Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan
Facteurs affectant le bien en 2018*
- Développement commercial
- Habitat
- Infrastructures de transport de surface
- Troubles civils
- Autres menaces :
Risque d’effondrement des niches des bouddhas géants; Détérioration irréversible des peintures murales
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Pillage, trafic illicite et fouilles illégales d’éléments du patrimoine culturel (problème résolu)
- Entraînement militaire (Usage continu et inapproprié de certaines zones patrimoniales pour des postes militaires) (problème résolu)
- Mines antipersonnel et engins non explosés (ex. munitions) (problème résolu)
- Développement commercial, Habitat (Pression du développement autour du bien et dans la zone tampon)
- Infrastructures de transport de surface
- Autres (Risque d’effondrement des niches des Bouddhas géants ; Détérioration irréversible des peintures murales)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Sécurité du site non assurée
- Manque de stabilité à long terme des niches des bouddhas géants
- État de conservation inadéquat des vestiges archéologiques et des peintures murales
- Plan de gestion et schéma directeur culturel (plan de zonage protecteur) non appliqués
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1287
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1287
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1593
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018
Montant total accordé : 7 324 120 dollars EU (2003-2018) du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon ; 159 000 dollars EU (2011-2012) du Fonds-en-dépôt UNESCO/Suisse ; 2 213 599 dollars EU (2013-2019) du Fonds-en-dépôt UNESCO/Italie ; 7 336 166 dollars EU (2013-2019) du Fonds-en-dépôt UNESCO/Republic de Corée ; 1 500 000 dollars EU (2017-2026) du gouvernement afghan
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Montant total approuvé : 30 000 dollars E.U.
2002 | Training for national and local authorities in the ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
Novembre 2010 : mission de conseil Centre du patrimoine mondial/ICCROM ; Avril 2011 : mission de conseil UNESCO Kaboul/ICOMOS ; Mai2014 : missions technique de conseil ICOMOS ; missions d’experts UNESCO dans le cadre de la mise en œuvre de projets spécifiques
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018
Le 12 février 2018, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/208/documents, qui signale les points suivants :
- L’État partie et l’UNESCO ont commencé des travaux préliminaires de consolidation de la niche du bouddha ouest en août-septembre 2017, grâce à un financement du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon (JFiT). La structure des échafaudages a été renforcée, tous les décombres situés à l’arrière de la niche ont été déplacés et les fragments d’enduit peint ont été préservés. La fin de ces travaux est prévue dans quatre ans, mais ils nécessitent un financement supplémentaire. Une évaluation de l’état des vestiges de peintures murales situées dans les grottes dans toute la vallée de Bamiyan a été menée en juillet 2017, et ce, pour la première fois depuis 2010. Les travaux de conservation de Shahr-i Ghulghulah ont continué avec le soutien du Fonds-en-dépôt UNESCO/Italie (FiT) ;
- Le déploiement de huit gardes sur site dans chaque élément de ce bien en série a pris fin en mars 2017. Depuis avril 2017, les autorités n’ont pu renouveler les contrats concernés en raison du déficit du budget national ;
- Le colloque international « L’avenir des statues de Bouddha de Bamiyan : considérations techniques et effets potentiels sur l’authenticité et la valeur universelle exceptionnelle » a eu lieu à Tokyo, Japon, du 27 au 29 septembre 2017, dans le cadre du projet JFiT, et a rassemblé plus de 70 participants. La 14eréunion du groupe de travail technique de Bamiyan a eu lieu les 1er et 2 octobre 2017 à Tokyo ;
- Le schéma directeur culturel (SDC) constitue un cadre solide pour réglementer la croissance urbaine au sein et autour du bien. Plus de 700 personnes issues de la communauté locale ont été consultées dans le cadre du projet JFiT, à deux reprises en 2017, pour être sensibilisées à la gestion du patrimoine et pour évaluer le niveau d’intégration entre le SDC et le schéma directeur de la ville. Le ministère afghan de l’Urbanisme et du Logement et l’université de Florence sont en train d’élaborer le schéma directeur stratégique, qui devrait être finalisé en 2018 ;
- L’augmentation du nombre de personnes de retour en Afghanistan depuis les pays voisins et un projet potentiel d’exploitation minière dans la province de Bamiyan doivent être étroitement suivis.
- La construction du centre culturel de Bamiyan, financée par le Fonds-en-dépôt UNESCO/République de Corée, devrait être terminée en 2018, l’Afghanistan apportant sa contribution financière pour créer un parc public autour dudit centre culturel ;
- L’État partie a réitéré sa volonté de modifier les limites du bien et d’amender la législation nationale pour protéger l’intégralité du bien et de ses environs.
