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Mongolie

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Mongolie

(mn-Mong) ᠮᠣᠩᠭᠣᠯ
ᠤᠯᠤᠰ

(mn-Cyrl) Монгол Улс

(mn-Latn) Mongol Uls

Drapeau
Drapeau de la Mongolie
Blason
Armoiries de la Mongolie
Hymne Hymne de la Mongolie
Description de l'image Mongolia (orthographic projection).svg.
Administration
Forme de l'État République
Président Tsakhiagiyn Elbegdorj
Premier ministre Chimed Saikhanbileg
Langues officielles Mongol
Capitale Oulan-Bator

47°55'0"N, 106° 55' 0" E

Géographie
Plus grande ville Oulan-Bator
Superficie totale 1 564 116 km2
(classé 19e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +7
Histoire
Entité précédente
Indépendance De la dynastie Qing
Déclarée
 - Confirmée par référendum

Démographie
Gentilé mongol, mongole
Population totale (Novembre 2010) 2 754 685[1] hab.
(classé 134e)
Densité 1,7 hab./km2
Économie
Monnaie tugrik (MNT)
Divers
Code ISO 3166-1 MNG, MN
Domaine Internet .mn
Indicatif téléphonique +976

La Mongolie (en mongol, bitchig : ᠮᠣᠩᠭᠣᠯ
ᠤᠯᠤᠰ
, cyrillique : Монгол улс, transcription latine : Mongol Uls, littéralement : « Pays mongol ») est un pays d'Asie, situé entre la Russie au nord et la Chine au sud. Sa capitale et plus grande ville est Oulan-Bator (mongol : Улаанбаатар, Ulaanbaatar), la langue officielle est le mongol et la monnaie le tugrik.

La Mongolie fut le centre de l’Empire mongol au XIIIe siècle et fut ensuite gouvernée par la dynastie mandchoue Qing de la fin du XVIIe siècle à 1911, date à laquelle l'indépendance de la Mongolie fut proclamée à la faveur de la chute de l'Empire chinois. La politique de la République populaire mongole, bien que conservant officiellement son indépendance pendant la période soviétique, était alignée sur celle du Kremlin de Moscou. Après la fin de la Guerre froide et la chute du communisme en Mongolie en 1990, le pays adopta une constitution démocratique en 1992.

Son territoire est immense, mais possède très peu de terres arables, le pays étant montagneux et couvert de steppes dont l'aridité croît en allant vers le sud (désert de Gobi). Près de 30 % des 2,8 millions d’habitants sont nomades ou semi-nomades. La religion principale est l'école des bonnets jaunes de la branche tibétaine du bouddhisme vajrayāna. La majorité des citoyens (80 %) est d’origine mongole. Il existe néanmoins des minorités turcophones, comme les Kazakhes et Touvains surtout à l’ouest. Près du tiers des habitants vit dans la capitale Oulan-Bator.

La Mongolie est le pays qui a la plus faible densité de population au monde avec 1,7 hab./km2.

Histoire

Histoire ancienne

Au cours de l'histoire beaucoup d'ethnies ont peuplé le territoire actuel de la Mongolie. La plupart étaient nomades, et formaient des confédérations plus ou moins puissantes.

Durant la Préhistoire, dans les plaines du nord de la Mongolie, de mystérieuses représentations de créatures cornues à bec d'oiseau semblent grimper le long de monolithes de granit appelés « pierres de cerf ». Ces stèles dont certaines atteignent 4,5 m de hauteur, montrent aussi des ceintures équipées de flèches, de haches et d'outils de l'âge du bronze. Selon les spécialistes qui tentent de déchiffrer ces monuments, ils ont été érigés entre 1100 et 800 av. J.-C.. « Ce sont des hommages à des chefs ou à des guerriers, peut-être tombés au combat », avance l'anthropologue William Fitzhugh (en). Pour lui, ces créatures mi-renne mi-oiseau devaient montrer le chemin vers l'au-delà. Quelle que soit leur signification, déclare Fitzhugh, elle était forte, car, pour chaque stèle, plusieurs chevaux ont été sacrifiés. Leurs têtes ont été enterrées en cercle autour des monolithes, le nez pointé vers le soleil levant. On a déjà retrouvé plus de 600 pierres en Mongolie, au Kazakhstan et en Russie.

