Parc national Plitvice
Facteurs affectant le bien en 1993*
- Activités illégales
- Guerre
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Guerre dans la région;
- Destruction des forêts et des infrastructures du parc;
- Braconnage des ours;
- Pêche à la dynamite.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1993
Montant total approuvé : 30 000 dollars E.U.
1992 | Expert mission to Plitvice to assess the damage caused ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1993**
février 1992: mission d'experts de l'UICN ; septembre 1992: mission UNESCO/UICN; septembre 1993: mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1993
conflit armé dans la région en 1991 et examiné les conclusions d'une mission de trois experts représentant l'UICN, la Fédération de la nature et les Parcs nationaux d'Europe et le Centre du patrimoine mondial, entreprise â la demande du Gouvernement de la Croatie, du 18 au 27 septembre 1992. Bien qu'heureux de constater que les valeurs du Parc national de Plitvika en tant que site du patrimoine mondial n'avaient pas été touchées gravement par la guerre civile, le Comité a déploré que plusieurs villages situés à la limite nord du parc et aux alentours aient été détruits. Conscient qu'une résurgence éventuelle des hostilités continuait de constituer une menace potentielle sur l'intégrité de ce site, le Comité a décidé de l'inscrire sur la Liste du patrimoine mondial en péril, conformément à la demande du Gouvernement de la Croatie. De plus, le Comité a également recommandé que (a) le Gouvernement de Croatie, les Forces de protection de l'ONU et les autorités de la Région de Krajina coopèrent à la mise en oeuvre du Plan Vance et des résolutions subséquentes pour stabiliser la situation politique dans la région; (b) que les Forces de protection des Nations Unies organisent des patrouilles de surveillance régulières dans la zone du Parc, en particulier dans l'ancienne forêt de Corkova Uvala et prennent les mesures nécessaires pour rendre accessibles toutes les parties du Parc; (c) que le Gouvernement de Croatie, les Forces de protection des Nations Unies et les autorités de la région de Krajina incluent la conservation du Parc national Plitvika dans les sujets à traiter par la Commission conjointe et réunissent des scientifiques des deux parties belligérantes pour qu'ils étudient la qualité de l'eau, la population d'ours bruns et les pratiques forestières et touristiques, et (d) que le Centre organise une autre mission, début 1993, pour évaluer l'état de conservation du site et examiner la possibilité d'organiser un atelier international destiné à planifier la future gestion de Plitvika.
Le Centre a pris contact avec les autorités des Forces de protection des Nations Unies à Zagreb afin d'entreprendre les négotiations entre les autorités du Gouvernement de Croatie et de la Région de Krajina. Ces efforts ont été retardés par la résurgence du conflit dans la partie sud de Krajina. Le Centre a été informé par téléphone par les Forces de protection des Nations Unies de Zagreb que le récent conflit touchait essentiellement les zones situées au sud de la capitale de la Région de Krajina, i.e. Knin, et non pas Plitvika qui se trouve au nord. Les Forces de protection des Nations Unies sont toujours à Plitvika et effectuent des patrouilles aussi souvent que possible. Le Centre restera en contact étroit avec les Forces de protection des Nations Unies afin de mettre en oeuvre le plus rapidement possible les recommandations du Comité et fournira au Bureau les informations complémentaires dont il pourrait disposer.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1993
À sa seizième session, le Comité a été informé d'une mission effectuée en Septembre 1992. Cette mission a constaté que les valeurs naturelles du Parc national de Plitvice étaient en grande partie intactes, mais a cependant noté des dommages importants causés aux bâtiments et à l'infrastructure, surtout dans la zone entourant le Parc.
Reconnaissant que les possibilités de résurgence des hostilités continuaient à constituer une menace pour l'intégrité de ce site, le Comité, lors de sa dernière session, a inscrit le Parc national des Lacs de Plitvice sur la Liste du patrimoine mondial en péril et a invité le gouvernement croate, les Forces PRONU et les autorités de la région de Krajina â coopérer dans la mise en oeuvre du Plan Vance et des résolutions subséquentes pour stabiliser la situation politique dans la région.
Le Bureau a demandé au Centre de continuer à dialoguer avec les Forces PRONU pour étudier les possibilités d'organisation d'une mission internationale et d'en présenter les résultats lors de la dix-septième session du Comité.
Selon la demande du Bureau, une mission a été menée sur le site par le Centre du patrimoine mondial, avec la coopération de l'UICN, du 21 au 24 septembre 1993. La mission a trouvé la frontière croate fermée à la circulation civile et le site inaccessible sans la permission des Forces PROMU. Des réunions se sont tenues avec des personnalités officielles à Zagreb, au KNIN et au Parc national de Plitvice. La coopération avec les Forces de protection des Nations Unies (PROMU) a été excellente. L'état de conservation du Parc reste bon. La forêt vierge de Corko-Uvala est cependant toujours inaccessible. De plus, la tension sociale reste élevée dans la région et bien qu'un hôtel soit maintenant ouvert dans le Parc (à Jereza), un autre hôtel a l'extérieur du Parc a été bombardé et endommagé. Les Forces PRONU ont l'intention de déminer la route d'accès à la forêt de Corko-Uvala et, quand ce sera fait, une autre mission devra (si nécessaire) faire un état de la situation en matière de conservation dans ce secteur du Parc.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1993
17 BUR VIII.2
Parc national des Lacs de Plitvice (Croatie)
Le Bureau a rappelé que ce site est inaccessible depuis le début du conflit armé qui a éclaté dans la région en 1991, mais que son intégrité reste toujours intacte. Cependant, reconnaissant que les possibilités de résurgence des hostilités continuaient à constituer une menace pour l'intégrité de ce site, le Comité, lors de sa dernière session, a inscrit le Parc national des Lacs de Plitvice sur la Liste du patrimoine mondial en péril et a invité le gouvernement croate, les Forces PRONU et les autorités de la région de Krajina à coopérer dans la mise en oeuvre du Plan Vance et des résolutions subséquentes pour stabiliser la situation politique dans la région. Le Bureau a appris que, conformément à la recommandation du Comité lors de sa seizième session, les Forces PRONU organisent des patrouilles de surveillance régulières dans la zone du Parc et essaient d'amener les autorités du gouvernement croate et de la région de Krajina à discuter ensemble de l'organisation d'une seconde mission internationale sur le site. Le Bureau a demandé au Centre de continuer à dialoguer avec les Forces PRONU pour étudier les possibilités d'organisation d'une telle mission internationale et d'en présenter les résultats lors de la dix-septième session du Comité.
17 COM X
SOC : Parc national des lacs de Plitvice (Croatie)
Parc national des lacs de Plitvice (Croatie)
Le Centre a informé le Comité qu'une mission s'était déroulée en septembre 1993 dans le Parc national des lacs de Plitvice, avec la coopération de l'UICN. Le rapport fait état de la coopération constante des autorités de la région et des Forces de protection des Nations Unies (FORPRONU). Il indique que les valeurs naturelles du Parc sont actuellement intactes et se rétablissent pour l'essentiel. On ne constate pas de nouveaux dommages causés au Parc par l'état de guerre qui subsiste dans la région. Toutefois, les tensions sociales se sont accrues et la crise économique a empiré. Les membres de la mission n'ont toujours pas pu visiter la forêt vierge de Korkaova Uvala, en raison des mines placées par les militaires sur les voies d'accès. Le Comité a pris note du rapport de mission.
Pas de projet de décision
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.