Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan
Facteurs affectant le bien en 2005*
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
a) Consolidation des falaises et des niches b) Absence de système de surveillance à long terme sur le site c) Déminage
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Consolidation des falaises et des niches ; absence de plan de gestion du site ; absence de système de surveillance à long terme sur le site ; déminage
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2005
Montant total approuvé : 30 000 dollars E.U.
2002 | Training for national and local authorities in the ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2005**
Des missions UNESCO sont envoyées périodiquement dans le cadre d’un vaste projet extrabudgétaire.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2005
Le Centre du patrimoine mondial a reçu de l’Etat partie un rapport d’avancement le 5 mars 2005.
Conformément aux recommandations du second groupe de travail d’experts UNESCO/ICOMOS sur la préservation de Bamiyan tenu à Munich en décembre 2003, d’importantes activités extrabudgétaires ont été réalisées par l’UNESCO en coopération avec les donateurs pour la conservation de ce bien du patrimoine mondial.
Une contribution financière bilatérale d’environ un million d’euros a été accordée de 2002 à 2004 par le gouvernement allemand par l’intermédiaire d’ICOMOS Allemagne pour la sauvegarde du patrimoine culturel afghan, notamment pour la préservation des fragments de statues des bouddhas à Bamiyan et des constructions traditionnelles de la vallée de Bamiyan. La conservation des fragments des grands bouddhas a été entamée et l’ICOMOS souhaite achever ce travail au cours de l’année 2005.
Un montant de 1.815.967 dollars EU a été accordé en 2002 par le gouvernement japonais pour la sauvegarde de ce bien. Grâce à cette contribution, la première phase de la consolidation d’urgence des falaises et des niches a pu être réalisée et la préservation des fresques a commencé. Un troisième groupe de travail d’experts pour Bamiyan organisé par l’UNESCO et l’Institut national de recherche pour les biens culturels (NRICP) du Japon a eu lieu à Tokyo en décembre 2004. Pour la première fois, les experts ont pu utiliser la technique de datation au carbone 14 pour établir avec certitude l’âge des deux statues du Bouddha ainsi que des fresques : le petit Bouddha date de 505 après J.-C., le grand Bouddha de 551 après J.-C. et les fresques remontent à une période située entre la fin du 5e et le début du 9e siècle. Les experts ont convenu de la nécessité de poursuivre les activités entreprises pendant la première phase du projet, centrées sur les mesures d’urgence, et ont souligné que des mesures à plus long terme sont nécessaires en urgence pour que la seconde phase assure la préservation durable de ce bien.
Un schéma directeur préliminaire pour ce site, qui identifie les zones culturelles et les zones tampon en fonction des fouilles archéologiques a été soumis par le NRICP japonais à l’Etat partie et à l’UNESCO en juillet 2004. Ce schéma directeur préliminaire, avec les directives qu’il propose, servirait de base pour la planification de la gestion du site.
Un projet de construction d’un centre de formation au patrimoine culturel lancé par la Fédération nationale des associations UNESCO au Japon, avec une subvention de 446.381 dollars EU en 2003 et une contribution complémentaire de 90.000 dollars EU par des fonds affectés fournis sur trois ans à la Fondation du patrimoine mondial, est en cours de réalisation avec l’appui de l’UNESCO et son inauguration est prévue pour juin 2005. Ce centre de formation prévoit d’employer la population locale, de faire appel aux experts pour la conservation du patrimoine et d’organiser des activités de renforcement des capacités à l’intention des experts nationaux et régionaux.
De plus, l’Etat partie a acheté des terres et entamé la construction des murs d’enceinte d’un musée de Bamiyan, qui devraient finalement couvrir une surface de 11 000 m². Entre temps, des fouilles archéologiques ont été effectuées par l’Université de Strasbourg en coopération avec la mission archéologique française en Afghanistan (DAFA).
