Eie Guide Par Enjeu
Eie Guide Par Enjeu
Eie Guide Par Enjeu
Édition 2023
Rédaction
La présente publication a été réalisée par la Direction générale de l’évaluation
environnementale et stratégique du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre
les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
Renseignements
Pour tout renseignement, vous pouvez communiquer avec le Centre d’information.
iii
TABLE DES MATIÈRES
1. Introduction ____________________________________________________________ 1
1.1 L’analyse des impacts structurée par enjeux : une exigence du Ministère
de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques _____________ 1
2.2 Résumé de la méthode d’analyse des impacts structurée par enjeux ______________ 4
2.4 Avantages de la méthode d’analyse des impacts structurée par enjeux ____________ 7
iv
5.2 Comment présenter les résultats finaux de l’étape? ___________________________ 18
v
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 Cheminement logique de la construction d’une chaîne de conséquences structurée par enjeux
...................................................................................................................................................................... 4
Tableau 3 Comparaison de la méthode habituelle d’analyse des impacts à la méthode d’analyse des
impacts structurée par enjeux ....................................................................................................................... 7
Tableau 5 Description des composantes valorisées de l’environnement pour un enjeu donné et description
de leur état actuel ........................................................................................................................................ 15
Tableau 6 Détermination des interactions entre les composantes valorisées de l’environnement et les
activités du projet pour un enjeu donné ...................................................................................................... 16
Tableau 7 Modifications des composantes valorisées de l’environnement pour un enjeu donné .............. 16
Tableau 9 Grille des impacts résiduels structurée pour un enjeu donné .................................................... 21
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1 Étapes de la méthode d’analyse des impacts structurée par enjeux ............................................. 5
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1. INTRODUCTION
MESSAGE IMPORTANT
La réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement peut se traduire par une quantité
importante de données, de renseignements et d’analyses. Or, dans le but de rendre le processus
d’évaluation environnementale plus efficient, de diffuser adéquatement l’information auprès du
public et des communautés autochtones et de faire ressortir uniquement l’information pertinente
à la prise de décision, le rapport d’étude d’impact doit être axé sur les enjeux que le projet
soulève.
MESSAGE IMPORTANT
Pour toute information supplémentaire relative à la réalisation d’une étude d’impact sur
l’environnement, il est essentiel que l’initiateur consulte le Répertoire des outils, des guides et
des sites Web utiles pour la réalisation d’une étude d’impact pour l’accompagner dans sa
démarche de réalisation de son étude d’impact. Ce document est disponible sur la page
« Formulaires, directive, guides et documents divers » de la section « Évaluations
environnementales » du site Web du Ministère
(http://www.environnement.gouv.qc.ca/evaluations/publicat.htm). L’initiateur est d’ailleurs invité
à consulter cette page dans laquelle sont répertoriés plusieurs autres documents pouvant servir
de référence lors de la réalisation d’une étude d’impact.
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Définition de quelques termes
Acteur Désigne les personnes, les groupes, les organisations ou les communautés
locales ou autochtones qui sont directement touchés (ou qui sont susceptibles
de l’être) par un projet donné et par les impacts (positifs et négatifs) de celui-
ci, mais peut aussi inclure les acteurs (à l’échelle locale, régionale ou
provinciale) qui sont intéressés par le projet sans être directement concernés
par ses retombées et ses impacts potentiels.
Composante valorisée La LACPI la définit comme un élément ayant une importance scientifique,
de l’environnement sociale, culturelle, économique, historique, archéologique ou esthétique.
Cela dit, ce terme est aussi défini de plusieurs autres façons, à savoir : (1) toute
composante pertinente et tout élément significatif des milieux naturels et
humains susceptibles d’être touchés par le projet; (2) composantes et attributs
reconnus pour leur valeur scientifique, culturelle, économique, sanitaire ou
sociale.
Toutes ces définitions illustrent un même propos, soit que la composante
valorisée de l’environnement a une valeur intrinsèque écosystémique ou
sociale qui la démarque lorsqu’on s’attarde au milieu d’insertion du projet.
