Structure de la Matière 1er Année Semestre 01

Chapitre I : les constituants de l’atome

I. Constitution de l’atome :
Définition : Un atome est une particule électriquement neutre comprenant deux parties :
Un noyau constitué de protons chargés positivement et de neutrons sans charge électrique ;
Des électrons chargés négativement qui gravitent autour du noyau.

En 1808, Dalton introduit la 1ére théorie atomique stipulant que l’atome est une petite particule
indivisible.
Cette particule en fait est constituée d’un noyau renfermant les nucléons (Protons et Neutrons)
et électrons gravitant
Noyau.
La mis en évidence des constitutions de l’atome passe par plusieurs expériences telles que :
Les expériences de Crookes : mise en évidence l’existence de la charge de l’électron.
L’expérience de Joseph John Thomson : évaluation du rapport de la charge
massique de l’électron.
L’expérience de Millikan : mesure de la charge de l’électron et déduction de sa masse.
L’expérience de Goldstein : mise en évidence de la charge positive du noyau.
L’expérience de Rutherford : mise en évidence du proton existant dans le noyau.
L’expérience de Chadwick : mise en évidence du neutron existant dans le noyau.

I.1. L’électron : la première particule subatomique est l’électron qui, par sa charge négative,
assure
la neutralité de l’atome.
II.1.a. Expérience de William Crookes (1979) : Crookes (physicien anglais) a travaillé sur
un tube en verre de 40 cm environ, portant deux électrodes entre lesquelles on applique une
différence de potentiel (ddp) d’environ de 15 000 Volts.
Dés qu’on vide le tube de l’air ou du gaz qu’il contient (la pression oscillant autour de 10-6
atm) et qu’on applique la ddp, on observe une
décharge électrique qui se traduit par un éclairage du tube, qui devient fluorescent.
On dit que le tube est traversé par un rayonnement cathodique (constitué de particules
chargées négativement) qui est responsable de
fluorescence du verre.

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Chapitre I : les constituants de l’atome

Première expérience de W Coorkes

Si on place un objet métallique (Croix) sur le trajet du rayonnement, son ombre se projette sur
l’écran. Le verre reste fluorescent tout autour de l’objet, ce qui prouve que le rayonnement se
propage en ligne droite.

Schéma d'un tube de Crookes.

Deuxième expérience de W Coorkes
Si on place un tourniquet (un moulin très léger) sur le trajet du rayonnement, on constate que
le tourniquet se déplace en fuyant
La cathode. Il acquiert ainsi une énergie cinétique Ec = ½ mv2, qui ne peut lui être
communiquée que par le choc des particules cathodiques qui viennent le frapper, et lui cèdent
leur énergie, ce qui permet de dire que le rayonnement possède une masse.

Troisième expérience de W Coorkes

Si on place un condensateur chargé à l’extérieur du tube, on constate que le faisceau du

rayonnement est attiré vers la plaque positive :
Ce rayonnement est donc constitué de particules chargées négativement.
Il est extrêmement important de noter que les résultats quantitatifs des expériences de Crooks
sont reproductibles et ce, quelque soit
Le gaz résiduel contenu dans le tube. Les particules chargées négativement sont identique
pour tous les éléments.
Ces particules sont donc « un constituant universel » de la matière.

Le chimiste et physicien anglais Stoney proposa de les appeler « élec/trons »

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Chapitre I : les constituants de l’atome

Expériences de JOSEPH JOHN THOMSON (1895) :

J.JTHOMSON
(1856 - 1940)

À la fin du XIXe siècle, plusieurs savants dont Crookes, Perrin et le physicien anglais Joseph John
Thomson pour suivent leurs expériences et étudient le comportement des rayons cathodiques en
présence d'aimants et de champs électriques. Ils découvrent que

ces rayons dévient en leur présence.

Schéma d'un tube de Crookes modifié par J.J.Thomson.

Note: J.J.Thomson utilise cet appareil dans ses expériences.

Le tube mesure environ un mètre de long et il est entièrement fait à la main.

Expérience de J.J.Thomson.

