabasse et Pihet,
2008 ; Guillaum, 2006).

Clinique Fluorescence Type de parasitisme (examen Agents responsables


(Lampe de direct)
Wood)
Teigne tondante Type microsporique : Microsporum canis
microsporique : grandes + Filaments peu nombreux à M. audouinii var. langeronii
plaques d’alopécie (1 à 3) (Vert vif) l’intérieur des cheveux masqués M. ferrugineum (très rare)
par une gaine de petite spore de 2µ
Teigne tondante Type endothrix : T. violaceum
trichophytique : Nombreux filaments mycéliens T. soudanense
nombreuses petites (-) segmentés en arthrospores T. tonsurans
plaques d’alopécie, remplissant les cheveux T. rosaceum (T. megninii)
croûtes et desquamation
Kérion Type microïde : quelques T. mentagrophytes
(Teigne suppurée) : filaments intrapilaires de petites T. erinacei
pus abondant, lésion (-) spores de 2 µ disposées en M. gypseum
douloureuse chainettes autour du cheveu T. verrucosum
Type mégaspore : filaments T. equinum
intrapilaires et gaine de grosses
spores de 5-6µ
Teigne favique (favus) : Type favique : Une seule espèce :
cheveux non cassés + Nombreux filaments intrapilaires T. schoenleinii
(Vert foncé) segmentés en élément courts
"trases faviques"

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Étude bibliographique

III.5. La culture
C’est un complément indispensable de l'examen direct car le traitement et la
prophylaxie peuvent être différents selon l'espèce isolée. (D Chabasse et Pihet, 2008).
III.5.1 Milieux d’isolement
Ce sont des milieux de culture simples contenant un sucre, source de carbone, source
d'azote et une peptone. Le milieu de référence est le milieu Sabouraud, additionné
d’antibiotiques (chloramphénicol et/ou gentamicine) limitant la pousse des bactéries
saprophytes de la peau. Ce milieu peut-être rendu sélectif pour l'isolement des
dermatophytes par l'ajout de Cycloheximide (Acditionne) (Zagnoli et al., 2014), qui inhibe
la croissance des moisissures. (Christian, 2013). Par ailleurs, certains laboratoires
proposent, le milieu de Taplin. (Christian, 2013 ; Chabasse et al., 2004)
La technique d'ensemencement peut se faire sur boîtes, tubes ou milieux prêts à l'emploi
(Christian, 2013).
III.5.2. Conditions de culture
Si l'ensemencement est réalisé en tubes, il conviendra de laisser un passage pour l'air en
évitant de visser complètement le bouchon, L’ensemencement en boîte nécessite, en
revanche, d’humidifier l'étuve pour éviter le desséchement des géloses. Pour le transport et
la conservation de souches, ou en cas d’incubation prolongée, l’utilisation de tubes sera
donc privilégiées (Dominique Chabasse et Pihet, 2008).
Les cultures sont incubées habituellement à 25-30°C, pendant un minimum de 4
semaines. Elles sont observées deux à trois fois par semaine jusqu'à l'apparition d'une
culture identifiable. (D. Chabasse et Contet-Audonneau, 2011).

III.6. L’identification
III.6.1. Critères d’identification
L’identification se fait habituellement directement sur le milieu d’isolement de
Sabouraud et repose sur un certain nombre de paramètres (Dominique Chabasse et Pihet,
2008).

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Étude bibliographique

• La vitesse de croissance
La vitesse de pousse d’une colonie adulte
- rapide (5 à 10 jours) pour T. mentagrophytes, M. gypseum, M. canis.
- moyenne (10 à 15jours) pour T. rubrum, T. violaceum, E. floccosum.
- lente (15 à 21 jours) pour T. schoenleini et surtout T. ochraceum (Zagnoli et al., 2014).
• L'aspect macroscopique
L'examen macroscopique comporte l'analyse de :
- la couleur des colonies (au recto et au verso).
- la forme de colonies (rondes, étoilées...).
- les caractéristiques de leur surface (duveteuse, poudreuse, granuleuse, glabre, ...).
- leur consistance (molle, élastique, cartonnée)
- leur taille (petites ou extencives).
-La recherche de la présence d’un pigment diffusant dans la gélose. (Chabasse et al.,
2004).
• L’aspect microscopique
L’identification microscopique se fait à partir d’un fragment de culture dissocié au
bleu coton ou au lactophénol et examiné entre lame et lamelle. On peut aussi s’aider d’un
morceau de ruban adhésif, appliqué à la surface de la colonie (drapeau de Roth), puis
déposé entre lame et lamelle, dans du bleu coton.
Trois éléments servent de base à l’identification: (Zagnoli et al., 2014)
Les filaments mycéliens
Les filaments mycéliens sont cloisonnés, de diamètre habituellement réguliers (T.
violaceum), mais ils peuvent présenter des renflements arrondis à l’endroit des cloisons,
leur donnant un aspect en « raquette » (Microsporum). Parfois, existent de très nombreuses
chlamydospores qui peuvent être intercalaires ou terminales, produites en chaîne (M.
audouini), ou isolée, de taille variable donnant parfois un aspect toruloïde au filament (T.
verrucosum, T. violaceum et T. schoenleinii). On peut également observer des ramifications
courtes, à angle droit en « Croix de Lorraine », sur lesquelles se forment les spores (T.
mentagrophytes) (Koenig, 1995 ; Chabasse et al., 2004 ; Zagnoli et al., 2014).

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Étude bibliographique

La présence des organes de fructification


- Les microconidies
Sont toujours unicellulaires, suivant les espèces, elles sont absentes ou présentes, en
plus ou moins grand nombre ; elles sont solitaires ou disposées en « acladium », voire en
buissons ; leurs formes varient de rondes, à piriformes, voir allongées. (Chabasse et al.,
2004 ; Koenig, 1995).
- Les macroconidies
Les macroconidies sont plus grandes, en forme de fuseau, elles sont toujours
pluricellulaires, divisées en logettes par des cloisons transversales, de taille variable, elles
ont des parois minces ou épaisses, échinulées ou lisses ; elles sont produites isolément ou
en bouquet(Chabasse et al., 2004 ; Koenig, 1995 ; Zagnoli et al., 2014).
Les ornementations particulières
- Les excroissances triangulaires caractéristiques de T. rubrum.
- Les organes pectinés (en forme de peigne) ou filament en « bois de cerf » chez M.
audouinii et T. schoenleinii.
- Les Vrilles chez M. persicolor et M. mentagrophytes
- Les Clous et chandeliers faviques de T. schoenleinii.
- Les structures proliférantes de T. erinacei
- Les organes nodulaires (Chabasse et al., 2004 ; Koenig, 1995) de
T. schoenleinii ou des souches dites "nodular" de T. mentagrophytes.

III.6.2. Repiquage sur des milieux spécifiques d’identification


Dans un certain nombre de cas, le dermatophyte peut rester non identifiable : souche
stérile ou critères culturaux macroscopiques ou microscopiques atypiques. Devant ces
difficultés le biologiste doit avoir recours à d’autres milieux, afin de favoriser la
conidiogénèse et la production du pigment comme: (Dominique Chabasse et Guiguen,
2019)
- Milieu peptoné à 3% : (sabouraud conservation) pour l’identification de Microsporum
persicolor qui devient rose en 8 jours.
- Milieu de Borreli (milieu au lactrimel) pour favoriser la fructification
des Microsporum.

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Étude bibliographique

- Milieu à l’urée (urée d’indole ou milieu de Christensen) : permet de différencier T.


rubrum autochtone de T. mentagrophytes var interdigitale.
- Milieu au BCP (Bromo Crésol Pourpre) caséinase, qui vire en présence de T.
mentagrophytes
- Milieu BHI (Brain Heart Infusion) : milieu riche, favorise la pousse de T. verrucosum.
- Milieux PDA, Baxter, Takashio, l’extrait de malt… : favorisent la sporulation et pour
certains, la production du pigment (Chabasse et al., 2008).

Figure n°32 : les éléments observés à l’examen microscopique (1, 3, 5 aspects du


mycelium ; 2, 4 microconidies ; 6, 7 chlamydospores ; 8, 9, 10, 11 organes
d’ornementations ; 12, 13, 14,15, 18, 19, 20 macroconidies) (Zagnoli et al., 2014).

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Étude bibliographique

Tableau n°04 : Caractères culturaux des principaux dermatophytes, (Chabasse et al., 2008 ;
Chabasse et al., 2004)

Dermatophytes Caractères culturaux


Vitesse de pousse Aspect des colonies

E. flocossum Rapide De petite taille, poudreuses, jaunes verdâtre,


(5 à 6 jours) chamois au verso.
M. canis Rapide Duveteuses, aspect étoilé, blanches, pigment
(5à 6 jours) jaune-orangé au verso.
M. gypseum Rapide Plâtreuses, beiges puis chamois.
(5 à 8 jours)
M. langernoii Lent Duveteuses, blanches à grises, verso beige
(8 à 10 jours) saumoné.
T. mentagrophytes Rapide Poudreuses, duveteuses blanc-crème, verso
(5 à 6 jours) incolore ou brun rougeâtre.
T. rubrum Rapide Duveteuses, blanc-crème ou violacées, verso
(6 à 7 jours) incolore ou brun.
T. schoenlenii Très lent Cireuses, jaunâtres, évoquant une morille.
(10 à 15 jours)
T. verrucosum Très lent Verruqueuses, blanc-crème, verso brun.
(3 semaines)
T. violaceum Lent Petites, bombées, glabres, violette (parfois
(10 à 15 jours) blanches).

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Étude bibliographique

Tableau n°05 : Caractéristiques biologiques des principaux dermatophytes- morphologie


Microscopique (Chabasse et al., 2004 ; Chabasse et al., 2008).

Caractères microscopiques
Dermatophyte Microconidies Macroconidies Particularités
E. flocosum Pas de microconidies Nombreuses en forme de
massue, ont une paroi lisse et
parfois échinulée, regroupée en Chlamydospores
bouquet « régime de banane »
M. canis Piriformes, inconstantes, En « quenouille », de grande
habituellement associées. taille, en forme de fuseau, des
extrémités effilées, paroi épaisse Mycéliums en raquette
et rugueuse.

M. gypseum Rares, piriformes En «cocon», nombreuses,

M. langeronii Piriformes Rares, déformées (paroi épaisse Chlamydospores,


et échinulée) mycéluim en raquette,
organes pectinés.
T. Nombreuses, rondes, Plus rare, en massue, lisse (paroi Vrille, filaments
mentagrophytes disposées en grappes. mince) articulés à angle droit
(Croix de Lorraine).
T. rubrum Inconstantes, piriforme, Habituellement très rares, lisses, Ébauches latrales de
disposées en « acladium” allongées (parois minces) fuseaux (croissances
triangulaires)
T. schoenleinii Absentes Absentes Chlamydospores, clous,
chandeliers faviques.
T. verrucosum Absentes Absentes Chlamydospores,
filamets toruloïdes.
T. violaceum Absentes Absentes Filaments toruloïdes.

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Étude bibliographique

III.6.3. Besoins en vitamines


Certains dermatophytes ont besoin de vitamines pour pousser. T. equinum nécessite de
l’acide nicotinique, T. verrucosum de la thiamine et de l’inositol. Pour vérifier cette
particularité, on ensemence sur milieu sans vitamines (absence de pousse) et sur les milieux
avec la vitamine nécessaire (pousse du dermatophyte). Certains dermatophytes ont un
besoin partiel en vitamines, la pousse est réduite quand cette vitamine manque (T.
tonsurans est favorisé par la thiamine et l’inositol). (Christian, 2013).
Cette recherche des exigences nutritionnelles n’est que rarement réalisée, et uniquement
dans des laboratoires spécialisés (Chabasse et al., 2004).

