Directive Realisation Etude Impact
Directive Realisation Etude Impact
Directive Realisation Etude Impact
Juin 2023
Coordination et rédaction
Cette publication a été réalisée par la Direction générale de l’évaluation environnementale et stratégique du ministère de
l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
Renseignements
Pour tout renseignement, vous pouvez communiquer avec la Direction générale de l’évaluation environnementale et
stratégique :
ou
iii
2.7 Plan préliminaire des mesures d’urgence _______________________________ 22
Annexe _______________________________________________________ 28
iv
Avant-propos
Selon l’article 31.3 de la Loi sur la qualité de l’environnement (chapitre Q-2), pour les projets assujettis à la
procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, le ministre de l’Environnement, de la
Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs doit fournir à l’initiateur une directive
lui indiquant la nature, la portée et l’étendue de l’étude d’impact sur l’environnement qu’il doit réaliser.
Le présent document constitue cette directive. Elle s’adresse aux ministères, municipalités, entreprises,
organismes ou personnes (ci-après : initiateur) ayant déposé un avis concernant un projet visé à la partie
II de l’annexe 1 du Règlement relatif à l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de certains
projets (chapitre Q-2, r. 23.1), ci-après le RÉEIE, ou un projet exceptionnellement assujetti par le
gouvernement en vertu de l’article 31.1.1 de la Loi sur la qualité de l’environnement.
La directive présente en introduction les caractéristiques de l’évaluation environnementale ainsi que les
exigences et les objectifs qu’elle doit viser. Elle comprend par la suite deux autres parties décrivant d’une
part le contenu de l’étude d’impact et d’autre part sa présentation. Elle contient finalement une annexe
présentant les autres renseignements particuliers requis selon le type de projet présenté. L’ensemble de
ces éléments vise à aider l’initiateur à bien comprendre la procédure d’évaluation environnementale
québécoise, mais aussi à lui permettre de réaliser une étude d’impact qui comprendra les renseignements
pertinents à l’analyse environnementale du projet proposé et à la prise de décision par le gouvernement.
Pour toute information supplémentaire en ce qui a trait à la réalisation d’une étude d’impact sur
l’environnement, l’initiateur est invité à consulter la page « Directive, formulaires, guides et documents
divers » de la section « Évaluations environnementales » du site Internet
(http://www.environnement.gouv.qc.ca/evaluations/publicat.htm) du ministère de l’Environnement, de la
Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (ci-après Ministère), où sont répertoriés
des documents pouvant servir de référence lors de la réalisation d’une étude d’impact et au moment de
l’analyse des projets assujettis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement.
v
1. Principes généraux
L’évaluation environnementale est un instrument privilégié de développement durable. Elle vise avant tout
une prise de décision éclairée du gouvernement quant à l’autorisation des projets d’envergure et prévoit
une place importante à la participation du public et des communautés dans lesquelles les projets se
réalisent. Elle permet de prendre en compte les préoccupations environnementales et sociales à toutes les
phases de la réalisation d’un projet, de sa conception à sa fermeture, le cas échéant. Elle aide l’initiateur à
concevoir un projet qui, en plus d’être économiquement et techniquement réalisable, a été optimisé pour
être mieux intégré au milieu récepteur et globalement acceptable sur le plan environnemental.
L’évaluation environnementale prend en considération les opinions, les réactions et les principales
préoccupations des personnes, des groupes, des organisations et des communautés locales et
autochtones1 interpellés par le projet. À cet égard, elle rend compte de la façon dont les divers acteurs
concernés ou intéressés ont été associés au processus de planification du projet et tient compte des
résultats des consultations effectuées.
En ce qui concerne les projets découlant d’une stratégie, d’un plan ou d’un programme ayant fait l’objet
d’une évaluation environnementale stratégique en vertu du chapitre V de la Loi sur la qualité de
l’environnement, l’évaluation environnementale doit tenir compte des conclusions ou recommandations
émises dans le cadre de ce processus.
1 On fait référence aux communautés autochtones dont les nations sont reconnues par l’Assemblée
nationale du Québec. Voir :
http://www.autochtones.gouv.qc.ca/publications_documentation/publications/document-11-nations-2e-edition.pdf.
1
1.1 La prise en compte des enjeux
Selon l’ampleur et la complexité du projet, la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement peut
engendrer une quantité importante de données. Depuis la mise en application de la Procédure d'évaluation
et d'examen des impacts sur l'environnement, il a fréquemment été souligné par différentes instances que
les études d’impact affichent un caractère trop encyclopédique, ce qui rend difficiles la consultation du
public, la détermination des enjeux environnementaux et la prise de décision. À cet effet, un processus de
modernisation du régime d’autorisation environnementale du
gouvernement du Québec a mené à l’adoption de la Loi Enjeu : Préoccupation majeure pour
modifiant la Loi sur la qualité de l’environnement, entrée en le gouvernement, la communauté
vigueur le 23 mars 2017. Cette modernisation a pour objectif scientifique ou la population, y
de rendre le régime d’autorisation environnementale plus compris les communautés
clair, prévisible et efficace, tout en maintenant les exigences
autochtones concernées, et dont
de protection de l’environnement.
l’analyse pourrait influencer la
décision du gouvernement quant à
Afin de rendre plus efficient le processus d’évaluation
environnementale, de diffuser adéquatement l’information l’autorisation ou non d’un projet.
auprès du public et des communautés autochtones et de
faire ressortir l’information pertinente à la prise de décision, le rapport d’étude d’impact doit être structuré
de façon à mettre en évidence les impacts en lien avec les enjeux du projet. En ce sens, la structure et le
contenu de l’étude d’impact du projet doivent être dictés par l’analyse des enjeux associés au milieu
récepteur et au projet.
L’approche par enjeux se veut une approche d’allègement de l’étude d’impact. En ce sens, tous les
éléments nécessaires à la prise de décision du gouvernement doivent être mis en évidence dans le
document principal de l’étude d’impact. Cependant, certains éléments plus techniques (méthodes,
résultats, etc.), essentiels à l’analyse du projet, pourront, lorsque la situation s’y prête, se retrouver en
annexe du document principal ou encore être regroupés dans un autre document ce qui facilitera la lecture.
L’analyse par enjeux doit se refléter dans les efforts de l’initiateur à mettre en place des mesures
d’atténuation et de compensation. Elle doit également influencer le programme de surveillance et de suivi,
en particulier si des incertitudes demeurent en lien avec ces enjeux.
2
1.2 Les démarches d’information et de consultation du public et des
communautés autochtones
Consultations menées par l’initiateur
Il est préférable d’amorcer la consultation le plus tôt possible dans le processus de planification des projets
pour que les opinions des acteurs puissent exercer une
réelle influence sur les questions à étudier, les enjeux à Acteurs : Désigne les personnes, les
documenter, les évaluations à réaliser, les choix à effectuer groupes, les organisations ou les
et les décisions à prendre. Plus la consultation intervient tôt communautés locales ou
dans le processus qui mène à une décision, plus grande est autochtones qui sont directement
l’influence des acteurs sur l’ensemble du projet, ce qui peut, touchés (ou susceptibles de l’être)
ultimement, le rendre plus acceptable sur le plan social. par un projet donné et par les
Ainsi, l’initiateur devrait amorcer des démarches
impacts (positifs et négatifs) de
d’information et de consultation auprès des acteurs dès le
celui-ci, mais peut aussi inclure les
démarrage du projet afin de leur donner l’occasion
acteurs (à l’échelle locale,
d’exprimer leurs points de vue et leurs préoccupations par
régionale ou provinciale) qui sont
rapport au projet proposé. De plus, une démarche
d’information et de consultation particulière devrait être intéressés par le projet sans être
instaurée avec le milieu municipal dont le territoire est visé directement concernés par ses
par le projet. Plus précisément, l’initiateur devrait consulter retombées et ses impacts
les municipalités, les municipalités régionales de comté potentiels.
