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Hedda Hopper

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Hedda Hopper
Description de cette image, également commentée ci-après
Hedda Hopper en 1930.
Nom de naissance Elda Furry
Naissance
Hollidaysburg, Pennsylvanie
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 75 ans)
Hollywood
Profession Actrice, échotière

Hedda Hopper est une actrice, mais surtout une chroniqueuse et échotière américaine, née le [1] à Hollidaysburg (Pennsylvanie), morte le à Hollywood (Californie).

Début et carrière au cinéma

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Née Elda Furry à Hollidaysburg (Pennsylvanie), elle est la fille d'un boucher Quaker. D'abord, elle rejoint une troupe de théâtre à Pittsburgh. En 1908, elle va à New York, où elle devient danseuse dans la chorale d'une compagnie d'opéra, l'« Aborn Light Opera Company »[2]. Elle y rencontre l'acteur DeWolf Hopper, son aîné de 27 ans ; ils se marient en 1913. Ils ont un fils, Bill Hopper, mais le mariage est orageux et DeWolf est fréquemment infidèle.

DeWolf et Hedda déménagent à Hollywood en 1915, où DeWolf a obtenu un contrat avec la Triangle Film Company. Là, Hedda obtient son premier rôle dans un film, Battle of Hearts[2]. Leur séjour à Hollywood se termine quand la compagnie Triangle s'écroule. Alors le couple retourne à New York, où Hedda tourne des rôles avec des studios locaux. Elle se forge une réputation pour jouer le rôle d'une femme du monde, jouant ensuite femme infidèle mariée à un millionnaire dans le film Virtuous Wives (1918)[2]. En 1920, elle jouit d'un tel succès qu'elle peut demander un salaire de 1 000 dollars par semaine. En 1922 son mariage avec DeWolf se termine.

En 1923, elle signe un contrat avec Metro-Goldwyn-Mayer, mais sa carrière stagne et elle est pour souvent prêtée à d'autres studios, jusqu'à ce que MGM annule son contrat. Elle perd ses économies après le krach de 1929 et elle ne travaille que sporadiquement pendant le début des années 1930[2].

Échotière

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Hedda Hopper commence sa carrière d'échotière en 1935, quand le journal le Washington Herald lui offre une chronique de potins hebdomadaire. Elle prend fin après quatre mois, quand elle refuse d'accepter une diminution de son salaire de 50 dollars par semaine[2].

Alors que sa carrière cinématographique marque nettement le pas, Hedda Hopper rencontre la chance de sa vie lorsque le Los Angeles Times lui offre une chronique de potins intitulée « Hedda Hopper's Hollywood », qui débute en . L'année suivante, dans Femmes de George Cukor, elle est la « columnist », l'échotière. Elle en fait sa carrière, souvent opposée à l'autre autorité en matière de ragots, Louella Parsons. Elle obtient son premier grand « scoop » quand elle publie la nouvelle du divorce de James Roosevelt, le fils du président Franklin Delano Roosevelt, après qu'une liaison avec une infirmière a été découverte[2].

Pendant les années 1940, sa chronique syndiquée paraît dans les journaux de 85 grandes villes américaines, ceux de 3 000 petites villes, et dans 2 000 journaux hebdomadaires[3]. Au milieu des années 1950, la chronique est lue quotidiennement par environ 32 millions de personnes[4].

Parmi ses amis politiques, elle compte notamment Joseph McCarthy, Howard Hughes, Ronald Reagan, J. Edgar Hoover et William Randolph Hearst. Pour plaire à Hearst, elle tente d'empêcher la sortie du film Citizen Kane d'Orson Welles en 1941, et elle soutient activement McCarthy et Reagan[réf. nécessaire].

À la radio, elle anime notamment The Hedda Hopper Show sur CBS de 1939 à 1942, et sur NBC en 1950.

En 1960 une émission spéciale pour la télévision intitulée Hedda Hopper's Hollywood, diffusée sur NBC, animée par Hopper, réunit Lucille Ball (une vieille amie), Francis X. Bushman, Liza Minnelli, John Cassavetes, Robert Cummings, Marion Davies (dont c'est la dernière apparition publique), Walt Disney, Janet Gaynor, Bob Hope, Hope Lange, Anthony Perkins, Debbie Reynolds, James Stewart et Gloria Swanson.

Elle est morte le même jour que Buster Keaton, avec qui elle avait joué dans Les Bijoux volés en 1931, Speak Easily en 1932 et le célèbre Boulevard du crépuscule de Billy Wilder en 1950, où elle incarne son propre rôle.

