Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

La Grande Barrière

Australie
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Autres modifications du climat
  • Infrastructures de transport maritime
  • Infrastructures liées aux énergies non renouvelables
  • Modification des eaux de l’océan
  • Pollution des eaux de surface
  • Pollution des eaux souterraines
  • Températures extrêmes
  • Tempêtes
  • Autres menaces :

    navires échoués

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Changements des eaux océaniques
  • Pollution des eaux souterraines
  • Infrastructure de transport maritime (Développement côtier, y compris développement des ports, impacts des voies de navigation, navires échoués)
  • Infrastructures liées aux énergies non renouvelables (Infrastructures d'exportation de gaz naturel liquéfié)
  • Infrastructures de transport maritimes (Ports)
  • Autres modifications du climat
  • Orages
  • Pollution des eaux de surface
  • Changement de température
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Mars 2012 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN; Mars 2022 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 30 janvier 2024, l'État partie a soumis un rapport d'avancement, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/154/documents/, qui communique les informations suivantes :

  • une cartographie préliminaire des bassins-versants de la Grande Barrière a été établie afin de les classer par ordre de priorité en vue de les rétablir dans leur forme initiale, les financements associés étant également identifiés. Un « Programme d’assainissement des rives », mis en œuvre conjointement par les Gouvernements de l'Australie et du Queensland, est en cours pour réduire davantage le ruissellement des sédiments provenant des berges érodées et des ravins dans les bassins-versants prioritaires, et sera complété par le « Programme de réparation des paysages » ;
  • l’engagement du Gouvernement de l’Australie en faveur de la protection et la restauration de la Grande Barrière, d'un montant de 1,2 milliard de dollars australiens, prévoit un financement destiné à accélérer les actions visant à atteindre les objectifs de qualité de l'eau. D'autres investissements seront réalisés pour soutenir l'amélioration de la gestion des terres grâce à des programmes de changement volontaire des pratiques, à la réhabilitation des zones humides, au renforcement des capacités et à l'extension des projets pilotes qui ont fait leurs preuves ;
  • l'examen de l’Avis scientifique commun (SCS) sur la Grande Barrière et du Plan d'amélioration de la qualité de l'eau (WQIP) Reef 2050 est en cours et sera finalisé en 2025 ;
  • la protection des zones de conservation restantes et de grande valeur a augmenté dans les bassins-versants de la Grande Barrière, notamment grâce à l'extension du système de zones protégées, à la restitution de la propriété et de la gestion des terres identifiées aux propriétaires traditionnels, et à la poursuite de l'engagement et des mesures d'incitation en faveur de la gestion durable de la végétation endémique ;
  • des rapports récents indiquent une réduction de 26 % du défrichement dans les bassins-versants de la Grande Barrière entre 2019 et 2021. Le Gouvernement du Queensland a mis au point un système de détection des défrichements illégaux par télédétection, qui permet d'intervenir rapidement auprès des propriétaires fonciers. Ce système est complété par l'Étude sur la couverture végétale et les arbres à l'échelle de l'État (SLATS), qui permet de surveiller et de signaler les changements de végétation ;
  • les activités visant à garantir le respect des normes réglementaires en matière de protection de la Grande Barrière dans les exploitations de canne à sucre, de bananes et d'élevage bovin ont augmenté dans les bassins-versants réglementés de la Grande Barrière, le nombre d'agents chargés de veiller au respect des normes ayant plus que doublé en 2023 par rapport à 2021, un chiffre bien supérieur à ce qui avait été prévu ;