(MRC) et les communautés métropolitaines touchées afin de
favoriser la prise en compte de la réglementation municipale, dont les règlements de zonage, et un meilleur
arrimage en amont entre le projet et la planification municipale.
Les démarches d’information et de consultation entreprises par l’initiateur auprès des acteurs peuvent
prendre différentes formes selon, notamment, les besoins des parties, la nature du projet, sa localisation
et ses impacts appréhendés sur le territoire d’insertion. Elles doivent à tout le moins permettre aux acteurs
concernés d’être adéquatement informés du projet, de faire valoir leurs préoccupations et, s’il y a lieu,
d’influencer le projet pour en atténuer les effets négatifs sur les communautés et leur environnement.
Le Ministère recommande également à l’initiateur de poursuivre le dialogue en continu avec les acteurs
interpellés par le projet, en mettant en œuvre des activités d’information et de consultation durant toutes
les phases de réalisation du projet (construction, exploitation et fermeture). L’objectif est de maintenir une
relation de confiance avec le milieu d’accueil et d’apporter, si possible, des changements dans les activités
liées au projet en fonction des préoccupations et des commentaires exprimés par les acteurs consultés.
L’initiateur est invité à consulter le document suivant, qui pourra l’accompagner dans ses démarches :
Pour ce qui est de la consultation des communautés autochtones, outre les considérations spécifiées dans
la présente section, l’initiateur doit privilégier la mise en œuvre de démarches spécifiques auprès des
communautés autochtones concernées et, dans la mesure du possible, mutuellement convenues avec
celles-ci.
3
Dans tous les cas, les démarches de l’initiateur demeurent distinctes des consultations que peut mener le
gouvernement du Québec auprès de communautés autochtones dans le cadre de l’évaluation
environnementale d’un projet. Rappelons que l’obligation de consultation 2 et, s’il y a lieu,
d’accommodement des communautés autochtones qui découle des arrêts 3 de la Cour suprême du Canada
incombe au gouvernement du Québec. Dans ce contexte, les démarches entreprises par l’initiateur auprès
des communautés autochtones ne sauraient dégager le gouvernement de ses obligations en matière de
consultation. Bien que distinctes, les démarches de l’initiateur et celles du gouvernement sont
complémentaires, notamment au regard de la prise en compte des préoccupations des communautés
autochtones sur le projet.
− Guide sur la démarche d’information et de consultation réalisée auprès des communautés autochtones
par l’initiateur d’un projet assujetti à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur
l’environnement
(www.environnement.gouv.qc.ca/evaluations/documents/guide-demarche-autochtones-initiateur-
projet.pdf);
− Document d’information à l’intention des promoteurs et introduction générale aux relations avec les
communautés autochtones dans le cadre de projets de mise en valeur des ressources naturelles
(https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/conseil-executif/publications-
adm/saa/administratives/orientations/fr/2015-02-document-intention-promoteurs.pdf?1605704762).
Consultation ministérielle sur les enjeux que l’étude d’impact devrait aborder
Comme prévu à l’article 31.3.1 de la Loi sur la qualité de l’environnement, l’avis de projet et la directive du
ministre, publiés au Registre des évaluations environnementales, feront l’objet d’une consultation auprès
du public. À la suite de cette consultation qui sera réalisée par le Ministère, les observations sur les enjeux
dont la pertinence justifie l’obligation de leur prise en compte dans l’étude d’impact seront transmises à
l’initiateur et seront publiées au Registre des évaluations environnementales.
4
1.3 Le développement durable au centre des projets
La Loi sur le développement durable (chapitre D-8.1.1), sanctionnée en 2006, établit une définition du
développement durable et instaure 16 principes5.
Le développement durable vise à répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs. Ses trois objectifs sont de maintenir l’intégrité de
l’environnement, d’assurer l’équité sociale et de viser l’efficience économique. Un projet conçu dans une
telle perspective doit viser un équilibre entre ces trois objectifs et leur intégration dans le processus de
planification et de décision ainsi qu’inclure la participation des citoyens.
Le Ministère mise sur la responsabilisation de l’initiateur, qui devra prendre en compte les objectifs et les
principes de développement durable lors de l’élaboration de son projet. Il l’encourage fortement à mettre
en place des programmes de gestion responsable comprenant des objectifs concrets et mesurables en
matière de protection de l’environnement, d’efficacité économique et d’équité sociale. Dans les cas où
l’initiateur n’est pas visé par la Loi sur le développement durable6, il est encouragé à adopter sa propre
politique de développement durable. L’étude d’impact doit résumer la démarche entreprise en ce sens et
expliquer comment la conception du projet en tient compte et comment elle a été influencée par celle-ci.
Le Ministère tiendra compte des principes de développement durable dans l’analyse des projets qui lui sont
soumis. De la même manière, le gouvernement considérera les objectifs et les principes du développement
durable lors de la prise de décision concernant le projet.
5 Pour plus d’information, l’initiateur est invité à consulter la section sur le développement durable sur le site Web du
Ministère (www.environnement.gouv.qc.ca/developpement/definition.htm).
6 Selon l’article 3 de la Loi sur le développement durable, sont visés : le gouvernement, le Conseil exécutif, le Conseil
du trésor, les ministères, de même que les organismes du gouvernement visés par la Loi sur le vérificateur général
(chapitre V-5.01).
5
L’initiateur est invité à consulter le document suivant, qui pourra l’orienter dans sa démarche d’analyse :
Ce guide vise à outiller l’initiateur de projet dans cette prise en compte, en décrivant comment les
changements climatiques doivent être considérés dans l’élaboration et l’analyse environnementale d’un
projet. À cet égard, ce document est une référence incontournable à consulter préalablement à
l’élaboration de l’étude d’impact.
6
2. Contenu de l’étude d’impact
Cette section doit aussi présenter l’expérience de l’initiateur en lien avec le type de projet présenté, par
exemple son mandat et son secteur d’activité. Elle doit également inclure une description des grands
principes de ses politiques en matière d’environnement et de développement durable.
Finalement, l’initiateur donne les noms et coordonnées des professionnels ou d’autres personnes
compétentes responsables de la conception de tout le projet ou d’une partie ou de l’étude d’impact ainsi
qu’une brève description de leurs mandats.
L’étude d’impact présente l’emplacement, y compris un plan de localisation, ainsi que le territoire d’insertion
du projet (villes, MRC et, s’il y a lieu, les réserves indiennes 7, etc.). Les coordonnées géographiques des
principales composantes du projet doivent aussi être inscrites dans cette section.
7 Selon l’article 1 du RÉEIE, une réserve indienne est une réserve au sens de la Loi sur les Indiens (L.R.C. (1985),
chapitre. I-5), un établissement indien, de même que le territoire provisoire de Kanesatake au sens de la Loi sur le
gouvernement du territoire provisoire de Kanesatake (L.C., 2001, chapitre 8).