Écosystème Ensemble dynamique d’organismes vivants en interaction entre eux et avec
leur milieu environnant non vivant, qui forme une unité fonctionnelle.
Enjeu La LACPI définit le terme « enjeux » comme les préoccupations majeures pour
le gouvernement, la communauté scientifique ou la population, y compris les
communautés autochtones concernées, et dont l’analyse pourrait influencer la
décision du gouvernement quant à l’autorisation ou au rejet du projet.
Cela dit, un enjeu peut aussi être défini comme ce que l’on risque de perdre si
on laisse la situation actuelle se perpétuer ou encore ce que l’on est susceptible
de gagner si on apporte les correctifs appropriés.
Évaluation Processus qui intègre des considérations environnementales et prend en
environnementale compte des caractéristiques du milieu humain dans la planification des projets,
ce qui permet qu’ils soient réalisés tout en assurant la protection et la
conservation des milieux de vie. Ce processus permet de colliger, de traiter,
d’analyser et d’interpréter les impacts en vue d’évaluer l’acceptabilité
environnementale des projets et de préparer les décisions ainsi que leur mise
en œuvre.
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2. BRÈVE DESCRIPTION DE LA MÉTHODE D’ANALYSE DES
IMPACTS STRUCTURÉE PAR ENJEUX
Tableau 1 – Cheminement logique de la construction d’une chaîne de conséquences structurée par enjeux
Composante valorisée
Enjeu Source d’impact de l’environnement Impact
touchée
Maintien des activités Création d’un réservoir Forêt Viabilité de
économiques liées à la de retenue l’exploitation
foresterie Préparation du site par Abattage d’une
l’enlèvement de la superficie de X km2 Diminution de la
matière ligneuse superficie du territoire
exploité
1. déterminer les activités d’un projet susceptibles d’entraîner des modifications des composantes
valorisées de l’environnement (c’est-à-dire de représenter des sources d’impact);
2. déterminer les changements induits par ces activités sur les composantes valorisées de
l’environnement;
3. les analyser au regard des enjeux pour en déterminer les impacts.
L’analyse des impacts structurée par enjeux implique qu’une même modification d’une composante de
l’environnement a une signification différente selon l’enjeu au regard duquel elle est analysée. Par exemple,
l’abattage de X km2 de forêt n’a pas le même impact selon qu’on l’analyse sous l’angle de la conservation
4
de la biodiversité, du maintien des activités économiques liées à la foresterie ou du maintien des activités
récréatives.
La figure 1 présente en ordre chronologique les différentes étapes de la méthode d’analyse des impacts
structurée par enjeux. Le tableau 2, pour sa part, présente la grille des impacts structurée par enjeux.
Comme on pouvait s’y attendre, il reprend pour l’essentiel l’information qui se trouve dans le tableau 1,
mais tous les types de composantes valorisées de l’environnement y figurent.
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Tableau 2 – Grille des impacts structurée par enjeux
Composante du Composante du Impact des
Activité milieu biophysique1 milieu humain2
Enjeu modifications sur
Source d’impact touchée touchée l’enjeu
Modification Modification Descripteur
Enjeu X Activité 1
Activité 2
Activité X
Activité X
DÉFINITIONS
1. La LACPI définit le terme « enjeux » comme les préoccupations majeures pour le gouvernement,
la communauté scientifique ou la population, y compris les communautés autochtones
concernées, et dont l’analyse pourrait influencer la décision du gouvernement quant à
l’autorisation ou au rejet du projet.
Cela dit, un enjeu peut aussi être défini comme ce que l’on risque de perdre si on laisse la situation
actuelle se perpétuer ou encore ce que l’on est susceptible de gagner si on apporte les correctifs
appropriés.
2. Quant aux composantes valorisées de l’environnement, le projet de loi les définit comme des
éléments ayant une importance scientifique, sociale, culturelle, économique, historique,
archéologique ou esthétique.
Mais on peut aussi les définir comme tous les éléments significatifs et les composantes
pertinentes des milieux naturels et humains susceptibles d’être touchés par le projet.