  • la participation de l'industrie à l'adoption des meilleures pratiques de gestion (BMP) bénéficiera du soutien de l’Ensemble de mesures relatives à la qualité de l’eau de la Grande Barrière 2022‑23 à 2029‑30, y compris 10 millions de dollars australiens pour soutenir les programmes BMP, parallèlement à un financement supplémentaire de 25 millions de dollars australiens du Gouvernement du Queensland en faveur de l'amélioration des pratiques pour les principaux produits de l'agriculture ;
  • le Gouvernement du Queensland travaille actuellement à la mise en place du Mécanisme volontaire de crédits de la Grande Barrière et du marché qui en résulte avec un administrateur indépendant, spécialiste des marchés de l'environnement. Un Marché de réparation de la nature est en cours de création pour permettre aux propriétaires fonciers de recevoir des certificats de biodiversité négociables pour des projets de réparation et de restauration dans les bassins-versants de la Grande Barrière et sur le territoire du bien, et fonctionnera en parallèle avec le mécanisme d'unités de crédits carbone ;
  • la réglementation a commencé à retirer les licences de pêche au grand filet maillant (N1, N2 et N) accordées sur le territoire du bien. Des licences « NX » limitées seront disponibles pour permettre une certaine pêche au filet maillant pendant la phase de transition jusqu'à ce qu'elles expirent en 2027. Les licences NX n'autorisent pas la pêche au filet maillant pour les espèces menacées dans les zones de grande valeur identifiées et sont soumises à des mesures obligatoires d’exécution et de conformité ;
  • les filets maillants commerciaux et les filets à petites mailles pour appâts ont été interdits dans le tiers nord du bien et dans toutes les zones de protection du dugong, avec un nombre limité d'exceptions, et le requin-marteau a été déclaré interdit à la pêche commerciale ;
  • la mise en œuvre de la Stratégie 2017-2027 de pêche durable du Queensland s'est accélérée, 29 des 33 actions ayant été menées à bien. Les actions restantes, y compris la finalisation de la stratégie de pêche de la Grande Barrière rocheuse, sont en bonne voie pour être mises en œuvre avant l'expiration de la Stratégie 2017-2027 ;
  • la législation visant à rendre obligatoire la validation indépendante des données sur tous les navires de pêche commerciale a été lancée en décembre 2023 et entrera probablement en vigueur au premier trimestre 2024. Les activités de pêche au filet maillant et au chalut seront traitées en priorité, avec un financement des Gouvernements du Queensland et de l'Australie, en s'appuyant sur l'évaluation des risques écologiques pour chaque type de pêche ;
  • un addendum sur le changement climatique au plan Reef 2050 a été élaboré, qui reflète les engagements et la législation en la matière ;
  • des objectifs visant à réduire, d’ici 2030, les émissions de l'Australie de 43 % par rapport aux niveaux de 2005 et à atteindre l'objectif zéro d'ici 2050 ont été fixés par la loi. Le Gouvernement du Queensland s'est engagé à réduire d’ici 2035 les émissions de 75 % par rapport aux niveaux de 2005 ;
  • un plan « Zéro net » et des plans sectoriels de décarbonation sont en cours d'élaboration ;
  • le mécanisme de l’Australian Carbon Credit Union (ACCU) contribue à la réduction des sédiments et des émissions de gaz à effet de serre. Le mécanisme a fait l'objet d'un examen indépendant afin d'en garantir l'intégrité et l'harmonisation avec les meilleures pratiques ;
  • l’Ensemble de mesures de protection de la Grande Barrière finance des initiatives de recherche sur l'adaptation, notamment le « Programme de contrôle de l'étoile de mer Acanthaster pourpre », le « Programme de gestion de terrain conjointe de la Grande Barrière » et l’Initiative de protection de la Grande Barrière par le tourisme.

L'État partie considère en résumé que le rapport démontre un changement radical dans son approche de l'action climatique mondiale et du leadership en matière de gestion marine. Un courrier de l'État partie adressé à l'UNESCO le 30 janvier 2024 note également que l'Australie considère qu'il serait approprié de soumettre un rapport sur l'état de conservation en 2026 avant d’envisager l'inscription de la Grande Barrière sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Cette position est soutenue compte tenu du temps nécessaire pour permettre un examen approprié de l'efficacité des investissements réalisés et des mesures prises.