- L’État partie n’a pas soumis le calendrier révisé demandé par le Comité pour la mise en œuvre des mesures correctives.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018
L’État partie a entrepris diverses activités de conservation et de consultation en coopération avec l’UNESCO, des partenaires internationaux, les communautés locales, et les parties prenantes, et on doit s’en féliciter. La 14e réunion du groupe de travail technique de Bamiyan a établi les priorités pour les activités qui seront déployées à partir de 2018.
Des avancées majeures ont été réalisées en 2017 avec la stabilisation préliminaire de la niche du bouddha ouest, dans le cadre du projet JFiT pour la sauvegarde de la vallée de Bamiyan. Ce projet a également contribué à l’évaluation de l’état des peintures murales dans les principales falaises de bouddhas, dans les vallées de Kakrak et Foladi. Un financement supplémentaire est nécessaire pour continuer ces travaux, qui constituent une étape essentielle pour atteindre l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) qui a été adopté.
Le colloque international (cf. https://whc.unesco.org/fr/actualites/1733) a donné une occasion remarquable aux experts de débattre de sujets techniques et conceptuels relatifs à la possible reconstruction de la statue du Bouddha oriental. Les conclusions du colloque ont mis en avant le besoin d’études et de débats supplémentaires et ont accueilli favorablement l’établissement d’un comité de travail en Afghanistan, chargé d’examiner les propositions concernant les statues de Bouddha de Bamiyan. On doit noter qu’aucune recommandation spécifique et définitive n’a été faite, lors de ce colloque, sur le traitement futur des niches et statues de Bouddha de Bamiyan. Les participants au colloque ont considéré qu’avant toute étude de traitement futur possible des niches de Bouddha de Bamiyan, « les autorités locales et nationales doivent mener une consultation complète avec les communautés locales, la société civile, ainsi que les guides spirituels afin de garantir la prise en compte des intérêts de toutes les parties prenantes ».
Le SDC s’avère être un cadre fiable pour gérer les zones historiques dans la vallée de Bamiyan et contribuer à réglementer et empêcher, à un stade précoce, les projets et initiatives qui pourraient menacer la VUE du bien. Il permet également d’assurer une consultation constructive entre les autorités et les parties prenantes locales. Les efforts de l’État partie pour promouvoir une synergie plus étroite entre cet instrument, le schéma directeur stratégique (actuellement en cours d’élaboration) et le schéma directeur de la ville doivent être accueillis favorablement. De plus, on doit noter que les diverses activités de préservation et les consultations publiques pour établir le SDC ont contribué au renforcement des capacités nationales en matière de préservation du patrimoine, tout en favorisant la sensibilisation et l’inclusion du public.
Toutefois, l’État partie signale un déficit persistent de ressources s’agissant du besoin de garantir des budgets supplémentaires pour mettre en œuvre la stabilisation de la niche du Bouddha ouest, engager définitivement des gardes sur site pour tous les éléments du bien, et mener des activités de conservation importantes. L’interruption du déploiement de gardes sur site depuis avril 2017 est préoccupante. À ce jour, la plus grande part des activités importantes pour le bien ont été réalisées grâce à des mécanismes d’assistance internationale, et même si les contraintes financières existantes ne doivent pas être sous-estimées, il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à préparer une stratégie à long terme visant à garantir, de manière fiable et pérenne, les ressources nécessaires aux opérations les plus importantes.