7
2.1.4 Analyse des solutions de rechange du projet
L’étude d’impact présente sommairement les solutions de rechange du projet, y compris l’éventualité de sa
non-réalisation ou de son report et, le cas échéant, toute solution proposée lors des consultations
effectuées par l’initiateur. Les solutions proposées devraient refléter, dans la mesure du possible, les enjeux
perçus par l’initiateur et par les acteurs consultés. En présence d’impacts socioéconomiques et humains
importants, l’étude d’impact présente une analyse avantages-coûts du projet, une étude d’opportunité ou
une analyse du cycle de vie ou les deux, incluant la comparaison des solutions étudiées et du statu quo.
Le choix de la solution retenue doit être effectué en fonction des objectifs poursuivis, dont la protection de
l’environnement, le respect des objectifs de développement durable, la prise en compte des changements
climatiques, la réduction des émissions de GES et le
Solutions de rechange : Différentes
maintien des écosystèmes et de la biodiversité, tout en
tenant compte des contraintes techniques, sociales et possibilités permettant d’atteindre
économiques. Pour ce faire, l’étude d’impact présente le les mêmes objectifs et de répondre
raisonnement et les critères qui ont mené à ce choix. aux mêmes problèmes ou besoins à
l’origine du projet.
2.1.5 Aménagements et projets connexes
L’étude d’impact fait mention de tout aménagement existant ou projeté, en cours de planification ou
d’exécution, susceptible d’influencer la conception ou les impacts du projet proposé. Les renseignements
sur ces aménagements et ces projets doivent permettre de déterminer les interactions potentielles avec le
projet proposé. Ils devront également être utilisés pour l’identification des effets cumulatifs du projet.
L’étude d’impact présente donc en détail toutes les démarches d’information et de consultation réalisées
(méthodes utilisées, objectifs poursuivis, dates et lieux des activités d’information et de consultation, liste
des acteurs sollicités, nombre de participants et milieux représentés, responsables de l’organisation et de
l’animation des activités, etc.) ainsi que les résultats obtenus (questions reçues et réponses fournies,
commentaires, préoccupations, perceptions à l’égard du projet, etc.).
L’étude d’impact doit faire état des observations sur les enjeux soulevés par tous les acteurs consultés, y
compris lors de la consultation publique sur l’avis de projet et la directive prévue à l’article 31.3.1 de la Loi
sur la qualité de l’environnement. Le cas échéant, l’étude d’impact doit décrire les modifications apportées
au projet au cours des phases de planification et les mesures d’atténuation prévues en réponse aux
observations soulevées à cette étape. Enfin, l’étude d’impact indique, s’il y a lieu, les questions et les
préoccupations des acteurs consultés, dont les communautés autochtones, auxquelles l’initiateur n’a pas
pu répondre et justifie pour quelle raison ces éléments n’ont pas été traités.
L’initiateur doit aussi déposer un plan préliminaire qui présente les démarches d’information et de
consultation qu’il prévoit mettre en œuvre au cours des phases de construction, d’exploitation et, le cas
échéant, de fermeture du projet.
8
Contenu de l’étude d’impact relatif aux communautés
autochtones consultées Composantes valorisées de
l’environnement : Éléments
Si l’initiateur a effectué des démarches de consultation considérés comme ayant une
auprès de communautés autochtones, le Ministère
importance scientifique, sociale,
préconise la rédaction de sections distinctes dans l’étude
culturelle, économique, historique,
d’impact, qui permettront de regrouper et de faire ressortir
archéologique ou esthétique.
clairement, selon les chapitres, les renseignements qui ont
trait à ces communautés. Le Ministère encourage
fortement l’initiateur à impliquer directement les communautés autochtones dans la production de ces
sections. Celles-ci devraient mettre en relief, sans s’y restreindre : le détail des démarches de consultation
auprès des communautés autochtones et leurs résultats, comme spécifié dans la présente section, ainsi
que les aspects autochtones relatifs à la description du milieu récepteur (section 2.3.2), à la détermination
des enjeux (section 2.5) et à l’analyse des impacts du projet (section 2.6).
La description des milieux physique et biologique se fait en fonction des activités prévues au cours des
différentes phases de réalisation du projet dans la zone d’étude déterminée.
La description des différents types de milieux devra notamment comprendre, dans certains cas, les
caractéristiques lithologique, hydrogéologique, hydrologique, topographique et climatique. Le cas échéant,
9
le potentiel agricole des sols devra être présenté 8. Par ailleurs, l’étude d’impact devra inclure la phase I
d’une étude de caractérisation des sols réalisée selon le Guide de caractérisation des terrains du Ministère,
ainsi que les études de phases II et III, le cas échéant9. Les études de caractérisation antérieures doivent
être fournies et un résumé de celles-ci doit être présenté dans l’étude d’impact.
La végétation des aires susceptibles d’être affectées par le projet doit également être présentée. On
indiquera alors notamment la présence de peuplements
fragiles ou exceptionnels. Les peuplements forestiers Écosystème : Ensemble dynamique
10
devront être quantifiés et qualifiés . De plus, si le projet est d’organismes vivants en interaction
réalisé dans une municipalité des basses-terres du Saint- entre eux et avec leur milieu
Laurent, le pourcentage de boisement doit être fourni. Les environnant non vivant, qui forme
11
principales espèces fauniques et floristiques doivent être une unité fonctionnelle.
présentées en fonction, notamment, de leur cycle vital
(migration, alimentation, reproduction et protection), des communautés qu’elles forment et des habitats,
comme défini par le Règlement sur les habitats fauniques (chapitre C-61.1, r. 18) et le Règlement sur les
espèces floristiques menacées ou vulnérables et leurs habitats (chapitre E-12.01, r. 3). Une attention
particulière doit être accordée aux espèces fauniques et floristiques menacées ou vulnérables ou
susceptibles d’être ainsi désignées12, aux espèces exotiques envahissantes et aux espèces qui revêtent
une importance particulière sur le plan social, économique, culturel ou scientifique. À cet égard, il importe
que l’aspect des espèces floristiques menacées ou vulnérables 13 soit abordé rigoureusement lors de la
caractérisation de la végétation puisque sous réserve de répondre à l’une des exceptions prévues à la Loi
sur les espèces menacées ou vulnérables (chapitre E-12.01) ou au Règlement sur les espèces floristiques
menacées ou vulnérables et leurs habitats (chapitre E-12.01, r.3), toute activité qui porterait atteinte aux
individus d’une espèce floristique désignée menacée ou vulnérable et occasionnée par un projet ne peut
faire l’objet d’une autorisation en vertu de cette loi. L’évitement demeure la seule solution à envisager,
pouvant nécessiter une modification du projet de manière à respecter cette exigence légale. Cette
description comprend également une analyse de l’importance de chaque écosystème répertorié en fonction
notamment de sa valeur sur les plans écologique et social et de son degré de vulnérabilité et d’unicité. De
plus, il est important de considérer les fonctions de l’habitat, comme les fonctions de reproduction,
d’alimentation, d’alevinage et de repos ainsi que leur connectivité à l’intérieur de l’écosystème.
8 L’initiateur pourra aborder cet élément en présentant l’inventaire des terres du Canada (ARDA), dont l’information
est disponible dans la cartographie numérique de la Commission de protection du territoire agricole du Québec à
l’adresse suivante : www.cptaq.gouv.qc.ca sous l’onglet « Consulter la cartographique numérique ».
9 Il est recommandé de faire approuver son programme de caractérisation (phases II et III) par le Ministère avant
d’entreprendre les travaux.