Ces définitions illustrent un même propos, soit que les composantes valorisées de l’environnement ont une
valeur intrinsèque écosystémique ou sociale qui les démarque des autres composantes du milieu lorsqu’on
s’attarde au milieu d’insertion du projet. Avec les enjeux soulevés par un projet donné, les composantes
valorisées de l’environnement liées à ces enjeux sont la pierre angulaire de l’analyse des impacts structurée
par enjeux.
MESSAGE IMPORTANT
Pour respecter l’exigence du Ministère d’axer l’étude axée sur les enjeux, celle-ci doit être
réalisée en évaluant la manière dont les modifications des composantes valorisées apportées
par les différentes activités liées au projet auront des impacts sur les enjeux que le projet
soulève. C’est le principe de base de la méthode d’analyse des impacts structurée par enjeux.
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Tableau 3 – Comparaison entre la méthode habituelle d’analyse des impacts et la méthode d’analyse des
impacts structurée par enjeux
3 Méthode préconisée dans la directive et les annexes disponibles sur le site Web du Ministère.
4 Méthode préconisée dans la nouvelle directive et le présent guide en conformité avec le projet de loi nᵒ 66.
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4. Elle facilite le suivi de l’étude d’impact à toutes les étapes du processus. Par exemple, plusieurs
impacts déterminés a priori, à l’étape de l’élaboration de la méthodologie de réalisation de l’étude
d’impact, pourraient être retirés ou ajoutés à la grille pour les raisons suivantes :
a. Ils sont peu importants (impact faible) après évaluation,
b. Il existe des mesures reconnues et efficaces pour les atténuer,
c. Les impacts prévus sont en deçà (ou au-delà) de la prédiction.
Comme dans la méthode habituellement préconisée, le principe de hiérarchisation des impacts qui consiste
à éviter l’impact, à le minimiser et, en dernier recours, à le compenser s’applique.
Les prochains chapitres expliquent plus en détail les différentes étapes de la méthode d’analyse des
impacts structurée par enjeux. Pour chacune des étapes, l’information à fournir et la manière de présenter
les résultats finaux sont décrites à l’aide de tableaux. Certaines étapes sont traitées ensemble pour des
raisons de commodité. Dans le but de faciliter la compréhension du lecteur, des exemples tirés du rapport
d’étude d’impact du dénoyage des fosses J-4 et 87 de la mine à ciel ouvert Troilus (Leroux et autres, 2019)5
sont fournis dans les tableaux.
MESSAGE IMPORTANT
1. Bien que le présent guide suggère des manières de présenter les résultats des différentes étapes
dans le rapport d’étude d’impact sur l’environnement, il revient à l’initiateur de les présenter sous
la forme et avec les informations qu’il juge nécessaires pour s’assurer que le rapport est d’une
qualité adéquate pour la prise de décision du gouvernement.
2. Il revient à l’initiateur de choisir les outils (guides, méthodes, etc.) qu’il utilisera tout au long de
l’étude d’impact et de justifier leur adéquation par rapport à l’usage qu’il en fait.
5Le rapport peut être consulté sur le site du Comité d’examen des répercussions sur l’environnement et le milieu social
à l’adresse suivante : https://comexqc.ca/wp-content/uploads/Troilus-Etude-dimpact-pour-denoyage-des-fosses-
FR.pdf.
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3. ÉTAPE 1 : ÉLABORATION DE LA MÉTHODOLOGIE DE
RÉALISATION DE L’ÉTUDE D’IMPACT / DÉTERMINATION
DES ENJEUX
Mais avant d’éclaircir comment l’initiateur détermine les enjeux, précisons ce qu’est un enjeu en rappelant
qu’une préoccupation naît de la perception d’un problème. Dans le langage courant, on considère
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généralement les mots « enjeu » et « problème » comme des synonymes. Or, un problème ne constitue
pas d’emblée un enjeu d’une action à entreprendre. Pour qu’il le soit, il faut d’abord établir un lien de cause
à effet entre l’action envisagée et le problème. Autrement dit, en matière d’évaluation des impacts sur
l’environnement, il importe d’établir un lien de cause à effet entre les changements induits par le projet sur
les composantes de l’environnement susceptibles de se traduire par « un gain ou une perte » et les
problèmes soulevés.