III.6.4. Techniques complémentaires


La recherche de l’uréase
Certains dermatophytes sont capables d’hydrolyser l’urée. Ceci se traduit par le virage
au rouge fuchsia des milieux contenant du rouge de phénol. Le milieu gélosé de
Christensen est habituellement utilisé, Mais il est beaucoup plus rapide et plus simple
d’utiliser le milieu liquide urée-indole. T. mentagrophytes est uréase positif et fait virer le
milieu au rouge fuchsia en 3 à 5 jours. Quelques autres dermatophytes peuvent faire virer
le milieu mais la couleur est plutôt rouge-orangée. (Koenig, 1995).
La recherche de la formation d’organes perforateurs in vitro
Technique ancienne, simple et peu coûteuse, permet de différencier les souches
autochtones de T. rubrum de T. mentagrophytes var. interdigitale. On n’observe pas de
formation d’organes perforateurs, avec la première espèce, tandis que la seconde en produit
après 8 à 15 jours d’incubation, en présence de cheveux préalablement stérilisés
(Dominique Chabasse et Pihet, 2008).
Inoculation experimental à l’animal
Elle est rarement utilisée mais peut être utile pour différencier certains dermatophytes
(Koenig, 1995). Le cobaye est le meilleur animal de laboratoire pour la reproduction
expérimentale des teignes. C’est généralement un bon moyen de vérifier le type d’atteinte
parasitaire pour les dermatophytes zoophiles isolées de teigne, lorsque l’examen direct n’a
pu être fait (Segretain et al., 1987). Les espèces anthropophiles ne donnent habituellement
que des lésions cutanées et n’envahissent pas le poil.

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Étude bibliographique

La recherche des formes parfaites


Elle peut être utile pour le diagnostic différentiel de dermatophytes très proches (M.
fulvum et M. gypseum) ou le diagnostic d’une souche très atypique. Elle nécessite de
disposer de milieux particuliers et de souches de référence de signes contraires (Koenig,
1995). Cette technique est réservée à des laboratoires très spécialisés.

L’examen anatomo-pathologique
Il est rarement nécessaire pour affirmer le caractère d’un dermatophyte. Il peut
cependant se justifier dans certaines onychomycoses, notamment distales, où les échecs
des cultures sont fréquents. (Chabasse et al., 2004).
Examen immunologique
La localisation des dermatophytes,limitée à la couche de la kératine n’incite pas au
développement d’anticorps circulants. De tous les tests immunologiques seule la sensibilité
cutanée à un antigène, extrait de cultures de dermatophytes (antigène appelé trichophytine),
peut avoir une valeur de diagnostic assez limitée (Segretain et al., 1987).
L’antifongigramme
Bien que peu de résistances soient à ce jour rapportées pour les dermatophytes, la
réalisation d’un antifongigramme, qui n’est pas systématique, peut être utile lorsque des
traitements prolongés sont nécessaires. (D. Chabasse et Contet-Audonneau, 2011 ;
Zagnoli et al., 2014).
La biologie moléculaire
Durant ces dernières années, les approches génomiques ont démontré leur intérêt pour
résoudre certains problèmes taxinomiques. Concernant les dermatophytes, plusieurs
méthodes d’analyse du génome ont été proposées (Chabasse et al., 2004) :
- L’étude du polymorphisme de longueur des fragments de restriction enzymatique de
l’ADN mitochondrial.
- Le séquençage du gène codant pour la chitine synthase.
- Le séquençage de la région ITS (région transcrite, mais non traduite de l’ADN codant
pour l’ARN ribosomique) permet de déterminer le genre.
- Les techniques de PCR (polymérase chain reaction) permettant l’identification de M.
canis et de T. rubrum.

42
Étude bibliographique

- Une technique dérivée de la PCR, l’amplification aléatoire de fragments d’ADN


polymorphe) (Chabasse et al., 2004 ; Habachou, 2017 ; Brillowska-DaąBrowska
et al., 2010).
Toutes ces techniques sont encore expérimentales, non validées, restent coûteuses,
et de ce fait, elles sont peu utilisées, hormis quelques laboratoires de
référence.(Dominique Chabasse et Contet-Audonneau, 2013).
Identification des dermatophytes par spectrométrie de masse
Les techniques dites « de MALDI-TOF » (matrix- assisted laser desorption ionization
time-of-flight), quel que soit le système commercial utilisé, elles sont déjà opérationnelles
pour le diagnostic des levures d’intérêt médical, apportant, entre autres, un gain de temps
considérable dans le résultat rendu au praticien prescripteur. Toutefois, cette technologie,
bien que prometteuse pour les dermatophytes, en raison du délai de réponse est
considérablement raccourci (3 à 6 jours en moyenne, au lieu de 2 à 3 semaines, au moyen
de techniques conventionnelles), n’est pas encore totalement opérationnelle, en routine de
laboratoire à ce jour (L’Ollivier et al., 2012).

43
Étude bibliographique

IV. Prophylaxie
La prophylaxie est basée sur la maîtrise de la source de contamination, et la reprise
rapide du traitement, en cas de récidives. Elle repose sur :

Des mesures préventives individuelles


Eviter le contact avec la source (animale ou humaine) si elle n’a pas été traitée.
Ne partager pas de serviettes et de brosses qui pourraient être contaminées.
Désinfecter les objets non lavables, au moyen d’une poudre antifongique.
Utiliser du savon non alcalin, qui protège la couche acide naturelle de la peau.
Couper les ongles courts.
Éviter l'humidité :

• Bien aérer les chaussures (le cuir est largement préférable).


• Changer tous les jours de chaussettes, et plutôt les choisir en coton ; il est
important de laisser respirer les pieds dans les pays chauds (sandales).
• Se laver les pieds une fois par jour avec un savon à pH neutre. Appliquer
du talc, du spray anti-transpiration et une crème hydratante.
• Sécher bien les pieds et les plis de la peau, en s’aidant d’un séchoir, en
position tiède, après la douche.
• Porter des sous-vêtements en coton, qui doivent être changés tous les jours,
éviter les vêtements trop serrés.
Ne vous déplacer pas les pieds nus, dans les endroits publics humides.

Après une baignade, en mer ou en piscine, se rincer les pieds à l’eau claire et les
sécher minutieusement, surtout entre les orteils.

Un lavage machine, à 60˚C des vêtements est proposé (accord professionnel).

Utilisation d’une serviette individuelle plutôt qu’un tapis de douche.

Eviter les soins de pédicurie sauf dans les centres médicalisés où les instruments
sont toujours stérilisés et remplacer ou stériliser tous les outils à ongles.

Jeter tous les vernis à ongles entamés, et ne jamais garder de vernis sur les ongles
plus de 1 à 2 semaines de suite.

44
Étude bibliographique

Il est conseillé en plus, pendant le traitement et après guérison de l’onychomycose,


afin de prévenir les récidives :

D’avoir un chaussage adéquat lors de la marche sur des surfaces à forte densité en
dermatophytes (sol des piscines, douches communes, gymnases).

De conseiller le port de chaussures neuves, après guérison mycologique.

D’utiliser régulièrement une application hebdomadaire d’éconazole, de


miconazole ou de bifonazole ou mensuelle de terbinafine topique (accord
professionnel) pour prévenir l’apparition d’une dermatophytose plantaire ou
interdigitale, source de recontamination des ongles. Ces méthodes sont à
recommander aux personnes ayant une activité ou un environnement à risque.

De respecter les soins recommandés par votre praticien.

Des mesures préventives collectives


Nettoyer minutieusement l’environnement. Les objets pouvant transmettre des
spores fongiques doivent être jetés ou désinfectés.
Aspirer soigneusement les tapis, les moquettes et les fauteuils.
Le drainage des eaux de douche.

La désinfection quotidienne ou biquotidienne (piscine) des sols avec de l’eau de


Javel diluée ou un autre désinfectant efficace.

Éviter la contagion, par exemple ; l’éviction scolaire pour les enfants.


Une enquête épidémiologique (recherche des sujets contacts dans l’entourage
immédiat) est aussi nécessaire pour éviter d’éventuelle rechute, tout comme
l’éviction scolaire pour les teignes anthropophiles.
Examen mycologique pour toute la famille

Traitement des sujets atteints, et des animaux (atteints et porteurs).

(Zagnoli et al., 2006 ; N. Contet-Audcmneau, 2002 ; Ennaghra, 2017 ; D. Chabasse et


Contet-Audonneau, 2011 ; Chabasse et al., 1999 ; ECN.PILLY, 2018).

45
Matériel et
méthodes
Matériel et méthodes

I. Objectifs
Le présent travail a pour objectifs de :
Mettre en évidence les dermatophyties diagnostiquées au niveau de l’unité de
parasitologie-mycologie, laboratoire central de l’EPH Houari Boumediene Chelghoum
Laïd, Mila et évaluer leurs fréquences ;
Montrer leur importance par rapport aux autres atteintes fongiques ;
Répertorier les espèces dermatophytiques en cause et déterminer leurs fréquences ;
Étudier le profil mycologique des dermatophytes isolées.

II. Patients et méthodes


II.1. Cadre d’étude
II.1.1. Type, lieu et période d’étude
Il s’agit d’une étude rétrospective sur les dermatophyties de la peau, des ongles et du cuir
chevelu diagnostiquées, au laboratoire centrale de l’EPH Houari Boumediene -Chelghoum
Laïd, sur une période s’étalant du mois de septembre 2017, au mois d’avril 2020.
II.1.2. Population d’étude
Sont inclus dans notre étude tous les patients présentant des lésions au niveau de la
peau et des phanères, d’âge différents et des deux sexes dont la majorité proviennent de
la région de Chelghoum Laïd et ses environs, souvent adressés à notre laboratoire par
un dermatologue, un médecin généraliste ou consultés sur place (patients externes).

II.2. Méthodologie d’étude


II.2.1. Recueil des données
Le recueil des données a été réalisé à partir des registres et des fiches de renseignements
remplis à l’arrivée du patient au laboratoire, durant la période d’étude.
Pour chaque malade ont été précisés :
Numéro d’ordre et le service (si le malade est hospitalisé) ;
Date et nature du prélèvement ;
Identité du patient (nom, âge, sexe, adresse…) ;
Origine géographique ;
Notion de promiscuité avec les animaux ;
Atteinte d’autres membres de l’entourage ;
Facteurs favorisants ;

46
Matériel et méthodes

Prise de traitement antifongique ;


Contexte clinique (description des lésions, pathologies associées, antécédents, …) ;
Les Résultats de l’examen direct et de la culture.
II.2.2. Analyse des données
Les données étaient transcrites sur des fiches d’exploitation préalablement imprimées, puis
saisies sur un fichier Excel Microsoft Office® 2007 qui regroupe l’ensemble des paramètres
qui vont servir à l’analyse statistique.

II.3. Démarche de diagnostic mycologique


La démarche de diagnostic mycologique d’une dermatophytose comporte les étapes
successives suivantes :
Le prélèvement
L’examen direct
La mise en culture
Identification
II.3.1. Le matériel nécessaire
- Vaccinostyle, curette, grattoir, ciseau, écouvillon à usage unique, pince à épiler, pipettes
pasteur, ruban de cellophane adhésive ;
- Boîtes de Pétrie ;
- Lames et lamelles ;
- Réactifs : éclaircissants (La potasse (10, 20, 30 %), le Chlorallactophénol), colorant
(Bleu coton) ;

- Milieux de culture : Sabouraud-chloramphénicol et Sabouraud-chloramphénicol


actidione ;
- Étuve ;
- Bec Bunsen ;
- Microscope optique.

