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Bassekou Kouyaté est né en 1966 dans un village à soixante kilomètres de Ségou. Bassekou Kouyaté est initié à l'âge de douze ans au n'goni, luth traditionnel malien à quatre cordes qui se joue comme un banjo dont il est le possible ancêtre. Devenu un maître dans son domaine, Bassekou Kouyaté rejoint la capitale Bamako à la fin des années 1980. Là il joue dans le trio Symmetric avec Toumani Diabaté à la kora et Keletigui Diabaté au Balafon. Bassekou Kouyaté apparaît sur l'album commun de Toumani Diabaté et Taj Mahal Kulanjan en 1999. Bassekou Kouyaté joue ensuite avec Ali Farka Touré et prend une part prépondérante dans Savane, l'album posthume du roi du blues du désert sorti en 2006.
Il est ensuite temps pour Bassekou Kouyaté de se faire un nom. C'est à la tête de son groupe Ngoni Ba qu'il sort en 2007 l'album Segu Blue. De tournées mondiales en festivals, Bassekou Kouyaté est vite reconnu à sa juste valeur et honoré d'une nomination aux Grammy Awards pour I Speak Fula en 2009. Il participe en 2010 au projet Afrocubism qui sort l'album du même nom en octobre. En septembre 2012, Bassekou Kouyaté fait partie du collectif Africa Express qui se produit avec Paul McCartney, Damon Albarn, et John Paul Jones.
C'est en mars 2012 qu'il commence à Bamako l'enregistrement de son troisième album. Le musicien est rattrapé par la politique et l'histoire lorsque le président Toumani Touré est destitué. S'ensuit un couvre-feu, tandis que les rebelles islamistes continuent de dévaster le nord du pays. Forcément touché par ces évènements, Bassekou Kouyaté enregistre un disque chargé d'émotions avec Jama Ko qui sort en avril 2013. La tournée qui suit le conduit de l'Australie à l'Europe en passant par le Japon, et en fait un ambassadeur idéal de la riche musique malienne qui se bât pour sa survie. La stature internationale de Bassekou Kouyaté ne l'empêche pas d'être toujours virulent musicalement parlant, comme le démontre le très offensif Ba Power en avril 2015.