Le 23 février 2024, le Centre du patrimoine mondial et l'UICN ont reçu des informations sur les progrès réalisés quant à la gestion du bien par la société civile, notamment le WWF-Australie, l'Australian Marine Conservation Society et Earth Justice.

Le 12 avril 2024, le Centre du patrimoine mondial a reçu des informations complémentaires de l'État partie, en particulier sur l'épisode de blanchiment corallien prévalent en eaux peu profondes affectant environ 74 % du bien selon les relevés aériens entrepris en février et mars 2024. L'État partie a également indiqué que des études aquatiques sont en cours, qui permettront d'évaluer la prévalence du blanchiment parmi les différents habitats, espèces et profondeurs dans les mois à venir, tout en répondant à l'épisode en réduisant les pressions cumulatives exercées sur le bien et en renforçant la résilience conformément à l'approche de gestion adaptative du plan Reef 2050. Les résultats de ces évaluations, y compris les taux de mortalité, devraient être disponibles d'ici la fin de l'année 2024.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

La mise en œuvre des engagements résolus de l'État partie en réponse aux recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2022, notamment pour inverser la tendance à la dégradation de la qualité de l'eau, stopper toute pêche au filet maillant, mettre pleinement en œuvre la stratégie de gestion des pêches et réduire les émissions de CO2 conformément aux objectifs de l'Accord de Paris, a commencé et est en bonne voie, comme prévu. L'épisode de blanchiment massif de l'été 2023‑2024, le cinquième depuis 2016, est extrêmement préoccupant et est en cours à l'heure de la préparation du présent rapport. On ne saurait dire à ce stade quel est le niveau de mortalité lié à l'épisode de blanchiment actuel. L'État partie est instamment prié de rendre publics les taux de mortalité dès que possible. Le blanchiment actuel se produit dans le cadre du quatrième épisode de blanchiment massif mondial, qui a probablement un impact sur au moins 30 % des biens de récifs coralliens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, et les implications dans l'ensemble du système du patrimoine mondial devront également être examinées plus en détail.

Les progrès réalisés pour réduire les rejets de sédiments et de nutriments à l'intérieur du bien sont bienvenus, en particulier l'action concertée visant à se concentrer sur les zones prioritaires où le ruissellement des sédiments est le plus important. L'État partie devrait être incité à adopter une approche similaire pour la réduction de l'azote inorganique dissous et à annoncer son programme en tant que priorité. Le respect des normes réglementaires dans les secteurs de la canne à sucre, de la banane et de l'élevage bovin est signalé comme étant en augmentation, en partie grâce à des efforts accrus pour faire respecter la réglementation, qui sont accueillis avec satisfaction. Néanmoins, un respect absolu des normes est nécessaire, ainsi que l'adoption accélérée de meilleures pratiques de gestion, qui vont au-delà des normes réglementaires minimales, conformément aux recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2022.

Le processus de finalisation de l'Avis scientifique commun et de mise à jour du Plan d’amélioration de la qualité de l'eau (WQIP) Reef 2050 est accueilli avec satisfaction. L'État partie devrait être instamment prié de veiller à ce que les objectifs et les programmes du WQIP 2025-2030 actualisé soient suffisamment ambitieux pour obtenir des résultats tangibles en matière d'inversion de la qualité de l'eau. À ce stade, il n'est pas certain que les objectifs de qualité de l'eau pour 2025 soient atteints, et les efforts en ce sens doivent faire l'objet de la plus grande attention. Des réductions significatives à la fois des sédiments et de l'azote inorganique dissous sont essentielles pour la résilience future du bien, en particulier si l'on tient compte de l'évolution rapide des conditions climatiques. Alors que des progrès sont signalés dans la réduction du taux de défrichement dans les bassins-versants de la Grande Barrière, notamment grâce à des efforts accrus dans la détection du défrichement illégal et l’application de la loi, il est très préoccupant de constater que les taux de défrichement de la végétation endémique restent importants. Les niveaux élevés de défrichement sont incompatibles avec les objectifs fixés pour inverser la mauvaise qualité de l'eau. Les clauses relatives à la végétation endémique dans le cadre des lois existantes doivent être renforcées pour garantir que toutes les zones de végétation restantes et de grande valeur sont protégées, y compris la végétation de catégorie X (au titre de la loi sur la gestion de la végétation du Queensland), conformément à la recommandation de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2022, et parallèlement à d'autres zones hautement prioritaires, y compris les zones riveraines, les terres vulnérables à la dégradation et les zones contribuant à la pollution par les sédiments et l'azote. Les programmes de réparation et de restauration des zones humides côtières et des écosystèmes riverains, ainsi que la réduction de la pollution par les nutriments et les pesticides, doivent être mis en œuvre à l'échelle requise pour sauvegarder la VUE du bien.