Ce lien est établi a priori à l’étape de l’élaboration de la méthodologie de réalisation de l’étude d’impact
sous la forme d’hypothèses en s’appuyant sur l’expérience (dans la réalisation de projets semblables), les
connaissances existantes (scientifiques et empiriques) et un processus de questionnement auquel les
acteurs participent. Ces hypothèses sont validées plus tard par la réalisation de l’étude d’impact pour
déterminer s’il s’agit véritablement d’un enjeu du projet à l’étude. Ces précisions sur la signification du mot
« enjeu » sont fondamentales pour éviter de débattre de problèmes qui n’ont aucun lien ou qui ont un lien
ténu avec le projet et ses conséquences sur les composantes valorisées de l’environnement.
Le processus de questionnement décrit ci-dessus commence dès l’élaboration de l’avis de projet dans
lequel l’initiateur doit décrire son projet et présenter une brève description des principaux enjeux soulevés
et des impacts anticipés. Pour ce faire, ce dernier doit avoir fait l’exercice de déterminer globalement les
activités du projet susceptibles de constituer une source d’impact et les composantes de l’environnement
touchées. À cette étape émergent déjà des enjeux qu’il importe de définir clairement dans l’avis de projet.
La formulation de certains enjeux pourra être revue et d’autres enjeux pourront être déterminés à la lumière
des consultations qu’il mènera auprès des acteurs.
Pour déterminer les enjeux, l’initiateur établit sommairement un lien de cause à effet entre les changements
induits par les activités du projet sur les composantes valorisées de l’environnement susceptibles de se
traduire par « un gain ou une perte » et libelle les enjeux. Il est très important de libeller adéquatement les
enjeux pour pouvoir les traiter comme il se doit dans une étude d’impact, mais aussi pour que les acteurs
les comprennent bien. La meilleure manière de le faire est de se baser sur l’un des mots clés qui définissent
le terme. Imaginons un projet hypothétique dont la réalisation pourrait modifier l’habitat des dernières
« grenouilles vertes à tête carrée » au point d’entraîner leur disparition. Voici autant de libellés valables
pour l’enjeu que ce projet soulève, car ils font référence soit à la préoccupation majeure, soit au problème
perçu, soit à ce que l’on risque de perdre, soit à ce l’on est susceptible de gagner :
Les enjeux résultent donc d’une chaîne d’analyses successives impliquant la détermination des activités
du projet, celle des composantes valorisées de l’environnement et celle des changements induits par les
activités du projet sur les composantes (voir la figure 2). C’est au sujet de cette liste d’enjeux, qu’on peut
qualifier ici d’« enjeux préliminaires » qui reposent sur sa connaissance du projet et de son contexte
d’insertion dans le milieu, que l’initiateur consulte les acteurs. Il faut ajouter à ce qui précède la
connaissance de l’initiateur des impacts anticipés du projet et des mesures d’atténuation possibles.
MESSAGE IMPORTANT
L’article 42 de la LACPI stipule ce qui suit : « Pour l’application du paragraphe 2° du premier
alinéa, un enjeu doit être déterminé notamment sur la base des critères suivants :
1° le niveau d’acceptabilité sociale du projet;
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2° l’étendue, la fréquence, la durée ou l’intensité des impacts du projet;
3° l’impact sur l’utilisation actuelle et future du territoire concerné par le projet par les différents
usagers;
4° l’importance accordée par la population à une composante affectée par le projet;
5° l’impact sur une composante du milieu reconnu au moyen d’une mesure de conservation;
6° les effets sur les milieux sensibles d’intérêt;
7° l’impact du projet sur les émissions de gaz à effet de serre. »
Les enjeux qui seront retenus à la fin de ce processus sont ceux qui auront émergé des consultations
publiques que l’initiateur aura tenues. S’ajoutent à ces enjeux, le cas échéant, ceux que le Ministère lui
aura fait parvenir comme prévu à l’article 9 du Règlement sur l’évaluation et l’examen des impacts sur
l’environnement et aux articles 43 et 53 de la LACPI.
