Leïb Rochman
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Rivka Miriam (d) |
Leïb Rochman ou Leyb Rokhman, en hébreu לייב רוכמן, est un journaliste et écrivain yiddish ayant survécu à la Shoah, né le à Mińsk Mazowiecki (Pologne) et mort en Israël le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est né à Mińsk Mazowiecki en Pologne dans un milieu hassidique. Tôt orphelin de père, il poursuit des études talmudiques à la cour du rabbi de Parisov puis dans une yechiva à Varsovie[1]. En 1936, il s’éloigne du milieu hassidique et se consacre au journalisme pour l’hebdomadaire yiddish Varshever radio. Le , il se trouve enfermé avec sa famille dans le ghetto de la ville établi par les Allemands pour les 5 242 Juifs de Minsk Mazowiecki[2]. Après la liquidation du ghetto par les SS le , il est transféré dans un camp de travail d’où il s’évade avec sa femme. Ils se cachent jusqu’à la fin de la guerre chez une paysanne. Son journal Un in dayn blut zolstu lebn (Et dans ton sang tu vivras), décrit cette période pendant laquelle, en compagnie de trois autres fugitifs juifs, ils n’ont d’autre choix que de rester emmurés, debout et immobiles, durant toute la journée.
Après la libération de la Pologne, il se rend au camp de Majdanek afin de voir par lui-même les chambres à gaz et les fours crématoires[1]. Il s’installe alors à Lodz où il reprend son activité de journaliste et travaille pour le journal Naye Lebn (La Vie nouvelle). Victime du Pogrom de Kielce en , il se rend en Suisse pour se faire soigner.
En 1949, il publie en yiddish son journal tenu en 1943-1944 sous le titre de Un in dayn blut zolstu lebn (Et dans ton sang tu vivras)[3] traduit en anglais en 1983 sous le titre de The pit and the trap.
Après avoir voyagé à travers l'Europe, il s’installe à Jérusalem en 1950[3], où il travaille notamment pour l’hebdomadaire Forverts[4]. Il reçoit le prix Israël en 1975.
Leïb Rochman meurt le en Israël à l’âge de 60 ans.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]En yiddish
[modifier | modifier le code]- Un in dayn blut zolstu lebn (Et dans ton sang tu vivras). Journal des années de guerre, 1961. Parution sous le titre Journal 1943-1944 aux éditions Calmann-Lévy / Mémorial de la Shoah, en .
- Mit Blindè trit iber der erd (A pas aveugles de par le monde). Roman, 1968. Traduit du yiddish pour la première fois dans une autre langue, le français, et publié avec une préface (Frère d'âme, 1979) d'Aharon Appelfeld par les éditions Denoël en 2012. Il parait en poche en chez Gallimard (Folio 5276).
- Der Mabl (Le Déluge). Recueil de nouvelles, 1978. Traduction française par Rachel Ertel et parution en chez Buchet-Chastel.
En hébreu
[modifier | modifier le code]- Be-damayikh ḥayi, Hotsa'at sefarim Yesodot, 1961.
- Darkhe Eropah avelot, Shiḳmonah, 1976.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- http://www.akadem.org/medias/documents/Leïb%20Rochman.pdf
- « Les petits ghettos polonais (Nazisme », sur bseditions.fr (consulté le ).
- (en) « Leyb Rokhman / Israeli author », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
- « Leib Rochman : biographie, actualités et émissions France Culture », sur franceculture.fr (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Judith Lindenberg, « Leïb Rochman, À Pas aveugles de par le monde » (recension critique), Témoigner - Revue internationale de la Fondation Auschwitz, 2013/116 [lire en ligne].
- Marine Landrot, « A pas aveugles de par le monde », Télérama n°3257, , [lire en ligne]
- Linda Lé, «Leïb Rochman: Tenir et écrire, pour ne jamais taire», Médiapart, [1].
- Rachel Ertel, « Traduire A pas aveugles de par le monde de Leïb Rochman », Les Temps Modernes, 5/2012 (n° 671), p. 135-139, [lire en ligne].
Liens externes
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