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Opéra municipal de Marseille

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Opéra municipal de Marseille
Description de cette image, également commentée ci-après
Façade de l'opéra.
Type Salle d’opéra
Lieu Drapeau de Marseille Marseille (1er arr.)
Coordonnées 43° 17′ 36″ nord, 5° 22′ 33″ est
Architecte Charles Joachim Bénard, Gaston Castel Jean Rasongles - ingénieur béton armé
Inauguration
Capacité 1 823 places
Anciens noms Grand Théâtre
Protection Logo monument historique Classé MH (1997)
Site web Site officiel

Carte

L'opéra municipal de Marseille est un théâtre situé dans le quartier qui porte son nom, non loin du Vieux-Port (1er arr.). Il est édifié sur les restes du Grand Théâtre, ravagé par un incendie en 1919.

Le , le compositeur Pierre Gaultier, qui a obtenu de Lully l'autorisation[1] d'ouvrir à Marseille le premier « théâtre privilégié » de province[2], fait représenter son Triomphe de la Paix dans la salle de jeu de paume de la rue Pavillon[3]. Son privilège s'étendait aux autres villes de Provence et lui permettait de se produire jusqu’au Roussillon et au Lyonnais[2]. Mademoiselle de Maupin aurait été membre de sa troupe à la fin des années 1680[4].

Grand Théâtre

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Le Grand Théâtre (gravure de 1813).

Monsieur de La Tour, intendant de Provence, pose la première pierre du Grand Théâtre le [5]. Le bâtiment, qui vient occuper un terrain libéré par le transfert de l'arsenal des galères à Toulon, est construit sur les plans de l'architecte Charles Joaquim Bénard[6]. Son inauguration a lieu le en présence du maréchal-prince de Beauvau, gouverneur de Provence[3], dont la troupe personnelle de comédiens assure le spectacle[7].

Le , à l'issue d'une répétition de L'Africaine de Giacomo Meyerbeer, un incendie ravage la quasi-totalité de l'édifice[7]. Le feu ne laisse subsister de l'ancienne salle de spectacle que les structures extérieures : le péristyle et sa colonnade, et les murs maitres[3].

Reconstruction

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L'opéra municipal de Marseille (photo de 1937).

Le , la municipalité adopte un programme de reconstruction ; les travaux durent trois ans et demi[7]. Sous la direction de l'architecte départemental Gaston Castel, une équipe d’architectes et d’artistes construit une salle de conception typiquement Art déco[3]. La façade principale, où la colonnade d'époque prérévolutionnaire se juxtapose au style des années 1920[8], illustre un ensemble qui constitue « un exemple réussi de l'insertion d'une structure nouvelle dans un édifice ancien[9] ».

La salle de l'opéra (photo de 1937).

La nouvelle salle de spectacle est inaugurée le en présence du sénateur-maire de la ville, le docteur Siméon Flaissières, avec au programme une représentation du Sigurd d'Ernest Reyer[3].

L'opéra municipal fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [9].

En a lieu la création de l'opéra Marius et Fanny, composé par Vladimir Cosma et inspiré des deux premiers volumes de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol, avec dans les rôles-titres Roberto Alagna et Angela Gheorghiu[5].

En est créé l'opéra « Colomba », composé spécialement pour la ville de Marseille par Jean-Claude Petit, sur un livret de Benito Pelegrin d'après la nouvelle de Prosper Mérimée. Cette création est dirigée par Claire Gibault et mise en scène par Charles Roubaud[5].

Exploitation

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Le , l’Opéra de Marseille passe en régie municipale directe. Dans l'esprit d'Adolphe Adam qui avait formulé l'idéal d’un opéra pour le peuple[10], le directeur, Jean Marny, programme des soirées populaires[7]. Michel Leduc, son successeur à partir de 1949, développe le caractère éducatif du théâtre lyrique.

À partir de , la Ville de Marseille associe à l'Opéra une autre salle historique de la cité : le théâtre de l'Odéon, d'une capacité de 800 places. Elle est dévolue à l'opérette, aux spectacles de divertissement et aux spectacles « jeune public »[11].

Saisons lyriques

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Notes et références

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  1. « Pierre Gautier », sur Opéra Baroque (consulté le ).
  2. a et b « L'Opéra », sur opera.marseille.fr (consulté le ).
  3. a b c d et e « L'Opéra fête son siècle », sur opera.marseille.fr (consulté le ).
  4. Roger Blanchard et Roland de Candé, Dieux et divas de l'opéra, Plon, , p. 119.
  5. a b c et d « Opéra de Marseille », sur Provence 7, (consulté le ).
  6. Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN 2-85620-370-1), p. 59.
  7. a b c et d William Gachen et Adrien Wagnon, « Marseille : dans les coulisses du bel opéra », sur www.laprovence.com, (consulté le ).
  8. Ville de Marseille, « Opéra », sur www.marseille.fr (consulté le ).
  9. a et b Notice no PA00081367, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. Sylvie Saint-Cyr, Vers une démocratisation de l'opéra, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 11.
  11. « Odéon », sur odeon.marseille.fr.

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Bibliographie

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  • Émile Spiteri, Alex Mattalia, Pierre Echinard et Gabriel Vialle, Marseille notre Opéra, petite histoire et grands événements : 1787-1919, 1924-1987, 287 p. (ISBN 978-2-9502324-0-3 et 2-9502324-0-X)
  • André Segond, L'Opéra de Marseille : 1787-1987, Marseille, Jeanne Laffitte, , 173 p. (ISBN 2-86276-140-0).

Articles connexes

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Liens externes

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