Tavda (cheval)
Région d’origine | |
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Région | Russie |
Caractéristiques | |
Morphologie | Cheval de trait |
Taille | 1,40 m à 1,47 m |
Robe | Généralement souris |
Autre | |
Utilisation | Traction principalement |
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Le Tavda (russe : Тавдинская лошадь) est une race de petits chevaux de trait, originaire de Russie.
Histoire
[modifier | modifier le code]En russe, cette race est nommée Tavdinskaïa[1], ou Tavdinka[2]. Elle s'adapte au fil des siècles au climat rude de la Sibérie et au biotope forestier[2]. Deux sujets de la race originaires de Krasnooufimsk sont exhibés sous les noms de Tavda et Toura en 1923, après avoir parcouru les 1 800 km qui les séparent de Moscou en seulement 21 jours[3]. Il faut attendre 1948 pour que de premiers travaux scientifiques paraissent au sujet de la race[3].
Le Tavda est alors croisé avec des Ardennais et des trotteurs pour devenir plus apte aux travaux agricoles[3].
Description
[modifier | modifier le code]Considéré comme une race naturelle, il est typé cheval de trait et a subi une forte pression de sélection naturelle, favorisant l'adaptation au froid[2]. Il toise de 1,40 m à 1,47 m[2]. Le Tavda semble maigre, mais son tronc est profond, sa poitrine large et sa musculature développée[3]. Les jambes, fines et solides, sont terminées par des sabots durs[3]. Crins et fanons sont abondants[3].
La robe est généralement souris, plus rarement le bai dun, le bai, le bai-brun ou l'alezan[3]. Les marques primitives sont fréquentes, en particulier la raie de mulet et les zébrures aux membres[3].
Il est capable de travailler dans des conditions climatiques et en terrain difficiles, avec peu de nourriture[3]. La fertilité est bonne, et les poulinières ne manquent pas de lait malgré les privations qu’elles rencontrent[3].
Utilisations
[modifier | modifier le code]Il est monté et sert à la traction légère[4].
Diffusion de l'élevage
[modifier | modifier le code]La race est propre au Nord de la région de Iekaterinbourg et à l'ouest du Tjumen, situés dans les vallées des rivières Tavda et Toura[2]. Elle est devenue rare en 2016[4]. L'étude menée par l'Université d'Uppsala et publiée en pour la FAO la signale comme race locale en danger d'extinction[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- DAD-IS.
- Lou Hendricks 2007, p. 411.
- Lou Hendricks 2007, p. 412.
- Porter et al. 2016, p. 491.
- (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 60 ; 65.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en) « Tavdinskaya/Russian Federation », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199), « Tavda ». .
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453).
- [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Tavda », p. 303. .