La mise en œuvre des engagements visant à supprimer progressivement toute pêche destructrice au filet maillant dans l'ensemble du bien est en bonne voie, et l'action décisive de l'État partie doit être saluée. Il est essentiel que le bien soit totalement exempt de filets maillants, sans exception, d'ici mi‑2027 au plus tard, comme l’État partie s’y est engagé. Il est également vital que de nouvelles zones exemptes de filets, en particulier dans les habitats clés qui soutiennent la VUE du bien, soient établies et que la législation soit appliquée, y compris l'examen et la vérification des prises dans toutes les pêcheries et la publication des données correspondantes pour garantir la transparence.

Suite à l'adoption de la loi sur le changement climatique qui impose, d’ici 2030, une réduction de 43 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2005, ainsi qu’aux objectifs plus ambitieux fixés par le Gouvernement du Queensland, les progrès réalisés en vue d'atteindre les réductions d'émissions nécessaires sont notés. L'État partie devrait être instamment prié de fixer des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux, compatibles avec la limitation de la température mondiale à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels.

L'addendum sur le changement climatique au plan Reef 2050 est noté avec satisfaction, et l'État partie devrait veiller à ce que le plan soit effectivement mis en œuvre pour limiter les impacts du changement climatique sur le bien, y compris par des mesures d'adaptation renforcées pour lesquelles l'investissement continu dans la recherche et le développement à leur sujet est salué. La contribution du mécanisme de l'Australian Carbon Credit Union (ACCU) à la réduction des sédiments et des émissions de gaz à effet de serre ainsi que son examen indépendant pour garantir son intégrité et son harmonisation avec les meilleures pratiques sont notés. L'État partie devrait être instamment prié de veiller à ce que la VUE du bien bénéficie de retombées positives nettes.

Il est également important que des programmes tels que le « Programme de contrôle de l'étoile de mer Acanthaster pourpre » et le « Programme de gestion de terrain conjointe de la Grande Barrière » soient maintenus, et que l'innovation globale dans la réponse aux menaces auxquelles le bien est confronté soit renforcée et financée en conséquence.