La détermination des enjeux prend également toute son importance lors de la description des variantes de
réalisation du projet ainsi que dans le choix de la variante retenue pour laquelle une analyse détaillée
structurée par enjeux sera faite. En effet, la détermination des enjeux devrait entre autres gouverner
l’élaboration de ces variantes pour en arriver à retenir celle qui en présente le moins.
MESSAGE IMPORTANT
1. L’initiateur doit déterminer les enjeux que son projet soulève. Il ne doit donc pas se baser
uniquement sur ceux que le Ministère déterminera et lui fera parvenir pour réaliser l’étude d’impact
de son projet.
2. Au cours de la planification du projet et de la préparation de l’étude d’impact par l’initiateur, les
enjeux peuvent être révisés en fonction de l’information acquise sur le terrain et au
3. cours des consultations menées auprès du public et des communautés autochtones.
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Figure 2 – Processus de détermination et de choix des enjeux pour un projet
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Enjeu Enjeu 2
économique
Enjeu X
Enjeu X
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4. ÉTAPES 2, 3 ET 4 : DÉTERMINATION DES
COMPOSANTES VALORISÉES DE L’ENVIRONNEMENT
LIÉES AUX ENJEUX / DÉTERMINATION DES ACTIVITÉS
DU PROJET SUSCEPTIBLES D’ENTRAÎNER DES
MODIFICATIONS DES COMPOSANTES VALORISÉES /
DÉTERMINATION DES CHANGEMENTS INDUITS PAR CES
ACTIVITÉS SUR LES COMPOSANTES VALORISÉES
Pour ce faire, à partir des enjeux, il faut choisir les composantes valorisées de l’environnement et décrire
leur état actuel (voir le tableau 5). La connaissance de l’état actuel des composantes valorisées de
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l’environnement est évidemment nécessaire pour évaluer dans quelle mesure les activités du projet
peuvent modifier ces composantes (constituer une source d’impact pour elles) et pour déterminer les
changements induits par ces activités sur les composantes (les modifications).
Il est important de souligner qu’aux fins de simplification de la tâche, le modèle retenu dans le présent
guide (voir le tableau 5) est composé de deux catégories : les composantes biophysiques (B), qui incluent
les composantes physiques et biologiques et les composantes humaines (H), qui incluent les composantes
sociales et culturelles ainsi que les composantes relatives à la santé. En effet, dans un modèle à deux
catégories, il y a quatre possibilités d’interactions des effets et des impacts : B, H, B sur H et H sur B. Dans
le modèle à trois catégories qui était habituellement utilisé, il y a neuf possibilités.
À cette fin, il faut déterminer les interactions entre les composantes valorisées de l’environnement et les
activités sous forme de tableau en lien avec chaque enjeu. Ainsi, pour les activités ciblées, les composantes
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qui seront modifiées sont déterminées. Le tableau 6 montre les interactions entre les activités 7 et les
composantes valorisées de l’environnement pour l’enjeu 1 (préservation de la qualité et de la quantité des
eaux de surface et souterraines). Il s’agit de faire le même exercice pour chaque enjeu.
Comme on peut le voir, le tableau indique uniquement la présence ou l’absence de la relation. Chaque
composante valorisée de l’environnement et chaque activité sont nommées et décrites sommairement.
Tableau 6 – Détermination des interactions entre les composantes valorisées de l’environnement et les
activités du projet pour un enjeu donné
Activité du projet§
Composante valorisée de l’environnement Rejet de l’eau dans le
Ex. : pompage de l’eau
ruisseau avoisinant
Enjeu 1 : Préservation de la qualité et de la quantité des eaux de surface et souterraines
Hydrogéologie x
Hydrologie x
Qualité des eaux souterraines x
§ Présenter ici toutes les activités du projet qui sont susceptibles d’entraîner des modifications des composantes
valorisées de l’environnement pour un enjeu donné.