10 À cet effet, l’initiateur est invité à se référer aux cartes écoforestières les plus récentes. Ces cartes sont disponibles
à l’adresse suivante : https://www.foretouverte.gouv.qc.ca
11 À cet effet, le Ministère possède des protocoles standardisés pour les inventaires, les suivis ou l’évaluation de
certains impacts. Il est fortement recommandé aux initiateurs d’en faire la demande en communiquant avec les
directions régionales concernées.
12 En ce qui concerne les espèces menacées ou vulnérables ou susceptibles d’être désignées comme telles,
l’initiateur est invité à consulter le site Web du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) à
l’adresse suivante : http://www.cdpnq.gouv.qc.ca/demande.asp. De plus, il est invité à transmettre ses données
d’inventaires au CDPNQ dans le cas d’une telle découverte dans la zone d’étude.
13 L’initiateur est invité à se référer aux outils produits par le Ministère pour faciliter la caractérisation des espèces
floristiques menacées ou vulnérables disponibles à l’adresse suivante :
https ://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-designees-susceptibles/especes-floristiques-
menacees-vulnerables.htm, dont l’outil Potentiel, l’Aide-mémoire pour les inventaires de terrain et le formulaire de
terrain complémentaire.
10
Plus précisément, la description des milieux humides et hydriques, comme défini à l’article 46.0.2 de la Loi
sur la qualité de l’environnement14, doit comprendre les renseignements et documents exigés à l’article
46.0.3 de cette loi. Le ou les plans directeurs de l’eau (PDE) de la région visée par le projet devront être
considérés pour assurer la conformité du projet avec les orientations établies dans ces plans 15. Selon la
localisation du projet, les plans de gestion intégrée du Saint-Laurent (PGI du St-Laurent) et les plans
régionaux des milieux humides et hydriques (PRMHH), élaborés par les MRC doivent aussi être
considérés. De plus, la description doit prendre en compte les objectifs de conservation prévus dans les
plans métropolitains de développement ou dans les schémas d’aménagement et de développement, en
matière de conservation de la biodiversité, de capacité de support des écosystèmes naturels, d’utilisation
durable des milieux et de potentiel de restauration. La description des milieux physique et biologique est
basée sur une revue de la littérature scientifique, mais également sur l’information disponible chez les
organismes gouvernementaux et municipaux 16, de même que sur les connaissances des communautés
locales et les connaissances traditionnelles autochtones, lesquelles peuvent contribuer à mieux
caractériser le milieu. De plus, dans le but d’évaluer les impacts du projet, il pourrait être nécessaire
d’acquérir une connaissance plus fine des écosystèmes présents. Dans ce cas, l’initiateur devra réaliser
des inventaires en utilisant des méthodes scientifiques éprouvées et reconnues. Ces méthodes doivent
notamment prendre en compte le cycle de vie et les habitudes des espèces susceptibles d’être rencontrées
afin de permettre, entre autres, une analyse en fonction des différentes phases du projet et du calendrier
de réalisation projeté. La description des inventaires, fournie en annexe à l’étude d’impact, doit inclure les
renseignements nécessaires à leur compréhension et à leur interprétation (auteur(s), dates d’inventaire,
méthodes utilisées, plans d’échantillonnage, fiches de terrain, photos, références scientifiques, etc.). Dans
le cas des espèces menacées ou vulnérables, cette information et les résultats détaillés doivent être
présentés dans un document séparé et confidentiel, comme prévu à l’article 31.8 de la Loi sur la qualité de
l’environnement.
La description des milieux physique et biologique doit être accompagnée d’éléments cartographiques,
notamment les composantes des écosystèmes identifiés, les milieux humides et hydriques, les cours d’eau
réguliers et intermittents, y compris leur sens d’écoulement, les habitats fauniques et floristiques, la
localisation et l’abondance des espèces exotiques envahissantes, les aires protégées, projetées ou
permanentes, et tout projet d’aires protégées 17, les territoires fauniques structurés délimités en vertu du
chapitre IV.1 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (chapitre C-61.1). Les zones à
risque d’inondation, d’érosion, de submersion ou de glissement de terrain ou toute autre contrainte naturelle
qui se trouve dans les limites de la zone d’étude du projet identifiée ou connue par la municipalité ou la
MRC ou par toute autre organisation compétente en la matière doivent être présentées.
14 À cet effet, les documents suivants doivent être considérés : le guide Les plans régionaux des milieux humides et
hydriques : (https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/milieux-humides/plans-regionaux/guide-plans-
regionaux.pdf), le guide Identification et délimitation des milieux humides du Québec méridional
(https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rives/guide-identif-dellimit-milieux-humides.pdf), la fiche Identification
et délimitation des milieux hydriques et riverains (http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rives/delimitation.pdf)
ainsi que le Guide d'interprétation de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables
(http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rives/guide-interpretationPPRLPI.pdf).
15 Des renseignements sur les PDE peuvent être obtenus auprès du Regroupement des organismes de bassins
versants du Québec (https://robvq.qc.ca/robvq).
16 À cet effet, l’initiateur peut notamment consulter Données Québec à l’adresse suivante :
https://www.donneesquebec.ca/fr/.
17 À cet effet, l’initiateur est invité à s’adresser à la Direction des aires protégées du Ministère.
11
Description des composantes du milieu humain
La description du milieu aménagé et bâti doit comprendre l’utilisation actuelle et prévue du territoire et de
ses ressources en se référant aux lois, règlements, politiques, orientations, schémas et plans provinciaux,
régionaux et municipaux d’affectation, de développement et d’aménagement, de même qu’aux traités et
ententes conclus entre les gouvernements et les communautés autochtones. Plus précisément, cette
description devra inclure :
− les orientations, les objectifs, les grandes affectations du territoire et les usages autorisés ainsi que
les limites d’urbanisation présentées dans le schéma d’aménagement et de développement (SAD)
ou le plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), le cas échéant;
− les territoires urbanisés de nature résidentielle, commerciale, industrielle, institutionnelle ou autres;
18 Afin de déterminer les composantes pertinentes à considérer relativement à l’état de santé de la population,
l’initiateur est invité à consulter le document La santé et ses déterminants : Mieux comprendre pour mieux agir,
disponible à l’adresse suivante : http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2011/11-202-06.pdf.
12
− l’affectation prévue dans le plan d’affectation des terres publiques ainsi que les orientations et les
objectifs du plan d’affectation du territoire public dans le cas de projets réalisés sur les terres du
domaine de l’État19;
− le territoire et les activités agricoles de même que les activités d’aquaculture, de mariculture et de
pêche commerciale;
− le milieu forestier incluant les aires sylvicoles et acéricoles ainsi que les unités d’aménagement
forestier sur les terres du domaine de l’État qui font l’objet d’un aménagement forestier;
− les zones de villégiature, les activités récréatives (chasse, pêche, piégeage, écotourisme,
ornithologie, etc.) et les équipements récréatifs existants et projetés;
− les territoires fauniques structurés (zones d’exploitation contrôlée, pourvoiries, réserves fauniques,
etc.);
− l’ensemble des territoires naturels protégés;
− les services publics communautaires et institutionnels, notamment ceux accueillant des populations
sensibles (services de santé, services scolaires, services de garde, etc.);
− les infrastructures et équipements d’utilité publique (réseau routier, systèmes de transport terrestre
guidés, chemins de fer, aéroports, réseau de transport d’électricité, aqueducs, égouts, gazoducs,
oléoducs, sites d’enfouissement, etc.);
− les sources d’alimentation en eau potable, soit les eaux prélevées à des fins de consommation
humaine ou à des fins de transformation alimentaire. La description devra identifier les sites de
prélèvement d’eau de surface et souterraine (les puits privés, les puits alimentant plus de vingt
personnes, les puits municipaux et autres) ainsi que les aires de protection des sites de prélèvement
d’eau 20 . Elle devra notamment préciser l’emplacement des puits par rapport au projet et leurs
caractéristiques (élévation, niveau statique et dynamique de l’eau, analyse de la qualité de l’eau,
etc.).