47
Matériel et méthodes

Figure n°01 : Le matériel nécessaire au prélèvement.

II.3.2. Le prélèvement
II.3.2.1. Conditions de la réalisation du prélèvement
Le matériel utilisé doit être obligatoirement stérile.
Une toilette locale préalable avec un savon neutre qui permet d’éliminer les moisissures
contaminantes est souhaitable.
Avant toute thérapeutique locale ou générale, on doit respecter une fenêtre
thérapeutique de 1 à 3 mois, en cas d’un traitement systémique et 15 jours du traitement
antifongique local.
Un biologiste expérimenté afin de prélever la zone active des lésions.
Les lésions multiples doivent être prélevées et identifiées séparément.
Il doit être suffisamment abondant, afin d'assurer dans de bonnes conditions la
réalisation d'un examen direct et de cultures.
II.3.2.2. Modalités du prélèvement
Les prélèvements sont effectués à l’unité de Parasitologie et de Mycologie Médicale par un
personnel expérimenté pour bien choisir la zone à prélever.
Au niveau de l’ongle
Après la désinfection de l’ongle avec l’alcool, afin d’éliminer les moisissures de
l’environnement, nous avons coupé l’ongle le plus ras possible avec un ciseau ou une pince à
ongle. Ensuite, nous avons gratté à la curette de Brocq ou au grattoir de Vidal, les débris
kératosiques friables recouvrant le lit unguéal au niveau de la jonction zone-unguéale infectée

48
Matériel et méthodes

et zone-saine. La poudre et les lambeaux de l’ongle sont recueilles dans une boîte de Pétrie
stérile.
En cas de leuconychie superficielle, on doit gratter l’ongle en surface.

Figure n°02 : Prélèvement au niveau de l’ongle du pouce.

Au niveau de la peau
En cas des lésions squameuses ou squamo- croûteuses : un raclage au niveau de la
périphérie de la lésion sèche est effectué avec un grattoir, une curette ou un vaccinostyle stérile.
Les squames sont recueillies dans une boite de Pétrie stérile.

Figure n°03 : Prélèvement au niveau de la plante.

En cas de lésions suintantes : un frottage au niveau de la lésion suintante entière a été


réalisé avec deux écouvillons humidifiés à l’eau physiologique.

49
Matériel et méthodes

Figure n°04 : Prélèvement au niveau des intertrigos interdigito-plantaires.

Au niveau du cuir chevelu


On a prélevé, à la pince à épiler les cheveux atteints et aussi on a raclé les squames et les
croutes, au moyen d’une curette. Le matériel pathologique est récupéré dans une boîte de Pétrie
stérile.
En cas de lésions suppurées, le pus est prélevé à l’écouvillon.

Figure n°05 : Prélèvement au niveau du cuir chevelu.

50
Matériel et méthodes

II.3.3. L’examen direct


L’utilisation d’un produit éclaircissant la kératine facilite souvent la visualisation des
éléments fongiques. Dans notre travail, nous avons utilisé le chlorallactophénol pour les
squames fines et les cheveux très fragilisés, alors la potasse est employée pour l’observation
des squames ou des fragments d’ongles un peu épais.
La technique consiste à :
• Déposer le matériel à examiner sur une lame porte objet.
• Ajouter 02 à 03 gouttes de potasse ou chlorallactophénol.
• Recouvrir d’une lamelle neuve et stérile.
• Chauffer très doucement à la veilleuse du bec Bunsen.
• Observer au microscope à l’objectif (×40).

II.3.4. La culture
Il s’agit de l’ensemencement du matériel prélevé, sur milieu Sabouraud : simple, additionnée
de chloramphénicol seul (ou gentamycine) [SC] et le troisième associé au cycloheximide
(actidione) [SCA], incliné dans des tubes. Les squames, les fragments d’ongle et les cheveux
peuvent être déposer, à l’aide d’une anse de platine, en plusieurs points à intervalles réguliers
ou en frotter fortement l’écouvillon en le roulant sur toute la surface de milieu de la culture, en
cas des lésions suintantes.
Les milieux sont incubés en atmosphère aérobie pendant 3 à 4 semaines dans l’étuve, à 27˚C.
Les cultures sont contrôlées régulièrement tous les deux à trois jours, pour suivre l’évolution
de la pousse, car certains aspects caractéristiques apparaissant au départ, sont transitoires.

II.3.5. L’identification
L’identification est basée sur :
La vitesse de croissance.
L’examen macroscopique :
- Aspects macroscopiques des cultures (couleur des colonies au recto et verso, aspect,
nature, relief, forme, la consistance, et la taille des colonies…).
- La diffusion d'un pigment dans la gélose.

51
Matériel et méthodes

L’examen microscopique
L’examen microscopique a été réalisé, selon deux techniques distinctes :
- Prélever un fragment de colonie à l’aide d’une anse de platine, le déposer sur une lame, le
dissocier avec une goutte de colorant -bleu coton, et l’examiner entre lame et lamelle.
- Technique du drapeau (drapeau de Roth) : Un petit morceau de scotch est appliqué par sa
face collante, sur la colonie, à l’aide d’une pince, puis déposé sur une goutte de bleu coton sur
une lame porte-objet. Une deuxième goutte (plus réduite) est alors déposée sur la face
supérieure du scotch qui est ensuite recouverte d’une lamelle couvre-objet. Il convient
d’éliminer l’excès de colorant, autour de la lamelle avec une feuille de papier buvard (Chabasse
et al., 2002). L’Observation est effectuée au microscope optique à l’objectif (×40).

A B

Figure n°06 : Étapes de la technique du drapeau.

52
Matériel et méthodes

L’Examen microscopique permet de mettre en évidence la présence de :


• Filaments mycéliens : diamètre, morphologie, …
• Organes de fructification : microconidies et macroconidies.
• Ornementations : clous, chandeliers faviques, vrilles…

A B

C D

Figure n°07 : Éléments observés à l’examen microscopique (A.


microconidies ; B. macroconidies ; C. mycélium en raquette, D. clou favique
F. aspect du mycélium (hyphe) en « croix de Lorraine ».

53
Matériel et méthodes

Repiquages sur milieux spécifiques


Il en existe de nombreux, dans notre étude on a travaillé avec :
Le milieu liquide urée (urée-indole) : utilisée pour la recherche de l’uréase. Il
contient un indicateur coloré, le rouge phénol.
Il permet de différencier T. rubrum autochtone de T. mentagrophytes var
interdigitale. Le premier est uréase (-) alors que le deuxième est uréase (+) donc
capable d’hydrolyser l’urée, il vire le milieu au rose fuchsia en 2 à 6 jours
(Koenig, 1995 ; Chabasse et al., 2008).
Le milieu BH (Brain Heart) : milieu riche, favorise la pousse des dermatophytes
exigeants de T. violaceum, T. shoenleinii.

Figure n°08 : Repiquage sur milieu BH.

Le milieu au riz : c’est un milieu pauvre qui favorise la sporulation et la


production d’un pigment jaune des souches non sporulées de M. canis.

54
Résultats et
discussion
Résultats et discussion

I. Résultats
I.1. Résultats globaux
À l’issue de cette étude, quelques résultats d’ordre général ont été recueillis.
I.1.1. Prélèvements mycologiques
Tableau n°01 : Nombre de prélèvements mycologiques réalisés.
Prélèvement Nombre Pourcentage %
Peau glabre 60 39.74
Ongle 51 33.77
Cuir chevelu 40 26.49
Totale 151 100

39.74%

33.77%

26.49

Peau glabre Ongles Cuir chevelu

Figure n°9 : Nombre de différents types de prélèvement mycologique réalisés.

Durant la période d’étude, 151 prélèvements ont été réalisés au niveau du laboratoire chez des
patients suspects de dermatophyties, dont :

- 60 (39.74%) au niveau de la peau.


- 51 (33.77%) au niveau des ongles.
- 40 (26.49%) au niveau du cuir chevelu.

55
Résultats et discussion

Tableau n°02 : Résultats des examens effectués.

Résultat obtenu Nombres Pourcentage %


Dermatophytoses 48 31.79
Autres mycoses 29 19.21
Négatifs 74 49
Totale 151 100

19%
32%
dermatophyties
négatifs
autres mycoses

49%

Figure n°10 : Pourcentage des résultats obtenus.

Sur un total de 151 prélèvements réalisés, 77 se sont révélés positifs, dont :


- 31.79% avaient des dermatophyties.
- 19.31% avaient d’autres mycoses.
I.1.2. Évolution annuelle des dermatophyties

Tableau n°03 : Évolution annuelle des dermatophyties.

Année Prélèvements positifs Pourcentage %


2017 07 14.58
2018 19 39.58
2019 16 33.33
2020 06 12.5
Totale 48 100

56
Résultats et discussion

45
40
35
% des prélèvements positifs

30
25
20 prélèvement positifs

15
10
5
0
2017 2018 2019 2020
Année

Figure n°11 : Evolution annuelle des cas de dermatophyties diagnostiquées.

Le plus grand nombre des patients atteints de dermatophyties est diagnostiqués en 2018 avec
19 cas positifs soit une fréquence de 39.58%

I.1.3. Répartition des dermatophyties en fonction du sexe


Tableau n°4 : Répartition des cas de dermatophytoses selon le sexe.
Sexe Nombre des cas Pourcentage %
Masculin 30 62.5
Féminin 18 37.5
Totale 48 100
Sexe ratio (H/F) 1.66

57
Résultats et discussion

62.5%

37.5%

Homme

Femme

sexe ratio:
1,66

Figure n°12 : Répartition des dermatophyties en fonction du sexe.


Les dermatophyties touchent aussi bien le sexe masculin que le sexe féminin avec une légère
prédominance masculine (62.5 %) et un sexe ratio de 1.66.

I.1.4. Répartition des dermatophyties en fonction de l’âge


Tableau n°05 : Répartition des cas de dermatophytoses selon l’âge.
Âge Nombre des cas Pourcentage %
Adulte 36 75
Enfant 12 25
Totale 48 100

58
Résultats et discussion

75%

25% Adulte
Enfant

Figure n°13 : Répartition des dermatophyties en fonction de l’âge.


Les dermatophyties sont plus fréquentes à l’âge adulte (75 %) ; avec des extrêmes allants de 6
mois à 67 ans et une moyenne d’âge de 34 ans.

I.1.5. Répartition des dermatophyties selon les aspects cliniques rencontrés


Tableau n°06 : Répartition clinique des atteintes dermatophytiques enregistrées
Atteintes Nombre des cas Pourcentage %
Onychomycoses 22 45.83
Teignes 10 20.83
Dermatophyties de la peau glabre 16 33.33
Totale 48 100

59
Résultats et discussion

45.83%

33.33%

20.83%

Onychomycoses Teignes Dermatophyties de la


peau glabre

Figure n°14 : Répartition des dermatophyties en fonction du site d'attaque du champignon.


Différents tableaux cliniques de dermatophyties ont été diagnostiqués, dominés par les
onychomycoses (45.83%), suivis par les dermatophyties de la peau glabre (33.33%) et enfin les
teignes (20.83%).

