Parallèlement à la reprise rapide enregistrée après la pandémie de COVID-19, les politiques macroéconomiques et le niveau élevé des prix des produits de base ont contribué à l’envolée de l’inflation, ainsi qu’à l’augmentation des déséquilibres extérieurs et des engagements implicites. Ces facteurs de vulnérabilité réduisent la résilience de l’économie face aux chocs. L’ancrage des anticipations d’inflation reste un enjeu essentiel dans les temps à venir. Un cadre réglementaire plus prévisible et plus souple pourrait renforcer la résilience économique. Les réglementations restrictives limitent l’entrée de nouvelles entreprises, protégeant les acteurs historiques de la concurrence intérieure et extérieure. Garantir un environnement concurrentiel équitable, fondé sur des règles, nécessite de faire respecter ces règles sans exception. L’assouplissement des marchés du travail permettrait de créer davantage d’emplois formels de qualité, mais il devrait s’accompagner d’un programme de réforme complet visant à substituer au système actuel de protection contre la perte d’emploi un régime d’assurance chômage de plus grande portée, ainsi que de politiques d’activation judicieusement conçues. Il est essentiel de redoubler d’efforts pour accroître le taux d’emploi féminin afin de remédier au taux d’inactivité élevé chez les femmes. Doter les jeunes des compétences requises permettrait de tirer le meilleur parti du dividende démographique tout en palliant l’inadéquation croissante des compétences.
CHAPITRE THÉMATIQUE : MARCHÉ DU TRAVAIL, ÉDUCATION ET COMPÉTENCES