Les composantes du milieu aménagé et bâti doivent être représentées, dans la mesure du possible, sous
forme cartographique.
De plus, la section sur le milieu humain doit inclure diverses composantes du patrimoine culturel : le
patrimoine archéologique terrestre et submergé incluant les sites connus ainsi que les secteurs et les zones
à potentiel archéologique. Ces éléments doivent être déterminés dans le cadre d’une étude de potentiel
archéologique, pour laquelle le Ministère encourage l’initiateur à impliquer les communautés autochtones
concernées, et, au besoin, ils doivent être validés par un inventaire de terrain 21. La description doit inclure
le patrimoine bâti22, soit les immeubles et les sites patrimoniaux. Elle doit aussi inclure une évaluation
patrimoniale de tous les bâtiments se trouvant dans l’aire d’étude dont la démolition en tout ou en partie
19 À cet effet, l’initiateur est invité à contacter la direction régionale du ministère de l’Énergie et des Ressources
naturelles.
20 À cet effet, l’initiateur est invité à consulter le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection
(http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/prelevements/reglement-prelevement-protection/index.htm).
21 À cet effet, l’initiateur est invité à consulter le Guide pour l’initiateur de projet – Prendre en compte la protection du
patrimoine archéologique dans la production des études d’impact sur l’environnement en conformité avec la Loi sur
la qualité de l’environnement
(https://www.mcc.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/publications/patrimoine/archeologie/Guide_initiateur_projet_20
15.pdf).
22 À cet effet, l’initiateur est invité à consulter les Lignes directrices pour la prise en compte du patrimoine bâti dans le
cadre de la production d’une étude d’impact sur l’environnement :
https://www.mcc.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/publications/patrimoine/GuideEtudesImpact.pdf.
13
est envisagée ou auxquels des modifications majeures
seront apportées. Enfin, les paysages, y compris les Récepteurs sensibles : les habitations,
éléments et les ensembles visuels d’intérêt local ou les établissements de santé et de
touristique, doivent être présentés. Ces éléments doivent services sociaux (hôpitaux, CHSLD,
notamment faire l’objet d’une documentation résidences pour personnes âgées,
photographique. etc.), les établissements d’éducation
Enfin, une description du climat sonore (conformément à (écoles, garderies, centres de la
la note Traitement des plaintes sur le bruit et exigences petite enfance, etc.), les
aux entreprises qui le génèrent23) doit être présentée établissements touristiques (bureaux
pour les projets susceptibles de produire des nuisances d’information touristique, musées,
aux récepteurs sensibles les plus rapprochés (à l’intérieur centres de ski, colonies de
d’un rayon de 2 km). vacances, bases de plein air et de
loisirs, campings, etc.), les espaces
2.4 Description des variantes de récréatifs (terrains de loisirs, parcs
réalisation
urbains, parcs et aires de
2.4.1 Détermination des variantes conservation, etc.).
23 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, 2006. Traitement des plaintes sur le bruit
et exigences aux entreprises qui le génèrent. (http://www.environnement.gouv.qc.ca/publications/note-
instructions/98-01/note-bruit.pdf).
24 À cet effet, l’initiateur est invité à consulter les Lignes directrices pour la conservation des habitats fauniques,
disponibles à l’adresse suivante : https://mffp.gouv.qc.ca/nos-publications/lignes-directrices-conservation-habitats-
fauniques
14
− la perte de milieux exceptionnels;
− la détérioration ou la perte de territoires agricoles;
− les contraintes propres aux activités agricoles;
− les zones à risque de glissement de terrain, d’érosion des berges, d’inondation et de submersion;
− les îlots de chaleur urbains;
− la détérioration de la qualité de vie des communautés avoisinantes;
− l’empreinte carbone du projet;
− les émissions de contaminants, de GES ou autres rejets;
− l’utilisation de l’eau ou la gestion de l’eau;
− les coûts de construction et d’exploitation du projet;
− la répartition inéquitable des impacts et des bénéfices du projet pour la population.
De plus, chaque variante sélectionnée doit être réalisable à des coûts ne compromettant pas la rentabilité
économique du projet et répondre, en bonne partie, aux problèmes ou besoins identifiés ainsi qu’être
faisable sur les plans juridique, légal, réglementaire et technique (tenure des terres, zonage, topographie,
ouvrages d’art, disponibilité de la main-d’œuvre, etc.). Les variantes sélectionnées doivent viser à limiter
l’ampleur des impacts négatifs sur les milieux physique, biologique et humain, en plus de maximiser les
retombées positives.
Une comparaison des variantes présélectionnées en vue de retenir la ou les variantes qui se démarquent
des autres, le raisonnement ainsi que les critères utilisés pour arriver au choix de la ou des variantes
retenues pour l’analyse détaillée des impacts doivent être présentés. Les variantes retenues doivent
permettre de réduire au minimum les impacts négatifs potentiels du projet, notamment si ces derniers sont
liés à l’un des enjeux soulevés par le projet.
La représentation cartographique devra être privilégiée. Elle présentera les zones de contraintes pour
chaque variante décrite et pourra être complétée par un tableau de comparaison des éléments non
cartographiques (par exemple les arguments économiques).
Elle présente aussi une estimation des coûts de chaque variante retenue et fournit le calendrier de
réalisation selon les différentes phases du projet, la durée des travaux (date et séquence généralement
suivie) ainsi que la durée de vie du projet et les phases futures de développement.
15
− le statut de propriété des terrains (terrains municipaux, parcs provinciaux ou fédéraux, réserves,
propriétés privées, etc.), les droits de propriété et d’usage accordés (ou les démarches requises ou
entreprises dans le but de les acquérir), les droits de passage et les servitudes. Sur les terres du
domaine de l’État, l’affectation inscrite dans le plan d’affectation du territoire public pour les terres
concernées;
− le plan d’ensemble des composantes du projet à une échelle appropriée et une représentation de
l’ensemble des aménagements et ouvrages prévus (plan en perspective, simulation visuelle, etc.), y
compris, si possible, une photographie aérienne récente du secteur.
− les risques de contamination des sols et la gestion prévue des sols 26 contaminés, y compris les lieux
de disposition envisagés ainsi que le risque de découverte d’une contamination fortuite;
− les matières résiduelles (type, volume, lieux et modes de gestion (valorisation et élimination), etc.).
Lorsque les rejets, notamment les eaux et les matières résiduelles (dangereuses ou non), sont gérés
par un tiers, l’étude doit démontrer que les équipements utilisés sont en mesure de gérer ces rejets, et
ce, en conformité avec les exigences gouvernementales;
− les installations de chantier et autres infrastructures temporaires (chemins d’accès, parcs pour la
machinerie et stationnements, points de raccordement aux réseaux ou au milieu récepteur, aires de
travail, d’entreposage, de manutention et d’expédition, lieux d’entreposage de matières dangereuses,
installations sanitaires, quais ou autres infrastructures empiétant en milieux hydriques, etc.).
25 À cet effet, le Guide de gestion des eaux pluviales, disponible sur le site Web du Ministère, devrait être considéré
(http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/pluviales/guide-gestion-eaux-pluviales.pdf).