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN prennent note de la position de l'État partie concernant les calendriers de mise en œuvre. Après soumission d'un rapport sur l'état de conservation par l'État partie d’ici au 1er février 2026, le Comité pourrait envisager l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 48e session en 2026. Néanmoins, il est évident que le bien reste gravement menacé et qu'une action urgente et pérenne constitue une priorité absolue afin d'améliorer la résilience du bien dans un climat qui évolue rapidement, notamment par la mise en œuvre de toutes les recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de mars 2022 et des engagements pris par le Gouvernement de l'Australie devant le Comité du patrimoine mondial en 2023. S’il est vrai que le Comité du patrimoine mondial disposera en 2026, à la suite de l'examen quinquennal du Plan Reef 2050 en 2025, d'informations plus complètes sur les engagements pour faire face à la menace existante et sur les progrès accomplis, la séquence continue et sans précédent d'épisodes de blanchiment affectant négativement le bien, y compris l'épisode important en cours signalé pendant l'été 2023‑24, montre clairement qu'il est nécessaire que le Comité examine également l'état de conservation du bien à sa 47e session en 2025, notamment en ce qui concerne les impacts du dernier épisode de blanchiment. Le renforcement de la résilience du bien dans son ensemble est de la plus haute importance afin de donner au bien la chance de résister à des épisodes répétés de blanchiment et à des événements météorologiques extrêmes.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7B.62
Grande Barrière de Corail (Australie) (N 154)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la Décision 45 COM 7B.13 adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Note avec la plus vive préoccupation la menace permanente que fait peser le changement climatique sur le bien et ses impacts négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien subis lors des épisodes de blanchiment massif, y compris le plus récent épisode encore en cours en 2023‑2024, et réaffirme qu'il est essentiel d'assurer la résilience du bien pour lui donner les meilleures chances de résister aux effets du changement climatique ;
  4. Accueille avec satisfaction l’établissement d’une cartographie des zones prioritaires pour rétablir les ravins dans leur forme initiale, le lancement d'un programme complet de réparation et de restauration des ravins les plus prioritaires, et l’augmentation significative des activités destinées à faire respecter les normes réglementaires auprès des producteurs de canne à sucre et de bananes et des éleveurs de bétail, et demande d’urgence à l'État partie de renforcer ses efforts pour atteindre les objectifs de qualité de l'eau en 2025, en particulier en ce qui concerne les sédiments et l'azote inorganique dissous, conformément aux recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2022 et aux engagements pris par l'État partie en 2023 ;
  5. Note avec une vive préoccupation les taux toujours élevés de défrichement qui sont jugés incompatibles avec l’atteinte des objectifs fixés de qualité de l'eau, et demande à l'État partie de prendre des mesures urgentes pour :
    1. poursuivre la détection et l'intervention précoces afin de faire cesser le défrichement illégal,
    2. renforcer les clauses des lois existantes afin de garantir la protection de toutes les zones de végétation restantes et de grande valeur, y compris la végétation de catégorie X (au titre de la loi sur la gestion de la végétation du Queensland), et d'autres zones hautement prioritaires, notamment les zones riveraines, les terres vulnérables à la dégradation et les zones contribuant à la pollution par les sédiments et l'azote ;
  6. Se félicite que le processus d’actualisation du Plan d'amélioration de la qualité de l'eau (WQIP) Reef 2050 soit en bonne voie pour une présentation en 2025, et prie instamment l'État partie de veiller à ce que les objectifs de qualité de l'eau et les actions mises en œuvre dans le cadre du WQIP soient suffisamment ambitieux pour que la VUE du bien ne subisse pas davantage d’impacts négatifs de la mauvaise qualité de l'eau ;
  7. Félicite l'État partie pour son action décisive visant à supprimer progressivement la pêche au filet maillant à l'intérieur du bien, et demande à l'État partie de veiller à ce que le bien soit totalement exempt de filets maillants d'ici mi‑2027 au plus tard, que de nouvelles zones exemptes de filets soient créées dans les habitats clés pour les espèces qui représentent des attributs de la VUE, et que tous les aspects de la Stratégie de pêche durable du Queensland soient pleinement mis en œuvre ;
  8. Note avec satisfaction l'addendum sur le changement climatique au Plan Reef 2050, et demande à l'État partie de veiller à ce que le plan Reef 2050 soit effectivement mis en œuvre afin de limiter les impacts du changement climatique sur le bien, de fixer de nouveaux objectifs ambitieux pour limiter l'augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, et d’harmoniser ses politiques en conséquence ;
  9. Demande à l'État partie de maintenir les programmes d'adaptation, notamment le « Programme de contrôle de l'étoile de mer Acanthaster pourpre » et le « Programme de gestion de terrain conjointe de la Grande Barrière », et d'augmenter le financement pour l'innovation et le renforcement des solutions prioritaires ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, y compris les impacts de l’épisode de blanchiment de 2023‑24, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session, et un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien d’ici le 1er février 2026, pour examen par le Comité à sa 48e session. 
Projet de décision : 46 COM 7B.62

