CRITIQUE 1 - QUESTIONNAIRE ET PORTEFEUILLE DE DOCUMENTS - CESS HITOIRE (Ressource 16942)
CRITIQUE 1 - QUESTIONNAIRE ET PORTEFEUILLE DE DOCUMENTS - CESS HITOIRE (Ressource 16942)
CRITIQUE 1 - QUESTIONNAIRE ET PORTEFEUILLE DE DOCUMENTS - CESS HITOIRE (Ressource 16942)
CESS
HISTOIRE
Questionnaire
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cess
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histoire
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cess histoire
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histoire
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À la veille du 9 novembre 1989, personne en Allemagne ou dans le monde n’imaginait
que quelques heures plus tard, le Mur de Berlin s’ouvrirait. Plus de 25 ans après les
faits, historiens et politologues spécialistes de la guerre froide s’accordent pour dire
que l’évènement en lui-même n’avait pas été planifié et qu’il était imprévisible.
Au cours des années 80, parmi les éléments qui expliquent la chute du Mur de
Berlin, quels sont ceux qui sont internes à l’Allemagne de l’Est, quels sont ceux
qui lui sont externes ?
Sans prétendre faire la vérité sur des évènements qui divisent encore les spécialistes,
soumets le dossier documentaire ci-joint à la critique.
2. Pour les documents 2, 3, 4, 6, 8 et 10, énonce et justifie les raisons de s’y fier
et/ou de s’en méfier.
Tant pour la pertinence que pour la fiabilité, justifie clairement tes réponses à
l’aide :
• des éléments précis tirés du dossier documentaire,
• des liens éventuels entre les documents,
• de tes connaissances.
Critères d’évaluation
1. Analyse de la documentation : pertinence 30 points
2. Critique de la documentation : fiabilité 45 points
2
Question
1 | Pertinence des documents 1, 5, 7, 9
3
Document 7 : Photographie Checkpoint Charlie
4
Question
2 | Fiabilité des documents 2, 3, 4, 6, 8, 10
5
Document 3 : Caricature de Plantu
6
Document 4 : Article de Claus Christian MALZAHN
7
Document 6 : Article de Sabine VERHEST
8
Document 8 : Article de Tanja NIEMEIER
9
Document 10 : Entretien entre Juergen SAGER et Thierry DURAND
10
Matériaux complémentaires pour l’entrainement
des compétences évaluées
CRITIQUE I
CESS
HISTOIRE
PORTEFEUILLE DE DOCUMENTS
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DOSSIER DOCUMENTAIRE
Document
1 | Pertinence
André FONTAINE, « Année des foules et des foulards » in Le Monde, 3 janvier 1990.
2
Document
2 | fiabilité
[…] Personne n’avait anticipé la chute du Mur de Berlin. Même si le front soviétique
commençait à se lézarder depuis plusieurs années dans d’autres pays de l’Est, l’Allemagne
de l’Est pour les Occidentaux semblait devoir encore rester longtemps fidèle à Moscou.
[…]
L’économie est-allemande était pourtant en ruine. C’est d’ailleurs une des raisons
essentielles qui a conduit les Allemands de l’Est après des années de silence à descendre
dans les rues. Via la télévision ouest-allemande qu’ils captaient de mieux en mieux, ils
constataient chaque jour le décalage qui s’amplifiait entre leur niveau de vie et celui
de leurs voisins. Ils attendaient toujours les paquets de café que leur envoyaient à Noël
les cousins de l’Ouest. Difficile à imaginer pour un jeune aujourd’hui que les Allemands
de l’Est en 1989 devaient attendre au moins quinze ans avant de pouvoir s’acheter une
voiture. Et quelle voiture ?… Les chiffres publiés par la RDA la classaient cependant parmi
les huit premières nations économiques mondiales ! Une désinformation que la chute du
Mur a rendue visible du jour au lendemain.