Vers -245 apparaissent les Xiongnu, ils deviennent les principaux ennemis de la Chine pour les siècles qui suivent, et la Grande Muraille de Chine fut construite en partie pour se protéger de leurs incursions. Certains historiens pensent que les Huns descendent des Xiongnu.

Après la disparition des Xiongnu, apparaissent les Ruanruan, qui sont à leur tour supplantés par les Köktürks (ou Turcs bleus) qui dominent la région du VIe au VIIIe siècle.

Au VIIIe siècle apparaissent les ancêtres des Ouïghours, puis les Khitans et les Jurchen. Vers le Xe siècle le territoire est peuplé de Mongols qui seraient une branche du peuple Xianbei. À cette période le pays est divisé en plusieurs tribus liées par des alliances et en guerre perpétuelle.

L'Empire chinois en 1861, carte de Johnson.

Au XIIIe siècle, un chef nommé Temudjin unifie les tribus mongoles, prend le nom de Gengis Khan et crée un empire, œuvre poursuivie par ses successeurs Ögödei, Güyük, Möngke et Khubilai. La Chine est dominée à partir de la deuxième moitié du XIIIe siècle par les Mongols qui y fondent la dynastie Yuan, 1234~1279 – 1368). Cet empire commence à s'effondrer en 1368, avec la perte de la Chine. Au XVIe siècle, sous le règne d'Altan Khan, les Mongols se convertissent au bouddhisme tibétain. Un siècle plus tard, ils tombent sous la domination des Mandchous et les soutiennent pour la conquête de la Chine. La Mongolie est transformé en deux provinces chinoises, la Mongolie-Intérieure et la Mongolie-extérieure.

Au cours du XVIIe siècle, la région sibérienne du lac Baïkal, au nord de la Mongolie, est annexée par la Russie impériale. Le Bogdo Gegen du monastère de Gandantegchinlin aurait cherché l'appui de la Russie pour se libérer de l'emprise politique chinoise[réf. nécessaire].

Indépendance de la Mongolie extérieure

Avant 1910, la Mongolie est plus ou moins un protectorat russe. Néanmoins, avec la défaite russe de la guerre russo-japonaise de 1904-1905, désastre financier, et militaire, ou l'empire russe perd le port de Port-Arthur en Chine, les Russes préfèrent ne pas entériner un protectorat. La Mongolie sert de zone tampon entre la Chine, et l'empire russe, et même avec le Japon, à l'est, qui annexe la péninsule coréenne en 1910, et à des vues sur la Chine du Nord-Est. L'empire russe renonce à annexer la Mongolie en 1908, car il n'a pas assez de cadres pour administrer un territoire aussi immense, de plus, l'empire russe préfère concentrer le plus gros de son armée à l'ouest et au centre de son empire, ou la menace de l'empire allemand et austro-hongrois, et aussi turc, se fait déjà plus oppressante. Globalement, à cette époque, l'empire russe n'avait pas les moyens financiers pour gérer un tel territoire, alors qu'il avait déjà des difficultés ailleurs (surtout dans ses possessions d'Asie centrale).[réf. nécessaire]

Profitant de la révolution chinoise de 1911 et de l'éviction du dernier empereur mandchou, Puyi, l'actuelle Mongolie proclama son indépendance le 1er décembre 1911 en tant que Mongolie autonome, quelques semaines après la sécession de la province de Hubei, lors du Soulèvement de Wuchang, le 10 octobre. Le Bogdo Gegen prit la direction politique du pays avec le titre de Bogdo Khan. Le pays est alors divisé entre la Mongolie-Intérieure, région autonome chinoise et la Mongolie parfois dite extérieure, qui correspond à l'actuel pays nommé Mongolie.

Avec les désordres de la révolution Chinoise, ou la Chine se retrouve désormais confrontée au Japon, la Mongolie passe totalement sous influence des Russes, puis de l'URSS.

