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Les finances publiques

Les dépenses de l’Etat:


1- Dépenses de fonctionnement
2- Dépenses de la dette publique
3- Dépenses des investissements
III / Dépenses relatives à la dette publique

Le contexte international ( situation économique et sociale)

• Mauvaise gestion de l’argent public et bureaucratie dans la majorité des


pays du tiers monde (la plupart des pays africains, d’Amérique latine et
des pays asiatiques).

• Malversations et détournement de fonds, fonctionnaires « corrompus »,


instabilité et négligences politiques, affaiblissement progressif du rôle
de l’Etat... sans oublier les périodes de sécheresse et les conflits armés.

• Financement de projets démesurés : ce qu’on appelle les « éléphants


blancs ». Ce sont des grands projets (surtout industriels et
d’infrastructures) très couteux et moins rentables.
Détérioration des termes d’échange : c à d une chute

considérable des prix des matières premières (exemple: cuivre


1974, phosphate, pétrole 1982…)
Pour les pays en voie de développement (PED) : l’effondrement

des revenus d’exportation des matières premières +les produits


de base ont perdu plus que la moitié de leur valeur face aux
produits manufacturés.
 La charge de la dette (intérêt) a augmenté (car une grande
partie de leur dette obéit à un taux variable. Modéré au début ,
il a évolué ensuite de 5 à 10 voir 15%).
Les pays industrialisés distribuait des crédits aux pays

du Sud qui les utilisaient pour rembourser la dette


arrivée à échéance et pour se procurer des
marchandises au Nord. ( exemple: les USA prêtent
1000 Millions de dollars à l’Egypte à condition que
celle- ci l’utilise entièrement à importer des produits
auprès des entreprises américaines : c’est l’aide liée).
Distribuer de pouvoir d’achat aux pays du Sud, afin de les

inciter à acheter les marchandises du Nord. sous forme de


crédits d’exportations. qui les utilisaient pour
rembourser la dette arrivée à échéance et pour se
procurer des marchandises au Nord. C’est l’aide liée.
Conséquences : s’endetter pour payer la dette, mais avec des
garanties insuffisantes et une situation macroéconomique
chaotique, les créanciers ( bailleurs de fonds) imposent encore
des taux plus excessifs, sans oublier les primes de risque et
d’autres frais qui les ont accompagnés.

Résultat : grands déséquilibres socioéconomiques. En une


nuit au Pérou par exemple, le prix de l’essence s’est
multiplié par 31 et le pain par 12, ce qui a provoqué des
émeutes de la faim.
Au début des années 1980, de nombreux pays( le Mexique et le
Brésil), se sont trouvés en rupture de paiement et dans
l’incapacité de rembourser le capital et les intérêts des emprunts
contractés, mettant ainsi le système bancaire international en
danger.

Pour remédier à cette situation, et sous le nom du (PAS), le (FMI)


et la Banque Mondiale ont proposé une série d’interventions
financières et autres qui prétendent permettre aux PED d’assainir
leur situation économique et de rejoindre à nouveau l’échiquier
économique international.
Pour la banque mondiale et le FMI , seule la stricte application
des PAS permettra aux pays du Sud de retrouver une santé
économique et d’assurer un développement durable et le mieux
être de leur population .

Les spécialistes de la Banque Mondiale et du FMI ont exercé de


grandes pressions auprès des gouvernements pour que toutes les
conditionnalités du PAS seront réalisées en même temps (d’un
seul coup).
Suite à la mise en en œuvre du PAS ,un ensemble de mesures a
été demandé aux PED (signataires) d’une manière très urgente,
parmi lesquelles:

• L’Etat, considéré inefficace, doit se désengager au profit de


l’initiative privée, vue comme la « solution miracle » aux
difficultés économiques rencontrées.
• Dévaluation de la monnaie nationale pour rendre les
exportations plus compétitives avec pour objectif l’acquisition
de devises pour équilibrer la balance des paiements et
rembourser la dette.

• Diminution ou gèle des salaires et du nombre de fonctionnaires


• Réduction drastique des dépenses de l’Etat, plus particulièrement
celles ayant un caractère social ( santé, éducation, transport en
commun, subvention des produits de base,…)

• Suppression graduelle et poussée des barrières douanière, ce qui


a engendré un creusement du déficit commercial au profit des
pays industrialisés

• Développement d’une agriculture destinée à satisfaire les marchés


extérieurs au détriment des cultures vivrières destinées à
l’alimentation de la population.

• Libéralisation de plus en plus de l’économie ( rapatriement de


bénéfices+ privatisations massives , poids de plus en plus prononcé
des banques et du monde de la finance aux dépens de l’économie
réelle)
Exemple : en 1994 sous pression du FMI et la France, la

dévaluation de CFA de 50% (pouvoir d achat+salaires


bloquées+remboursement X2).
Dévaluation: les riches ont anticipé, placer à l’étranger

et les rapatrier.