3
Document
3 | fiabilité
Ich bin ein Berliner : « Je suis un Berlinois ». Allusion à la phrase prononcée par
J. F. KENNEDY lors de sa visite à Berlin-Ouest en 1963.
4
Document
4 | fiabilité
L’extrait ci-dessous est tiré d’un ouvrage d’analyse sur l’Allemagne où l’auteur évoque
les souvenirs de sa famille vivant de part et d’autre du rideau de fer.
Après la signature en 1972 du Traité fondamental par lequel les deux Allemagnes
reconnaissent leur existence respective et leurs frontières, les Allemands de l’Ouest
reçurent l’autorisation de rendre de courtes visites à leur famille d’Allemagne de l’Est.
[…] Les conversations à table tournaient d’abord autour des parents et amis : qui est
malade, qui s’est marié, qui a une nouvelle voiture. Ensuite les adultes se mettaient à parler
de politique. Au début, mon oncle par alliance originaire de Keutschen, porte-parole de
l’Est, se plaignait du manque de matériaux, de la politique restrictive en matière de voyage,
de la mauvaise qualité russe des équipements techniques. Le porte-parole de l’Ouest, un
oncle né à l’est mais vivant entre-temps dans le Schleswig-Holstein lui répondait que ça
ne pouvait pas être si terrible que cela. Après tout, on pouvait obtenir pas mal de choses
gratuitement, par exemple des places à la crèche, d’autres étaient bon marché, comme le
pain. Selon lui, à l’ouest, tout ne fonctionnait pas non plus, le chômage, surtout celui des
jeunes étant un véritable fléau, etc. La conclusion fut que finalement, la vie est dure dans
les deux pays et que chacun a sa croix à porter, qu’il ne s’agissait pas de dédramatiser. Il
s’agissait surtout de la base de la bonne entente familiale et d’une question de politesse.
Car entre frères, il ne peut y en avoir un qui s’en sort beaucoup mieux que les autres. […]
Devait-on vraiment faire une description en couleurs de la vie faste à l’ouest aux parents
condamnés à vivre dans ce « Sinistre ailleurs » [expression du mépris occidental qualifiant
la RDA] ? Devrait-on souligner le fait que l’on vit mieux en tant que chômeur à Brême, à
l’ouest, qu’en tant qu’ouvrier spécialisé à Bitterfeld [Allemagne de l’Est] ? Nos parents s’en
doutaient bien. On en resta donc là au bout d’une heure de discussion politique, on but
encore une bière et raconta des plaisanteries jusqu’au petit matin. Une chose me frappait
quand j’étais enfant : on riait beaucoup dans ma famille RD-RF-A. […]
Traduction du titre
Allemagne, Allemagne ; petite histoire d’une nation divisée
Claus Christian MALZAHN : né en 1963 de parents ayant fui la RDA, il grandit à Berlin-
Ouest durant les années 70. Aujourd’hui journaliste politique reconnu et publié par de
grands journaux allemands comme Der Spiegel (centre-gauche) et Die Welt (droite), il a
rédigé plusieurs ouvrages d’analyse sur l’Allemagne.
5
Document
5 | pertinence
6
Document
6 | fiabilité
Si quelqu'un m'avait dit, il y a vingt ans, que je vivrais cette époque, je n'y aurais pas cru.
Il aurait fallu me frapper pour que je croie que cela arriverait au cours de ma vie. Si j'y avais
cru, j'aurais été l'homme le plus heureux de la galaxie !
Sabine VERHEST, « Avec son combat en Pologne, l'ex-président Lech Walesa a contribué
à la chute du Mur, Entretien avec Lech Walesa », Supplément Le Mur de Berlin in La Libre
Belgique, 9 décembre 2009.