26 La gestion des sols et des eaux souterraines doit respecter le guide suivant : Ministère du Développement durable,
de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (2019). Guide d’intervention – Protection des
sols et réhabilitation des terrains contaminés (http://www.environnement.gouv.qc.ca/sol/terrains/guide-
intervention/guide-intervention-protection-rehab.pdf).
16
Phase d’exploitation
Sans s’y limiter, l’initiateur doit aborder les éléments suivants pour la phase d’exploitation :
− les bâtiments et autres structures permanentes, ainsi que les installations connexes (routières,
ferroviaires, portuaires et aéroportuaires, prises d’eau, aires de réception, de manipulation et
d’entreposage, de stationnement, etc.);
− une description des travaux requis pour la réfection ou la réparation d’un établissement, d’une
construction, d’un équipement ou d’un ouvrage existant ainsi que pour le remplacement ou la
modification d’équipements techniques afférents à l’un de ceux-ci, le cas échéant;
− les installations requises ou existantes nécessaires au raccordement électrique, avec la description
des besoins en énergie et en puissance;
− les matières résiduelles (type, volume, lieux et modes de gestion (valorisation et élimination, etc.)).
Lorsque les rejets, notamment les eaux et les matières résiduelles (dangereuses ou non), sont gérés
par un tiers, l’étude doit démontrer que les équipements utilisés sont en mesure de gérer ces rejets, et
ce, en conformité avec les exigences gouvernementales;
− les modalités d’entreposage des matières dangereuses ainsi que les mesures qui seront prises pour
assurer le maintien en bon état de ces installations;
− les modalités d’entreposage des matières dangereuses résiduelles et leur mode de disposition;
− la considération des risques actuels et futurs liés aux changements climatiques dans la localisation, la
conception et l’exploitation des infrastructures du projet;
Phase de fermeture
Sans s’y limiter, l’initiateur doit aborder les éléments suivants pour la phase de fermeture :
− les activités liées à la fermeture et au démantèlement des installations27;
27 À cet effet le Guide de bonnes pratiques pour la gestion des matériaux de démantèlement et les Lignes directrices
relatives à la gestion de béton, de brique et d’asphalte issus des travaux de construction et de démolition et des
résidus du secteur de la pierre de taille devraient être considérés
(http://www.environnement.gouv.qc.ca/matieres/valorisation/lignesdirectrices/beton-brique-asphalte.pdf).
17
2.5 Détermination des enjeux
Dans cette section, l’initiateur doit déterminer les enjeux de son projet en s’inspirant des interactions
possibles entre le projet et les composantes valorisées de l’environnement. Il devra également tenir compte
des préoccupations exprimées lors de la consultation du public et des communautés autochtones, comme
précisé à la section 1.2, et prendre en considération les observations sur les enjeux soulevés lors de la
consultation publique sur l’avis de projet et la directive. L’initiateur devra justifier le choix des enjeux
retenus.
De plus, les impacts du projet associés aux enjeux gouvernementaux doivent être présentés. Ces enjeux
peuvent être les suivants :
− le maintien de la biodiversité;
− le maintien de la quantité d’habitats floristiques et fauniques et de leur qualité;
− la lutte contre les changements climatiques;
− la protection des milieux humides et hydriques;
− le maintien de la qualité de vie;
− le maintien de la sécurité des résidents et des usagers;
− la protection de la santé publique;
− la conciliation des usages du territoire;
− l’acceptabilité sociale du projet;
− la protection du patrimoine bâti et archéologique et des paysages;
− la pérennité du territoire et des activités agricoles;
− l’occupation et la vitalité des territoires.
Ainsi, par exemple, un projet qui pourrait avoir un impact sur un milieu naturel d’intérêt pour la communauté
pourrait avoir comme enjeu la protection des paysages. Un projet ayant un impact sur des espèces
fauniques et floristiques susceptibles d’être menacées ou vulnérables et leurs habitats, et sur des
complexes de milieux humides aurait pour enjeu le maintien de la biodiversité. Un projet qui générerait
d’importantes quantités de GES aurait pour enjeu la lutte contre les changements climatiques. Si les
impacts du projet sur les différentes composantes de l’environnement sont jugés inacceptables, le projet
pourrait être refusé par le gouvernement. À l’inverse, le projet pourrait être autorisé si les impacts résiduels
sont jugés acceptables après l’application de mesures adéquates pour éviter les impacts négatifs, les
atténuer ou, en dernier recours, les compenser.
Il est important que le processus de détermination des enjeux conserve une certaine souplesse pour que,
au cours de la planification du projet et de la préparation de l’étude d’impact par l’initiateur, les enjeux
puissent être révisés et ajustés par rapport à l’information acquise sur le terrain et lors des consultations
menées auprès du public et des communautés autochtones.
18
d’aménagement, de construction, d’exploitation et de fermeture, le cas échéant, susceptibles de modifier
ces composantes.
L’initiateur est invité à présenter, à l’aide d’une grille d’interrelations, les liens entre les sources d’impact et
les composantes valorisées de l’environnement, ce qui permet de prévoir les impacts probables du projet.
Il détermine et évalue les impacts de la variante ou des variantes sélectionnées, pendant les phases
d’aménagement, de construction, d’exploitation et de fermeture, le cas échéant. Il en évalue l’importance
en utilisant une méthode et des critères appropriés. La méthode d’évaluation des impacts doit être
présentée en annexe du document. L’initiateur considère les impacts positifs et négatifs ainsi que les
impacts directs et indirects sur l’environnement en lien avec les enjeux déterminés à la section 2.5 du
présent document.
Les éléments mentionnés dans les paragraphes suivants doivent être pris en considération dans la mesure
où les impacts indiqués sont en lien avec les enjeux préalablement déterminés.
Lorsqu’un projet implique le déboisement de superficies forestières, une description détaillée des impacts
du projet sur le milieu forestier et sur les objectifs d’aménagement forestier doit être fournie. Une évaluation
précise des pertes de superficie forestière, lorsque applicable, des pertes de volume ligneux, des pertes
de possibilités forestières et des pertes d’investissements forestiers réalisés est aussi requise.
Cette section doit aussi aborder les impacts potentiels du projet sur la santé, y compris les impacts sociaux
et psychosociaux 28 , ainsi que les impacts sur le profil démographique et la situation économique des
communautés concernées, dont les communautés autochtones. Les impacts sur le milieu humain peuvent
varier d’intensité en fonction des communautés ou des groupes concernés. Ces différences peuvent
s’expliquer par l’influence de plusieurs facteurs individuels ou collectifs, notamment les déterminants de la
santé, l’acceptabilité sociale et la perception des risques, lesquels doivent être pris en considération lors
de l’évaluation des impacts sur le milieu humain 29.
Les impacts potentiels sur la santé seront estimés en fonction de critères basés sur des considérations de
santé publique et en prendront en compte, notamment, les concentrations ou charges de contaminants
(dans l’eau, l’atmosphère et, le cas échéant, les sols) auxquelles la population pourrait être exposée. Tout
autre impact potentiel sur la santé physique, mentale et psychosociale en lien avec le projet doit être
considéré dans l’étude d’impact. En ce qui a trait aux effets du bruit sur la santé, l’initiateur est aussi invité
à consulter l’Avis sur une politique québécoise de lutte au bruit environnemental : pour des environnements
28 Les impacts psychosociaux renvoient aux conséquences (réactions ou actions), qu’elles soient positives ou
négatives, résultant de la perception qu’ont les personnes et les groupes sociaux à l’égard d’un projet (satisfaction,
bien-être, soulagement, stress, anxiété, colère, comportements de fuite ou d’évitement, fatigue, insomnie,
dépression, etc.). Ils peuvent être associés à des sources d’impact majeures telles que les relocalisations
résidentielles involontaires, s’il y a lieu, les nuisances vécues ou ressenties par les résidents et la perception des
risques pour leur santé et leur sécurité.
