Taxila
Facteurs affectant le bien en 1999*
- Exploitation de carrières
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Installations localisées
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Manque de contrôle de la végétation
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Manque de contrôle de la végétation
- Industries lourdes et exploitation de carrières de pierre dans les zones concernées de la Vallée de Taxila
- Nécessité de redéfinir les limites du site du patrimoine mondial de Taxila
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1999
Montant total approuvé : 33 000 dollars E.U.
1999 | Signage on-site within the Taxila Museum Complex ... (Approuvé) | 5 000 dollars E.U. |
1995 |
Vegetation control at the World Heritage site of Taxila ...
(Approuvé)
Réapprobation : 17 Nov, 1998 (n°998 - 28000 dollars E.U.)
Réapprobation : 15 Apr, 1999 (n°1145 - 8000 dollars E.U.) |
28 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1999**
octobre 1999: mission du Centre du patrimoine mondial
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1999
Résumé des précédentes délibérations : Après étude du rapport d'une mission d'experts, le Comité, à sa dix-neuvième session, a recommandé que les autorités pakistanaises, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial, (i) effectuent les études scientifiques requises sur le contrôle de la végétation, afin de réduire au minimum les dommages causés à la maçonnerie et à la structure des monuments, et (ii) évaluent l'impact des industries lourdes et de l'exploitation des carrière de pierre dans les zones concernées de la Vallée de Taxila. Un rapport sur l'impact des industries lourdes n'a toutefois pas été présenté par les autorités pakistanaises au Comité du patrimoine mondial.
Nouvelles informations : Au cours d'une mission entreprise en février 1999, un membre du personnel du Centre du patrimoine mondial a pu voir qu'un stade de football était en construction sur une partie non fouillée du site de Bhir Mound, où se trouve la plus ancienne citadelle historique du site du patrimoine mondial de Taxila. On construisait le stade directement sur une zone archéologique que le gouvernement pakistanais avait achetée en 1954. Lors de la mission, les ouvriers avaient déjà creusé pour monter le mur rectangulaire extérieur du stade, exposant au jour les murs de pierre du IIe siècle av. J.-C. et des tessons de poteries. Un puits avait été creusé et les ouvriers avaient exposé l'ensemble des quatre strates de l'antique cité de Taxila à Bir Mound, où l'on fait remonter les datations les plus anciennes à la période achéménide, au VIe siècle av. J.-C. La construction a lieu dans une zone archéologique qui n'a jamais été fouillée et sur laquelle on ne possède aucune documentation. La construction de ce stade causerait d'irréversibles dommages au site et empêcherait la recherche archéologique et scientifique sur un cinquième de la partie la plus ancienne du site du patrimoine mondial de Taxila. Un stade entraînera l'installation de nouveaux systèmes d'évacuation d'eaux usées et d'adduction d'eau pour les usagers du stade, ce qui pourrait endommager les vestiges archéologiques. De plus, ce stade va certainement amener un plus grand nombre de visiteurs à un site qui n'est pas bien préparé au tourisme de masse. En mars 1999, le directeur du Centre du patrimoine mondial a adressé une lettre au ministre pakistanais de la Culture en lui demandant de prendre des mesures d'urgence afin d'assurer la protection et la préservation de Bhir Mound. Toutefois, aucune réponse n'avait été reçue en date du 4 mai 1999.
La mission a également noté la sérieuse préoccupation causée par des preuves de fouilles illicites près de deux vestiges archéologiques sur le site du patrimoine mondial de Taxila, qui ont été étudiées. Les représentants du gouvernement pakistanais ont confirmé que les fouilles illicites à grande échelle menées par des pillards à la recherche de sculptures sur les sites de monastères bouddhistes avaient augmenté ces deux dernières années.
Enfin, la mission qui avait été informée de la construction d'un second ensemble d'industrie lourde et d'une base militaire dans la vallée de Taxila, s'est déclarée préoccupée de l'expansion permanente des zones industrielles. Bien qu'ils soient situées à l'extérieur de la zone tampon très restreinte qui entoure les sites archéologiques classés, ces ensembles industriels risquent cependant d'avoir un impact sur l'intégrité générale du site du patrimoine mondial de Taxila dans son ensemble.