Schéma du tube cathodique utilisé par J. J. Thomson pour étudier la déflexion du

faisceau d'électrons. Les électrons, chargés négativement, sont produits à la cathode par un
filament chauffé, puis accélérés par l'anode (positive).
Ils sont ensuite déviés lors de leur passage entre les plaques électriques, tombent sur un écran
phosphorescent et donnent naissance à une tache lumineuse.
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Chapitre I : les constituants de l’atome

Lorsqu’un électron traverse un champ électrique, il est attiré vers la plaque positive du
condensateur sous l’action de la force électrique e : e =e
e : charge de l’électron et E : champ électrique
de même lorsque l’électron traverse un champ magnétique, il est dévié sous l’action de
la force développée par le champ magnétique m : m =e .
e : charge de l’électron , B : induction magnétique et V :
vitesse de l’électron

Les condition expérimentales permettent de développer à l’intérieur du condensateur S les

forces e et m telles que e = m ou e ≠ m.
1er cas
Si e = m (l’électron sera dévie du cote de la force la plus élevée)
2éme cas
Si e = m (l’électron traversera l’espace S, ou règnent les champ électrique E et
magnétique d’induction B, sans déviation puisque le bilan des forces s’annule), donc
e = m ou e =e .
…………………………… (1)

V : vitesse de l’électron dans l’espace S.

Dans le cas ou on applique le champ électrique seul dans l’espace S, lorsque l’électron
entrera dans le champ il sera soumis à la force électrique uniquement : e =e =m

L’électron aura un mouvement uniformément accélère que nous pouvons décomposer

selon les axes de coordonnées xx’ et yy’ d’un repère orthonormé.

Suivant l’axe des abscisses xx’ :

x = m.γx or, V est constante γx = 0 Le mouvement selon xx’ est monocinétique

γx = 0 = constante x = Vxt + x0

à t = 0, x0 = 0 et V = Vx , selon l’axe des abscisses, le mouvement est uniforme

rectiligne, d’équation: x = V t (2)
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Suivant l’axe des ordonnées yy’ :

y = m.γy γy ≠ 0 y = m.γy or, la seule force agissant est la force électrique

e=q =m y

q =m y

Selon l’axe des ordonnées, le mouvement est uniforme accélère : y = ½ γyt2 ….(3)

De la relation (3), on exprime le temps t et de la (1) la vitesse V ; en les rep;ortant dans

l’expression (4), on obtient l’expression de trajectoire y des électron de masse m et de charge
q = e, en fonction de x . cette trajectroire est une parable .

e B2 2
y=
2 meE
x ………………. ……………(4)
…………………………….

La trajectoire parabolique du mouvement entre les plaques du condensateur, en

fonction du temps sera de la forme (3) :

y = ½ γyt2 y : déviation par rapport à l’axe du champ, γ : accélération de l’électron.

J. J. Thomson, fin expérimenter doué pour interpréter des résultats, conclut que ces
rayons lumineux sont des particules négatives.

Détermination de e/m :
Si L représente le trajet parcouru par l’électron durant le temps t, on pourra écrire x =
L = V .t

, et par identification des relation (3) et (5)

…………………………………………(5)

En remplacant toutes ces variables dans l’expression (4), on aboutira à :

2yE
e
=
me L2 B2
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Chapitre I : les constituants de l’atome

L2e B2
y=
2 meE

le rapport entre la charge électrique (e) des particules et leur masse (m):
e/m = 1,76 X 1011 C/kg.
Cette valeur ne correspond au rapport d'aucun élément connu. L'électron constitue
donc une particule à part entière, commune à tous les atomes.
En 1897, Thomson construit un modèle atomique fondé sur les résultats
des expériences faites à partir du tube de Crookes. Il représente l'atome comme
un «gâteau aux raisins»: les «raisins» sont les électrons, la «pâte» est chargée
positivement et le «gâteau» est électriquement neutre. On donnera le nom de
«Plum-Pudding» au modèle atomique de Thomson.

En résumé, la conception de la matière selon J.J.Thomson:

 L'atome est une sphère de densité uniforme.