Carte américaine de l'Est de l'Asie en 1932.

Une révolte populaire menée par Damdin Sükhbaatar se produit en 1921. Un Parti populaire mongol fut créé sous l'impulsion de la nouvelle URSS en 1921 et un gouvernement provisoire fut nommé le 11 juillet 1921. Au même moment, Touva autre région mongole, prend son indépendance avec la Chine et devient rapidement un oblast autonome de Russie.

Après la mort de Damdin Sükhbaatar en 1923 et celle du Bogdo Khan en 1924, la République populaire mongole fut proclamée le 26 novembre 1924. La capitale du pays est baptisée Oulan-Bator « la ville du héros rouge » en référence à Damdin Sükhbaatar.

Durant la guerre frontalière soviéto-japonaise de 1939, l'URSS défend la Mongolie contre le Japon. Les forces mongoles participent ensuite à l'offensive soviétique contre les forces japonaises en Mongolie Intérieure en août 1945. Sur fond de menace russe d'une reprise de la Mongolie Intérieure par la Mongolie, la République de Chine accepte de reconnaître l'indépendance de la Mongolie à la condition d'un référendum. Le , un référendum est organisé et les Mongols votent pour l'indépendance (97,8 % de oui ; 98,4 % de participation[2]) sous le contrôle de l'Armée rouge. Après l'établissement de la République populaire de Chine, les deux pays se reconnaîtront mutuellement le .

Ainsi, la République populaire mongole fut reconnue à la fois par la République de Chine et la République populaire de Chine. Le pays s'est cependant rapproché des Soviétiques après 1958 et a abrité de nombreuses bases soviétiques pendant la Guerre froide. La Mongolie a rejoint les Nations unies en 1961.

En 1990, le parti communiste a relâché son contrôle sur le gouvernement à la suite de la révolution démocratique. En 1992, la république populaire a été abandonnée et a été remplacée par un État hybride, entre système parlementaire et système présidentiel.

Géographie

Le désert de Gobi est entouré de hautes barrières montagneuses, au sud le plateau tibétain, à l'ouest l'Altaï et les monts Célestes, à l’est les monts Khingan.

La Mongolie possède un territoire de 1 566 500 kilomètres carrés. La Mongolie se situe sur un vaste plateau montagneux incliné d’ouest en est dont 80 % des espaces se situent à plus de 1 000 mètres d’altitude. Le climat de la Mongolie est l’un des plus continentaux du globe : les températures descendent régulièrement autour de −40 °C en hiver dans la plupart des régions et peuvent dépasser +40 °C en été dans le désert de Gobi.

Reliefs et écosystèmes

Carte topographique de la Mongolie.

D’un point de vue écologique, la Mongolie occupe une région charnière en Asie centrale. Par sa position centrale en Asie et sa continentalité, la Mongolie est à la croisée de cinq grands écosystèmes asiatiques : la steppe herbeuse dans la partie centrale n'occupe pas moins de 20 % du territoire national, le désert et la steppe désertique du Gobi au sud occupent un même pourcentage d’espace, viennent ensuite les hautes montagnes et milieux de type alpins, la steppe semi boisée et, au nord, la taïga constituée de vastes forêts denses de mélèzes et pins.

À l’extrême ouest domine la haute chaîne montagneuse de l’Altaï aux sommets de plus de 4 300 mètres où vivent notamment des Kazakhs (unique peuple musulman d’une Mongolie bouddhiste). Le point culminant de la Mongolie, le Kujten Uul à 4 374 m, fait partie de cet ensemble.

Le centre du pays, plus fertile, est traversé par les monts Khangaï. Il constitue un territoire riche en pâturages pour les nomades. C’est une région de volcans éteints atteignant pour certains plus de 3 000 mètres d’altitude.

Une partie du pays est constituée de steppes. La désertification touche 140 000 des 1 565 500 km2[3]. Le Désert de Gobi recouvre une partie du sud du pays, alors qu'au nord et à l'ouest, se trouvent des régions montagneuses aux forêts abondantes.