Activisme politique

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Selon Jennifer Frost, Hedda Hopper « se voyait aussi comme une personnalité politique et une activiste. Conservatrice et membre active de l'aile droite du Parti républicain, la place de Hopper à Hollywood et son travail d'échotière de potins lui donnaient un moyen pour promouvoir son agenda politique, dont le noyau était l'anti-communisme »[5]. Dans ses chroniques, elle exprime une opposition forte au New Deal du gouvernement américain pendant les années 1930, l'intervention des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, et le mouvement américain des droits civiques pendant les années 1940, 1950 et 1960[6].

En 1944, elle devient membre fondatrice du Motion Picture Alliance for the Preservation of American Ideals, une organisation anti-communiste de Hollywood. Elle denonce les acteurs José Ferrer et Howard Duff pour leurs liens supposés avec le communisme. Elle critique aussi les films qu'elle trouve dénigrants envers les États-Unis ou ceux qui présentent une vision favorable de l'URSS[7]. Elle se voyait comme « le voix des petites villes de l'Amérique et se servait de ses chroniques pour exprimer ce qu'elle voyait comme les bonnes valeurs morales, et pour aviser et châtier les habitants de "Hollywood Babylon" au sujet de leur comportement réel ou allégué »[6].

L'une des victimes de Hopper est le scénariste Dalton Trumbo, qu'elle parvient à faire ajouter à la liste noire de Hollywood à la fin des années 1940 et pendant les années 1950.

Hopper lance une attaque soutenue contre Charlie Chaplin pendant les années 1940 et au début des années 1950. Elle le déteste à cause de ses opinions politiques de gauche, sa vie sentimentale, et sa décision de ne pas devenir citoyen américain, ce qu'elle trouve ingrat[8]. En 1942, elle l'accuse dans une chronique d'avoir séduit puis abandonné une actrice de vingt-deux ans, Joan Barry. Hopper demande qu'il soit expulsé à cause de ses « turpitudes morales »[9].

Elle coopère même avec le FBI, fournissant des preuves de la liaison de Chaplin avec Joan Barry[9]. Cette guerre médiatique menée par Hopper est l'une des causes qui pousse le gouvernement américain à refuser à Chaplin de revenir aux États-Unis en 1952.

Dans la culture populaire

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Son personnage fut successivement interprétée dans quatre téléfilms :

Filmographie

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Notes et références

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  1. Hedda Hopper's grave
  2. a b c d e et f (en) Amy Fine Collins, « The Powerful Rivalry of Hedda Hopper and Louella Parsons », Vanity Fair,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Jennifer Frost, « 'GOOD RIDDANCE TO BAD COMPANY': HEDDA HOPPER, HOLLYWOOD GOSSIP, AND THE CAMPAIGN AGAINST CHARLIE CHAPLIN, 1940-1952 », Australasian Journal of American Studies,‎ , p. 74 (lire en ligne Accès limité)
  4. (en) Jennifer Frost, « Hollywood Gossip as Public Sphere: Hedda Hopper, Reader-Respondents, and the Red Scare, 1947-1965 », Cinema Journal,‎ , p. 85.
  5. (en) Jennifer Frost, « Hollywood Gossip as Public Sphere: Hedda Hopper, Reader-Respondents, and the Red Scare, 1947-1965 », Cinema Journal,‎ , p. 86-88
  6. a et b (en) Jennifer Frost, « 'GOOD RIDDANCE TO BAD COMPANY': HEDDA HOPPER, HOLLYWOOD GOSSIP, AND THE CAMPAIGN AGAINST CHARLIE CHAPLIN, 1940-1952 », Australasian Journal of American Studies,‎ , p. 75
  7. (en) Jennifer Frost, « Hollywood Gossip as Public Sphere: Hedda Hopper, Reader-Respondents, and the Red Scare, 1947-1965 », Cinema Journal,‎ , p. 89-92
  8. (en) Jennifer Frost, « 'GOOD RIDDANCE TO BAD COMPANY': HEDDA HOPPER, HOLLYWOOD GOSSIP, AND THE CAMPAIGN AGAINST CHARLIE CHAPLIN, 1940-1952 », Australasian Journal of American Studies,‎ , p. 74-88
  9. a et b (en) John Sbardellati et Tony Shaw, « Booting a Tramp: Charlie Chaplin, the FBI, and the Construction of the Subversive Image in Red Scare America », The Pacific Historical Review, Vol. 72, No. 4,‎ , p. 507-508 (lire en ligne)

Liens externes

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