Vallée de Kathmandu
Facteurs affectant le bien en 2021*
- Habitat
- Infrastructures de transport aérien
- Infrastructures de transport de surface
- Infrastructures de transport souterrain
- Système de gestion/plan de gestion
- Tremblement de terre
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Tremblement de terre (violent séisme du 25 avril 2015)
- Habitat (développement urbain incontrôlé ayant pour conséquence la perte du tissu urbain traditionnel, en particulier les maisons de propriétaires privés)
- Systèmes de gestion/plan de gestion (absence de mécanisme de gestion coordonné)
- Infrastructures de transport de surface (construction d’une route à travers la forêt)
- Infrastructures de transport souterrain (projet d’un tunnel routier dans la zone de monuments de Pashupati)
- Infrastructures de transport aérien (projet d’extension de l’aéroport international de Kathmandu)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Montant total approuvé : 417 619 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Février 2003 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril 2007 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; mars 2011 : mission conjointe de conseil d’un expert international de l’UNESCO ; novembre 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; octobre-novembre 2015 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; mars 2017 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM; octobre 2019 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROMProblèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021
Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM a visité le bien en octobre 2019 (rapport de mission disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/121/documents/). Le 29 janvier 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation et le 3 mars 2021 des informations complémentaires et un point d’étape sur les travaux menés à bien dans les sept zones de monuments ont été soumis. Les deux rapports sont disponibles à l’adresse susmentionnée. Les éléments suivants ont été rapportés :
- Le Gouvernement népalais met tout en œuvre pour la réhabilitation du bien et la protection de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
- Un processus de révision du Cadre de gestion intégrée (CGI) a été amorcé. Des évaluations par l’Institut d’ingénierie et l’ICOMOS Népal guideront l’actualisation du Plan global de récupération (PGR) et du CGI. Le CGI portera sur la gestion à long terme de la cohérence architecturale et urbanistique. Le PGR sera également revu et le précédent plan sexennal sera ajusté en conséquence ;
- L’État partie s’est efforcé de traiter les problèmes soulevés par les précédentes missions de suivi réactif et décisions du Comité, et des progrès ont été accomplis pour mener à bien la réparation des monuments endommagés par le tremblement de terre dans les sept zones de monuments. L’actualisation de 2021 inclut un tableau détaillé des travaux réalisés, ainsi qu’un inventaire photo détaillé des avancées sur certains des 103 monuments touchés par le séisme, y compris ceux où les travaux de conservation ont été achevés. Mais la documentation n’a pas été soumise en avance pour examen, comme indiqué dans le rapport de la mission de suivi réactif de 2019 ;
- Un ‘système de gestion de l’information sur le patrimoine culturel’ (Cultural Heritage Information Management System - CHIMS), composé d’une base de données et d’un système de documentation, a été créé au sein du Département d’Archéologie ;
- Le rétablissement socio-économique des zones de monuments va continuer à être suivi. Une nouvelle revitalisation économique des communautés urbaines va être initiée ;
- Les recommandations de l’examen technique réalisé en avril 2019 par l’ICOMOS du projet d’égouts de la zone de monuments de la place du Durbar à Patan sont en cours d’application ;
- Une formation de renforcement des capacités axée sur la récupération post-sismique a été dispensée aux cadres du Département d’Archéologie, en collaboration avec un certain nombre de partenaires internationaux, dont l’UNESCO, l’ICCROM et l’ICOMOS ;
- Une assistance sera fournie aux artisans traditionnels pour transmettre savoirs et savoir-faire, et les maîtres-artisans seront honorés. Des travaux de documentation et de recherche seront réalisés sur les techniques et connaissances de construction traditionnelles ;
- Les modalités de la loi sur les marchés publics seront revues et des dispositions adoptées pour garantir l’expertise requise en méthodes de construction traditionnelles en ayant recours à des artisans traditionnels pour assurer la qualité des projets de conservation. Des procédures d’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) seront instaurées ;
- La gestion patrimoniale des zones de monuments sera réunie sous une même autorité afin de veiller à la protection des attributs qui soutiennent la VUE, suivant un schéma directeur unique adopté par le Département d’Archéologie (DoA). Les moyens et l’organisation du DoA seront revus ;
- L’engagement communautaire sera promu, en particulier pour le suivi des sites, leur entretien et la sauvegarde du patrimoine immatériel.
