Parc national des Everglades
Facteurs affectant le bien en 2023*
- Espèces envahissantes / exotiques d’eau douce
- Habitat
- Infrastructures hydrauliques
- Pollution des eaux de surface
- Tempêtes
- Autres menaces :
Contamination des poissons, de la faune et de la flore par le mercure
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Infrastructures hydrauliques (volume et qualité de l’eau entrant sur le bien)
- Habitat (empiètement urbain)
- Pollution des eaux de surface et Pollution des océans (pollution provoquée par les engrais agricoles, contamination des poissons, de la faune et de la flore par le mercure)
- Infrastructures hydrauliques (baisse du niveau des eaux provoquée par des mesures de contrôle des flux)
- Tempêtes (dégâts provoqués par les ouragans)
- Espèces envahissantes / exotiques d’eau douce (espèces animales et végétales exotiques envahissantes)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Le bien a été réinscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril à la demande de l’État partie qui s’inquiétait de voir l’écosystème aquatique du bien continuer à se détériorer, en particulier sous l’effet des facteurs suivants :
- Altérations du régime hydrologique (quantité, rythme et répartition des apports de Shark Slough)
- Croissance urbaine et agricole dans la zone adjacente (les exigences de protection contre les inondations et d’approvisionnement en eau ont une incidence sur les ressources du bien en abaissant le niveau de l’eau)
- Pollution accrue par les nutriments à cause des activités agricoles en amont
- Réduction significative de la biodiversité marine et des estuaires dans la baie de Floride
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4348
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1062
Mises à jour, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4348
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Mis à jour, voir pages https://whc.unesco.org/fr/decisions/4348 et https://whc.unesco.org/fr/decisions/4958
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Mai 1999 : mission du Centre du patrimoine mondial ; avril 2006 : participation de l’UICN à un atelier technique ayant pour but l’identification de repères et de mesures correctives ; janvier 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023
Le 12 décembre 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible à : https://whc.unesco.org/fr/list/76/documents/. Le 5 octobre 2021, l’État partie a transmis une réponse écrite aux demandes du Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 174 des Orientations. Ces documents font état des éléments suivants :
● des informations sont fournies sur 14 indicateurs de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), en utilisant le format de tableau de 2013 ;
● avancées dans la mise en œuvre des mesures correctives : plusieurs indicateurs d’intégrité et d’écologie s’améliorent ou correspondent déjà à l’état de conservation souhaité, d’autres sont stables, mais un petit nombre d’entre eux montrent des signes de détérioration supplémentaire. Les mesures correctives ne suffisent pas à fournir les volumes d’eau saine nécessaires pour atteindre le DSOCR, sachant que des projets de restauration supplémentaires ont été annoncés en 2015 ;
● la modification des flux hydriques (Modified Water Deliveries – MWD), le « Canal-111 South Dade » (C-111) et le projet de construction des Everglades sont opérationnels et le plan opérationnel combiné (COP) est en vigueur. Le projet de planification des Everglades centrales (Central Everglades Planning Project – CEPP) et le réservoir de la zone agricole des Everglades (Everglades Agricultural Area – EAA) connaissent des avancées, mais leurs bénéfices ne devraient pas se concrétiser avant 2030. Le projet Tamiami Trial Next Steps (TTNS2) a débuté en avril 2021 et devrait s’achever en 2024 ;
● un financement supplémentaire d’environ 1,5 milliard de dollars des États-Unis a été débloqué pour accélérer les projets de restauration essentiels ; le temps nécessaire à l’achèvement des travaux est estimé entre 13 et 22 ans selon le financement ;
● les volumes en eau au sein du bien ont augmenté de manière significative en 2020 et 2021, ce qui a entraîné des durées d’inondation plus longues. La formation de grandes colonies d’échassiers ainsi que leur nidification ont été moyennes à exceptionnelles. Les épisodes d’hypersalinité n’ont pas été aussi extrêmes que ceux observés par le passé, la fréquence de prolifération des algues a diminué, les herbiers marins ont commencé à se reconstituer depuis l’ouragan Irma en 2017, et la population de crocodiles américains semble augmenter ;