Enfin, la mise sur pied d’un mécanisme de régulation efficace pour répondre au futur accroissement démographique et au développement industriel aux abords du bien est indispensable. Il est recommandé que le Comité réitère son plein soutien à l’État partie pour procéder à une modification des limites et à une révision de la législation nationale afin de renforcer la protection permanente des ressources patrimoniales, et notamment le paysage culturel de la vallée de Bamiyan qui n’est actuellement pas situé au sein de zones protégées et dans leur cadre.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7A.1
Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) (C 208 rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A,
- Rappelant la décision 41 COM 7A.54 adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Note avec satisfaction le lancement très attendu, dans le cadre du projet UNESCO/Fonds-en-dépôt du Japon (JFiT) pour la sauvegarde des niches de Bouddha de Bamiyan, des travaux techniques visant à consolider la niche du Bouddha ouest, travaux qui ont également contribué à la conservation appropriée de fragments de la niche et à l’évaluation de l’état des vestiges de peintures murales dans plusieurs falaises situées dans la vallée de Bamiyan, et demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial un rapport technique détaillé sur les activités entreprises ;
- Note également que des études ont été menées à Shahr-i-Ghulghulah, avec le soutien de l’UNESCO et du Fonds-en-dépôt UNESCO/Italie, afin d’établir un plan à long terme pour la conservation des monuments historiques, et demande également à l’État partie de soumettre un rapport technique détaillé sur les recherches menées et les plans établis pour la future conservation de cet élément ;
- Accueillant favorablement l’organisation du colloque international « L’avenir des statues de Bouddha de Bamiyan : considérations techniques et effets potentiels sur l’authenticité et la valeur universelle exceptionnelle » à Tokyo, en septembre 2017, dans le cadre du projet du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon, prend acte des recommandations du colloque, qui invitent notamment l’État partie et les partenaires internationaux à approfondir leur réflexion sur la reconstruction possible des statues de Bouddha de Bamiyan ; et demande en outre à l’État partie de mener une consultation complète avec les communautés locales, la société civile, ainsi que les guides spirituels et les autres parties prenantes et de soumettre toute possibilité ou proposition pour examen par les Organisations consultatives avant que toute décision irréversible soit prise ;
- Accueille favorablement l’organisation de la 14eréunion du groupe de travail technique de Bamiyan en décembre 2017, qui a fixé les priorités des futures activités ;
- Exprime sa préoccupation quant au déficit de ressources pérennes qui a conduit à l’interruption du déploiement de gardes sur site depuis avril 2017, et à l’absence d’efforts de conservation importants pour plusieurs éléments du bien qui sont en danger imminent d’effondrement ;
- Encourage l’État partie à préparer une stratégie à long terme visant à garantir, de manière fiable et pérenne, les ressources nécessaires aux opérations les plus importantes, prenant en compte les contraintes financières existantes ;
- Appelle la communauté internationale à apporter son soutien technique et financier, notamment pour les autres éléments du bien en série dans la vallée de Bamiyan, comme les vallées de Shahr-i-Zohak, Kakrak et Fuladi, afin d’assister l’État partie pour atteindre l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) qui a été adopté ;
- Note en outre que le schéma directeur culturel est un instrument qui protège la VUE du bien, en concertation avec les parties prenantes nationales et locales, et accueille en outre favorablement les efforts de l’État partie pour promouvoir une synergie plus étroite entre cet instrument, le futur schéma directeur stratégique de Bamiyan et le schéma directeur de la ville ;
- Notant néanmoins que développement industriel et croissance urbaine incontrôlée au sein de la zone tampon pourraient représenter une menace potentielle pour la conservation à l’avenir, demande de plus que l’État partie suive étroitement ces activités dans le cadre de la mise en œuvre du SDC et soutient l’engagement de l’État partie en faveur d’une modification des limites et de la révision de la législation nationale, afin de renforcer la protection permanente des ressources patrimoniales, et notamment le paysage culturel de la vallée de Bamiyan qui n’est actuellement pas inclus dans les zones protégées et leur cadre ;
- Encourage l’État partie à continuer de tirer parti des diverses activités de renforcement des capacités des experts en patrimoine national en encourageant leur participation à des projets internationaux, ce qui renforce également les capacités nationales et locales en matière de conservation et gestion du patrimoine, notamment en développant la capacité des communautés locales à contribuer à la sauvegarde du bien ;
- Note avec préoccupation que la mise en œuvre des mesures correctives a peu progressé en raison du manque de ressources humaines et financières, et prie à nouveau instamment l’État partie de revoir, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, le calendrier de mise en œuvre des mesures correctives et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, y compris un calendrier révisé pour la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Décide de maintenir Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
42 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/18/42.COM/7A, WHC/18/42.COM/7A.Add et WHC/18/42.COM/7A.Add.2),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 42 COM 7A.1)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 42 COM 7A.2)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 42 COM 7A.5)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 42 COM 7A.8)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 42 COM 7A.9)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 42 COM 7A.46)
- Égypte, Abou Mena (décision 42 COM 7A.17)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 42 COM 7A.42)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 42 COM 7A.44)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 42 COM 7A.41)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 42 COM 7A.40)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 42 COM 7A.18)
- Iraq, Hatra (décision 42 COM 7A.19)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 42 COM 7A.20)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 42 COM 7A.21)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 42 COM 7A.25)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 42 COM 7A.22)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 42 COM 7A.23)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 42 COM 7A.24)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 42 COM 7A.26)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 42 COM 7A.53)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 42 COM 7A.13)