Climat

Le désert de Gobi, Parc national Gobi Gurvansaikhan.

Le climat est chaud en été et extrêmement froid en hiver, avec des températures pouvant descendre jusqu'à −40 °C. Le pays est aussi sujet au dzud ou zud. Les dzuds blancs correspondent à d'importantes chutes de neige empêchant l'accès aux pâturages. Les dzuds noirs, à l'absence de couverture neigeuse protégeant la terre, et provoquant la déshydratation du bétail. De telles conditions climatiques entraînent des pertes de bétail inévitables et se révèlent problématiques pour l'homme, dans l'incapacité de prévoir l'augmentation du nombre d'animaux[4]. Oulan-Bator est la capitale possédant la température moyenne la plus basse au monde (−2,4 °C).

L'ensemble du pays reçoit très peu de précipitations : une moyenne annuelle de 200 à 350 mm dans le nord, qui décroît en allant vers le sud, l'extrême sud étant occupé par le désert de Gobi, où certaines régions ne reçoivent aucune précipitations durant des années. Le pays se trouve généralement au cœur d’un système de hautes pressions (anticyclone) qui font que le ciel est très souvent dégagé (moyenne annuelle de 257 jours sans nuages). La Mongolie est d'ailleurs parfois surnommée le « pays au ciel bleu ».

Biodiversité

Grâce à la multiplicité de ses habitats et sa très faible densité humaine, la Mongolie accueille une quantité d’espèces importante, tant par leur adaptation que par leur rareté à l’échelle mondiale.

Au nombre des espèces animales, on peut noter l’hémione (âne sauvage), le mazaalai (ours du Gobi), la panthère des neiges, le saïga, le cheval sauvage de Przewalski, le chameau sauvage de Bactriane, le loup, et chez les oiseaux des rapaces et charognards et plusieurs espèces migratrices de grue. On remarque également la présence de petits mammifères : hérisson du désert à longues oreilles et de petits rongeurs comme le hamster du désert.

La flore n’est pas en reste, une grande partie de la flore alpine actuelle proviendrait d’espèces de la lointaine Asie centrale. L’espèce reine de la steppe est sans aucun doute l’armoise odoriférante ou grande absinthe, tandis que le roi en serait le saxaul, un petit arbre robuste du désert de Gobi. On trouve également en abondance l’edelweiss, l'ancolie, la matricaire, le lys martagon, le petit érythronium Dent-de-chien, la pivoine, la dryade à huit pétales, le trolle, l'anémone pulsatille, la gentiane, diverses Renoncules, etc.

Divisions administratives

La Mongolie est divisée en 21 provinces ou aïmag et 1 municipalité (khot) avec statut de province.

Les aïmag sont eux-mêmes subdivisés en 315 districts ou sum.

Oulan-Bator est elle-même divisé en khoroo.

Politique

La Mongolie a un exécutif bicéphale, avec à la tête de l'État un Président élu et à la tête du gouvernement un Premier ministre. Le Parlement, appelé le Grand Khoural, comporte 76 sièges.

Le parti dominant en Mongolie est le Parti révolutionnaire du peuple mongol (PRPM) formé par les anciens communistes mongols après la Guerre froide. Le principal parti d'opposition est le Parti démocratique qui a contrôlé une coalition au pouvoir entre 1996 et 2000. En 1999, une femme devient Première ministre pour un court mandat Nyam-Osoryn Tuyaa. Cette coalition, n'ayant réussi ni à maintenir sa cohésion ni à régler les problèmes économiques du pays, a été très lourdement sanctionnée par les électeurs en 2000 : ils ont donné la victoire au PRPM avec une écrasante majorité. Durant les élections législatives du , le PRPM et l'opposition ont obtenu un nombre égal de sièges. Afin que le développement de la Mongolie ne soit pas entravé par des crises politiques, ils ont décidé d'élaborer un programme commun et de former un gouvernement d'union nationale. Tsakhiagiyn Elbegdorj, issu du Parti démocratique, a été nommé Premier ministre, tandis qu'un communiste est devenu président du Grand Khoural.