L’État partie propose de mettre en place un nouveau Comité scientifique international pour encourager la collaboration, et il est demandé à la communauté internationale d’apporter son aide au moyen d’ateliers et de recherches, axés sur les questions techniques comme l’évaluation structurelle des structures portantes traditionnelles, et la datation et mise à l’essai des matériaux.
L’État partie demeure résolu à collaborer avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour mettre en œuvre les précédentes recommandations du Comité et considère qu’il n’est pas nécessaire d’inclure ce bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Par ailleurs, le 22 avril 2020, le Centre du patrimoine mondial a écrit à l’État partie pour demander que le projet de réhabilitation proposé de Lal Baithak, situé dans la zone de monuments de Bhaktapur, soit interrompu en attendant la soumission de documents supplémentaires et un examen technique complet par les Organisations consultatives. Le 12 août 2020, le Centre du patrimoine mondial a écrit à l’État partie, relayant des inquiétudes sur la pertinence du nouveau schéma directeur proposé pour la zone de monuments protégée de Pashupati. L’État partie a confirmé, le 3 mars 2021, que le nouveau schéma directeur proposé pour la zone de monuments protégée de Pashupati avait été retiré. Le 16 décembre 2020, le Centre du patrimoine mondial a écrit à l’État partie au sujet du projet d’extension des routes de ceinture de Swayambunath, situé à proximité du site, et de son potentiel impact sur le complexe des temples de Swayambunath. Aucune réponse formelle n’a été reçue par le Centre du patrimoine mondial à l’une ou l’autre demandes, bien qu’il soit indiqué dans l’actualisation de 2021 que le Centre du patrimoine mondial sera notifié si les routes de ceinture engendrent de quelconques impacts.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021
Le soutien exprimé par le Gouvernement népalais pour la conservation du bien est favorablement accueilli, tout comme la création du Comité scientifique international. La mission de suivi réactif de 2019 a reconnu que des progrès substantiels avaient été réalisés en faveur de la récupération du bien et de sa VUE. Toutefois, bien que de nombreux problèmes précédemment identifiés et décisions du Comité aient été traités, d’autres demeurent en suspens et continuent d’avoir un effet négatif sur l’état de conservation du bien.
L’intégrité des ensembles urbains et religieux est progressivement recouvrée grâce à des travaux de reconstruction utilisant des matériaux, méthodes et savoir-faire traditionnels. Les projets d’amendements de la loi sur les marchés publics soutiennent ce processus. Néanmoins, en certains endroits, l’authenticité a été affectée par l’introduction de nouveaux matériaux (par ex., ajout de chaux dans un mortier de boue) et par la reconstruction de certains édifices sur la base de conjectures plutôt que sur des preuves suffisantes à l’appui. Des inquiétudes persistent quant au piètre état des palais de Hanuman Dhoka Durbar et de Bhaktapur Durbar, du complexe de Changu Narayan et du temple Vishwarupa (Pashupati). Privilégier des monuments particuliers aux dépens d’autres attributs continue d’avoir des conséquences préjudiciables pour l’habitat urbain traditionnel et les villages anciens. La reconstruction de ces éléments à l’aide de structures à ossature en béton à toit plat (conformément aux nouveaux codes de construction) a donné lieu à des bâtiments de formes très différentes, comparativement à leurs équivalents historiques.
