La formation Sunweb remporte le contre-la-montre par équipes une seconde devant la formation Mitchelton-Scott. Ellen van Dijk porte le maillot rose. Les étapes suivantes se concluent au sprint : tout d'abord avec une victoire de Kirsten Wild, puis deux victoires de Jolien D'Hoore. La tête du classement général passe d'une coureuse de la Sunweb à l'autre avec Lucinda Brand puis Leah Kirchmann. La cinquième étape est gagnée par Ruth Winder en échappée. Elle est la quatrième coureuse de la Sunweb à porter le maillot rose. L'arrivée au sommet à Gerola Alta voit la victoire d'Amanda Spratt. Elle prend par la même occasion la tête du classement général. Le contre-la-montre en côte de la septième étape permet à Annemiek van Vleuten de devenir la nouvelle leader et de prendre un écart considérable face à la concurrence. Après une étape de transition où Marianne Vos s'impose en échappée, Annemiek van Vleuten remporte l'étape du Zoncolan puis l'ultime étape. Elle gagne ainsi son premier tour d'Italie ainsi que le classement par points. Ashleigh Moolman qui est la seule à avoir pu rivaliser dans le Zoncolan est deuxième devant Amanda Spratt. Cette dernière est également la meilleure grimpeuse. Sofia Bertizzolo est la meilleure jeune. Elisa Longo Borghini gagne le classement de la meilleure Italienne, enfin la formation Sunweb est la meilleure équipe.
Le premier sprint intermédiaire est remporté par Leah Kirchmann devant Lucinda Brand, cela leur permet de conforter leur avance au classement général face aux coureuses de la formation Mitchelton-Scott. Sheyla Gutierrez attaque en suite. Elle passe la première difficulté de la journée au kilomètre cinquante-sept seule en tête. Alice Maria Arzuffi la rejoint ensuite. Leur avance culmine à trois minutes. À quinze kilomètres, Dalia Muccioli et Sara Penton partent en poursuite. La chasse du peloton s'organise ensuite avec la Wiggle High5. Les échappées sont reprises aux quatre cents mètres. Au sprint, Kirsten Wild s'impose devant Giorgia Bronzini et Marianne Vos. Au classement général, Lucinda Brand endosse le maillot rose[8],[9].
Lors du premier sprint intermédiaire, Kirsten Wild s'impose devant Leah Kirchmann et Lucinda Brand. Une échappée se forme ensuite avec Sara Penton, Carmela Cipriani et Chiara Perini. Jessica Parra est un temps en poursuite, mais ne parvient pas à opérer la jonction. Leur avance culmine à deux minutes. À l'amorce du dernier tour, l'échappée a toujours plus d'une minute d'avance. Elle est reprise au quatre kilomètres. Une chute survient au même moment. Au sprint, la Belge Jolien D'Hoore s'impose devant Kirsten Wild et Alexis Ryan. La chute produit des écarts au classement général. Megan Guarnier et Sabrina Stultiens perdent ainsi une minute[10],[11].
Kseniia Dobrynina est à l'origine de la première échappée. Celle-ci n'est que de courte durée. Elena Franchi part ensuite, mais est reprise sur la côte de Romola. Elisa Longo Borghini passe en tête au sommet. Olena Pavlukhina attaque ensuite. Elle a une minute d'avance au vingt-cinq kilomètres. Elle est reprise à neuf kilomètres de la ligne. Comme la veille, Jolien D'Hoore lève les bras, cette fois devant Marta Bastianelli et Lotta Lepistö[12],[13].
La course débute véritablement au pied de la montée finale. Le rythme est imprimé par les formations Mitchelton-Scott et Canyon-SRAM. À huit kilomètres de l'arrivée, le groupe de tête n'a plus que quinze unités. Ruth Winder est distancée. Amanda Spratt attaque à quatre kilomètres de la ligne. Derrière, Annemiek van Vleuten marque les autres grimpeuses. L'Australienne s'impose devant la Néerlandaise et s'empare du maillot rose. Elisa Longo Borghini est victime d'une crevaison au pied de l'ultime ascension et connait une journée sans. Elle perd trois minutes sur la tête de course[16],[17].