29 Pour en savoir plus sur ces facteurs et sur l’évaluation des impacts sociaux (rôles, objectifs, définitions, procédure,
méthodes, etc.), l’initiateur est invité à consulter le document Guide de soutien destiné au réseau de la santé :
l’évaluation des impacts sociaux en environnement, disponible à l’adresse suivante :
https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2675_evaluation_impacts_sociaux_environnement.pdf.
19
sonores sains30. Si l’annonce du projet a eu un impact sur la dynamique sociale de la communauté d’accueil
(comportements, relations sociales, sentiment d’appartenance) ou si le projet risque d’affecter celle-ci de
manière considérable, l’étude d’impact doit aborder cette question en décrivant les diverses positions et
les réactions à l’égard du projet ainsi que les impacts anticipés sur les plans social et psychosocial, qu’ils
soient positifs ou négatifs (tensions et conflits sociaux suscités par le projet ou, à l’inverse, renforcement
des liens entre les membres de la communauté, etc.).
Cette section présente les impacts sur la qualité de vie de la population concernée liés, entre autres, aux
nuisances découlant des activités de construction et d’exploitation (par exemple le bruit, les odeurs, les
vibrations, les poussières et l’augmentation de la circulation routière). Plus particulièrement, les impacts
anticipés sur le climat sonore devront être évalués à l’aide d’une étude de modélisation sonore découlant
des activités de construction et d’exploitation, préparée selon une méthodologie reconnue, et devront être
évalués notamment en fonction de la note Traitement des plaintes sur le bruit et exigences aux entreprises
qui le génèrent31 et des Lignes directrices relativement aux niveaux sonores provenant d'un chantier de
construction industriel32 pour les sources de bruit fixes et selon la Politique sur le bruit routier33 pour les
composantes routières.
L’étude d’impact doit également aborder les impacts sur l’utilisation actuelle et prévue du territoire,
notamment à des fins agricoles, sylvicoles, résidentielles, commerciales, industrielles, récréatives ou
touristiques. Sur les terres du domaine de l’État, l’étude doit aussi aborder les impacts sur les orientations
et les objectifs d’utilisation et de protection du territoire public présentés dans un plan d’affectation du
territoire public ou dans une planification sectorielle.
En ce qui concerne les communautés autochtones, la présente section doit documenter les impacts
potentiels du projet sur l’utilisation des ressources et du territoire, de même que sur la pratique des activités
traditionnelles à des fins alimentaires, domestiques, rituelles ou sociales (chasse, pêche, piégeage,
cueillette, utilisation de sites d’intérêt, etc.).
Finalement, cette section doit décrire les impacts économiques associés à la construction et à l’exploitation
des installations, de même que les retombées anticipées en ce qui concerne les possibilités d’emploi ou
de contrats pour les communautés locales et régionales, y compris les communautés autochtones. Les
impacts sur la superficie des lots et les marges de recul avant des bâtiments, la modification des accès aux
bâtiments, la destruction des lotissements existants, le morcellement de propriétés et le déplacement ou
l’expropriation de bâtiments ainsi que la perte de valeur foncière et immobilière doivent aussi être analysés.
30
Institut national de santé publique du Québec, 2015. Avis sur une politique québécoise de lutte au bruit
environnemental : pour des environnements sonores sains.
(https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2048_politique_lutte_bruit_environnemental.pdf).
31 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, 2006. Traitement des plaintes sur le bruit
et exigences aux entreprises qui le génèrent. (http://www.environnement.gouv.qc.ca/publications/note-
instructions/98-01/note-bruit.pdf).
32 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, 2015.
Lignes directrices relativement aux niveaux sonores provenant d'un chantier de construction industriel.
(http://www.environnement.gouv.qc.ca/publications/note-instructions/98-01/lignes-directrices-construction.pdf).
33 Ministère des Transports, 1998. Politique sur le bruit routier.
(https://www.transports.gouv.qc.ca/fr/ministere/role_ministere/Documents/politique_bruit.pdf).
20
2.6.3 Atténuation des impacts
L’atténuation des impacts vise la meilleure intégration possible du projet aux milieux physique, biologique
et humain. À cet égard, l’étude d’impact précise les mesures propres au projet prévues lors des différentes
phases de réalisation et visant à limiter les impacts négatifs sur les composantes valorisées de
l’environnement ou à réduire leur intensité, de même que les mesures prévues pour favoriser ou maximiser
les impacts positifs. Ainsi, les modalités et mesures de protection des sols, des eaux de surface et
souterraines, de l’atmosphère, de la flore, de la faune et de leurs habitats, y compris les mesures
temporaires, doivent être présentées (abat-poussières, bassins de rétention, confinement, gestion des
fuites et des déversements, etc.). Les mesures visant à éviter l’introduction et la propagation des espèces
exotiques envahissantes doivent également y figurer. L’étude d’impact doit aussi présenter une description
des mesures d’atténuation prévues pour réduire les émissions de GES et adapter le projet aux conditions
climatiques actuelles et futures. L’étude d’impact présente une évaluation de l’efficacité des mesures
d’atténuation proposées en se basant notamment sur l’expérience passée ou la littérature pertinente.
Des mesures doivent également être prévues afin d’atténuer les impacts négatifs sur le milieu humain, dont
la qualité de vie et la santé des personnes, notamment en lien avec les nuisances engendrées par le projet.
À cet effet, l’initiateur doit considérer la mise sur pied d’un mécanisme de réception et de traitement des
plaintes et commentaires de la population. Quant aux impacts positifs, ils peuvent être maximisés, par
exemple, par l’attribution de contrats aux entreprises locales, autochtones et régionales et par la mise en
œuvre d’un programme de recrutement et de formation visant l’embauche d’une main-d’œuvre locale,
autochtone et régionale. De plus, les mesures retenues pour atténuer les impacts négatifs potentiels sur
l’utilisation des ressources et du territoire par les communautés autochtones et plus précisément sur leur
pratique d’activités traditionnelles à des fins alimentaires, domestiques, rituelles ou sociales doivent être
décrites clairement.
L’initiateur doit présenter les mesures d’atténuation courantes relevant des bonnes pratiques ou du respect
des exigences légales et réglementaires en annexe du document.
21
d’étiage plus sévères et plus fréquentes, etc.). Les composantes choisies devront être liées aux enjeux du
projet.
Dans le cadre de son analyse, l’initiateur justifie l’approche sélectionnée et les composantes retenues pour
l’étude des effets cumulatifs et présente la délimitation géographique et temporelle de celles-ci, en
considérant que ces limites peuvent varier d'une composante à l'autre. De plus, il propose et justifie le choix
des projets et activités retenus pour l’analyse des effets cumulatifs (projets et activités existants réalisés
selon l’échelle spatiale déterminée ou dont la réalisation est raisonnablement prévisible).
Finalement, l’initiateur détermine les mesures qui seront mises en œuvre dans le but de contrôler, de
réduire ou de prévenir les conséquences néfastes des effets cumulatifs.
22
Ce plan préliminaire devra comprendre les engagements de l’initiateur quant au dépôt du plan final qui sera
complété à la suite de l’autorisation du projet par le gouvernement, le cas échéant.