L’avis de l’État partie selon lequel les recommandations de l’examen technique réalisé en avril 2019 par l’ICOMOS pour le projet d’égouts de la zone de monuments de la place du Durbar à Patan sont en cours d’application, est accueilli favorablement, mais la confirmation et la documentation du projet n’ont pas été reçues. Le Comité devrait réitérer sa demande à l’État partie de préparer des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour les nouveaux grands projets d’infrastructure urbaines proposés au sein des zones de monuments et zones tampons, en suivant le Guide de l’ICOMOS pour les EIP appliquées aux biens du patrimoine mondial culturel, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives avant qu’une décision difficilement réversible ne soit prise. Pour tous les projets de réhabilitation, reconstruction et/ou aménagement, l’État partie devrait être encouragé à utiliser l’approche présentée dans la Recommandation de l’UNESCO concernant le paysage urbain historique (PUH) de 2011, qui devrait également être prise en compte dans tous les documents de planification pertinents.
Le PGR a été utilisé pour guider la récupération des effets du séisme de 2015, de concert avec les lignes directrices de conservation adoptées et le programme de récupération sexennal coordonné par l’Autorité nationale de reconstruction (ANR), mais il ne donne pas de conseils spécifiques sur la récupération de chacune des sept zones de monuments, qui sont toutes très différentes en matière d’attributs, valeurs, usages, communautés et patrimoine immatériel associés. L’État partie a avancé à un rythme rapide avec la réparation de nombreux monuments sur l’ensemble des sept zones de monuments mais doit encore élaborer et mettre en œuvre des plans globaux de récupération pour les sept zones de monuments, conformément aux précédentes décisions du Comité. L’examen du CGI est toujours attendu et s’avère désormais urgent, et l’engagement pris par l’État partie de permettre un examen complet avec avis spécialisés est favorablement accueilli. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que le Comité pourrait souhaiter accueillir avec satisfaction la confirmation par l’État partie du retrait du nouveau schéma directeur proposé pour la zone de monuments protégée de Pashupati.
Le mandat de l’ANR a expiré fin 2020 ; afin de garantir la poursuite et le succès de la récupération des éléments, il est important que la coordination entre le Département d’Archéologie, les autres autorités et départements gouvernementaux, les gestionnaires de site et les intervenants communautaires soit maintenue. Par conséquent, la décision de revoir l’organisation du Département d’Archéologie et de réunir sous une seule autorité la gestion patrimoniale des zones de monuments est opportune.
L’État partie s’est efforcé de traiter les problèmes soulevés par les précédentes missions mais n’a pas encore pleinement donné suite aux décisions du Comité demandant la soumission de documents pour examen et d’autres mesures, comme indiqué dans le rapport de la mission de suivi réactif de 2019. Parmi les menaces qui pèsent toujours sur le bien figurent la détérioration continue des structures qui doivent encore être réparées, un manque d’attention aux agglomérations urbaines et villages anciens, la perte d’habitat traditionnel, de nouveaux aménagements regrettables autour des zones de monuments, un développement incontrôlé dans les zones de monuments et zones tampons, les impacts des infrastructures urbaines nouvelles, l’absence de planification générale et de planification de la gestion de conservation fondée sur les valeurs, la nécessité de programmes d’entretien cyclique et d’une planification de la gestion des risques de catastrophe, la démolition et le remplacement potentiels de Lal Baithak à Bhaktapur, et les conséquences du projet d’extension des routes de ceinture de Swayambunath.
Ces problèmes non résolus continuent de menacer l’intégrité, l’authenticité et les autres attributs du bien qui supportent la VUE. Comme souligné dans les précédents rapports au Comité et dans les précédents rapports de mission de suivi réactif, les menaces qui pèsent sur le bien continuent de satisfaire les critères définis au paragraphe 179 (a) pour l’inclusion d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Les missions de 2017 et 2019 notent l’une et l’autre que le bien répond aux conditions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril et identifient un « état de conservation souhaité » pour le bien, accompagné d’une proposition pour des mesures correctives. Toutefois, ceux-ci n’ont pas encore été approuvés par le Comité, dans la mesure où, à ce jour, le Comité n’a pas inscrit le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril. La mission de suivi réactif de 2019 a confirmé que le processus de récupération demeure inadapté pour répondre aux défis apparus après le séisme de 2015, et il est recommandé que le Comité envisage à nouveau l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité pourrait également adopter l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) suivant et les mesures correctives identifiées et préparées avec l’État partie lors des deux dernières missions de suivi réactif, à savoir :
# |
Objectif |
Application |
Moyens de vérification |
Calendrier |
1. |
Les monuments endommagés sont protégés et des mesures de sécurité sont mises en œuvre. |
Une protection accrue est accordée aux monuments endommagés, en particulier à ceux qui ne sont pas inclus dans le programme de travaux actuel, afin de minimiser toute détérioration future du tissu patrimonial. Des mesures de sécurité supplémentaires doivent être mises en œuvre pour garantir la sécurité des habitants et des visiteurs sur les sites. |
Preuve de la mise en œuvre des mesures de protection notamment couverture des monuments sévèrement endommagés (par ex. temple Vishwarupa et parties du palais de Hanuman Dhoka) exposés aux intempéries.