Annemiek van Vleuten remporte très largement le contre-la-montre devant Ashleigh Moolman. Elle prend la tête du classement général par la même occasion[18],[19].
Le premier sprint intermédiaire est remporté par Lucinda Brand. Lors du grand prix de la montagne, c'est Elisa Longo Borghini qui s'impose. Peu après, les Polonaises Malgorzata Jasinska et Anna Plichta attaque. Un groupe de neuf se forme, mais le peloton ne laisse pas l'écart se creuser, Elisa Longo Borghini étant présente à l'avant. Audrey Cordon et Aude Biannic tentent également leur chance sans plus de succès. Lors du deuxième sprint intermédiaire, Ashleigh Moolman passe la première la ligne. Dans la dernière côte, placée à neuf kilomètres de l'arrivée, Elisa Longo Borghini accélère. Dans la descente, elle est rejointe par les descendeuses Marianne Vos et Lucinda Brand. Elles se disputent la victoire au sprint et Marianne Vos s'impose. Lucinda Brand devient deuxième du classement général[20],[21].
L'échappée matinale est composée de : Silvia Valsecchi, Sara Penton et Olena Pavlukhina. Leur avance atteint deux minutes au Colle Interneppo Sella, au kilomètre soixante-et-un. Le peloton reprend l'échappée au pied du Zoncolan. Ashleigh Moolman attaque au bout de quatre kilomètres d'ascension. Elle est suivie par Annemiek van Vleuten mais continue à imprimer un rythme élevé. À trois kilomètres de l'arrivée, Annemiek van Vleuten attaque à son tour et va s'imposer seule. Derrière Ashleigh Moolman prend la deuxième place garantissant la même place au classement général. Amanda Spratt arrive ensuite, et de la même manière, prend la troisième place au classement général. Lucinda Brand est sixième. Ashleigh Moolman explique après l'arrivée qu'elle aurait pu choisir une stratégie plus attentiste afin de gagner l'étape, mais qu'elle a donné la priorité au classement général[22],[23].
Un groupe d'échappée de treize coureuses se forme en début d'étape. Il est constitué de : Chantal Blaak, Juliette Labous, Eva Buurman, Elena Cecchini, Danielle Christmas, Sheyla Gutierrez, Chloe Hosking, Malgorzata Jasinska, Anna Ceolini, Carmela Ciprini, Alice Gasparini, Jeanne Korevaar et Katia Ragusa. Cecilie Uttrup Ludwig et Lotta Lepistö tentent tour à tour d'opérer la jonction, mais ne rencontrent pas le succès. Katia Ragusa remporte le sprint intermédiaire. L'écart atteint peu après les trois minutes. Lisa de Ranieri part en poursuite, mais ne rentre pas sur l'échappée. À trente kilomètres de l'arrivée, Ellen van Dijk sort à son tour du peloton. Elle est reprise à dix-huit kilomètres de la ligne. L'écart est alors d'une minute quarante avec l'échappée. Elle est presque reprise au pied de la difficulté du jour. Juliette Labous et Malgorzata Jasinska restent en tête avant d'être reprises par le groupe des favorites à mi-montée. Dans le dernier kilomètre de l'ascension, Annemiek van Vleuten passe à l'offensive et obtient immédiatement l'avantage. Elle s'impose seule. Derrière, Lucinda Brand règle le groupe des poursuivantes devant Katarzyna Niewiadoma[24],[25].
Le règlement de la course permet à une coureuse victime d'un accident de course dans les trois derniers kilomètres d'une étape et qui se verrait retardée pour cette raison de ne pas perdre de temps au classement général. La règle ne s'applique pas aux étapes six, sept et neuf[27].
Lors d'une course cycliste, les coureuses sont tenus d'arriver dans un laps de temps imparti déterminé à partir du temps de la première pour pouvoir être classées. Ces délais sont variables selon la difficulté d'une étape, une étape plus difficile bénéficiant d'un pourcentage de délais plus important. Lors de cette édition du Tour d'Italie féminin, les délais prévus sont de 60 % sur la 1re et la 5e étapes, de 35 % sur les 6e, 8e et 10e étapes, de 30 % sur les 2e, 4e et 5e étape, enfin 20 % sur la 3e étape[27].
