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David Gray naît à Manchester le 13 juin 1968. Lors de ses études à l'Université de Liverpool, il fait partie d'un groupe de punk rock, mais réalise que son principal atout, l'écriture, ne peut s'y épanouir pleinement. Il se lance donc seul avec sa guitare et met le cap vers Londres. Il signe en 1992 sur le label Hut, après avoir écumé les pubs de la capitale. Son premier disque, un single pop-folk intitulé « Birds Without Wings » sort cette année là. Il est suivi de l'album A Century Ends en 1993.
Sa voix éraillée à l'émotion brute met en valeur son univers poétique. Un succès confidentiel accueille Gray à ses débuts mais déjà le soutien de fervents admirateurs lui permet de persévérer. D'autant que la fusion des maisons Hut et Virgin, au moment de la sortie de son second album, le bijou folk Flesh (1994), n'apporte pas de bonnes nouvelles à l'artiste. Ses ventes jugées insuffisantes le contraignent à quitter Virgin. Repris par EMI, Gray voit soudain sa popularité accroitre en Irlande, où les radios alternatives prennent en main sa promotion, alors que le public irlandais lui réserve un triomphe lors de ses prestations, où Gray se produit avec Craig « Clune » McClune, son batteur.
Sell, Sell, Sell, son troisième album, sort en 1996 et lui permet de consolider sa réputation de nouvelle révélation du folk anglais lors de longues tournées « sold out » à travers le Royaume-Uni. Radiohead (Gray chante aussi au sein du groupe Venus in Furs avec Thom Yorke et Jonny Greenwood) et Bono font déjà partie de ses admirateurs lorsque sort White Ladder, son quatrième album enregistré dans son appartement londonien.
Ses mélodies et ses textes introspectifs touchent le c?ur des Anglais et des Irlandais où l'album se classe numéro 1 en quelques mois (il restera dans le Top 5 en Irlande pendant 11 mois, un record). Cinq titres figurant sur la bande originale du film This Year's Love (1999) et d'autres comme « Babylon » font de cet album intime, mêlant folk, rock et électro-pop-minimaliste, une réussite critique et public, puisque White Ladder s'écoule à six millions d'exemplaires.
En 2000, Gray devient le premier artiste du label indie américain ATO, créé par Dave Matthews et entame une tournée elle aussi couronnée de succès de l'autre côté de l'Atlantique. Le triomphe tardif mais mérité du songwriter (Joan Baez en personne le compare à Dylan !) donne lieu à une série de compilations et rééditions : les superbes Lost Songs 95-98 et EPs 92-94 (2001) ainsi que ses trois premiers albums.
Pourtant, l'accueil fait à l'album sorti fin 2002 est moins bon. Le public se l'arrache cependant dans les semaines suivant sa sortie et A New Day at Midnight, que le musicien dédie à son père décédé en 2001, devient numéro un des ventes au Royaume-Uni. En 2005, Gray, qui peut désormais se payer le luxe d'un producteur de renom, choisit Marius de Vries (Bjork, Rufus Wainwright) pour produire Life in Slow Motion (2005). L'album plus épuré lui permet de retrouver les fans déçus par A New Day at Midnight, et est considéré comme son auteur comme un point culminant dans sa carrière. Bien que surproduit et donc plus lisse, il soit finalement assez éloigné de l'aspect brut et donc plus savoureux de ses toutes premières chansons, il caracole en tête des ventes au Royaume Uni.
En 2005, son successeur Life in Slow Motion, qui marque un retour à la veine folk et rock des débuts, fait de même. En 2009, le fidèle producteur Iestyn Poison collabore avec l'auteur et Rob Malone sur Draw the Line, qui se classe numéro cinq. La même équipe opère sur Founding (2010), classé n°18, premier album sans certification depuis Sell, Sell, Sell (1996). Pour son dixième album studio Mutineers (2014, n°10), David Gray choisit Andy Barlow, du groupe Lamb. En 2019, il revient au style folk électronique sur Gold in a Brass Age, dont la production est confiée à Ben DeVries.