|
1er octobre 2021 |
2. |
Les réparations et reconstructions sont mises en œuvre selon les normes de qualité internationales les plus élevées. |
Établir des mesures de contrôle de la qualité à mettre en œuvre pour veiller à ce que les monuments soient réparés et reconstruits conformément aux meilleures pratiques et à ce que les travaux soient entrepris par des maîtres-artisans ayant l’expérience nécessaire et les compétences spécialisées pour utiliser les matériaux et les méthodes de construction traditionnels. |
Système de contrôle de la qualité adopté incluant : critères de présélection des entrepreneurs sous contrat, documentation qualité fournie aux fins de l’adjudication et de la construction, clauses contractuelles incluant le respect des Lignes directrices de base pour la conservation et reconstruction post-sismique d’éléments du patrimoine (2072), et suivi des travaux en cours. |
1er octobre 2021 |
3. |
Les documents et politiques de gestion sont revus et/ou actualisés, en prenant en compte les changements matériels et de gestion apportés au bien. |
Le Plan de gestion intégrée (PGI) et le Cadre de gestion intégrée (CGI) doivent être actualisés pour tenir compte des changements subis par le bien en conséquence des séismes et de toute modification des structures de gestion. |
PGI et CGI révisés et actualisés |
2 janvier 2022 |
4. |
Les potentiels impacts des projets d’aménagements et/ou d’infrastructures sont identifiés à l’avance et des mesures d’atténuation élaborées, le cas échéant. |
Coordonner avec l’ANR et les gestionnaires d’infrastructures la construction d’infrastructures nouvelles (par ex. égouts, évacuation des eaux pluviales, eau, éclairage public, routes nouvelles ou en réfection) ou les améliorations des infrastructures dans tout le KVWHP. Examiner les propositions et rendre compte aux autorités, en identifiant les impacts patrimoniaux sur le KVWHP et ses attributs, notamment l’archéologie souterraine, les monuments et autres structures, le pavage et le paysage de rue. Négocier le moyen de faire le plus acceptable avec les autorités avant sa mise en œuvre. Élaborer des mesures de protection et d’atténuation à mettre en œuvre lors de la construction notamment suivi, enregistrement et récupération archéologiques. |
Plans pour l’installation d’infrastructures nouvelles ou la modernisation des infrastructures Évaluation d’impact sur le patrimoine à préparer Mesures d’atténuation à mettre en œuvre lors de la construction. |
Dès que les routes sont identifiés et approuvés avec le DoA. |
5. |
Les projets susceptibles d’avoir un impact sur le bien et sa VUE sont soumis et examinés conformément aux Orientations. |
Tous les projets de grands travaux doivent être examinés et approuvés par le WHC et les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations. Cela inclut les projets proposant de modifier les monuments (par ex. Lal Baithak), ainsi que les nouveaux aménagements proposés au sein des zones de monuments (par ex. site du poste de police à Hanuman Dhoka). |
Documentation, notamment données probantes pour les interventions proposées et évaluations d’impact sur le patrimoine pour tous les projets de grands travaux entrepris dans le cadre de la récupération. |
Lorsque la proposition est faite L’approba-tion doit être donnée avant mise en route |
6. |
Des schémas directeurs sont préparés pour chaque zone de monuments, en utilisant l’approche centrée sur le paysage urbain historique. |
En utilisant l’approche centrée sur le PUH, préparer des schémas directeurs pour chacune des zones de monuments et leurs zones tampons pour guider les développements en leur sein. |