I.1.6. Corrélation entre l’examen direct (ED) et la culture (C)


Tableau n°7 : Relation entre l’examen direct et la culture.
Relation ED/C Nombre Pourcentage %
ED+/C+ 26 54.17
ED+/C- 16 33.33
ED-/C+ 6 12.5
Totale 48 100

60
Résultats et discussion

14%

ED+/C+

54% ED+/C-
33%
ED-/C+

Figure n°15 : Relation entre examen direct et culture.


- La concordance (ED+/C+) a été retrouvée dans 54.17% des cas.
- Dans 33.33 des cas, seul l’examen direct a confirmé l’atteinte dermatophytique.
- Dans 12.5% des cas, la culture a permis d’isoler le dermatophyte en cause après un examen
direct négatif.

I.1.7. Résultat de l’examen direct


Un examen direct positif se traduit :
Par la mise en évidence des filaments mycéliens arthrosporés et réguliers de 3 à 4 µm de diamètre d’aspect
en bois mort dans les squames et les fragments d’ongles.

61
Résultats et discussion

Figure n°16 : Filaments mycéliens à l’examen direct d’un prélèvement unguéal.

Au niveau des cheveux et des poils, l’examen microscopique permet de préciser le type parasitaire en
cause.

62
Résultats et discussion

Parasitisme pilaire ecto-endothrix Parasitisme pilaire endothrix

Type microsporique Type microïde Type endothrix pur Type favique

Figure n°17 : Examen direct montrant différents types de parasitisme pilaire.

I.1.8. L’importance des dermatophytes parmi les agents fongiques isolés


Tableau n°08 : Répartition des agents fongiques isolés.
Agents fongiques isolés Nombre Pourcentage %

Dermatophytes 32 56.14

Candida albicans 8
Levures Candida sp 2 22 38.6
Malassezia sp 12
Moisissures Aspergillus niger 2 3 5.26
Cladosporium 1
Totale 57 100

63
Résultats et discussion

5,26%

38,60%
56,14%

Dermatophytes Levures Moisissures

Figure n°18 : Répartition des agents fongiques isolés.

61 souches ont été isolées, dont les dermatophytes étaient les plus retrouvés (52.45%), suivis
des levures (37.71%) et enfin les moisissures (9.84%).

I.1.9. Répartition des dermatophytes identifiés

Tableau n°09 : Répartition des espèces de dermatophytes isolées.

Espèce Nombre Pourcentage %


T.rubrum 17 53.13
T.violaceum 3 9.37 75
Anthropophile T.mentagrophytes 4 12.5
var. interdigitale
T.mentagrophytes
Zoophile var. 3 9.38 25
mentagrophytes
M.canis 5 15.63
Total 32 100

64
Résultats et discussion

60,00%

50,00%

40,00%
Espèces zoophiles
30,00%
Espèces anthropophiles
20,00%

10,00%

0,00%

Figure n°19 : Répartition des espèces de dermatophytes isolées.


Parmi les dermatophytes identifiés, le T. rubrum est de loin l’espèce la plus rencontrée
(53.13%), il est suivi du T. mentagrophytes (21.88%), puis M. canis (15.63%) et en dernière
position T. violaceum (9.37%).

I.1.10. L’identification classique des dermatophytes

65
Résultats et discussion

Tableau n°10 : Identification des dermatophytes.


Espèces Aspect macroscopique Aspect microscopique

T. rubrum

T.
mentagrophytes

T. violaceum

M. canis

66
Résultats et discussion

Trichophyton rubrum
Les caractères macroscopiques
Après ensemencement sur milieu sabouraud - chloramphénicol avec ou sans actidione, les
colonies poussent au bout de 8 à 10 jours d’incubation à 27 °C. Au début, la colonie est petite et
duveteuse de couleur blanche, avec un revers foncé (pigment rouge caractéristique). La colonie se
couvre ensuite de mèches caractéristiques et devient duveteuse avec un dôme central.
Les caractères microscopiques
Observation de plusieurs filaments fins.
Trichophyton mentagrophytes
Les caractères macroscopiques
Après ensemencement sur milieux sabouraud- chloramphénicol avec ou sans actidione, les
colonies poussent après 4 à 5jours d’incubation 27° C et sont caractéristiques, en 10 jours.
La colonie est plane, poudreuse avec des rayons courts en périphérie, et un verso incolore.
Les caractères microscopiques
On observe des filaments mycéliens articulés avec de nombreuses ramifications courtes, à angle
droit, donnant un aspect en « croix de Lorraine », des microconidies rondes, disposées en grappes,
des macroconidies en massue, à paroi mince et lisse, et l’apparition de vrilles vers le 8e jour.
Trichophyton violaceum
Les caractères macroscopiques
Après ensemencement sur milieu sabouraud - chloramphénicol avec ou sans actidione,
l’apparition des colonies est lente,vers le 15e jour et sont caractéristiques en 3 à 4 semaines
d’incubation, à 27° C.
Les colonies sont petites bombées, glabres et humides, de couleur violet clair ou foncé.
Les caractères microscopiques
Filaments irréguliers, d’aspect tortueux, voire toruloide, avec des chlamydospores intercalaires.

67
Résultats et discussion

Microsporum canis
Les caractères macroscopiques
Après ensemencement sur milieu sabouraud - chloramphénicol avec ou sans actidione,
l’apparition des colonies est très rapide, dès le 4e jour, les colonies sont caractérisées par des
formes étoilées, un duvet blanc en surface et un pigment jaune-orangé au verso.
Les caractères microscopiques
Filaments mycéliens en raquettes très minces et régulier.
Présence de nombreuses macroconidies de grande taille, en forme de fuseau, avec des
extrémités effilées, la paroi est épaisse. Elles sont échinulées et comportent 6 à 10 logettes.
Microconidies, en nombre variable piriformes.

I.1.11 Résultat de la recherche de l’uréase

Figure n°20 : Résultat du test à la recherche de l’uréase.


Uréase (+) : Le virage de la couleur du milieu au rose fushia indique la présence du T.
mentagrophytes var interdigitale.
Uréase (-) : pas de changement de la couleur initiale du milieu indiquant la présence de T. rubrum.

68
Résultats et discussion

I.1.12. Les localisations multiples diagnostiquées

Tableau n°11 : Les localisations multiples diagnostiquées.

Les associations Nombre L’espèce causative


Ongle du pied /interorteil 3 T. rubrum

Ongle du pied
/interorteil/ongles des mains 1 T. mentagrophytes

Ongle du pied/plante 2 T. rubrum/ (-)

Ongle du pied/ongles des 1 T. rubrum


mains
Pli inguinal/interfessier 1 (-)

Visage/ventre/cheveux 1 T. mentagrophytes

- 09 cas de localisations multiples.


- L’association : atteinte des ongles du pied + intertrigo interdigito plantaire est la plus
fréquente ; T. rubrum est l’agent dominant.

I.1.13. Répartition des facteurs favorisants les dermatophyties


Tableau n°12 : Répartition des facteurs favorisants les dermatophyties.

Facteurs favorisants Nombre de cas Pourcentage%


Animaux de compagnie 8 50
Contage familial 5 31.25
Diabète 2 12.5
Corticothérapie 1 6.25
Totale 16 100

69
Résultats et discussion

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
Animaux de Contage familial Diabète Corticothérapie
compagnie

Figure n°21 : Répartition des facteurs favorisants les dermatophyties.


.

Sur l’ensemble de 48 cas de dermatophyties :


- Huit patients ont rapporté une notion de promiscuité avec les animaux.
- Cinq présentaient une notion de contage familial.
- Deux malades étaient diabétiques.
- Un patient était sous corticothérapie.

I.2. Les dermatophyties de la peau glabre


I.2.1. Résultats des prélèvements effectués
Tableau n°13 : Résultats des prélèvements effectués.

Résultats obtenus Nombre Pourcentage%


Dermatophyties de la peau 16 26.67
glabre
Résultats négatifs 32 53.33
Autres mycoses 12 20
Totale 60 100

70
Résultats et discussion

20% Dermatophyties de la peau glabre


26,67%

Résultats négatifs

Autres mycoses

53,33%

Figure n°22 : Répartition des résultats obtenus.

Parmi les 60 prélèvements réalisés, nous avons colligés 16 cas de dermatophyties de la peau
glabre (26.67%) et 12 cas d’autres mycoses cutanées (25%).
I.2.2. Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction du sexe
Tableau n°14 : Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction du sexe.
Sexe Nombre des cas Pourcentage %
Homme 12 75
Femme 4 25
Totale 16 100
Sexe ratio 3

71
Résultats et discussion

75%

25%
sexe ratio:

Homme Femme

Figure n°23 : Répartition des dermatophyties de la peau glabre


en fonction du sexe.
Les hommes étaient significativement plus atteints que les femmes (75%, 25% respectivement),
avec un sexe ratio de 1.66 (H/F).

I.2.3. Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction de l’âge


Tableau n° 15 : Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction de l’âge.
Âge Nombre des cas Pourcentage %
Adulte 14 87.5
Enfant 2 12.5
Totale 16 100

72
Résultats et discussion

42,85%

28,57%

14,29% 14,29%

0%

[0-15[ [15-30[ [30-45[ [45-60[ > 60ans

Figure n°24 : Répartition des dermatophyties de la peau glabre en fonction de l’âge.


- Les adultes âgés de [30-45[sont les plus touchés par les dermatophyties de la peau glabre, soit
un taux de 42.86%.
- L’âge moyen est de 42 ans, avec des extrêmes, allant de 6 mois à 69 ans.

I.2.4. Les espèces de dermatophytes identifiées


Tableau n°16 : Répartition des espèces de dermatophytes identifiées.
Dermatophytes isolées Nombre Pourcentage %
T. rubrum 5 45.45
T. mentagrophytes 4 36.36
T. violaceum 1 9.09
M. canis 1 9.09
Totale 11 100

73
Résultats et discussion

M. canis 9,09%

T. violaceum 9,09%

T. mentagrophytes 36,36%

T. rubrum 45,45%

Figure n°25 : Répartition des espèces de dermatophytes identifiées

Sur un ensemble de 11 espèces de dermatophytes isolées, T. rubrum a été l’espèce majoritaire


(45.45%) suivie de T. mentagrophytes (36.36%) et enfin T. violaceum et M. canis (9.09%).

I.2.5. La répartition des cas de dermatophyties de la peau glabre en fonction de la localisation


de la lésion

Tableau n°17 : Répartition des cas de dermatophyties cutanées en fonction de la localisation de


la lésion.

Zone atteinte Nombre de cas Pourcentage %


Peau glabre (Herpes circinée) 6 37.5

Plante 4 25
Petits plis (interorteil) 4 25
Grands plis (interfessier et inguinal) 2 12.5
Totale 16 100

74
Résultats et discussion

37.5%

25% 25%

12.5%

Peau glabre Petits plis Grands plis Plante

Figure n°26 : Répartition des cas de dermatophyties cutanées


en fonction de la localisation de la lésion.
Le siège le plus touché par les dermophyties cutanées est : le pied (50%)

I.3. Les teignes


I.3.1. Résultats des prélèvements effectués
Tableau n°18 : Résultats des prélèvements effectués.
Résultats obtenus Nombre Pourcentage%
Teignes 10 25
Résultats négatifs 30 75
Totale 40 100

75
Résultats et discussion

25%
Teignes

Résultats négatifs

75%

Figure n°27 : la répartition des résultats obtenus.

Sur les 40 prélèvements effectués au niveau de cuir chevelu des patients reçus, 10 avaient des
teignes soit 25%.