À l'issue de l'élection présidentielle du , l'ancien Premier ministre Nambaryn Enkhbayar, candidat du PRPM, a été élu président de la République avec 53,4 % des suffrages exprimés. Son principal adversaire, Mendsaikhany Enkhsaikhan, candidat du Parti démocratique, a obtenu 20 % des voix. Enkhbayar a commencé son mandat à la fin du mois de juin 2005 en remplaçant le président Natsagiyn Bagabandi, lui aussi issu du PRPM, qui ne s'était pas représenté.

Le , le PRPM décidait de quitter la coalition gouvernementale avec le Parti démocratique arguant de la mauvaise gestion économique et de la forte inflation du tugrik. Le Parti démocratique considérait que le départ du PRPM était dû à la lutte contre la corruption lancée par Elbegdorj. Conséquence du retrait du PRPM de la coalition, les 10 ministres du PRPM quittaient le gouvernement. Le 13, Elbegdorj démissionnait de son poste de premier ministre et le gouvernement était dissous par le Grand Khoural. Le PRPM formait une nouvelle coalition avec des petits partis et le secrétaire général du PRPM Miyeegombo Enkhbold était investi premier ministre le 24 janvier.

Le 18 juin 2009, Tsakhiagiyn Elbegdorj devient le 20e président de la République de Mongolie, et le premier à n'avoir jamais fait partie du PRPM.

Religions

Le bouddhisme tibétain apparu au XIIIe siècle devient religion d'État de l'Empire mongol au XVIe siècle après la visite du 3e dalaï-lama, Sonam Gyatso[5],[6]. Il éclipse le chamanisme, qui fait l'objet d'une campagne de quasi-éradication[7]. Sous couvert de modernisation, le bouddhisme subit les foudres d’un régime athée proche de Joseph Staline dans les années 1930[8]. S'il n'est plus religion d'État, le bouddhisme tibétain reste aujourd'hui la religion de plus de la moitié des Mongols[9] alors que le chamanisme revient en faveur à partir des années 1990[7].

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Bien que la majorité de la population soit d’origine mongole, il existe une forte minorité de Kazakhs, Touviniens, Bouriates et Toungouses. Le taux d’accroissement de la population est estimé à 1,54 % (recensement de 2000). Près des 2/3 de la population est âgé de moins de 30 ans et 36 % de moins de 14.

Environ 50 % des Mongols sont bouddhistes tibétains, 40 % athées, 6 % chamanistes ou chrétiens, et 4 % musulmans[10].

La population est de plus en plus urbanisée, près de la moitié vivant dans la capitale et les centres provinciaux. La vie semi-nomade reste prédominante dans les campagnes où les familles vivent dans des villages durant le rude hiver et dans des gers durant l’été.

Le recensement réalisé en novembre 2010 a comptabilisé 2 754 685 habitants[1].

Économie

Les ressources naturelles de la Mongolie sont constituées par les minéraux (cuivre, molybdène, fluorine, tungstène) et les pierres précieuses et semi-précieuses, ainsi que de métaux précieux tel que l'or. On trouve aussi du charbon, ainsi que du pétrole dans une moindre mesure, mais qui n'est pas exploité par manque d'infrastructure. Tous ces produits représentent, en valeur, les deux tiers des exportations mongoles. Durant les 6 premiers mois de 2004, 287 000 tonnes de minerais concentrés de cuivre ont été exportés, pour la somme de 138 millions de dollars US. C'est presque la moitié du total de toutes les exportations (307 millions de dollars pour cette même période). Cette situation rend la Mongolie vulnérable aux variations des cours des matières premières ainsi le prix des minerais de cuivre a chuté de 54,3 % entre 1995 et 2001. Il a ensuite augmenté de plus de 100 % entre 2005 et 2006 et continue d'augmenter, soutenu par la croissance de la consommation chinoise des métaux non ferreux.