7
Document
7 | pertinence
8
Document
8 | fiabilité
« Le socialisme a échoué ». « Marx est mort, Jésus vit ». Ces déclarations qui ont fait
le tour du monde immédiatement après la chute du Mur ont marqué la conscience de la
classe ouvrière internationale. La chute du Mur de Berlin symbolise communément la
chute du « socialisme » (en réalité le stalinisme). […]
Dans les pays du Bloc de l’Est, l’économie n’était pas organisée selon les principes du
marché « libre » mais selon ceux d’une économie planifiée. […] Faute de démocratie,
cette planification rigide et bureaucratique a abouti à de nombreuses pénuries
(notamment incarnée par des délais de 10 ans pour obtenir une voiture ou de 8 ans
pour un téléphone) ainsi que parfois à une mauvaise qualité des produits. Dans les
années 80, la bureaucratie s’était développée au point de constituer un frein total sur
l’économie planifiée de la plupart des pays. Les pénuries devenaient de plus en plus
alarmantes et le PIB était en perte de vitesse rapide. […]
Au printemps 1989, deux évènements précipitent le mouvement de masse révolutionnaire.
Le 2 mai, la Hongrie ouvre sa frontière avec l’Autriche. […] D’autre part, le 7 mai, se
tiennent les élections communales. […] Quand le résultat des élections est rendu
public, c’est la stupéfaction : les 98,77 % obtenus par les candidats du gouvernement
sont une provocation. La colère est profonde et, le soir même, 1 500 manifestants
descendent dans les rues de Berlin-Est. […]
Pour la sixième « manifestation du lundi » à Leipzig [RDA, octobre 1989], la tension
est à son comble. Au minimum 70 000 manifestants sont là, la plus grande mobilisation
à ce jour. En face, aucune réaction du régime, aucune répression. Pour le mouvement,
c’est une victoire, un signe de faiblesse de la bureaucratie. Sa confiance renouvelée, le
mouvement devient alors plus offensif. […]
Aucune revendication ne réclame alors la restauration du capitalisme ou l’unification
avec la RFA. Il est question de plus de démocratie, d’élections libres et de la fin du
régime du parti unique du SED qui est bétonné dans la Constitution. […]
Tanja NIEMEIER, 20 ans après la chute du mur : comment le capitalisme l’a-t-il emporté ?
Histoire d’une révolution manquée brochure éditée par le PSL, 2009.
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Document
9 | fiabilité
10
Document
10 | fiabilité
À l’époque, les Berlinois de l’Est pensaient-ils que la chute du Mur soit possible ?
Absolument personne ne subodorait cette chute du mur, c´était tout simplement inconcevable.
Seulement, sur la fin du 3e semestre 1989, en début d´automne, l´espoir d´obtenir une plus
grande liberté grandissait.
Fin septembre 1989, le ministre des Affaires étrangères ouest-allemand, Herr Hans-Dietrich
Genscher s’est tenu au balcon de l´ambassade allemande à Prague. Il annonça à des milliers
d´Est-Allemands qui avaient escaladé les grilles de l´ambassade pour s´y réfugier, qu´il leur
était possible de sortir du territoire. La République démocratique allemande ne sachant
comment réagir a déclaré dans un communiqué qu´il s´agissait là d´une aide humanitaire
unique.
Moi-même j’étais plus qu´impressionné par cette mesure, puisque, jusqu´à ce jour, cela
restait une utopie pour nous Est-Allemands. Apparemment le régime de la RDA était pris
de court par cet événement qui se révéla, par la suite, comme une étape-clé de la chute du
Mur. À ce moment-là, les gouvernements est-allemand et russe comptaient surtout sur des
versements de devises qui leur permettaient de maintenir en vie un système politique et
économique en perdition. […] Les gouvernements de la RDA et de son grand frère russe se
montraient impuissants, ne sachant comment réagir. C´était pour nous, habitants de la RDA,
un signe précurseur de la perte d´autorité du gouvernement. […]
Propos tenus par Juergen SAGER lors d’une interview privée réalisée par Thierry DURAND
à Berlin en mai 2015.
¡ Document 10 - Propos tenus par Juergen SAGER lors d’une interview privée réalisée
par Thierry DURAND à Berlin en mai 2015.
Les différents documents ont été rédigés selon les rectifications orthographiques
de 1990 à l’exception des textes ou extraits de textes d’auteurs qui, eux, ont été
retranscrits sans aucune modification.
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