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la Décision 45 COM 7B.13, adoptée à sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Note avec la plus vive préoccupation la menace permanente que fait peser le changement climatique sur le bien et ses impacts négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien subis lors des épisodes de blanchiment massif, y compris le plus récent épisode encore en cours en 2023‑2024, et réaffirme qu'il est essentiel d'assurer la résilience du bien pour lui donner les meilleures chances de résister aux effets du changement climatique ;
  4. Accueille avec satisfaction l’établissement d’une cartographie des zones prioritaires pour rétablir les ravins dans leur forme initiale, le lancement d'un programme complet de réparation et de restauration des ravins les plus prioritaires, et l’augmentation significative des activités destinées à faire respecter les normes réglementaires auprès des producteurs de canne à sucre et de bananes et des éleveurs de bétail, et demande d’urgence à l'État partie de renforcer ses efforts pour atteindre les objectifs de qualité de l'eau en 2025, en particulier en ce qui concerne les sédiments et l'azote inorganique dissous, conformément aux recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2022 et aux engagements pris par l'État partie en 2023 ;
  5. Note avec une vive préoccupation les taux toujours élevés de défrichement qui sont jugés incompatibles avec l’atteinte des objectifs fixés de qualité de l'eau, et demande à l'État partie de prendre des mesures urgentes pour :
    1. poursuivre la détection et l'intervention précoces afin de faire cesser le défrichement illégal,
    2. renforcer les clauses des lois existantes afin de garantir la protection de toutes les zones de végétation restantes et de grande valeur, y compris la végétation de catégorie X (au titre de la loi sur la gestion de la végétation du Queensland), et d'autres zones hautement prioritaires, notamment les zones riveraines, les terres vulnérables à la dégradation et les zones contribuant à la pollution par les sédiments et l'azote ;
  6. Se félicite que le processus d’actualisation du Plan d'amélioration de la qualité de l'eau (WQIP) Reef 2050 soit en bonne voie pour une présentation en 2025, et prie instamment l'État partie de veiller à ce que les objectifs de qualité de l'eau et les actions mises en œuvre dans le cadre du WQIP soient suffisamment ambitieux pour que la VUE du bien ne subisse pas davantage d’impacts négatifs de la mauvaise qualité de l'eau ;
  7. Félicite l'État partie pour son action décisive visant à supprimer progressivement la pêche au filet maillant à l'intérieur du bien, et demande également à l'État partie de veiller à ce que le bien soit totalement exempt de filets maillants d'ici mi‑2027 au plus tard, que de nouvelles zones exemptes de filets soient créées dans les habitats clés pour les espèces qui représentent des attributs de la VUE, et que tous les aspects de la Stratégie de pêche durable du Queensland soient pleinement mis en œuvre ;
  8. Note avec satisfaction l'addendum sur le changement climatique au Plan Reef 2050, et demande à l'État partie de veiller à ce que le plan Reef 2050 soit effectivement mis en œuvre afin de limiter les impacts du changement climatique sur le bien, de fixer de nouveaux objectifs ambitieux pour limiter l'augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels, et d’harmoniser ses politiques en conséquence ;
  9. Demande à l'État partie de maintenir les programmes d'adaptation, notamment le « Programme de contrôle de l'étoile de mer Acanthaster pourpre » et le « Programme de gestion de terrain conjointe de la Grande Barrière », et d'augmenter le financement pour l'innovation et le renforcement des solutions prioritaires ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, y compris les impacts de l’épisode de blanchiment de 2023‑24, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session, et un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien d’ici le 1er février 2026, pour examen par le Comité à sa 48e session.
Année du rapport : 2024
Australie
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top