I.3.2 Répartition des teignes en fonction du sexe


Tableau n°19 : Répartition des teignes en fonction du sexe.
Le sexe Nombre des cas Pourcentage %
Homme 05 50
Femme 05 50
Totale 10 100
Sexe ratio 1

76
Résultats et discussion

50%
45%
40%
35%
30%
sexe ratio :
25%
1
20%
15%
10%
5%
0%
Garçon Fille

Figure n°28 : Répartition des teignes en fonction du sexe.

Les teignes diagnostiquées ont touché aussi bien les garçons que les filles sans différence de
sexe.

I.3.3. Répartition des teignes en fonction de l’âge


Tableau n°20 : Répartition des teignes en fonction de l’âge.

Âge (ans) Nombre Pourcentage %


[0-5[ 3 30
[5-10[ 6 60
[10-15[ 1 10
Total 10 100

77
Résultats et discussion

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
[0-5[ [5-10[ [10-15]
Figure n°29 : Répartition des teignes en fonction de l’âge
- Dans notre étude, tous les patients atteints de teignes sont des enfants (100%).
- L’âge moyen est de 6 ans, avec des extrêmes, allant de 2 à 10 ans.
- Le maximum des atteintes se rencontrent entre 05-10 ans (60 %) donc elles sont plus
fréquentes en âge scolaire qu’en âge préscolaire (30%).

I.3.4. Les espèces de dermatophytes identifiés


Tableau n°21 : Répartition des espèces de dermatophytes identifiées

Dermatophytes isolés Nombre Pourcentage %


M. canis 4 57.14
T. violaceum 2 28.57
T. mentagrophytes 1 14.28
Totale 7 100

78
Résultats et discussion

T. violaceum 28,57%

T. mentagrophytes 14,29%

M. canis 57,14%

Figure n°30 : la fréquence des espèces de dermatophytes identifiées

Parmi les espèces identifiées, le M. canis domine le tableau des dermatophytes isolés avec
(57.14%) suivi par T. violaceum (28.57%) et enfin T. mentagrophytes (14.29%).

I.3.5. Répartition des cas selon le type de teignes


Tableau n°22 : Répartition des cas selon le type de teignes
Type de teignes Nombre des cas Pourcentage %
Teignes microsporiques 4 40
Teignes trichophytiques 5 50
Teignes inflammatoires 1 10
Teignes faviques 0 0
Totale 10 100

79
Résultats et discussion

50%

40%

10%

Teignes Teignes Teignes


microsporiques trichophytiques inflammatoires

Figure n°31 : Répartition des cas selon le type de teignes.


Les teignes tondantes trichophytiques représentent l’aspect clinique prédominant (50%).

I.3. Les onychomycoses


I.4.1. Résultats des prélèvements effectués
Tableau n°23 : Les résultats obtenus.
Résultats obtenus Nombre Pourcentage%
Onyxis dermatophytique 22 43.14
Autres onychomycoses 14 27.45
Résultats négatifs 15 29.41
Totale 51 100

80
Résultats et discussion

Onyxis dermatophytiques
27.45%
43,14% Résultats négatifs

Autres onychomycoses
29,41%

Figure n°32 : Répartition des résultats obtenus.

Sur un totale de 51 prélèvements effectués :


- 22 sont positifs, révélant des onychomycoses à dermatophytes, leur fréquence est
de 43,14 %.
- 14 sont d’origine fongique mais non dus aux dermatophytes.

I.4.2. Corrélation entre l’examen direct (ED) et la culture (C)


Tableau n°24 : Relation entre examen direct et la culture.
Relation ED/C Nombre Pourcentage %
ED+/C+ 10 45.45
ED+/C- 8 36.36
ED-/C+ 4 18.18
Totale 22 100

81
Résultats et discussion

18,18%

45,45% ED+/C+
ED+/C-
ED-/C+

36,36%

Figure n°33 : Relation entre examen direct et culture.


- La concordance (ED+/C+) a été retrouvée dans 45.45% des cas.
- Dans 36.36% des cas, seul l’examen direct a confirmé une onychomycose à dermatophyte.
- Uniquement dans 18.18% des cas, la culture a permis d’isoler le dermatophyte en cause
après un examen direct négatif

I.4.3. Répartition des onychomycoses en fonction du sexe


Tableau n°25 : Répartition des onychomycoses dermatophytiques en fonction du sexe.
Sexe Nombre des cas Pourcentage %
Homme 13 59.09
Femme 9 40.91
Totale 22 100
Sexe ratio 1.22

82
Résultats et discussion

59,09%
60,00%
40,91%
50,00%

40,00%

30,00%

20,00%

10,00%

0,00%
Homme Femme

Figure n°34 : Répartition des onychomycoses dermatophytiques


en fonction du sexe
Le sexe masculin était plus touché, avec 13 cas (59.09%) de l’ensemble des onychomycoses
dermatophytiques confirmées, contre 09 cas (40.91%) pour le sexe féminin. Soit un sexe ratio :
1.22 (H/F).

I.4.4. Répartition des onychomycoses en fonction de l’âge


Tableau n°26 : Répartition des onychomycoses dermatophytiques en fonction de l’âge.
Âge Nombre Pourcentage%
[10-20[ 2 9.09
[20-30[ 1 4.55
[30-40[ 8 36.36
[40-50[ 2 9.09
[50-60[ 4 18.18
[60-70] 5 22.73

83
Résultats et discussion

40,00%

35,00%

30,00%

25,00%

20,00%

15,00%

10,00%

5,00%

0,00%
[10-20[ [20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[ [60-70]

Figure n°35 : Répartition des onychomycoses dermatophytiques


en fonction de l’âge.
- Dans notre série, tous les patients présentant des onychomycoses à dermatophytes sont des
adultes âgés de plus de 15 ans.
- L’âge moyen est de 44 ans, avec des extrêmes, allant de 19 à 67 ans.

I.4.5. Répartition des onyxis dermatophytiques selon la localisation


Tableau n°27 : Répartition des onychomycoses selon la localisation.
Localisation Nombre des cas Pourcentage %
Ongle pied 20 90.91
Ongle main 02 9.09
Totale 22 100

84
Résultats et discussion

9%

Ongle main
ongle pied

91%

Figure n°36 : Répartition des onychomycoses selon la localisation.


Parmi les 22 patients atteints des onyxis dermatophytiques, 20 cas avaient des lésions au
niveau des ongles des pieds (91%) et 2 cas au niveau des ongles des mains (9%).

I.4.6. Répartition des agents fongiques selon la localisation


Tableau n°28 : Les souches isolées en fonction de la localisation des lésions.
Localisation Totale
Ongles pieds Ongles mains
Dermatophyte
Pourcentage Pourcentage Nombre Pourcentage
Nombre Nombre
% % %
T. rubrum 11 78.51 1 7.14 12 85.71
T. 2 14.28
1 7.14 1 7.14
mentagrophytes

Totale 12 85.71 2 14.28 14 100

85
Résultats et discussion

T. mentagrophytes 14,28%

T. rubrum 85,71%

Figure n°37 : La fréquence des espèces de dermatophytes identifiés.

La répartition des champignons était différente selon la localisation des onyxis :


- Les onychomycoses à dermatophytes sont plus fréquentes au niveau des pieds avec une
fréquence de (85.71%) contre (14.28%) pour les mains. dont le T. rubrum était l’espèce la
plus isolée (85.71%).

I.4.7. Répartition des cas d’onychomycoses à dermatophytes en fonction de types cliniques


Tableau n°29 : Répartition des cas d’onychomycoses à dermatophytes en fonction des formes
cliniques.
Forme clinique Nombre de cas Pourcentage %
Onyxis sous unguéale distale 13 59.09
ou latéro-distale
Onyxis sous unguéale 0 0
proximale
Leuconychie 0 0
L’onychomycodystrophie 09 40.91
totale
Totale 22 100

86
Résultats et discussion

Onyxis sous unguéale


40,91% distale ou latéro-distale
59,09% Onychomycodystrophie
totale

Figure n°38 : La répartition des cas d’onychomycoses à


dermatophytes en fonction des types cliniques.

Les onyxis sous unguéales distales ou latéro-distales représentent l’aspect clinique prédominant
(59.09%).
Les onchomycoses proximales sont tous non dermatophytiques (essentiellement candidosiques).

87
Résultats et discussion

II. Discussion
Les résultats globaux
Nos résultats sont sensiblement similaires à d’autres études réalisées dans le monde et en Algérie :
Sur les 151 échantillons prélevés, durant notre étude chez des patients suspects de
dermatophyties, 48 se sont révélés positifs, soit un taux de 31.79%. Alors que 19% seulement
ont présenté d’autres étiologies fongiques.
Ceci démontre bien, et au même titre que les études précédemment menées, la place importante
des dermatophytoses, comme principale mycose de la peau et des phanères.
A titre comparatif, notre résultat est légèrement inférieur, à celui obtenu au CHU Mustapha
Pacha-Alger-, soit un taux de 39% (Arrache et al, 2014) néanmoins, il est nettement supérieur
suite à une étude menée à l’université Badji Mokhtar-Annaba- par (Ennaghra, 2017), soit une
fréquence de 21.18%.
En Afrique, plus précisément en Tunisie, (Neji et al., 2007), une étude, portant sur les
dermatophyties : aspects cliniques et agents étiologiques, a révélé que 40% des cas avaient des
dermatophyties. De plus, une recherche menée au Sénégal, ayant pour sujet, le profil
épidémiologique des mycoses superficielles a démontré, que 58% des patients sont affectés par
des dermatophytes (Ndiaye et al., 2017).
En Asie, une étude sur la situation épidémiologique de la dermatophytose à Guilan, au nord de
l'Iran, a constaté que 22.8% des échantillons prélevés étaient positifs (Fallahi et al., 2017).
Au Brésil, un travail sur les mycoses superficielles a mis en évidence, que 29% des cas ont été
touchés par des dermatophytes (Di Chiacchio et al., 2014), ce taux est sensiblement proche à ce
qu’on a trouvé.

Nous constatons que les onychomycoses dues aux différentes espèces de champignons est
relativement constante au cours des années (de 39.58% et 33.33% en 2018 et 2019,
respectivement). Tandis qu’en 2017, l’ouverture récente de l’unité de mycologie à l’EPH de
Chelghoum Laïd, et sa méconnaissance par les médecins et les patients était à l’origine, du
faible nombre de cas diagnostiqués.
En 2020 et, vu les circonstances actuelles de la pandémie du virus Covid-19, notre stage au
niveau du laboratoire a été interrompu au mois d’avril, ce qui a entraîné une baisse du nombre de
cas.

88
Résultats et discussion

La survenue des dermatophyties a été indépendante du sexe ; cependant, on note une légère
prédominance masculine 55.17%.

Les aspects cliniques des dermatomycoses varient en fonction de l’âge : les teignes du cuir
chevelu sont plus fréquentes avant 10 ans ; au-delà de cet âge, les onychomycoses et les
épidermatophyties deviennent plus fréquentes.