● le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer ont de plus en plus de répercussions sur le bien, notamment en raison de l’intrusion d’eau salée, et ces répercussions devraient s’intensifier à l’avenir. Les spatules rosées ont abandonné les sites de nidification historiques du bien au profit d’autres sites et l’espèce a été retirée de la liste des indicateurs d’intégrité. Une nouvelle équipe chargée de la résilience et de la durabilité a été créée pour renforcer les mesures d’adaptation au changement climatique ;
● les espèces envahissantes sont de plus en plus considérées comme une menace importante et font l’objet de la nouvelle législation sur la suppression des menaces d’invasions émergentes qui nuisent à la restauration des Everglades (Suppressing Looming Invasive Threats Harming Everglades Restoration – SLITHER) et d’autres initiatives coordonnées par plusieurs organismes. Plus de 5 millions de dollars des États-Unis ont été consacrés à la gestion des espèces envahissantes en 2021-2022, notamment en matière de prévention, de détection précoce et d’intervention rapide ;
● Le bien présente de fortes concentrations de mercure, lequel pénètre dans l’écosystème par le biais des dépôts atmosphériques résultant des émissions des centrales électriques alimentées au charbon ;
● Deux permis d’exploitation pétrolière et gazière envisagés antérieurement à proximité du bien ont été définitivement réglés grâce au retrait d’une demande et à la protection permanente de 8 000 ha de terres et des droits de forage associés dans la zone de protection des Everglades acquise par le South Florida Water Management District (SFWMD) ;
● Au moins 942 décès de lamantins ont été enregistrés en Floride entre janvier et septembre 2021. Ces décès sont dus en grande partie à une famine consécutive à la diminution de la superficie des herbiers marins et à la marée rouge provoquée par la prolifération d’une algue toxique d’origine naturelle, Karenia brevis. Il est peu probable que ces phénomènes se produisent au sein du bien en raison de son emplacement, du niveau de salinité et de la réglementation relative à la circulation des bateaux dans le parc ;
● L’extension de la SR 836 ou voie rapide Dolphin « aura des impacts négatifs substantiels et inacceptables sur l’écosystème des zones humides de l’ensemble des Everglades ». Le parc national des Everglades et le ministère de l’Intérieur des États-Unis collaboreront avec les services de la voie rapide du comté de Miami-Dade pour mettre au point des alternatives permettant d’atténuer les impacts sur le bien et d’éviter toute répercussion sur les zones humides sensibles actuellement visées par les aménagements du plan global de restauration des Everglades (CERP).
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023
Les avancées dans la mise en œuvre des mesures correctives sont accueillies très favorablement, de même que l’engagement financier supplémentaire de près de 1,5 milliard de dollars des États-Unis pour accélérer les projets de restauration essentiels en vue d’atteindre le DSOCR. Il est noté que le rapport de l’État partie fournit une vue d’ensemble complète et synthétique de l’état des indicateurs du DSOCR.
Même si l’on observe une tendance positive ou durable pour environ un quart des sous-indicateurs depuis 2013, plusieurs sous-indicateurs se sont détériorés et, en 2022, près de deux tiers des sous-indicateurs restaient encore en deçà des objectifs de restauration. Cela souligne la nécessité de continuer à renforcer les efforts actuels pour atteindre le DSOCR, notamment par la mise en œuvre du projet de stratégies de restauration de l’État de Floride et du CEPP avec le projet de réservoir EAA.
L’indicateur d’intégrité que constituait la spatule rosée a été supprimé car cette espèce a délaissé ses sites de nidification au sein du bien en raison de l’élévation du niveau de la mer. Cela est préoccupant dans la mesure où cette espèce a été incluse par l’État partie en tant qu’indicateur dans le DSOCR en 2015 (à la suite de l’identification d’indicateurs lors de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2011). Il convient de rappeler que toute proposition de modification d’un DSOCR adopté par le Comité doit être soumise à l’approbation du Comité après examen par les Organisations consultatives. Notant que le changement climatique aura probablement d’autres répercussions sur le bien à l’avenir, il est recommandé de continuer de renforcer les efforts de restauration actuels pour accroître la résilience du bien et d’élaborer une stratégie d’adaptation du bien au changement climatique en s’appuyant sur les mesures d’adaptation et d’atténuation identifiées dans le plan de gestion général (PGG) tout en tenant compte des nouveaux défis liés au changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer.