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2005
29 COM 7A.21
Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7A,
2. Rappelant la décision 28 COM 15A.22, adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004),
3. Félicite l’État partie de l’Afghanistan pour son engagement en faveur de la sauvegarde du bien ;
4. Demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives d’examiner le plan de gestion d’ensemble préliminaire préparé par l’Institut national de recherche pour les biens culturels (NRICP) du Japon et d’aider l’État partie à achever ce plan de gestion d’ensemble fondé sur la déclaration de valeur universelle exceptionnelle du bien et conforme aux principes énoncés dans les Orientations de la Convention (2005) ;
5. Invite la communauté internationale à soutenir l’État partie dans ses efforts en vue de retirer le bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
6. Invite l’État partie à fournir au Centre du patrimoine mondial des informations techniques détaillées sur le musée local à grande échelle en construction dans le périmètre du bien et à clarifier ses rapports avec le Centre de formation au patrimoine culturel de Bamiyan ;
7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2006, un rapport d’avancement sur l’état de conservation de ce bien, pour examen par le Comité à sa 30e session (Vilnius, 2006) ;
8. Décide de maintenir le Paysage culturel et les vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.29 COM 8C.2
Nouvelle Liste du patrimoine mondial en péril
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-05/29.COM/7A and WHC-05/29.COM/7A.Add),
2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (décision : 29 COM 7A.20)
- Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) (décision : 29 COM 7A.21)
- Tipasa (Algérie) (décision : 29 COM 7A.16)
- Cathédrale de Cologne (Allemagne) (décision : 29 COM 7A.29)
- Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge, (Azerbaïdjan) (décision : 29 COM 7A.28)
- Palais royaux d'Abomey (Bénin) (décision : 29 COM 7A.13)
- Parc national de la Comoé (Côte d'Ivoire) (décision : 29 COM 7A.2)
- Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire/Guinée) (décision : 29 COM 7A.3)
- Abou Mena (Égypte) (décision : 29 COM 7A.17)
- Parc national des Everglades (États-Unis d'Amérique) (décision : 29 COM 7A.10)
- Parc national du Simien (Ethiopie) (décision : 29 COM 7A.4)
- Réserve de la biosphère Río Plátano (Honduras) (décision : 29 COM 7A.12)
- Ensemble monumental de Hampi (Inde) (décision : 29 COM 7A.22)
- Sanctuaire de faune de Manas (Inde) (décision : 29 COM 7A.9)
- Bam et son paysage culturel (République islamique d'Iran) (décision : 29 COM 7A.23)
- Assour (Qal'at Cherqat) (Iraq) (décision : 29 COM 7A.18)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (Jérusalem) (décision : 29 COM 7A.31)
- Vallée de Kathmandu (Népal) (décision : 29 COM 7A.24)
- Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) (décision : 29 COM 7A.6)
- Fort et jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) (décision : 29 COM 7A.25)
- Zone archéologique de Chan Chan (Pérou) (décision : 29 COM 7A.30)
- Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) (décision : 29 COM 7A.26)
- Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (République centrafricaine) (décision : 29 COM 7A.1)
- Réserve de faune à okapis (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Parc national de Kahuzi-Biega (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Parc national des Virunga, République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (République-Unie de Tanzanie) (décision 29 COM 7A.15)
- Parc national des oiseaux du Djoudj (Sénégal) (décision : 29 COM 7A.7)
- Parc national de l'Ichkeul (Tunisie) (décision : 29 COM 7A.8)
- Ville historique de Zabid (Yémen) (décision : 29 COM 7A.19)
Projet de décision : 29 COM 7A.21
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7A,
2. Rappelant la décision28 COM 15A.22, adoptée lors de sa 28e session (Suzhou, 2004),
3. Félicite l’Etat partie pour l’intérêt accordé à la sauvegarde de ce bien ;
4. Demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives d’examiner le schéma directeur préliminaire préparé par l’Institut national de recherche pour les biens culturels (NRICP) du Japon et d’assister l’Etat partie dans la mise au point d’un plan de gestion complet, fondé sur la déclaration de valeur universelle exceptionnelle de ce bien et conforme aux principes établis dans les Orientations (2005) ;
5. Invite l’Etat partie à fournir au Centre du patrimoine mondial une information technique détaillée sur le musée local à grande échelle en construction sur le site et à clarifier ses rapports avec le Centre de formation au patrimoine culturel de Bamiyan ;
6. Demande à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial avant le 1er février 2006 un rapport d’avancement sur l’état de conservation de ce bien, pour examen par le Comité lors de sa 30e session en 2006 ;
7. Décide de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.