 L'atome est fait de particules négatives et de particules positives.
 Le nombre de particules négatives et de particules positives est égal, donc
l'atome est neutre.
 A évalué le rapport de la charge massique à : e/m : 1,76.1011 Coulomb/Kg

Expériences de Robert Andrews Millikan (1911) :

Cette expérience a pour but la détermination de la charge élémentaire (e).
une fois obtenue et avec le rapport de charge massique déterminée par
J.J.Thomson, Millikan en déduira la masse élémentaire de l’électron. Robert Andrews Millikan
(1868-1953)
On pulvérise des gouttelettes d’huile dans une enceinte ou règnent, une température et une pression
toutes deux constantes.

L’appareil, muni d’un condensateur que l’on peut charger d’une source de rayon X (RX) et d’un
microscope optique, permet de mesurer les distances parcourues par les gouttelettes.

On supposera que les gouttelettes sont de forme sphérique, le volume d’une sphère étant V =
4/3 r 3 et r étant le rayon de la sphère.

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Chapitre I : les constituants de l’atome

Le mouvement des gouttelettes sera étudié en présence et absence de champ électrique.

Cas ou il n’y a pas de rayonnement X et pas de champ électrique (E = 0) :

Cette gouttelette sera soumise à trois forces P (Poids), P0 (Poussées d’Archimède) et R

(Stokes « Frottement »).

Isolons par « l’esprit » une goutte d’huile qui pénètre par l’orifice de la plaque supérieure du
condensateur. En l’absence de champ électrique, la gouttelette subira une chute libre sous
l’action de la pesanteur.

Cette gouttelette sera soumise à deux forces P (Poids) et R(force de Stokes) :

Note : la force de stocks (frottements) est toujours orientée dans le sens

opposé du mouvement.

R : (force de stocks) = 6 rV

: Indice de viscosité de l’air

r : rayon de la gouttelette d’huile

V : vitesse de la gouttelette d’huile

P : (Poids) = m g

m : masse de la gouttelette d’huile

Cas ou il ya présence du rayonnement X et du champ électrique : Donc (E ≠ 0)

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Chapitre I : les constituants de l’atome

Lorsqu’on envoie les rayons X, on ionise les molécules gazeuses contenues dans
l’enceinte. Les électrons arrachés ou les ions positifs se fixent sur les gouttelettes d’huile qui
se chargent alors positivement ou négativement selon le cas.

Si on applique un champ électrique E, les gouttelettes seront attirées par l’une des deux
plaques du condensateur.

L’expérience montre que même en présence du champ électrique, les gouttelettes atteint
rapidement une vitesse limité (ou constante).

Millikan a trouvé que toutes les charges étaient des multiples de la charge q. il l’a nommée
élémentaire (e), de valeur :

e = 1,602.10-19 coulomb

En combinant les résultats des expériences de J.J. Thomson (e/m) et de Millikan (e), la masse
de l’électron a pu être évaluée à :

me = 9,108.10-31kg

Joseph J. Thomson a découvert en 1897 pour la première fois que les rayons jusqu'alors
inconnus qui sortent d'une cathode incandescente sont un flux de particules qui proviennent
des atomes. Ces particules s'appellent électrons. On a dû abandonner l'idée de l'indivisibilité
des atomes. Modèle atomique de Thomson une masse sphérique, chargée positivement, dans
laquelle les charges négatives sont noyées. Le modèle est également appelé modèle "plum-
pudding", parce que les charges négatives sont comme des raisins noyés dans une pâte de
masse positive.

Modèle atomique de Thomson

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Chapitre I : les constituants de l’atome

Noyau

En 1911, Ernest Rutherford a découvert en propulsant un rayonnement radioactif de particules

sur une feuille d'or (expérience de diffusion, fig. 2) que les atomes sont constitués en grande
partie de vide et que la matière est concentrée dans le très petit noyau. La plupart des
particules du rayonnement radioactif traversaient sans encombre la feuille d'or, très peu
étaient déviées.