Schémas directeurs pour toutes les ZdM, incluant une carte montrant les sites d’aménagement proposés/potentiels, ainsi que les contrôles et directives proposés pour les aménagements. Inclure les exigences en matière d’impacts sur le patrimoine pour les projets de travaux à évaluer pour tous les attributs patrimoniaux cartographiés (matériels et immatériels) et valeurs patrimoniales (VUE et locales). Cartographie des zones de monuments et zones tampons pour montrer chacune des couches d’information identifiées à la section 4.2.4.1 |
Décembre 2021
2 janvier 2022 |
7. |
Des plans de gestion de la conservation sont préparés pour les grands complexes de monuments, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. |
Préparer les plans de gestion de la conservation (PGC) pour deux des grands complexes de monuments – musée du palais de Hanuman Dhoka Durbar, palais de Bhaktapur Durbar (musée d’art national) Les PGC doivent guider la conservation, l’adaptation et les changements pour ces deux monuments et doivent être préparés avant tout changement majeur. |
Table des matières pour examen |
1er octobre 2021 |
Projets de PGC pour examen |
1er décembre 2021 |
|||
PGC finaux |
1er février 2022 |
|||
8. |
Préparer les plans de gestion de la conservation (PGC) pour les autres grands complexes de monuments – Swayambu, Pashipatinath, Changu Narayan. Les PGC doivent guider la conservation, l’adaptation et les changements pour ces trois monuments et doivent être préparés avant tout changement majeur. |
Projets de PGC pour examen |
1er avril 2022 |
|
PGC finaux |
1er juin 2022 |
|||
9. |
Des politiques pour la gestion des risques de catastrophe sont en place au niveau du bien et pour chaque zone de monuments. |
Élaborer un cadre de gestion des risques pour le bien du patrimoine mondial. En consultation avec les gestionnaires de site, les communautés et les services d’urgence locaux, préparer un plan de gestion des risques de catastrophe pour chacune des zones de monuments. |
Cadre de gestion des risques pour le bien du patrimoine mondial |
1er décembre 2021 |
Plan de gestion des risques de catastrophe pour chaque zone de monuments |
1er avril 2022 |
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.33
Vallée de Kathmandu (Népal) (C 121bis)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Rappelant les Décisions 39 COM 7B.69, 40 COM 7B.41, 41 COM 7B.95, 42 COM 7B.12 et 43 COM 7B.70 adoptées à ses 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 41e (Cracovie, 2017), 42e (Manama, 2018) et 43e (Bakou, 2019) sessions respectivement,
- Accueille avec satisfaction l’engagement pris par le Gouvernement népalais et par les organismes nationaux et internationaux pour la récupération du bien, ainsi que les progrès accomplis en réponse aux principaux défis résultant des séismes de 2015, notamment la réparation des monuments au sein des sept zones de monuments ;
- Apprécie l’engagement de l’État partie d’accélérer la révision du Cadre de gestion intégrée (CGI) et de mettre à jour le Plan global de récupération (PGR), y compris les révisions du plan sexennal et du calendrier, selon les exigences, en fonction du contexte des sites et des dispositions législatives nationales, apprécie également le processus d’élaboration du nouveau plan directeur pour la zone de monuments protégés de Pashupati et les procédures d'EIP préparées qui sont en cours d'approbation par le gouvernement ;
- Prie également l’État partie d’accélérer la création du Comité scientifique international (CSI) pour aider au développement de structures et ressources visant à guider la récupération du bien et de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), et demande à l’État partie de soumettre le mandat et la composition du CSI au Centre du patrimoine mondial ;