7 Dans le projet Troilus, en lien avec les enjeux, ce sont seulement les activités de pompage de l’eau des fosses et du
rejet de l’eau dans un ruisseau avoisinant qui ont été définies comme des activités pouvant modifier les composantes
valorisées de l’environnement.
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5. ÉTAPE 5 : DÉTERMINATION DES IMPACTS DES
MODIFICATIONS DES COMPOSANTES VALORISÉES DE
L’ENVIRONNEMENT SUR LES ENJEUX
Quoi faire?
Il faut déterminer et évaluer l’importance des impacts des modifications des composantes sur les enjeux
pendant les phases d’aménagement, de construction, d’exploitation et de fermeture du projet, le cas
échéant. Il faut considérer les impacts positifs et négatifs ainsi que les impacts directs et indirects sur les
enjeux.
L’approche générale d’analyse des impacts est basée sur la connaissance du milieu récepteur (les
modifications des composantes valorisées de l’environnement), la compréhension du projet et de ses
caractéristiques techniques ainsi que l’expérience de projets antérieurs de même nature ou dans la même
région. Les connaissances issues du milieu et des acteurs viennent compléter cette approche.
17
Comment présenter les résultats finaux de l’étape?
Il faut présenter les impacts des modifications des composantes valorisées de l’environnement sur les
enjeux pendant les phases d’aménagement, de construction, d’exploitation et de fermeture du projet, le
cas échéant.
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6. ÉTAPES 6 ET 7 : ATTÉNUATION DES IMPACTS /
ÉVALUATION DES IMPACTS RÉSIDUELS DE LA
MODIFICATION DES COMPOSANTES VALORISÉES DE
L’ENVIRONNEMENT SUR LES ENJEUX
Quoi faire?
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déterminer les mesures propres au projet prévues lors des différentes phases de réalisation et visant à
limiter les impacts négatifs sur les composantes valorisées de l’environnement ou à réduire leur intensité
de même que les mesures prévues pour favoriser ou maximiser les impacts positifs.
Pour évaluer l’importance de l’impact résiduel du dénoyage des fosses J-4 et 87 de la mine à ciel ouvert
Troilus, Leroux et ses collaborateurs (2019) ont utilisé une approche qui s’appuie sur plusieurs critères,
dont la valeur écosystémique de la composante valorisée de l’environnement, sa valeur socioéconomique,
l’intensité ou le degré de perturbation de l’impact, son étendue et sa durée. Les évaluations accordées aux
valeurs écosystémique et socioéconomique d’une composante biophysique permettent de déterminer son
importance environnementale.
MESSAGE IMPORTANT
1. Le Ministère ne privilégie aucune méthode particulière d’évaluation des impacts.
2. L’initiateur doit présenter la méthode d’évaluation des impacts qu’il a utilisée en annexe du
document principal.
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Comment présenter les résultats finaux des étapes?
Le tableau 9 présente la grille des impacts résiduels structurée par enjeux.
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7. ÉTAPE 8 : COMPENSATION DES IMPACTS RÉSIDUELS
Quoi faire?
Dans les cas où des impacts résiduels importants subsistent après l’application des mesures d’atténuation,
ces impacts sont pris en charge et une gestion en est faite en vue d’assurer une surveillance et un suivi.
Divers moyens peuvent alors être déployés qui peuvent conduire, entre autres, à la compensation de ces
impacts.
Il faut donc présenter des mesures de compensation des impacts résiduels qui subsistent sur les
modifications des composantes valorisées de l’environnement après les efforts d’évitement effectués et
une fois les mesures d’atténuation appliquées, tant dans le milieu biophysique que dans le milieu humain.
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Une fois que tous les impacts résiduels ont été qualifiés (degré d’importance fort, moyen ou faible), il faut
conclure au sujet des enjeux soulevés au départ, à savoir si ceux-ci demeurent des enjeux ou si l’évaluation
de l’impact et les mesures d’atténuation mises en œuvre font en sorte que ce n’est plus le cas.
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8. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CÔTÉ, G., J.-P. WAAUB et B. MARESCHAL, 2017. « L’évaluation environnementale en péril : la nécessité
d’agir », Vertigo, vol. 17, no 3.
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