Environ la moitié de la population loge dans des yourtes. Un tiers des Mongols sont de purs nomades, qui vivent de l'élevage de petits chevaux, de moutons, de chèvres, de bovins (yacks, vaches) et de chameaux. Huit millions de ces animaux ont péri lors de l'hiver 2009-2010. Grâce à eux, la Mongolie est exportatrice de produits d'origine animale : viande, laine et poils d'animaux, dont le cachemire (1er producteur mondial ; 2e ressource nationale après le cuivre). L'élevage de chèvres à cachemire pose malheureusement des problèmes écologiques. Jusque dans les années 1970, avant la mise en service de mines comme celle d'Erdenet, l'élevage et les industries qui leur étaient liées constituaient de loin la première ressource du pays.

L'industrie textile intervient pour un quart des exportations, mais 85 % des usines sont à capitaux étrangers (surtout chinois) ou mixtes. Elles utilisent des matériaux importés, comme le coton.

Malgré la pratique de l'élevage et la culture du blé, la Mongolie ne peut pas subvenir à ses besoins en nourriture, à cause d'un changement culturel. Ceci contribue au déficit chronique de sa balance commerciale et à son endettement.

Après des décennies d'économie planifiée, ce pays a effectué une difficile transition vers l'économie de marché. L'inflation a atteint 325 % en 1992, après l'effondrement du régime communiste, mais elle a par la suite été maîtrisée. En 1998, on estimait que le taux de chômage était de 15 % de la population active et qu'il atteignait 30 % en zone urbaine. En 2002, le salaire mensuel moyen n'était que de 75 500 tugrigs (soit environ 68 euros). Bien que le chômage sévisse surtout en ville, le revenu moyen y est plus élevé qu'à la campagne.

La Mongolie a rejoint l'Organisation mondiale du commerce en 1997[11].

La Banque mondiale et les Nations unies pressent le gouvernement d'investir dans les infrastructures, l'éducation et l'économie.

Communications et transports

Culture

Le romancier Galsan Tschinag, citoyen mongol d'origine ethnique touvain, est très connu. Neuf de ses ouvrages ont été traduits de l'allemand en français.

La réalisatrice Byambasuren Davaa a fait connaître la culture mongole et les paysages de Mongolie au travers de ses trois films : L'Histoire du chameau qui pleure (2004 - une nomination aux Oscars), Le Chien jaune de Mongolie (2006) et Les Deux Chevaux de Gengis Khan (2011).

Langues

Il existe différentes langues mongoles. La principale langue est le mongol, langue des Khalkhas, Mongols orientaux, utilisée comme langue vernaculaire en Mongolie. Les Mongols occidentaux utilisent quant à eux l'oïrate regroupant également plusieurs dialectes. Enfin, on y parle également le bouriate, une langue mongole parlée par des populations qui semblent originaires du Lac Baïkal, en Sibérie dont l'extrême sud est à une centaine de kilomètres au Nord de la Mongolie.

Le russe est la première langue secondaire des Mongols de Mongolie. Le mandarin, et l'anglais sont aussi des langues parlées.

À l'ouest de la Mongolie, les Kazakhs parlent le kazakh, une langue turque.

Écritures

Il existe de nombreuses écritures mongoles. La plus ancienne est le mongol bitchig, datant de la fondation de l'Empire mongol. Vers 1204, Gengis Khan demande sa création à Tata Tonga, un scribe ouïghour capturé, qui adapte l'alphabet ouïghour à la langue mongole. Cette écriture est aujourd'hui lue et écrite par environ 6 millions de Mongols en République populaire de Chine.

Parmi les autres écritures mongoles, toutes langues confondues, on peut citer : L'écriture phags-pa (dérivé du tibétain), le todo bitchig (principalement oïrate, dérivé du mongol bitchig), le soyombo, dérivé de l'écriture ranjana, népalaise).

Entre 1941 et 1991, sous influence de l'Union soviétique, la seule écriture officielle de Mongolie a été le mongol cyrillique. Depuis 1991, le mongol bitchig est de nouveau une écriture officielle.