Expérience de diffusion de Rutherford

Modèle atomique de Rutherford

L'atome (diamètre 10–8 cm) est constitué d'une enveloppe et d'un petit noyau massif (de
manière idéalisée, ponctuel) (diamètre 10–13 cm), qui contient pratiquement toute la masse
de l'atome.
Autour du noyau chargé positivement, il existe un champ électrique puissant; les électrons
chargés négativement forment l'enveloppe atomique.
Le nombre de charges élémentaires positives dans le noyau (nombre atomique) est aussi
grand que le nombre d'électrons de l'ensemble de l'atome, de sorte qu'il apparaît neutre
vis-à-vis de l'extérieur.

Modèle atomique de Rutherford

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Chapitre I : les constituants de l’atome

Noyau : Il est constitué de nucléons. Le nombre de nucléons se note (A) . (A) s'appelle
« nombre de masses ».
Les nucléons sont de deux sortes :
les neutrons : particules électriquement neutres ( charge nulle)
masse d'un neutron mn = 1,6749. 10-27 kg.
Le nombre de neutrons se note N.
les protons : particules de charge positive.
qp : charge d'un proton ; qp = e = charge élémentaire = 1,6. 10-19 C (Coulomb).
Masse d'un proton : mp = 1,6726. 10-27 kg.
Le nombre de protons se note Z. Z s'appelle « numéro atomique » ou « nombre de
charges ».
Les nucléons représentant les protons et les neutrons : A = Z + N
Remarque : e est la charge élémentaire (la plus petite charge connue). Le proton et le neutron
ont pratiquement la même masse qui est environ 1836 fois plus grande que celle de l’électron.

le neutron : désigné par la lettre n, est une particule non chargée, donc neutre découverte par
Chadwick en 1930. La masse du neutron est égale à : mn = 1,6749543.10-27 kg, soit une
valeur légèrement supérieure à celle du proton. Le neutron est une particule instable qui peut
se transformer en donnant deux autres particules, un proton et un électron, et en libérant de
l'énergie. On représente cette transformation par une équation analogue à une équation
chimique. n  p + e + énergie
Les particules protons et neutrons sont encore appelées des nucléons Remarque : Les valeurs
des masses des particules que nous indiquons ici sont celles des particules au repos, c'est à
dire à vitesse nulle. Lorsque ces particules se déplacent, elles peuvent acquérir des vitesses
très élevées : voir accélérateurs de particules. Dans ces conditions, leur masse en mouvement
peut être très différente de leur masse au repos.

Représentation
Le noyau le plus simple est celui de l'atome d'hydrogène. Ce noyau ne contient qu'un seul
proton. Les autres noyaux qui constituent les différents atomes sont formés de plusieurs
protons et neutrons. Le nombre de protons et de neutrons caractérise un type d'atomes que l'on
définit par les valeurs : - Z, appelé numéro atomique qui indique le nombre de protons. -A,
appelé nombre de masse, avec A = Z + N où N est le nombre de neutrons. Un tel atome aura
un noyau de charge +Zq.
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Chapitre I : les constituants de l’atome

Un nucléide caractérise l'ensemble des atomes dont le noyau contient le même nombre de
protons et le même nombre de neutrons. Ainsi un nucléide de symbole chimique X sera
représenté par la formule .
Exemple : La formule définit le nucléide carbone dont le noyau est constitué de 6
protons et de 12 - 6 = 6 neutrons.

Bibliographie

Ouvrages consultés :

1. BANDZUCK, C., L. BÉLISLE et P. VALIQUETTE. Odyssée, Montréal, Éditions du

Renouveau pédagogique inc.,1991, 527 p.
2. BOUCHARD, REGENT, ET ROGER DIONNE. Découvertes - Manuel d'apprentissage,
Montréal, Lidec inc., 1992, 617 p.
3. GRENIER, Eva. En quête des propriétés et de la structure, Montréal, Les Éditions HRW
ltée, 1991, 150 p.
4. MASSAIN, R. Chimie et chimistes, Paris, Éditions Magnard, 1961, 392 p.
5. «Sir J.J.THOMSON ». 1997.
6. Jean Perrin, Les Atomes, 1913 , Éditions Félix Alcan, Paris, [détail des éditions]
7. Exposé de Millikan lors de son prix Nobel en 1923.
8. R.OUAHES, B.DEVALLEZ, « Chimie générale » l’office des publications universitaires-
édition :1.03.3043. 2003.

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