Action requise
Le Bureau, après étude de l’état de conservation de Taxila, demande au gouvernement pakistanais de prendre des mesures d'urgence pour arrêter la construction du stade en construction à Bhir Mound. De plus, le Bureau demande au gouvernement pakistanais d'entreprendre des recherches archéologiques sur les sites non fouillés de Taxila et de protéger efficacement les sites contre les pillards. Etant donné l'adhésion du Pakistan à la Convention de l’UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, le Bureau recommande que les autorités pakistanaises renforcent d'urgence la sécurité aux abords des vestiges archéologiques de Taxila, ainsi que les contrôles douaniers aux frontières de la province du Nord-Ouest. Enfin, le Bureau demande au gouvernement pakistanais de présenter un rapport sur les mesures prises avant le 15 septembre 1999, pour étude par le Bureau à sa vingt-troisième session extraordinaire.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1999
Résumé des précédents débats :
Dix-neuvième session du Bureau – paragraphe VI.20.
Dix-neuvième session du Comité – paragraphe VII.47.
Vingt-troisième session du Bureau – paragraphe IV.71.
Nouvelles informations : (Pour le Fort et Jardins de Shalimar à Lahore et les vestiges archéologiques de Taxila)
Conformément aux décisions du Bureau à sa vingt-troisième session, une mission a été entreprise par un membre du personnel du Centre du patrimoine mondial à Lahore et Karachi entre le 12 et le 15 octobre 1999. Lors de la préparation du présent document, des entretiens étaient en cours avec des représentants du Département d’Archéologie et des Musées et des membres du Comité technique national pour la préservation du Shish Mahal du Fort de Lahore. Des troubles politiques et un changement de gouvernement au milieu de la mission pourraient rendre nécessaire une autre mission de suivi réactif quand les nouvelles autorités responsables respectivement des décisions concernant la construction du stade de football de Bhir Mound à Taxila et des travaux hydrauliques des Jardins de Shalimar seront en place.
Un rapport complet sur les conclusions de la mission sera présenté à la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1999
23 BUR IV.B.71
Taxila (Pakistan)
Au cours d'une mission entreprise en février 1999, un membre du personnel du Centre du patrimoine mondial a constaté la construction alarmante d'un stade de football sur une partie non fouillée du site de Bhir Mound où se trouve la plus ancienne citadelle historique du site du patrimoine mondial de Taxila. Le stade était édifié directement sur une zone archéologique que le gouvernement pakistanais avait achetée en 1954. Au moment de la mission, les ouvriers avaient déjà creusé pour monter le mur rectangulaire d'enceinte du stade, exposant au jour les murs de pierre du IIe siècle après J.-C. et des tessons de poteries. Un puits avait été creusé et les ouvriers avaient exposé l'ensemble des quatre strates de l'antique cité de Taxila à Bhir Mound, où l'on fait remonter les datations les plus anciennes à la période achéménide, au VIe siècle av. J.-C. La construction a lieu dans une zone archéologique qui n'a jamais été fouillée et sur laquelle on ne possède aucune documentation. La construction de ce stade causerait d'irréversibles dommages au site et empêcherait la recherche archéologique et scientifique sur un cinquième de la partie la plus ancienne du site du patrimoine mondial de Taxila. Un stade entraînera l'installation de nouveaux systèmes d'évacuation d'eaux usées et d'adduction d'eau pour les usagers du stade, ce qui pourrait endommager les vestiges archéologiques. De plus, ce stade va certainement amener un plus grand nombre de visiteurs à un site qui n'est pas bien préparé au tourisme de masse. En mars 1999, le directeur du Centre du patrimoine mondial a adressé une lettre au ministre pakistanais de la Culture en lui demandant de prendre des mesures d'urgence afin d'assurer la protection et la préservation de Bhir Mound.
La mission a également exprimé sa vive préoccupation concernant des preuves de fouilles illicites près de deux vestiges archéologiques sur le site du patrimoine mondial de Taxila, qui ont été étudiées. Les représentants du gouvernement pakistanais ont confirmé que les fouilles illicites à grande échelle menées par des pillards à la recherche de sculptures sur les sites de monastères bouddhistes avaient augmenté ces deux dernières années.
Enfin, la mission a été informée de la construction d'un second complexe d'industrie lourde et d'une base militaire dans la vallée de Taxila et s'est déclarée préoccupée par l'expansion permanente des zones industrielles. Bien qu'ils soient situés à l'extérieur de la zone tampon très restreinte qui entoure les sites archéologiques classés, ces complexes industriels risquent cependant d'avoir un impact sur l'intégrité générale du site du patrimoine mondial de Taxila dans son ensemble.