Une partie de la dette est donc illégitime.

Cas de l’emprunt de la Russie avec la France


La dette publique , principalement héritée du régime

colonial de était 1,321 MMDH (dont la dette


extérieure était de 82,1%).

Les négociateurs auraient du exigé l’effacement de

cette dette illégitime.


• Pendant la décennie 80, la majorité des PED a dû accepter un PAS,
condition nécessaire pour obtenir des prêts auprès de la Banque
Mondiale, du FMI et des autres créanciers internationaux.

• Durant la période couverte par la première version du PAS (1983-


1992), le Maroc était un bon élève du FMI et de la Banque mondiale (
en plus de tout les règles imposées par ces instances financières
internationale -apparemment insuffisantes- pour redresser son
économie il a été contraint de conclure à un moment donné 9 accords
de rééchelonnement ( renégocier les échéances de remboursement),
dont 6 avec le club de Paris pour un montant total de 6,9 MM$ et 3
avec le Club de Londres pour une somme globale de 6,15.
Généralités sur la dette :

La dette publique regroupe la dette intérieure et


extérieure du Trésor et la dette intérieure et extérieure
des autres entités du secteur public (établissements et
entreprises publiques + collectivités locales).

Dette extérieure publique : contractée par les pouvoirs


publics – État, collectivités locales ou organismes
publics – ou par des organismes privés dont la dette est
garantie par l’État.
Son mode de calcule présente trois caractéristiques:
Elle est brute. On ne soustrait pas les avoirs financiers ( ex :
dépôts auprès de Bank almaghreb des administrations
publiques ou les actifs immobilisés de l’Etat).

Elle est consolidée. On déduit les dettes de certaine


administration publique auprès d’autres administrations
publiques.

On la mesure par la valeur faciale de souscription au


moment de l’emprunt. On ne tient pas compte des
modifications de la valeur des titres sur les marchés après
l’emprunt et lors de leur revente.
Il convient de distinguer entre:
 le déficit public, qui est un flux. c'est la différence au cours
d'une année entre les recettes et les dépenses.

 la dette publique, qui est un stock. c'est la somme des


déficits publics accumulés au fil du temps.

le taux d'endettement public global devrait atteindre


près de 83,2% du PIB en 2023 contre 82,5% en 2022
prévoit le HCP.

Le stock de la dette publique marocaine (extérieure et intérieure)


sur la première moitié de 2022 avoisine les 923,1 milliards de DH,
au lieu de 901,3 à fin 2018, soit une augmentation de 2,4%.
L'encours (stock) de la dette extérieure publique a
avoisinent 400 milliards de dirhams (MMDH) au 1 er
janvier 2020, selon les données de la Direction du
Trésor et des Finances extérieures (DTFE).
Remarque:

 la dette intérieure est supérieure à celle extérieure.

La dette intérieure est réglable en dh , alors que la


dette extérieure est remboursable en devise.
La dette extérieure est généralement à long terme
50% de cette dette est détenue par des créancier multilatéraux dont les
principaux sont :
- La banque mondiale 77MD soit 41,5%
- La banque africaine de développement 44,8MD,soit 24,5%
- La banque européenne d’investissement 30,9 MD soit 16,5%
- Le Fonds arabe pour le développement économique et social 6,8%
- La banque islamique de développement avec 6%
- Le fond monétaire arabe avec 4%
- 22,3% de cette dette est détenue par des créancier bilatéraux dont les
principaux sont :
- FR 38%
- Allemagne 22,4
- Japon 13,9%
- Arabie Saoudite 7,1%
Structure par devises et par taux (fin 2022): la part de la dette
publique libellée en dollars est passé à 31,3%, celle en euros à
60,6% et au Dinard koweitien à 4,1% .le reste en différentes
devises. Quant au taux, 76,2% est libellé en taux fixe alors que les
23,8% restantes obéit à un taux variable.

- Les établissements et entreprises publiques (EEP) demeurent


le premier groupe d’emprunteur public devant le trésor public.
Ces principaux EEP sont :
- L’ONEE, l’OCP, l’ONCF, l’ADM (autoroutes du Maroc) et la
MASEN (l’agence marocaine pour l’énergie durable)
Amortissement de la dette publique

En 2023, les amortissements de la dette extérieure


publique se sont établis à 7 468 312 000 milliards DH,
alors que celle intérieure s’elevait à 70 784 700 000
milliards DH.
Charges en intérêts et commissions
En 2023, les charges en intérêts de la dette extérieure
publique se sont élevées à 6 675 407 000 milliards DH.
Celles intérieures 24 291 142 000 milliards DH.
L’immortalité de l’Etat lui permet de s’endetter , le seul

problème est le remboursement des intérêts.