- Demande également à l’État partie de mettre pleinement en œuvre ce qui a déjà été déclaré dans le plan sexennal et d'achever tous ses travaux de réhabilitation avant la fin 2022, et d’en faire rapport au Comité du patrimoine mondial ;
- Notant les conclusions et recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2019, se déclare préoccupé par les conclusions de la mission concernant les répercussions négatives sur l’authenticité du bien, et le fait que les monuments soient privilégiés aux dépens d’autres attributs, avec les conséquences qui en résultent pour l’habitat urbain traditionnel et les villages anciens, et par conséquent demande en outre à l’État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la mission, en particulier :
- d’instaurer un plan global de récupération pour chaque zone de monuments protégée du bien, et
- de cesser immédiatement les projets de modification de l’aile Lal Baithak du musée des arts nationaux à Bhaktapur, jusqu’à ce que des documents supplémentaires soient soumis et un examen technique approfondi réalisé par l’ICOMOS pour considérer les potentiels impacts du projet proposé sur la VUE du bien ;
- Réitère également sa demande à l’État partie d’intégrer les PGR de chaque zone de monuments protégée du bien dans le programme socio-économique global de revitalisation des communautés urbaines ;
- Note que les recommandations de l’examen technique du projet d’égouts de la zone de monuments de la place du Durbar à Patan, réalisé en avril 2019 par l’ICOMOS, sont en cours d’application, et demande par ailleurs à l’État partie de soumettre la documentation qui en résulte au Centre du patrimoine mondial ;
- Note également la confirmation par l’État partie du retrait du nouveau schéma directeur proposé pour la zone de monuments protégée de Pashupati, et demande de plus à l’État partie de préparer des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour tous les nouveaux grands projets d’infrastructure urbaine proposés au sein des zones de monuments et des zones tampons, notamment le projet d’extension des routes de ceinture de Swayambunath, en suivant le Guide de l’ICOMOS pour les EIP appliquées aux biens du patrimoine mondial culturel, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives avant que toute décision difficilement réversible ne soit prise ;
- Appelle la communauté internationale à continuer de soutenir le travail de récupération de l’État partie grâce à une aide financière, technique ou à l’assistance d’experts, sans oublier de soutenir les communautés locales et de répondre à leurs besoins sociaux et de logement, et en particulier de continuer à soutenir le renforcement des capacités, en vue de faciliter :
- les ateliers et la recherche axés sur les questions techniques comme l’évaluation structurelle des structures portantes traditionnelles, ainsi que la datation et mise à l’essai des matériaux,
- la poursuite du développement d’une base de données numérique sécurisée, centralisée et accessible pour la gestion de tous les documents pertinents pour le bien,
- la planification des évaluations de patrimoine et de la gestion de la conservation fondée sur les valeurs pour le bien, ses zones et complexes de monuments,
- la planification générale en utilisant l’approche de la Recommandation de l’UNESCO concernant le paysage urbain historique (PUH) de 2011 pour gérer le développement urbain au sein du bien et de ses zones tampons, et
- la planification de la gestion des risques de catastrophe pour chaque zone de monuments et pour les monuments classés ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session.