Étant donné que les espèces exotiques envahissantes restent une préoccupation majeure, la nouvelle législation et les ressources supplémentaires en matière de prévention, de gestion et d’éradication de ces espèces sont les bienvenues. Les fortes concentrations de mercure signalées dans la chaîne alimentaire sont préoccupantes et devraient être traitées en tenant compte de leur impact potentiel sur les superprédateurs par le biais de la bioaccumulation dans la chaîne alimentaire. Rappelant que les activités extractives sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, il convient d’accueillir favorablement les mesures visant à empêcher les activités pétrolières et gazières dans la zone de protection des Everglades, en amont du bien, grâce à l’acquisition de terrains et des droits de forage associés.
Il convient de noter que la population de lamantins du bien n’a pas été affectée par la mortalité de 2021 en Floride.
Il est extrêmement préoccupant que le ministère américain de l’Intérieur et l’Agence de protection de l’environnement aient estimé que le projet d’extension de la SR 836 / voie rapide Dolphin aurait « des impacts négatifs substantiels et inacceptables sur l’écosystème des zones humides de l’ensemble des Everglades », en particulier sur les zones humides sensibles prises en compte dans le CERP. L’État partie devrait être instamment prié de trouver une localisation alternative qui éviterait tout impact négatif sur le bien, d’évaluer tout projet de développement conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, et de soumettre cette évaluation au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant de prendre toute décision difficilement réversible.
Il est rappelé que la mission de 2011 avait conclu qu’il faudrait sans doute plusieurs décennies avant que le bien atteigne le DSOCR et que les mesures correctives existantes ne devaient être vues que comme le point de départ de la restauration du bien. Considérant le délai prolongé pour atteindre le DSOCR et l’impact croissant du changement climatique et de l’élévation du niveau de la mer, il est recommandé, conformément aux recommandations de la mission susmentionnée, que les mesures correctives adoptées dans les décisions 30 COM 7A.14 (2006) et 35 COM 7A.14 (2011) soient réévaluées et actualisées pour tenir compte des récentes avancées, relever les défis observés et prendre en considération les impacts potentiels du changement climatique sur la valeur universelle exceptionnelle.
Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.17
Parc national des Everglades (États-Unis d'Amérique) (N 76)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 44 COM 7A.54, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Accueille favorablement les avancées dans la mise en œuvre des mesures correctives, et note avec satisfaction que la modification des flux hydriques (MWD), le « Canal-111 South Dade » (C-111), le projet de construction des Everglades et le plan opérationnel combiné (COP) sont opérationnels ;
- Félicite l’État partie pour la poursuite de la mise en œuvre des projets de restauration afin d’atteindre l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et note également avec satisfaction les engagements financiers supplémentaires d’un montant de près de 1,5 milliard de dollars des États-Unis ;
- Accueille également favorablement la tendance positive de certains indicateurs du DSOCR, mais note avec préoccupation que près des deux tiers des sous-indicateurs restent en dessous des objectifs de restauration nécessaires pour atteindre le DSOCR, et demande donc à l’État partie de continuer à renforcer les efforts de restauration actuels, notamment le projet de stratégies de restauration de l’État de Floride, ainsi que le projet de planification des Everglades centrales (CEPP) et le projet de réservoir de la zone agricole des Everglades (EAA) ;
- Salue la nouvelle législation et la mise à disposition de ressources supplémentaires en matière de gestion des espèces exotiques envahissantes (EEE), et réitère sa demande à l’État partie de garantir une dotation permanente et durable de ressources pour maîtriser les EEE au sein du bien, et de faire en sorte que la stratégie de gestion mette l’accent sur la prévention et la détection précoce associées à des mesures d’intervention rapide ;
- Note avec préoccupation les impacts croissants du changement climatique sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment le glissement de l’habitat de certaines espèces à l’extérieur du bien induit par le changement climatique, et demande à l’État partie de renforcer les efforts de restauration actuels pour accroître la résilience du bien et d’élaborer une stratégie d’adaptation au changement climatique pour le bien, en s’appuyant sur les mesures d’adaptation et d’atténuation recensées dans le plan de gestion général (PGG) tout en tenant compte des défis émergents liés au changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer ;
- Accueille favorablement l’acquisition d’environ 8 000 hectares de terres et des droits de forage associés dans la zone de protection des Everglades afin d’empêcher de façon permanente la prospection et l’extraction de pétrole, de gaz et de minerais dans cette zone ;
- Exprime sa plus grande préoccupation quant à l’impact négatif signalé du projet d’extension de la SR 836 / voie rapide Dolphin sur l’écosystème de la zone humide de l’ensemble des Everglades et prie instamment l’État partie de trouver des alternatives dénuées de tout impact négatif sur la VUE du bien, d’évaluer les impacts potentiels de tout projet de développement sur la VUE conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles, et de soumettre cette évaluation au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