La pratique courante des Etats est qu’ils empruntent,

paient des intérêt pendant la durée du prêt et lorsque la


dette arrive à échéance , réempruntent le plus souvent la
somme pour rembourser la dette antérieure contractée.
Exemple :
Chaque année un certain nombre de dette obligataire
émise dans les années précédentes arrive ainsi à terme.

Afin d’assumer ce remboursement, l’Etat émet une dette


«de remplacement ». Les détenteurs d’obligations d’Etat
arrivant à échéance sont ainsi remboursés par d’autres
agents qui achètent les obligations nouvellement émises
L’Etat a le droit d’avoir un déficit, tant qu’il finance
l’investissement public car un tel déficit ne pèse pas
sur les générations futures puisque celles-ci
bénéficieront des investissements réalisés.

Le solde budgétaire hors investissements publics,


devrait rester en permanence équilibré.
L’emprunt doit jouer son rôle «d’effet de levier», et la

rentabilité de l’investissement doit permettre de


rembourser la dette tout en gardant un bénéfice
respectable .

L’emprunt ne doit pas être affecté à des projets dont la

rentabilité est très insuffisante, nulle, voire négative.


Comment stabiliser le niveau de la dette?
1- soit le solde public doit être à l’équilibre ( pas de déficit)
2- soit ,stabiliser le ratio de l’endettement (dette publique/PIB).
c’a d le numérateur et le dénominateur ↑au même rythme. Ou dans les
meilleurs des cas le PIB augmentera d’une manière plus proportionnelle
que la dette.

Pour Paul Krugman, c’est le manque de croissance qui fait monter le ratio
dette/PIB
Les déterminants du taux d’endettement ( l’évolution du poids de la
dette dans le PIB) :
 La dette en valeur à une datte t ( Dt) dépend :
- du montant de la dette de l’année antérieure ( Dt-1),
- du taux d’intérêt auquel l’Etat emprunte (r),
- du solde primaire c à d déficit ou excédent primaire réalisé par le pays
au cours de l’année (SB). Il s’agit du solde public hors intérêts.
Exemple: Si le Maroc est endetté à hauteur de 1000

Milliards de DH qu’il emprunte au taux moyen de4% et


que, pour l’année t, il a eu un déficit budgétaire primaire
de 10mds, sa dette à la fin de l’année sera de:

( 1000*1,04- (-10)=1050MDS d’euros)

soit :Dt= Dt-1(1+r) –SB


L’endettement public peut être source de difficultés surtout
lorsqu’elle n’est pas soutenable c'est-à-dire quand le niveau de
richesse créé par l’économie ne parvient plus à couvrir le
service de la dette.

Service de la dette: le principal ( la tranche de l’emprunt qu’on


paie chaque année ( annuité) + les intérêts.

Charge de la dette: Commissions et dépenses concernant le


remboursement des intérêt.
Depuis ces dix dernières années ans, le ratio
recettes fiscales/dépenses du budget général s’est
effondré à près de 58%. (85% dans les années
1990).

Il mesure la capacité de l’Etat à financer ses


dépenses par ses «recettes propres». C est à dire
par ses recettes fiscales .

Calculé à partir des données de la Loi de Finances


2023, ce ratio devrait rester contenu dans une
limite des 50%.
un tel taux de couverture des dépenses par les
recettes fiscales implique automatiquement
l’impérieuse nécessité de recourir à
l’endettement, en l’occurrence pour près de 30%
des besoins de financement du budget (une partie
sera couverte par les recettes non fiscales).

( pas de ressources non fiscales significatives)


Tout l’enjeu des stratégies de politiques économiques
contemporaines est de piloter finement le désendettement
des Etats sans compromettre les perspectives de
développement

Ceci équivaut à dire que les Etats doivent financer leurs


dépenses de fonctionnement par les prélèvements
obligatoires (fiscalité) et consacrent leurs possibilités
d’emprunt à des dépenses en investissement qui généreront
dans le futur un supplément de revenu qui rendra possible
le remboursement des sommes empruntées
III - Dépenses d’investissement
• L’article 17 de la loi de finance précise : « Les
dépenses d'investissement sont destinées
principalement à la réalisation des plans de
développement stratégiques et des programmes
pluriannuels en vue de la préservation, la
reconstitution ou l'accroissement du patrimoine
national. »
• Ces dépenses sont sous forme d’actifs non monétaires, dont
l’utilisation peut s’étendre sur plus d’un exercice. Ils ont une
valeur économique positive qui enrichit le patrimoine de l’Etat .
(route, central électrique, port, …)

• S’agissant des immobilisations corporelles, cela peut être un


terrain, un immeuble, une infrastructure, un véhicule, etc.
S’agissant des immobilisations incorporelles qui sont des
éléments sans consistance physique, contrôlés par l’Etat, par
exemple : brevets, marques, logiciels acquis, coûts de
développement des logiciels.

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