D’après nos résultats, nous avons constaté que l’aspect clinique le plus fréquent était les
onyxis, suivi de lésions de la peau glabre et enfin, les teignes du cuir chevelu.
Ces résultats sont semblables à ceux, obtenus au CHU Mustapha pacha-Alger (Arrache et al.,
2014) et à Annaba (Ennaghra, 2017). L’étude menée à Oran a révélé que la peau glabre était le
siège le plus affecté par les dermatophytes, le cuir chevelu, puis les ongles (Hammadi et al., 2007).
La prédominance des onychomycoses est aussi prouvée par d’autres études dans différents pays
du monde, en Tunisie (Jeday et al., 2017), au Brésil (Di Chiacchio et al., 2014) et en France
(Tainturier et al., 2017).
En Égypte, les dermatophyties de la peau étaient les affections les plus courantes, suivies des
teignes du cuir chevelu, en revanche les onychomycoses étaient les moins fréquentes (Al Shimaa
et al., 2015).
Les dermatophyties des ongles et de la peau glabre sont devenues de plus en plus fréquentes,
en raison des changements du style de vie, l'utilisation des bains publics, et des chaussures
occlusives. L’incidence croissante du diabète et l'infection par le HIV sont également des facteurs
contribuant importants, certains métiers et activités (sports) placent les participants, à un plus gros
risque des dermatophyties des gros orteils et des intertrigos. (Ennaghra, 2017).

Un examen mycologique minutieux comportant en parallèle, la culture, et un examen direct,


est essentiel pour assoir un traitement adapté et efficace. Mais la positivité de l’un des deux
associée à la négativité de l’autre, dans 45.83% des cas peut être due à des examens
mycologiques non répétés, des lésions parfois trop anciennes ou encore une automédication à
base d‘antifongique (Boukachabine et Agoumi, 2005).

89
Résultats et discussion

Dans notre série, l’espèce la plus couramment isolée était T. rubrum à 53.13%, suivie de T.
mentagrophytes à 21.88%, moins fréquemment, nous avons isolé M. canis à 15.63% et T.
violaceum à 9.37%.
Sur l’ensemble des dermatophytes identifiés, 75% sont des souches anthropophiles (T. rubrum,
T.mentagrophytes var. interdigitale et T. violaceum) et 25% étaient des souches zoophiles ( T.
mentagrophytes var. mentagrophytes et M. canis).
La fréquence de T. rubrum a augmenté progressivement, et ce champignon a été mis en cause,
en une principale espèce, et ce, à l'échelle mondiale (Zhan & Liu, 2017).
Mexique France Tunisie Algérie Algérie
(1978-1990) (2007-2016) 2007 2007 (2014-2018)
Université CHU de Dijon CHU Hédi Université de Institut Pasteur
Étude de (Tainturier et Chaker Mostaganem d’Alger
Monterrey al., 2017) Sfax (Hammadi et (Hamroune et
(Gallois et (Neji et al., al., 2007) al., 2018)
al., 2006) 2007)
T.rubrum 45% 44% 74.7% 36.11% 56.32%

Nous avons noté 9 cas de lésions à localisations multiples dont l’association « atteinte des
ongles du pied et l’intertrigo interdigito plantaire » est la plus fréquente ; T.rubrum est l’agent
dominant.
Ceci peut s’expliquer par l’extension d’une lésion primaire vers des sites secondaires souvent
facilement accessibles, au niveau du pied, vue sa structure anatomique ou au prurit qui favorise le
grattage.

L’absence d’association d’agent fongique dans notre série corrèle avec la rareté de l’infection
de la même personne par plusieurs dermatophytes, rapportée dans une enquête effectuée au
CHU de Constantine. (Benmezdad et al., 2006) et au CHU d’Alger (Arrache et al., 2014).
Plusieurs facteurs ont favorisé l’apparition et le développement des dermatophyties chez la
population d’étude.
La notion de contact avec les animaux a été notée dans la moitié des cas essentiellement, avec
les chats, les lapins et les bovins, vu le caractère rural de la wilaya. Alors que 31.27% des malades

90
Résultats et discussion

avaient des antécédents familiaux de dermatophytose. Ceci confirme l’origine anthropophile et


zoophile des espèces isolées.
Le diabète et la corticothérapie n’ont pas été rapportés que dans 12.5 % et 6.25 % des cas
respectivement. Ce qui traduit probablement, le respect des conditions de préventions par les
patients et leurs médecins traitants.

Épidermophyties
Sur l’ensemble de 60 prélèvements cutanés réalisés, 16 cas d’atteinte dermatophytique ont été
diagnostiqués, soit 26.67%.
Nous avons comparé nos résultats avec ceux des autres études tels que :

Algérie France Maroc Algérie Corée


2014 (2007-2016) 2014-2016) 2017 (Bae et al.,
CHU CHU de Dijon CHU IBN Rochd CHU Ben Badis 2012)
Étude Mustapha (Tainturier et Casablanca Constantine
Pacha-Alger al., 2017) (Iourdane et al., (Ziar et al.,
(Arrache et 2016) 2017)
al., 2014)
Préval- 17% 31% 41% 36.95% 18.5%
ence

D’après nos résultats, nous avons enregistré une prédominance masculine (75%), avec un sexe
ratio (H/F) de 3.
Nos résultats sont comparables à ceux obtenus à Constantine (Ziar el al., 2017) et à Sidi Bel
Abbès (Merad et al., 2019) En revanche, Arrache et al., 2014 ont constaté une prédominance
légèrement féminine (52%).
Au Gabon, une étude a montré que les hommes (58,4%) étaient significativement plus atteints
que les femmes (41,6%). (Nzenze Afène et al., 2011).
Cela pourrait s’expliquer par le contact masculin avec un plus large biotope (terre, animaux),
et dont certains métiers sont majoritairement masculins (agriculteur, éleveur d’animaux, ouvrier
du bâtiment) (Noronha et Tophakhane, 2016).

91
Résultats et discussion

Une autre étude précédente malienne a montré que les femmes étaient les plus affectées avec
un taux de 62%. Cette prédominance a pour cause, une forte utilisation de cosmétiques contenant
des dermocorticoïdes, de l’hydroquinone ou des produits irritants pour s’éclaircir la peau (Diallo,
2018), mais peu fréquent en Algérie.

Dans notre série, la tranche d’âge la plus touchée se situe entre [30-45] ans, avec (42.85%).
L’âge moyen est de 42 ans des extrêmes allant de, 06 mois à 69 ans.
Ces résultats sont identiques à ceux d’Ennaghre, 2017, avec 44.44%.
D’après l’étude de Ziar el al., 2017, les adultes dont l’âge était compris entre 21 et 30 ans,
étaient les plus affectés, avec un pourcentage de 22.73%.
En revanche, Merad et al., 2019 ont établi que les majorités des patients sont ceux, dont l’âge
est inférieur à 10 ans (42.5%).
Une étude nigérienne sur les infections fongiques de la peau chez les détenus de la prison
d’Abakaliki a montré que les jeunes détenus (17 à 24 ans) avaient une prédominance de
dermatophyties cutanées, que les sujets plus âgés.
Cela se traduit, au fait que les jeunes sont physiquement plus actifs et sont sujets à une
transpiration plus excessive. Des études ont montré que les infections fongiques sont connues pour
se produire davantage sur une peau humide et chaude (Oyeka & Eze, 2007).

Dans ce travail, T. rubrum représente l’agent étiologique le plus fréquent (45.45%), suivi du
T. mentagrophytes (36.36%) et enfin du T. violaceum et du T. canis, (9.09%).
Ces résultats sont comparables à ceux rapportés par d’autres études algériennes. L’étude
réalisée au CHU BEN BADIS de Constantine (Ziar el al., 2017) et l’autre menée dans l’Ouest
algérien (Merad et al., 2019) ont prouvé que le T. rubrum est l’espèce la plus fréquente. Ainsi, à
Alger, Arrache et al., 2014 ont constaté que T. rubrum est le dermatophyte le plus fréquent suivie
du T. mentagrophytes, M. canis, T. ocharaceum à 3.04% et 1.73% respectivement et enfin E.
floccosum à 0.83%.
La majorité des études menées en Afrique et dans le monde entier, tel qu’au Maroc,
(Bennani, 2019), au Gabon (Nzenze-Afene Solange et al., 2011) et en Italie (Ingordo et al.,
2004), ont établi la prédominance des souches anthropophiles essentiellement T. rubrum et T.
mentagrophytes.

92
Résultats et discussion

Ces souches sont cosmopolites et en mesure de survivre de longs mois, sous forme de spores
jusqu’à, dans des conditions inhospitalières de sécheresse, citons pour exemple, la poussière. Ils
ne font pas partie de la flore cutanée normale, mais peuvent coloniser la peau humaine (Böhlen et
al., 2001).

Dans notre étude, on a noté que les affections dermatophytiques touchent toute la surface de la
peau, entraînant, notamment, des épidermatophyties circinées, avec un taux de 37.5%, suivies
des intertrigos inter-orteils et des kratodermies plantaires, à 25% et enfin des intertrigos des
grands plis à 12.5%.
Arrache et al., 2014 ont enregistré que la peau glabre était le siège le plus affecté par les
dermatophytes (71%), suivi des petits plis (23%) et des grands plis (6%).
Une étude tunisienne portant sur les intertrigos mycosiques par Trabelsi et al., 2008 a mis en
évidence, les sièges les plus touchés : espace inter-orteil (73.3%), pli inguinal (14.8%), pli inter
fessier (2.6%), espace inter-digital (2.3%), pli axillaire (1.1%) et pli sous-mammaire (0.8%).
D’autres études ont confirmé que les dermatophyties des grands plis sont rarement rencontrées
dans la pratique dermatologique au CHU Gabriel Toure avec un taux 2.2 %.
Au Nigéria, la prévalence des atteintes cutanées (dermatophyties des grands plis et
epidermophyties circinées) était de 19.20%. Il n’est répertorié aucune atteinte au niveau des pieds,
ce qui est fort étonnant ; l'examen ne portait vraisemblablement pas sur les pieds ; il n’est fait
mention d'aucune note à ce sujet. (Crabos, 2013).
En Corée le pied d’athlète est de loin l’atteinte clinique la plus répandue avec une prévalence
de 15.2%, suivi des intertrigos inguinaux à 2.7% et l’epidermophytie circinée, avec une fréquence
de 0.6%.
Il est probable que les problèmes de pied, couramment observés étaient principalement liés à
des chaussures inappropriées (chaussures en cuir occlusives), à des traumatismes aux pieds lors
d'activités sportives accrues et à une mauvaise hygiène (Bae et al., 2012).

Les teignes du cuir chevelu


Dans notre étude, nous avons colligé 10 cas de teignes (25%) sur l’ensemble de 40
prélèvements effectués.

93
Résultats et discussion

La prévalence retrouvée dans notre travail reste comparable à celle rapportée dans d’autres
études :
France Sénégal Algérie Algérie Egypte Tunisie
2001 2005 2005 2005 2015 2017
Institut Pasteur CHU (Al (Kallel et
Étude (Feuilha (Mseddi d’Alger Constantine Shimaa et al., 2017)
de & et al, (Hamroune et (Benmezdad al.,
Lacroix, 2005) al, 2005) et al, 2012) 2015)
2001)
Préval- 78.64% 46.39 % 33.05% 19 % 28,6% 59.18%
ence

L’analyse de la répartition des teignes du cuir chevelu en fonction de sexe montre que les deux
sexes sont affectés avec des fréquences similaires, de 50% pour chacun.
La majorité des études précédentes algériennes et africaines démontre une prédominance
masculine, tel que les études effectuées, au CHU Ben Badis –Constantine (Benmezdad et al.,
2006), au Gabon (Nzenze-Afene et al., 2009) et au Maroc (Fejry, 2011).
À l’inverse, dans une étude tunisienne, l’atteinte du cuir chevelu était significativement plus
élevée chez les filles. (Belhadj et al., 2007).
La prédominance masculine pourrait se traduire par le contact plus accru des garçons, avec les
animaux d’élevage, les facteurs de prédilection, encore mal élucidé, de certains champignons
survenus chez les garçons (Fejry, 2011). Les microtraumatismes liés au rasage, constitue une porte
d’entrée des spores, par altération de la couche cornée de l’épiderme (Al hassani, 2013).
Contrairement aux filles qui bénéficient de soins capillaires plus attentionnés (Nzenze-Afene et
al., 2009), en plus de l’usage de henné et du ghassoul pouvant empêcher, dans certains cas, la
pousse des champignons (Tligui et al., 2002).
Dans notre série, la survenue des teignes, qui était indépendante du sexe, pourrait être due à
l’égalité d’exposition, en raison du caractère rural de notre région ou vu que notre étude est réalisée
sur un échantillonnage et pendant une durée limitée.