- Demande à l’État partie de collaborer avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN pour actualiser les mesures correctives, notamment leur calendrier de mise en œuvre, de réévaluer le DSOCR afin de prendre en compte les avancées et les enjeux récents et de tenir compte des impacts potentiels sur la VUE dus au changement climatique et aux espèces envahissantes, et rappelle que toute modification des mesures correctives et du DSOCR doit être examinée par les Organisations consultatives et soumise à l’approbation du Comité ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur la SR 836 / voie rapide Dolphin, et d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
- Décide de maintenir Parc national des Everglades (États-Unis d’Amérique) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
- Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
- Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
- Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
- Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
- Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
- Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
- Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
- Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
- Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
- Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.17
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 44 COM 7A.54, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Accueille favorablement les avancées dans la mise en œuvre des mesures correctives, et note avec satisfaction que la modification des flux hydriques (MWD), le « Canal-111 South Dade » (C-111), le projet de construction des Everglades et le plan opérationnel combiné (COP) sont opérationnels ;
- Félicite l’État partie pour la poursuite de la mise en œuvre des projets de restauration afin d’atteindre l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et note également avec satisfaction les engagements financiers supplémentaires d’un montant de près de 1,5 milliard de dollars des États-Unis ;
- Accueille également favorablement la tendance positive de certains indicateurs du DSOCR, mais note avec préoccupation que près des deux tiers des sous-indicateurs restent en dessous des objectifs de restauration nécessaires pour atteindre le DSOCR, et demande donc à l’État partie de continuer à renforcer les efforts de restauration actuels, notamment le projet de stratégies de restauration de l’État de Floride, ainsi que le projet de planification des Everglades centrales (CEPP) et le projet de réservoir de la zone agricole des Everglades (EAA) ;
- Salue la nouvelle législation et la mise à disposition de ressources supplémentaires en matière de gestion des espèces exotiques envahissantes (EEE), et réitère sa demande à l’État partie de garantir une dotation permanente et durable de ressources pour maîtriser les EEE au sein du bien, et de faire en sorte que la stratégie de gestion mette l’accent sur la prévention et la détection précoce associées à des mesures d’intervention rapide ;
- Note avec préoccupation les impacts croissants du changement climatique sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment le glissement de l’habitat de certaines espèces à l’extérieur du bien induit par le changement climatique, et demande à l’État partie de renforcer les efforts de restauration actuels pour accroître la résilience du bien et d’élaborer une stratégie d’adaptation au changement climatique pour le bien, en s’appuyant sur les mesures d’adaptation et d’atténuation recensées dans le plan de gestion général (PGG) tout en tenant compte des défis émergents liés au changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer ;
- Accueille favorablement l’acquisition d’environ 8 000 hectares de terres et des droits de forage associés dans la zone de protection des Everglades afin d’empêcher de façon permanente la prospection et l’extraction de pétrole, de gaz et de minerais dans cette zone ;
- Exprime sa plus grande préoccupation quant à l’impact négatif signalé du projet d’extension de la SR 836 / voie rapide Dolphin sur l’écosystème de la zone humide de l’ensemble des Everglades et prie instamment l’État partie de trouver des alternatives dénuées de tout impact négatif sur la VUE du bien, d’évaluer les impacts potentiels de tout projet de développement sur la VUE conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial avant de prendre des décisions qui seraient difficilement réversibles, et de soumettre cette évaluation au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
- Demande à l’État partie de collaborer avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN pour actualiser les mesures correctives, notamment leur calendrier de mise en œuvre, de réévaluer le DSOCR afin de prendre en compte les avancées et les enjeux récents et de tenir compte des impacts potentiels sur la VUE dus au changement climatique et aux espèces envahissantes, et rappelle que toute modification des mesures correctives et du DSOCR doit être examinée par les Organisations consultatives et soumise à l’approbation du Comité ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur la SR 836 / voie rapide Dolphin, et d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
- Décide de maintenir Parc national des Everglades (États-Unis d’Amérique) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.