- Mali, Tombouctou (décision 42 COM 7A.14)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 42 COM 7A.15)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 42 COM 7A.3)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 42 COM 7A.54)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 42 COM 7A.16)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 42 COM 7A.4)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 42 COM 7A.27)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 42 COM 7A.29)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 42 COM 7A.28)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 42 COM 7A.10)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 42 COM 7A.11)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 42 COM 7A.30)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 42 COM 7A.31)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 42 COM 7A.32)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 42 COM 7A.33)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 42 COM 7A.34)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 42 COM 7A.35)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 42 COM 7A.45)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 42 COM 7A.47)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 42 COM 7A.48)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 42 COM 7A.49)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 42 COM 7A.50)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 42 COM 7A.51)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 42 COM 7A.56)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 42 COM 7A.55)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 42 COM 7A.6)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 42 COM 7A.7)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 42 COM 7A.12)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 42 COM 7A.37)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 42 COM 7A.38)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 42 COM 7A.39)
Projet de décision : 42 COM 7A.1
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A,
- Rappelant la décision 41 COM 7A.54 adoptée à sa 41esession (Cracovie, 2017),
- Note avec satisfaction le lancement très attendu, dans le cadre du projet UNESCO/Fonds-en-dépôt du Japon (JFiT) pour la sauvegarde des niches de Bouddha de Bamiyan, des travaux techniques visant à consolider la niche du Bouddha ouest, travaux qui ont également contribué à la conservation appropriée de fragments de la niche et à l’évaluation de l’état des vestiges de peintures murales dans plusieurs falaises situées dans la vallée de Bamiyan, et demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial un rapport technique détaillé sur les activités entreprises ;
- Note également que des études ont été menées à Shahr-i-Ghulghulah, avec le soutien de l’UNESCO et du Fonds-en-dépôt UNESCO/Italie, afin d’établir un plan à long terme pour la conservation des monuments historiques, et demande également à l’État partie de soumettre un rapport technique détaillé sur les recherches menées et les plans établis pour la future conservation de cet élément ;
- Accueillant favorablement l’organisation du colloque international « L’avenir des statues de Bouddha de Bamiyan : considérations techniques et effets potentiels sur l’authenticité et la valeur universelle exceptionnelle » à Tokyo, en septembre 2017, dans le cadre du projet du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon, prend acte des recommandations du colloque, qui invitent notamment l’État partie et les partenaires internationaux à approfondir leur réflexion sur la reconstruction possible des statues de Bouddha de Bamiyan ; et demande en outre à l’État partie de mener une consultation complète avec les communautés locales, la société civile, ainsi que les guides spirituels et les autres parties prenantes et de soumettre toute possibilité ou proposition pour examen par les Organisations consultatives avant que toute décision irréversible soit prise ;
- Accueille favorablement l’organisation de la 14eréunion du groupe de travail technique de Bamiyan en décembre 2017, qui a fixé les priorités des futures activités ;
- Exprime sa préoccupation quant au déficit de ressources pérennes qui a conduit à l’interruption du déploiement de gardes sur site depuis avril 2017, et à l’absence d’efforts de conservation importants pour plusieurs éléments du bien qui sont en danger imminent d’effondrement ;
- Encourage l’État partie à préparer une stratégie à long terme visant à garantir, de manière fiable et pérenne, les ressources nécessaires aux opérations les plus importantes, prenant en compte les contraintes financières existantes ;
- Appelle la communauté internationale à apporter son soutien technique et financier, notamment pour les autres éléments du bien en série dans la vallée de Bamiyan, comme les vallées de Shahr-i-Zohak, Kakrak et Fuladi, afin d’assister l’État partie pour atteindre l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) qui a été adopté ;
- Note en outre que le schéma directeur culturel est un instrument qui protège la VUE du bien, en concertation avec les parties prenantes nationales et locales, et accueille en outre favorablement les efforts de l’État partie pour promouvoir une synergie plus étroite entre cet instrument, le futur schéma directeur stratégique de Bamiyan et le schéma directeur de la ville ;
- Notant néanmoins que développement industriel et croissance urbaine incontrôlée au sein de la zone tampon pourraient représenter une menace potentielle pour la conservation à l’avenir, demande de plus que l’État partie suive étroitement ces activités dans le cadre de la mise en œuvre du SDC et soutient l’engagement de l’État partie en faveur d’une modification des limites et de la révision de la législation nationale, afin de renforcer la protection permanente des ressources patrimoniales, et notamment le paysage culturel de la vallée de Bamiyan qui n’est actuellement pas inclus dans les zones protégées et leur cadre ;
- Encourage l’État partie à continuer de tirer parti des diverses activités de renforcement des capacités des experts en patrimoine national en encourageant leur participation à des projets internationaux, ce qui renforce également les capacités nationales et locales en matière de conservation et gestion du patrimoine, notamment en développant la capacité des communautés locales à contribuer à la sauvegarde du bien ;
- Note avec préoccupation que la mise en œuvre des mesures correctives a peu progressé en raison du manque de ressources humaines et financières, et prie à nouveau instamment l’État partie de revoir, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, le calendrier de mise en œuvre des mesures correctives et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, y compris un calendrier révisé pour la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Décide de maintenir Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.