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Franco Arcalli

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Franco Arcalli
Naissance
Rome, Latium
Italie
Nationalité Drapeau de l'Italie italienne
Décès (à 48 ans)
Rome, Latium
Italie
Profession Monteur, scénariste, acteur

Franco Arcalli, né le à Rome et mort le dans la même ville, est un monteur, scénariste et acteur italien.

Il est né à Rome dans une famille vénitienne. Le nom de famille de son père était Orcalli, mais Franco a été enregistré comme Arcalli en raison d'une erreur de l'officier d'état civil, qui n'a jamais été corrigée[1]. À l'âge de cinq ans, il s'installe à Venise après la mort prématurée de son père, tué par des fascistes, et il s'engage chez les partisans[1]. Il s'est marié très jeune et en 1952, son fils unique, Massimo, est né.

Il entre dans le monde du cinéma en 1954 en tant qu'acteur, jouant un petit rôle dans Senso de Luchino Visconti. Il joue dans deux autres films, puis se lance dans une carrière de scénariste et de monteur grâce à Tinto Brass, avec lequel il collabore sur un film collage, Ça ira, il fiume della rivolta. Cette première œuvre de Tinto Brass ne sera projeté qu'à la Biennale de Venise en 1962. Sa deuxième œuvre avec Tinto Brass est Qui travaille est perdu, dans laquelle, en plus de collaborer au scénario, Arcalli joue un ex-partisan qui porte son propre nom (Kim)[2],[1].

Le compagnonnage avec Giulio Questi

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Cette heureuse expérience lui vaut d'être remarqué par le producteur Moris Ergas, qui l'invite à revenir à Rome et à travailler de façon permanente pour sa société de production Zebra Film. Arcalli accepte et monte, entre autres, Des filles pour l'armée (1965) de Valerio Zurlini, et le segment Il passo tourné par Giulio Questi pour le film Amori pericolosi. Une amitié profonde naît entre Kim et Giulio Questi (ils seront surnommés Jules et Kim par Enrico Ghezzi, en référence au film Jules et Jim de François Truffaut) qui donnera vie à un cinéma particulier, assez isolé du reste de la production de l'époque, peu reconnu par la critique et peu soutenu par la distribution. Les trois films suivants de Questi sont montés et scénarisés par Arcalli : Tire encore si tu peux, La Mort a pondu un œuf et Arcana[3],[1].

Après la faillite financière d'Ergas, Kim travaille à Italnoleggio Cinematografico, où il monte un deuxième film pour Zurlini (Assis à sa droite) et quelques comédies italiennes.

C'est avec le passage à l'Euro International Film de Marina Cicogna qu'Arcalli s'est imposé comme un monteur « créatif », plutôt que comme un simple technicien. Ses interventions sur Disons, un soir à dîner sont significatives : né comme une œuvre théâtrale, ce film risquait de devenir ennuyeux si il était monté de manière linéaire. Entre les mains d'Arcalli, le film acquiert des éléments d'intérêt précisément grâce à la succession des séquences, souvent jouées par rapport à la musique ou par rapport aux contrastes entre un plan et le suivant.

Bien qu'il travaille pour Euro International Film, Arcalli a le pouvoir de choisir les films à monter[3] : il s'associe donc à des auteurs comme le Padouan Salvatore Samperi et à des personnalités prestigieuses comme Michelangelo Antonioni, Giuseppe Patroni Griffi et Eriprando Visconti[3]. Curieusement, ce n'est pas lui qui choisit de travailler pour Bernardo Bertolucci. Il s'agit d'une initiative de la société de production, en la personne de Giovanni Bertolucci (it), le cousin du réalisateur. Le travail effectué pour Le Conformiste (1970) sera une véritable réécriture du film au ralenti, dans laquelle Kim « casse » les longs plans-séquences créés par Bertolucci et fragmente la structure narrative[4]. Des inévitables affrontements dialectiques entre les deux hommes est né un grand partenariat professionnel, qui s'est poursuivi sur les films Le Dernier Tango à Paris et 1900, auxquels Arcalli a également collaboré en tant que scénariste[3],[1]. Le film La luna (1979) de Bertolucci est sorti après sa mort et Arcalli a eu seulement le temps de le scénariser. Il a dû en revanche être monté par Gabriella Cristiani, une jeune monteuse qu'il avait encouragée[4].

Sa collaboration avec Michelangelo Antonioni, pour Zabriskie Point (1970) et Profession : reporter (1975), a fait de Franco Arcalli le monteur le plus recherché par les producteurs italiens d'un certain cinéma d'auteur de ces années-là. Remarquable en ce sens est sa contribution au Portier de nuit (1974) de Liliana Cavani, un film tissé de références, de flashbacks et de déplacements temporels.

Dernières œuvres

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L'apparition d'une maladie grave ne l'empêche pas de continuer à travailler, parfois fébrilement, pour mener à bien les projets auxquels il participe. Pour Le Désert des Tartares (1976), il devra être assisté de Raimondo Crociani, mais entre-temps, il continue à travailler sur le scénario d'Il était une fois en Amérique (1984), le chef-d'œuvre de Sergio Leone[5].

Sa mort est survenue soudainement, laissant nombre de ses projets non réalisés. Le plus célèbre d'entre eux est le montage d'Apocalypse Now, qui, entre ses mains, serait probablement devenu un film complètement différent[4],[6].

Franco Arcalli est mort d'un cancer, à Rome, le , à l'âge de 48 ans[5],[3],[1].

Filmographie

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Scénariste

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Notes et références

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  1. a b c d e et f (it) Irene Bignardi, Storie di cinema a Venezia, Marsilio, (ISBN 978-8831734042)
  2. (it) « Cast Chi lavora è perduto », sur mymovies.it
  3. a b c d et e (it) Enrico Ghezzi, Marco Giusti et Sergio Grmek Germani, Kim Arcalli. Montare il cinema, Marsilio, (ISBN 978-8831796231)
  4. a b et c (it) Marco Giusti et Enrico Ghezzi, « La scoperta delle possibilità », sur bernardobertolucci.org
  5. a et b (it) Marcello Garofalo, Tutto Il Cinema Di Sergio Leone, Baldini & Castoldi, (ISBN 8880896989)
  6. « Vittorio Storarosite », sur cinematheque.fr

Liens externes

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