94
Résultats et discussion

Les enfants d’âge scolaire sont les plus touchés par les teignes, L’âge moyen est de 6 ans, avec
des extrêmes, allant de 2 à 10 ans, dû à la facilité et à la rapidité de la contamination en milieu
scolaire, et le manque d'acides gras protecteurs dans leur cuir chevelu (Al Shimaa et al., 2015).
En effet, la sécrétion du sébum est un facteur de protection de l’adulte contre les teignes, grâce
à ses triglycérides qui ont des propriétés fongistatiques, en plus des hormones sexuelles (Mseddi
et al., 2005).
Néanmoins, une autre étude a montré qu’elle n’est pas exceptionnelle chez l’adulte (Mseddi et
al., 2005). La plupart des cas survenant chez l'adulte impliquent des femmes présentant des
troubles hormonaux ou des patients présentant une immunodépression sévère due à une leucémie,
un lymphome ou un traitement par des médicaments immunosuppresseurs (Al Shimaa et al.,
2015), non diagnostiqués dans notre série.

M. canis était l’agent étiologique le plus fréquemment isolé (57.14%). Ce résultat s’accorde
avec ceux de Benmezded et al., 2006 au CHU de Constantine. Et de Al Shimaa et al., 2015
en Arabie Saoudite et au Koweït.
Dans les pays en voie de développement comme le Mexique, l'agent le plus répandu est M.
canis, suivi de T. tonsurans. (Al Shimaa et al., 2015).
Cette prédominance peut se justifier par un changement de nos habitudes sociales et une
cohabitation plus fréquente avec les animaux de compagnie (chats et chiens), qui constituent les
principaux réservoirs de dermatophytes et qui sont souvent des porteurs sains (Benmezded et al.,
2012).
En outre, T. tonsurans était le dermatophyte le plus rencontré à Madagascar (Contet-
Audonneau et al., 2006) et en Égypte. Contrairement, au CHU de Rabat, T.violaceum était
l’espèce la plus incriminée, ainsi qu’en Libye, et au Moyen-Orient (en Cisjordanie de Palestine,
Irak). (Al Shimaa et al., 2015).
L’absence de T.schoenleinii dans notre série met en rapport, la régression spectaculaire de ce
champignon dans des enquêtes effectuées en Afrique, malgré sa forte fréquence, dans les années
1950 (El Euch et al., 2001), en particulier au Maroc, il y a une soixantaine d’années
(Langeron, 1937).

95
Résultats et discussion

Les teignes tondantes trichophytiques sont les plus fréquemment diagnostiquées dans notre
série, suivies par les teignes microsporiques, et rarement les teignes inflammatoires. Ce résultat
est en concordance avec ceux de Fejry, 2011 au Maroc et en Tunisie (Belhadj et al., 2007).
Par ailleurs le parasitisme endo-éctothrix était le plus représenté au CHU-Constantine avec une
prédominance microsporique (Ziar el al., 2017).
Les teignes à petites plaques sont dues principalement à T. violaceum, soit 28.57%,
contrairement, aux teignes à grandes plaques qui sont causées par M. canis. Cependant, T.
mentagrophytes était le principal agent causal de teignes inflammatoires.
Une étude a élucidé qu’en Afrique centrale, les teignes trichophytiques sont dues
principalement à T. soudanense, alors qu’en Afrique du Nord le T. violaceum était l’espèce la plus
répandue (Contet-Audonneau et al., 2006).

Les onychomycoses
La prévalence des onychomycoses retrouvée, était de 43.14 %.
Ce taux démontre bien l’importance du rôle des dermatophytes, comme principale étiologie des
onychopathies.
Notre résultat se rapproche de celui des enquêtes antérieures en Algérie et de quelques autres
pays tels que :

Brésil, 2003 Tunisie, 2007 Algérie, 2009 Maroc, 2014 Algérie, 2015
(RIO (DH) (IPA) (RABAT) (CHU
Étude ARANJO) (Anane et al., (Belattar et (Fejry, 2011) Constantine)
(Belattar et 2007) al, 2015) (Belattar et al,
al, 2015) 2015)
Prévalence 64.70% 41.4% 66.60% 65 % 46.72%

Les onychomycoses dermatophytiques suscitent un intérêt croissant compte tenu de leur


prévalence élevée. Elles constituent le motif le plus fréquent de consultation, en mycologie pour
des raisons : d’esthétique, de gêne, de douleur locale, de récidive, d’extension aux autres ongles
sains ou encore de risque de contamination de l’entourage (Domininque Chabasse, 2007).

96
Résultats et discussion

Sur l’ensemble des prélèvements effectués, 81,82 % se sont révélés positifs à l’examen direct
et 63.64% en cultures. D’où l’intérêt majeur de l’examen direct, dans le diagnostic
mycologique, rejoignant les données de la littérature.

Une légère prédominance masculine (59%) a été notée dans notre étude avec un sexe ratio de
1.22, ce même résultat était rapporté par une étude marocaine (Benjelloun, 2014) et une autre
finlandaise (Heikkilä et al., 1995).
Mais, d’autres études effectuées au Gabon, en Iran et en Arabie Saoudite ont démontré que
les onychomycoses touchent plus volontiers les femmes que les hommes.
L’absence de différences notables entre les deux sexes, permet d’expliquer la légère
prédominance masculine des onychomycoses retrouvées, en raison de facteurs culturels,
professionnels et/ou comportementaux (port de chaussures serrées, sport, fréquentation des
piscines, activités agricoles…)

Dans notre série, les adultes sont les seuls affectés par les onychomycoses. La tranche d’âge la
plus touchée est comprise entre 30 et 40 ans, soit 36.36%. L’âge moyen est de 44 ans, avec
des extrêmes, allant de 19 à 67 ans.
Nos résultats correspondent aux tendances, mises en relief dans les études actuelles, en Algérie:
au CHU Hussein Dey, Alger par Bouamama et al., 2011 et au CHU Ben Badis Constantine par
(Belattar et al., 2015), et dans d’autres pays du monde tel que le Gabon (Nzenze Afène et al.,
2011).
En effet, la prévalence des onychomycoses augmente avec l’âge, pour atteindre un maximum
chez l’adulte, cela pourrait être expliqué par un ralentissement de la pousse de l’ongle et les
microtraumatismes unguéaux à répétition…
Cependant, le taux assez élevé, rencontrée chez les personnes âgées (22.73%) s’explique par
la longue exposition aux champignons, la difficulté parfois pour ces malades d’assurer une hygiène
correcte des pieds (ongles rigides difficiles à couper, absence de soins réguliers...). Les facteurs
locaux (troubles trophiques, insuffisance circulatoire périphérique, malposition des orteils) et
généraux comme le diabète, le déficit de la réponse immune, habituellement présente, chez les
personnes âgées sont également mis en cause (Elewski, 1998 ; Contet-Audonneau et al., 1995)

97
Résultats et discussion

L’absence de ces onychomycoses chez les enfants dans notre étude peut être attribuée à
plusieurs facteurs tels que la différence dans la structure de la tablette unguéale, la moindre
exposition aux traumatismes, par rapport aux adultes et la rapidité de la repousse unguéale
(Elewski et Charif, 1997 ; Cheikhrouhou et al., 2007).

La plupart des études entre autres, la nôtre, s’accordent pour reconnaître la prédominance des
atteintes du pied (90.91%), souvent sous unguéale distale (59.09%) par rapport aux mains où
les levures sont principalement la cause d’un onyxis, avec un périonyxis.
En citant par exemple, celles effectuées en Algérie (CHU Mustapha-Pacha) par Arrache et al.,
2014, au Maroc par Benjelloun, 2014 et en Tunisie par Anane et al., 2007.
Les principales raisons invoquées sont : la vitesse de la pousse des ongles, moins rapide aux
orteils, freinant l’élimination du champignon, la fréquence de la contamination, à partir des sols
souillés par les dermatophytes anthropophiles, les microtraumatismes et l’humidité que subit le
pied dans les chaussures, du fait que l’on essuie moins facilement les pieds que les mains.

La répartition des champignons est différente, en fonction de la localisation. Les


dermatophytes infectent préférentiellement les ongles des pieds soient 75%, alors que les
ongles des mains où les levures sont principalement la cause d’un onyxis avec un périonyxis,
notamment Candida albicans.
Ces résultats sont identiques à ceux montrés, dans plusieurs études précédentes tels que : l’étude
de Belattar et al., 2015 à Constantine, d’Arrache et al., 2014 à Alger, d’ Anane et al., 2007
en Tunisie et de Benjelloun, 2014 au Maroc.

Parmi les dermatophytes identifiés dans notre étude, majoritairement T. rubrum a une
incidence de 85.71%, moins fréquemment, T. mentagrophytes soit une fréquence de 14.29%.
Ces résultats sont en parfaite concordance avec ceux de la majorité des études antérieures : en
Tunisie (Anane et al., 2007), Maroc, Italie et Argentine (Romano et al., 2005 ; Canteros et
al., 1994). Néanmoins, une étude marocaine a démontré que T. violaceum est également très
fréquent (Ouraini et al., 2003).

98
Conclusion
Conclusion

Conclusion
Malgré l’amélioration du niveau socioéconomique et l’efficacité des antifongiques
actuellement disponibles, les dermatophyties demeurent fréquentes en consultation
dermatologique, présentant une fréquence de 31.79% sur l’ensemble de la population
diagnostiquée dans la région de Chelghoum Laid et ses environs.
Vu les multiples tableaux cliniques qu’elles occasionnent, elles constituent un problème de
pratique quotidienne, tant sur le plan diagnostique, thérapeutique ou prophylactique.
La nécessité d’un examen mycologique, au laboratoire s’impose, et étant bien perçu par
tous les praticiens. Il est fondamental pour confirmer le diagnostic clinique et guider le
traitement.
La désinfection de l’environnement, associée à des mesures prophylactiques individuelles,
est nécessaire pour éviter les récidives, limitant ainsi, les sources de contamination à l’homme

D’après les résultats obtenus :


- Les ongles, notamment plantaires, sont les plus exposés à l’infection dermatophytique
(45.83%).
- Les espèces du genre Trichophyton reste toujours les plus fréquentes comme dans tous
les pays du monde, où T. rubrum vient à la première place (53.13%), donc il demeure
l'agent étiologique, par excellence dans notre région et en Algérie.
- Le sexe masculin est légèrement plus exposé aux dermatophyties, avec un sexe-ratio de
1.6.
- Les adultes sont les plus affectés par les Onychomycoses et les dermatophyties de la peau
glabre. En revanche, les enfants sont les plus touchés par les teignes.

Notre travail ouvre de nombreuses perspectives, telles que :


- L’étude d’autres dermatomycoses provoquées par les levures et les moisissures.
- Le développement de nouvelles techniques d’identification, comme la biologie
moléculaire ou la spectrométrie de masse.
- Les données fournies par cette étude restent préliminaires, d’où l’intérêt de réaliser
d’autres travaux à long terme, pour un suivi de l’évolution, des agents responsables et de
mettre en évidence, les facteurs influençant leur profil, pour aider à une meilleure maîtrise
de cette affection.