Médias

Sports

Les activités sportives traditionnelles sont la lutte mongole, le tir à l'arc et les courses de chevaux. Elles sont mises à l'honneur lors du Naadam, une célébration traditionnelle devenue fête nationale les 11 et 12 juillet. Le judo est lui aussi populaire, le judoka Naidangiin Tüvshinbayar étant notamment le seul champion olympique mongol de l'histoire.

Le football mongol possède un championnat de huit équipes (la plupart basées à Oulan-Bator, comme le club de Selenge Press). L'équipe de Mongolie de football regroupe les meilleurs joueurs du pays.

Galerie

Modèle:Message galerie

Codes

La Mongolie a pour codes :

L'organisme de normalisation de Mongolie est l'Agence mongole pour la standardisation et la métrologie.

Notes et références

  1. a et b (en) Mongolia has launched the main findings of its 2010 Population and Housing Census, Office national des statistiques, 21 juin 2011.
  2. David Butler et Austin Ranney, Referendums: a Comparative Study of Practice and Theory (Washington: American Enterprise Institute for Public Policy Research, 1978), 240.
  3. Greener Pastures: To Stop Dust Bowl, Mongolia Builds 'Great Wall' of Trees The Wall Street Journal
  4. Climat Voyage-Mongolie.com
  5. MONGOLIE
  6. Françoise Pommaret, Lhasa, lieu du divin : la capitale des Dalaï-Lama au 17e siècle, p. 193
  7. a et b Régis Genté, « Religioscope: Mongolie: chamanisme et capitalisme », sur Religioscope - JFM Recherches et Analyses, (consulté le )
  8. Ole Bruun, Ole Odgaard, Mongolia in transition
  9. Office statistique national
  10. Religions Voyagemongol.com
  11. « La Mongolie et l'OMC », Site de l'OMC (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Monographies

  • Jacqueline Thevenet, La Mongolie, Paris, Karthala, 2007.
  • Collectif, Études mongoles et sibériennes, Nanterre, Centre d'études mongoles et sibériennes, 1970 à 2007.
  • Jacques Legrand, Le choix mongol ; de la féodalité au socialisme, Paris, Éditions sociales, 1975.
  • Jean-Émile Vidal, La Mongolie, Paris, Julliard, 1971.
  • Owen Lattimore, Mongolie, nomades et commissaires, Paris, Seuil, 1966, coll. l'Histoire immédiate.

Récits locaux

  • Galsan Tschinag, L’Enfant élu, Paris, Métailié, 2008.
  • Galsan Tschinag, Ciel bleu, Une enfance dans le Haut Altaï, Paris, Métailié, 1999.

Récits de voyage

  • Magali Schneider, Le désert du Gobi, Carnet de voyage en Mongolie, Éditions Autrement, Paris, 1997.
  • Marc Alaux, Sous les yourtes de Mongolie, Avec les Fils de la steppe, Paris, Transboréal, 2007, rééd. 2010.
  • Antoine de Changy, Célina Antomarchi-Lamé, L'appel de la steppe, D'Istanbul aux confins de la Mongolie, à la rencontre des nomades de l'Altaï, Paris, Presses de la Renaissance, 2008.
  • Évariste Huc, Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Thibet pendant les années 1844, 1845 et 1846, Paris, Omnibus, 2001.
  • Linda Gardelle, Aylal, Une année en Mongolie, Larbey, Gaïa, 2004.
  • Michel Jan, Le Réveil des Tartares, En Mongolie sur les traces de Guillaume de Rubrouck, Paris, Payot, 1998
  • Ferdynand Ossendowski, Bêtes, hommes et dieux, Paris, Phébus, 1995
  • Nikolaï Prjevalski, Voyage en Mongolie et au pays des Tangoutes (1871-1873), Une expédition russe aux confins de l’Empire céleste, Paris, Transboréal, 2007.
  • Mélanie Carrier, Cadence, 8000km de la Mongolie à Kolkata, Québec, Espace, 2007
  • Sarah Marquis, Sauvage par nature: 3 ans de marche extrême en solitaire de Sibérie en Australie, Michel Lafon, Neuilly-sur Seine, 2014

Articles connexes

Liens externes

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(fr) Le Dessous des cartes : Mongolie, au milieu des Empires