Projet de décision : 44 COM 7B.33
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Rappelant les Décisions 39 COM 7B.69, 40 COM 7B.41, 41 COM 7B.95, 42 COM 7B.12 et 43 COM 7B.70 adoptées à ses 39e (Bonn, 2015), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 41e (Cracovie, 2017), 42e (Manama, 2018) et 43e (Bakou, 2019) sessions respectivement,
- Accueille avec satisfaction l’engagement pris par le Gouvernement népalais et par les organismes nationaux et internationaux pour la récupération du bien, ainsi que les progrès accomplis en réponse aux principaux défis résultant du séisme de 2015, notamment la réparation des monuments au sein des sept zones de monuments ;
- Prie instamment l’État partie d’accélérer la révision du Cadre de gestion intégrée (CGI), l’actualisation du Plan global de récupération (PGR), incluant les révisions du plan sexennal et du calendrier, réitère ses demandes à l’État partie d’intégrer le PGR actualisé dans le programme socio-économique global de revitalisation des communautés urbaines, et demande que ces plans révisés, ainsi que le projet de schéma directeur unique pour les zones de monuments, soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Prie également l’État partie d’accélérer la création du Comité scientifique international (CSI) pour aider au développement de structures et ressources visant à guider la récupération du bien et de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), et demande également à l’État partie de soumettre le mandat et la composition du CSI au Centre du patrimoine mondial ;
- Notant les conclusions et recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2019, se déclare vivement préoccupé par les conclusions de la mission concernant les répercussions négatives sur l’authenticité du bien, le mauvais état persistant de certains monuments, notamment les palais de Hanuman Dhoka Durbar et de Bhaktapur Durbar, le complexe de Changu Narayan et le temple Vishwarupa (Pashupati), et le fait que les monuments soient privilégiés aux dépens d’autres attributs, avec les conséquences qui en résultent pour l’habitat urbain traditionnel et les villages anciens, et par conséquent demande en outre à l’État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la mission, en particulier :
- d’instaurer un plan global de récupération pour chaque zone de monuments protégée du bien, et
- de cesser immédiatement les projets de modification de l’aile Lal Baithak du musée des arts nationaux à Bhaktapur, jusqu’à ce que des documents supplémentaires soient soumis et un examen technique approfondi réalisé par l’ICOMOS, pour considérer les potentiels impacts du projet proposé sur la VUE du bien ;
- Réitère également sa demande à l’État partie d’intégrer les PGR de chaque zone de monuments protégée du bien dans le programme socio-économique global de revitalisation des communautés urbaines ;
- Note que les recommandations de l’examen technique du projet d’égouts de la zone de monuments de la place du Durbar à Patan, réalisé en avril 2019 par l’ICOMOS, sont en cours d’application, et demande par ailleurs à l’État partie de soumettre la documentation qui en résulte au Centre du patrimoine mondial ;
- Note également la confirmation par l’État partie du retrait du nouveau schéma directeur proposé pour la zone de monuments protégée de Pashupati, et demande de plus à l’État partie de préparer des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour tous les nouveaux grands projets d’infrastructure urbaine proposés au sein des zones de monuments et des zones tampons, notamment le projet d’extension des routes de ceinture de Swayambunath, en suivant le Guide de l’ICOMOS pour les EIP appliquées aux biens du patrimoine mondial culturel, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives avant que toute décision difficilement réversible ne soit prise ;
- Appelle la communauté internationale à continuer de soutenir le travail de récupération de l’État partie grâce à une aide financière, technique ou à l’assistance d’experts, sans oublier de soutenir les communautés locales et de répondre à leurs besoins sociaux et de logement, et en particulier de continuer à soutenir le renforcement des capacités, en vue de faciliter :
- les ateliers et la recherche axés sur les questions techniques comme l’évaluation structurelle des structures portantes traditionnelles, ainsi que la datation et mise à l’essai des matériaux,
- la poursuite du développement d’une base de données numérique sécurisée, centralisée et accessible pour la gestion de tous les documents pertinents pour le bien,
- la planification des évaluations de patrimoine et de la gestion de la conservation fondée sur les valeurs pour le bien, ses zones et complexes de monuments,
- la planification générale en utilisant l’approche de la Recommandation de l’UNESCO concernant le paysage urbain historique (PUH) de 2011 pour gérer le développement urbain au sein du bien et de ses zones tampons, et
- la planification de la gestion des risques de catastrophe pour chaque zone de monuments et pour les monuments classés ;
- Considère que les menaces potentielles et réelles pour la VUE du bien sont si considérables que le processus de récupération nécessite encore des améliorations, et qu’inscrire le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril aidera le processus de récupération à se concentrer sur les projets qui soutiennent les attributs de la VUE, en particulier les structures et les matériaux de construction distinctifs, afin d’éviter des activités de reconstruction, conservation et développement problématiques susceptibles de porter atteinte à l’authenticité du bien ;
- Décide par conséquent, conformément au paragraphe 179 des Orientations, d’inscrire Vallée de Kathmandu (Népal) sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
- Demande qui plus est à l’État partie d’améliorer et finaliser, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et les mesures correctives identifiées lors des missions de suivi réactif de 2017 et 2019, avec leur calendrier d’application, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.