Le classement général individuel au temps est calculé par le cumul des temps enregistrés dans chacune des étapes parcourues. Des bonifications et d'éventuelles pénalisations sont incluses dans le calcul du classement. La coureuse qui est première de ce classement est porteuse du maillot rose[27].
Des bonifications sont attribuées dans cette épreuve. Chaque arrivée d'étape, à l'exception des contre-la-montre par équipes et individuel, donne lieu à dix secondes, six secondes et quatre secondes pour les trois premières coureuses classées. Par ailleurs, durant la course, il existe des sprints intermédiaires dont les trois premiers sont récompensés respectivement de trois secondes, deux secondes et une seconde[réf. nécessaire].
Le classement du meilleur grimpeur, ou classement des monts, est un classement spécifique basé sur les arrivées au sommet des ascensions répertoriées dans l'ensemble de la course. Elles sont classées en quatre catégories. Celles hors-catégorie rapportent 16, 14, 12, 10 et 8 points au cinq premières. Celles de premières catégorie : 13, 11, 9, 7 et 5 points. Celles de deuxième catégorie rapportent 7, 5, 3, 2 et 1 point enfin celles de troisième catégorie 5, 4, 3, 2 et 1 point. Le premier du classement des monts est détenteur du maillot vert[28]. En cas d'égalité, les coureuses sont prioritairement départagées par le nombre de premières places aux sommets. Si l'égalité persiste, le critère suivant est la place obtenue au classement général. Pour être classée, une coureuse doit avoir terminée la course dans les délais[27].
Le maillot cyclamen récompense le classement par points. Celui-ci se calcule selon le classement lors de sprints intermédiaires, dits « Traguardo Volante », et lors des arrivées d'étape. Les trois premières coureuses des sprints intermédiaires reçoivent respectivement 4, 2 et un point. Lors d'une arrivée d'étape, les dix premières se voient accorder des points selon le décompte suivant : 15, 12, 10, 8, 6, 5, 4, 3, 2, 1 point. En cas d'égalité, les coureuses sont prioritairement départagées par le nombre de victoires d'étapes. Si l'égalité persiste, le nombre de victoires à des sprints intermédiaires puis éventuellement la place obtenue au classement général entrent en compte. Pour être classée, une coureuse doit avoir terminée la course dans les délais[27].
Le classement de la meilleure jeune ne concerne qu'une certaine catégorie de coureuses, celles étant âgées de moins de 23 ans. C'est-à-dire aux coureuses nées après le . Ce classement, basé sur le classement général, attribue au premier un maillot blanc[27].
Le classement de la meilleure italienne ne concerne que les coureuses de nationalité italienne. Ce classement, basé sur le classement général, attribue à la première un maillot bleu[27].
Chaque coureuse en tête d'un classement est porteuse du maillot ou du dossard distinctif correspondant. Cependant, dans le cas où une coureuse dominerait plusieurs classements, celle-ci ne porte qu'un seul maillot distinctif, selon une priorité de classements. Le classement général au temps est le classement prioritaire, suivi du classement général par points, du classement général du meilleur grimpeur, du classement de la meilleure jeune et du classement de la meilleure italienne. Si ce cas de figure se produit, le maillot correspondant au classement annexe de priorité inférieure n'est pas porté par celle qui domine ce classement mais par son deuxième[27].
Par ailleurs, à l'issue du classement général final, le meilleur grimpeur remporte 1 000 €, le 2e 500 € et le 3e 300 €. Pour le classement par points, les montants sont de 350 € pour la 1re, 250 € pour la 2e et 200 € pour la 3e. La meilleure jeune remporte 350 €, la meilleure Italienne 350 €. La meilleure équipe empoche 2 000 €, la deuxième 1 000 € et la troisième 500 €[27].
↑Le maillot maillot vert, au contraire de ce qui se passe au Tour de France récompense le premier du classement du meilleur grimpeur et non celui du classement par points.