− des mesures proposées dans l’étude d’impact, y compris les mesures d’atténuation ou de
compensation;
− des conditions fixées dans le décret gouvernemental;
− des engagements de l’initiateur prévus dans les autorisations ministérielles;
− des exigences relatives aux lois et règlements pertinents.
La surveillance environnementale concerne aussi bien la phase de construction que les phases
d’exploitation et de fermeture, le cas échéant. Le programme de surveillance peut permettre, si nécessaire,
de réorienter les travaux et éventuellement d’améliorer le déroulement de la construction et de la mise en
place des différents éléments du projet.
Ce programme préliminaire sera complété à la suite de l’autorisation du projet par le gouvernement, le cas
échéant.
L’initiateur doit proposer dans l’étude d’impact un programme préliminaire de suivi environnemental sous
forme de tableau. Celui-ci doit comprendre :
23
Ce programme préliminaire sera complété à la suite de l’autorisation du projet par le gouvernement, le cas
échéant. Dans le cas où l’initiateur juge que la mise en œuvre d’un tel programme n’est pas nécessaire, il
doit le justifier dans l’étude d’impact.
Un tableau présentant l’ensemble des mesures d’atténuation et de compensation prévues, de même que
tout autre engagement, devra également être inclus dans cette synthèse. Ce tableau devra permettre de
visualiser les principales mesures d’optimisation, d’atténuation ou de compensation prévues en fonction
des principaux impacts potentiels et des enjeux environnementaux reliés au projet, en faisant référence
aux sections de l’étude d’impact qui abordent ces points. S’il y a lieu, la synthèse présente une section qui
résume les principaux enjeux soulevés par les communautés autochtones consultées, les impacts du projet
sur ces communautés ainsi que les mesures d’atténuation et les engagements qui en découlent, le cas
échéant.
24
3. Présentation de l’étude d’impact
Les points saillants de l’étude d’impact doivent être accompagnés d’éléments qui illustrent clairement le
propos, tels que des graphiques, des cartes et des photographies. Les cartes devront être présentées avec
des données de référence communes pour permettre la comparaison et la superposition des éléments
cartographiés. La disponibilité et la qualité des données utilisées devraient également être évaluées par
l’initiateur. Toutes les sources de renseignements doivent être indiquées en référence. De plus, les
méthodes utilisées au cours de la réalisation de l’étude d’impact (inventaires, enquêtes, entrevues,
analyses comparatives, etc.) doivent être présentées, explicitées et validées sur le plan scientifique et
placées en annexe.
Autant que possible, l’information doit être synthétisée et présentée sous forme de tableaux, et les données
(tant quantitatives que qualitatives) soumises dans l’étude d’impact doivent être analysées à la lumière de
la documentation appropriée.
Sommaire
Un sommaire de l’étude d’impact, présentant une courte description du projet et de sa raison d’être, un
rappel du contexte légal, les modalités de réalisation et d’exploitation du projet, les principaux enjeux du
projet ainsi que les conclusions de l’étude d’impact, doit faire partie des pages liminaires du document.
Description du milieu
En ce qui concerne la description du milieu, on doit retrouver les éléments permettant d’en évaluer la qualité
(localisation des stations d’inventaire et d’échantillonnage, dates d’inventaire, techniques utilisées et
limitations, fiches de terrain, photographies). Les sources de renseignements doivent être données en
référence. Le nom, la profession et la fonction des personnes qui ont contribué à la réalisation de l’étude
d’impact doivent être indiqués. L’initiateur du projet est tenu de respecter les exigences de la Loi sur l’accès
aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (chapitre A-
2.1) et de la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé (chapitre P-39.1),
et il doit éviter d’inclure de tels renseignements dans l’étude d’impact.
L’évaluation de l’importance d’un impact dépend d’abord du changement subi par les composantes
environnementales et sociales affectées. Ainsi, plus un impact est étendu, fréquent, durable ou intense,
plus il sera important. L’impact doit être analysé à l’échelle de la zone d’étude, de la région ou de la province
(par exemple une perte de biodiversité).
25
L’évaluation de l’importance d’un impact dépend aussi de la composante affectée, c’est-à-dire de sa valeur
intrinsèque pour l’écosystème (sensibilité, unicité, rareté, réversibilité), de même que des valeurs sociales,
culturelles, économiques et esthétiques attribuées à cette composante par la population. Ainsi, plus une
composante de l’écosystème est valorisée par la population, plus l’impact sur cette composante risque
d’être important. Les préoccupations fondamentales de la population, y compris les communautés
autochtones, notamment lorsque des éléments du projet constituent un danger pour la santé ou la sécurité
ou présentent une menace pour le patrimoine culturel et archéologique terrestre et submergé, influencent
aussi cette évaluation. De plus, l’étude d’impact mentionne, le cas échéant, la reconnaissance formelle de
la composante par un statut particulier qui lui a été attribué.
Alors que la description des impacts se base sur des faits appréhendés, leur évaluation comporte un
jugement de valeur. Cette évaluation peut non seulement aider à établir des seuils ou des niveaux
d’acceptabilité, mais également permettre de déterminer les critères d’atténuation des impacts ou les
besoins en matière de surveillance et de suivi.
L’étude d’impact décrit, en annexe, la méthode retenue de même que les incertitudes ou les biais qui s’y
rattachent. Les méthodes et techniques utilisées doivent être objectives, concrètes et reproductibles. Le
lecteur doit pouvoir suivre facilement le raisonnement de l’initiateur pour déterminer et évaluer les impacts.
À tout le moins, l’étude d’impact présente un outil de contrôle pour mettre en relation les activités du projet
et la présence des ouvrages avec les composantes du milieu. Il peut s’agir de tableaux synoptiques, de
listes de vérification ou de fiches d’impact. La mise en œuvre de mécanismes de participation citoyenne et
la consultation de la littérature liée au type de projet visé (dont les études d’impacts de projets similaires)
sont d’autres moyens qui peuvent permettre de déterminer et d’évaluer les impacts potentiels en fonction
des différentes étapes du projet.
Par ailleurs, l’article 31.8 de la Loi sur la qualité de l’environnement stipule que « [l]e ministre peut soustraire
à une consultation publique des renseignements ou données concernant des procédés industriels, la
sécurité de l'État ou la localisation d’espèces menacées ou vulnérables ».
En conséquence, lorsque l’initiateur d’un projet juge que des renseignements ou des données transmises
au Ministère sont de nature confidentielle en regard à des procédés industriels, à la sécurité de l’État ou à
la localisation d’espèces menacées ou vulnérables, il doit soumettre une demande au ministre pour les
soustraire à la consultation publique. Une telle demande doit s’appuyer sur les deux démonstrations
suivantes :
Puisque le ministre doit publier les documents qu’il reçoit au Registre des évaluations environnementales,
l’initiateur doit fournir ces renseignements et ces données dans un document séparé de l’étude d’impact et
26
clairement identifié comme étant jugé de nature confidentielle. Les renseignements contenus dans ce
document devront être présentés de manière précise et concordante avec le contenu de l’étude d’impact.
Avant l’inscription au Registre des évaluations environnementales, le ministre indiquera à l’initiateur s’il se
prévaut ou non des pouvoirs que lui confère à ce sujet l’article 31.8 de la Loi sur la qualité de
l’environnement pour soustraire ces renseignements ou données à la consultation publique.
Pour faciliter le repérage des documents soumis dans les banques informatisées, la page titre de l’étude
d’impact doit contenir les renseignements suivants :
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Annexe
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