99
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vue de l’obtention du diplôme de Docteur en Pharmacie : Pharmacie. Constantine : Université
Constantine 3, 100p.

106
Annexes
Annexes

ANNEXE 1

Fiche de renseignements

Hopital Houari Boumediene

Chelghoum Laid- Mila

Laboratoire central

Examen demandé : ………………………………N°………………………………….

Service demandeur :……………… Médecin traitant………………………………..

Nom :…………………Prénom :……………………Age :……………………………..

Adresse :….........................................................................................................................

Profession :……………………………………………………………………………….

SOMMAIRE D’OBSERVATION

Signes cliniques : …………………………………………………………………………

Signes radiologiques :…………………………………………………………………….

Signes biologiques :………………………………………………………………………

Traitement :……………………………………………………………………………….

Chelghoum laid le …/…/2020

Le Médecin

107
Annexes

ANNEXE 2
Milieux de culture

Composition des milieux de culture :


Sabouraud
Glucose……………………………………………………………………………….20 g
Peptone…………..…………………………………………………………………...10 g
Agar………………………………………………………………………………......20 g
Eau distillée …...…………………………………………………………………1000 ml
PH = 6 - 6.5

Sabouraud -Chloramphénicol (S-C)


A ce milieu de base, ajouter
Chloramphénicol…………………………………………………………………….0,5 g

Sabouraud-Chloramphénicol-Actidione (SCA)
Au milieu de base, ajouter
Chloramphénicol....................................................................................................... 0,5 g
Actidione................................................................................................................... 0,5 g
Dissoudre l'actidione dans 10ml d’acétone. Homogénéiser dans le Sabouraud encore
liquide.
Milieu Borelli (Lactrimel)
Miel……………………………………………………………………………………07 g
Farine de blé……………………………………………………………………..........14 g
Lait en poudre…………………………………………………………………………14 g
Agar………………………………………………………………………..………......20 g
Eau distillée………………………………………………………………………..1000ml
PH=6.2

108
Annexes

Milieu Urée de Christensen


Na2HPO4……………………………………………………………………………..0,8g
K2HPO4……………………………………………………………………………....1.2g
Peptone………………………………………………………………………………...01g
Glucose………………………………………………………………………………...01g
NaCl…………………………………………………………………………………....01g
Rouge de phénol…………………………………………………………………….0,012g
Agar……………………………………………………………………………….…....15g
Eau distillée………………………………………………………………………...1000ml
pH= 6.8

Milieu Brain Heart infusion agar (gélose cœur–cerveau)


Bacto TM Brain – Heart infusion………………………………………………………37g
Chlormphénicol……………………………………………………………………..…0.5g
Agar…………………………………………………………………………………….20g
Eau distilée…………………………………………………..……………………..1000ml
PH : 7.4

109
Annexes

ANNEXE 3
Les Colorants et les réactifs

Composition des éclaircissants :


Lactophénol
Phénol cristallisé…........................................................................................................10 g
Acide lactique………………………………………………………………………....10 g
Glycérine….…………………………………………………………………..............20 g
Eau distillée ………………………………………………………………………1000 ml
Potasse
Hydroxyde de potassium …………………………………………………………..…30 g
Eau distillée ……………………………………………………………………….. 70 ml

Composition des colorants :


Le bleu coton au lactophenol (Bleu lactophenol bleu de méthyle)
Bleu à l’eau……………...……………………………………………………………0.5 g
lactophénol……………..……………………………………………………….........100 g
Noir chlorazole
Diméthylsulfoxyde (DMSO)………………………………………………………...10 ml
Noir
chlorazole……………………………………………………………………………...100
mg

Solution d’hydroxyde de potassium………….………………………………………90 ml

110
Annexes

Annexe4

Les techniques complémentaires

la recherche d’organes perforateurs in vitro


Cette recherche peut être réalisée selon différentes modalités : dans la technique du
CentraalBureau voor Schimmelcultures (CBS, Baarn, Pays-Bas), 10 ml environ d’eau
distillée stérile sont déposés dans une petite boîte de Pétri stérile. Puis des fragments de
cheveux préalablement stérilisés y sont déposés, ainsi qu’un fragment de la culture à
l’étude.
Inoculation expérimentale à l’animal
Raser avec une tondeuse le flanc du cobaye sur une surface d’environ 5 cm de côté. Passer
un rasoir mécanique de façon à provoquer des excoriations superficielles. Broyer une
bonne colonie du champignon avec de la gélose afin de former une pâte. Appliquer cette
pâte sur le flanc rasé du cobaye à l’aide d’une spatule en bois. Couvrir avec un pansement
pendant 48 heures.
La recherche des formes parfaites
Elle est réalisée sur milieu pauvre comme le milieu de Takaschio On ensemencera dans
une première boite les souches à l’étude à côté d’une souche de référence. Les cultures
seront incubées pendant 4 à 6 semaines à 20 - 25°C.
Examen anatomo-pathologique
Il convient de prélever au niveau de la partie atteinte de l’ongle un fragment de 3 mm
d’épaisseur qui sera inclus dans la paraffine. La coloration conseillée est l’acide periodique-
Schiff (PAS).

111
Résumé
Résumé

Résumé
Les dermatophytoses sont des infections fongiques superficielles très fréquentes,
provoquées par trois genres de dermatophytes dont la peau et les phanères sont leurs sites
privilégiés.
Ces affections de localisations multiples avec des aspects cliniques et épidémiologiques
variables ne guérissent pas spontanément d’où l’intérêt d’une collaboration étroite entre le
laboratoire et le médecin traitant.
Ce travail a pour objectif de préciser le profil épidémiologique, clinique et de répertorier les
dermatophytes en cause et leur fréquence dans la région de Chelghoum Laid et ses environs.
Durant notre étude rétrospective qui s’est étalée, de septembre 2017, à avril 2020 ; cent
cinquante un (151) prélèvements mycologiques superficiels ont été effectués au niveau de
laboratoire central de l’EPH Houari Boumediene à Chelghoum Laid- Mila.
Le matériel pathologique prélevé a bénéficié d’un examen microscopique après
éclaircissement suivi d’une culture incubée à 27˚C et contrôlée chaque 2j à 3j pendant 3 à 4
semaines. L’identification mycologique des espèces isolées s’est basée sur l’aspect
macroscopique des colonies et sur les critères microscopiques.

Au terme de cette étude :


La fréquence des dermatophyties est de 31.79% soit près du tiers
Les onychomycoses sont les plus fréquemment diagnostiquées (45.83%) en particulier
chez les adultes ; suivie par les epidermophyties (33.33%).
Les teignes du cuir chevelu viennent en troisième position (20.83%), elles sont
rencontrées exclusivement chez les enfants d’âge scolaire et préscolaire.
Une prédominance masculine avec un sexe ratio de 1.6.
Trichophyton rubrum est de loin l’espèce la plus rencontrée (53.13%).

Mots clés: Dermatophyties, Epidermophyties, teignes, onychomycose, Dermatophytes,


T.rubrum.

112
Résumé

Abstract
Dermatophytosis are frequent fungal and superficial infections caused by the
dermatophytes where the skin and phaners are their privileged sites.
Multiple localization conditions with variable clinical and epidemiological aspects fail to heal
spontaneously where there should be a close collaboration the laboratory and the doctor.
The purpose of this work is to specify the clinical and epidemiological profile as well as to
list the dermatophytes in question and their frequency at the city of Chelghoum laid and its
surroundings.
During our retrospective study which has been done from September 2017 to April 2020,
one hundred fifty-one (151) specimens.
Superficial mycology has been undergone at the level of central laboratory of EPH, Houari
Boumediene at the city of Chelghoum laid, Mila.
The pathological materiel took a microscopic examination after a clarification related to an
incubated culture of 27 ˚C and controlled each 2 to 3 days during 3 to 4 weeks.
The mycological identification of isolated species focuses on the microscopic aspect of
colonies in addition to the macroscopic criteria.

At the conclusion of the study:


The dermatophytes frequency is about 31.77% (almost one third).
Onychomycoses are the most frequently diagnosed (45.83%) among adults
especially, followed by epidermophyties (33.33%).
Myosis of the scalp rises to third position (20.83%).
They are noticed exclusively in school and Preschod aged children.
Male dominance with a sex ratio of 1.6.
Trichophyton rubrum is far from the most encounter species (53.13%).

Key words: Dermatophytosis, Tinea corporis, tinea capitis, Tinea unguinum, Dermatophytes,
T.rubrum

113
Résumé

FUD‫ظ‬i‫ وا‬LMNI‫ ا‬FZdQE efg KELMNI‫ت ا‬DEFGHI‫ ا‬cT ‫`اع‬a‫ أ‬K]^] DYZZ[\ ،KEDWMI KQRDS KELQT KEFGU ‫اض‬FT‫ ا‬O‫ ھ‬KELMNI‫ت ا‬DEFGHI‫ا‬
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114
Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master

Filière : Science biologique


Spécialité : Mycologie et Biotechnologie Fongique.

Titre
DERMATOPHYTES ET DERMATOPHYTIES : Étude épidémio-clinique et diagnostique.

Résumé
Les dermatophytoses sont des infections fongiques superficielles très fréquentes, provoquées par trois genres de
dermatophytes dont la peau et les phanères sont leurs sites privilégiés.

Ces affections de localisations multiples avec des aspects cliniques et épidémiologiques variables ne guérissent pas
spontanément d’où l’intérêt d’une collaboration étroite entre le laboratoire et le médecin traitant.

Ce travail a pour objectif de préciser le profil épidémiologique, clinique et de répertorier les dermatophytes en cause
et leur fréquence dans la région de Chelghoum Laid et ses environs.

Durant notre étude rétrospective qui s’est étalée, de septembre 2017, à avril 2020 ; cent cinquante un (151)
prélèvements mycologiques superficiels ont été effectués au niveau de laboratoire central de l’EPH Houari Boumediene
à Chelghoum Laid- Mila.

Le matériel pathologique prélevé a bénéficié d’un examen microscopique après éclaircissement suivi d’une culture
incubée à 27˚C et contrôlée chaque 2j à 3j pendant 3 à 4 semaines. L’identification mycologique des espèces isolées
s’est basée sur l’aspect macroscopique des colonies et sur les critères microscopiques.

Au terme de cette étude :


La fréquence des dermatophyties est de 31.79% soit près du tiers
Les onychomycoses sont les plus fréquemment diagnostiquées (45.83%) en particulier chez les adultes ; suivie
par les epidermophyties (33.33%).
Les teignes du cuir chevelu viennent en troisième position (20.83%), elles sont rencontrées exclusivement chez
les enfants d’âge scolaire et préscolaire.
Une prédominance masculine avec un sexe ratio de 1.6.
Trichophyton rubrum est de loin l’espèce la plus rencontrée (53.13%).

Mot clés : Dermatophyties, Epidermophyties, Teignes, Onychomycose, Dermatophytes, T.rubrum.

Membre du jury :

Président du jury : ABDELAZIZ.O (Maître-assistante B - UFM Constantine).

Encadreur : BELATTAR.N (Pharmacienne assistante en Parasitologie-Mycologie).

Examinatrice : BENTCHIKOU.A (Pharmacienne assistante en Parasitologie-Mycologie).

Présentée par : Naamoune Nada, Berkat Hadjer


Année universitaire : 2019 -2020

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