L'ICOMOS, soutenant les points de vue du Secrétariat, a exprimé sa vive préoccupation concernant la construction d'un stade de football à Bhir Mound et souligné la nécessité d'un rapport complet de la part du gouvernement pakistanais.
L'observatrice du Pakistan a remercié le Bureau et le Centre du patrimoine mondial pour la mission effectuée en février 1999 par le Centre du patrimoine mondial et dont s'est félicité le gouvernement pakistanais. Elle a assuré le Bureau de l'engagement total de son gouvernement à la protection du site de Taxila. Ayant conscience des dommages potentiels pour les vestiges archéologiques de Taxila, elle a informé le Bureau que la construction du stade de football à Bihr Mound était extrêmement préoccupante. L'observatrice du Pakistan a déclaré que le gouvernement pakistanais avait l'intention de remédier à la situation. Elle a aussi informé le Bureau que son gouvernement traiterait le problème récurrent du pillage et des fouilles illicites de nombreux vestiges archéologiques de Taxila avec le soutien continuel de l'UNESCO et du Comité du patrimoine mondial.
Le Bureau, après étude des rapports du Secrétariat, de l'ICOMOS et de l'observatrice du Pakistan, a demandé au gouvernement pakistanais de prendre des mesures d'urgence pour arrêter les travaux de construction en cours du stade à Bhir Mound. Le Bureau a en outre demandé au gouvernement pakistanais d'entreprendre des recherches archéologiques sur les sites non fouillés de Taxila et de protéger efficacement les sites contre les pillards. Etant donné l'adhésion du Pakistan à la Convention de l’UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, le Bureau a recommandé que les autorités pakistanaises renforcent d'urgence la sécurité aux abords des vestiges archéologiques de Taxila, ainsi que les contrôles douaniers aux frontières de la province du Nord-Ouest. Le Bureau a aussi demandé au gouvernement pakistanais d'entreprendre une étude sur l'impact des industries lourdes dans les zones de la vallée de Taxila. Enfin, le Bureau a demandé au gouvernement pakistanais de présenter avant le 15 septembre 1999 un rapport sur les mesures qui ont été prises, afin que celui-ci soit étudié par le Bureau à sa vingt-troisième session extraordinaire."
23 COM X.B.43
SOC : Taxila (Pakistan) & Fort et Jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan)
X.43 Taxila (Pakistan)
Fort et Jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan)
Le Comité a rappelé les rapports de la vingt-troisième session ordinaire et de la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau sur l'état de conservation de ce bien et a adopté la décision suivante :
« Le Comité a étudié le rapport du Secrétariat. Le Comité s'est déclaré préoccupé de la démolition des structures hydrauliques des jardins de Shalimar, qui dataient de 375 ans, pour élargir la Grand Trunk Road à quatre voies et la transformer en autoroute à six voies, ainsi que de l'achèvement de la construction du stade de football construit au-dessus des vestiges archéologiques de Bhir Mound - la plus ancienne citadelle datant du VIe au IIe siècle av. J.-C. à Taxila. Etant donné les menaces prouvées et potentielles qui portent atteinte à l'authenticité et à l'intégrité de ces deux sites, le Comité a demandé à l'État partie de prendre des mesures correctives d'urgence pour restaurer les structures hydrauliques des Jardins de Shalimar et d'envisager de supprimer le stade de football qui a un impact négatif sur les vestiges archéologiques de Bhir Mound. Le Comité a demandé à l'État partie de faire rapport sur les mesures prises pour examen par la vingt-quatrième session du Bureau. Si le Bureau jugeait que les valeurs de patrimoine mondial avaient été compromises, il recommanderait au Comité d'envisager l'inscription de ces sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa vingt-quatrième session, étant donné les menaces pesant sur ces sites.
Notant la nécessité d'élaborer un plan de gestion d'ensemble pour le Fort et les Jardins de Shalimar à Lahore, le Comité a demandé au Centre du patrimoine mondial d'organiser d'urgence une mission de suivi réactif qui serait effectuée par les organismes consultatifs à Lahore. Le Comité a demandé que l'ICCROM entreprenne une consultation avec les autorités nationales au cours de cette mission pour débattre des propositions de protection du plafond aux miroirs du Shish Mahal. Le Comité a demandé aux organismes consultatifs et au Centre du patrimoine mondial de faire rapport sur les conclusions et recommandations de la mission pour examen par la vingtquatrième session du Bureau. »
Le Bureau pourrait souhaiter étudier le rapport du Secrétariat lors de sa vingt-troisième session extraordinaire et prendre des décisions à cet égard.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.