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Marco Bellocchio

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Marco Bellocchio
Description de cette image, également commentée ci-après
Marco Bellocchio en 2010
Naissance (84 ans)
Bobbio, Italie
Nationalité Italienne
Profession Réalisateur, scénariste
Films notables Les Poings dans les poches
Le Diable au corps
Buongiorno, notte
Vincere
Le Traître

Marco Bellocchio est un réalisateur, scénariste et producteur italien, né le à Bobbio (Italie).

Marco Bellocchio fait ses études à l’académie d’art dramatique de Milan et au Centro sperimentale di cinematografia de Rome.

Les critiques cinématographiques le remarquent à la sortie de son premier film, précurseur des mouvements sociaux de Mai 1968, Les Poings dans les poches (I pugni in tasca, 1965). S'écartant du cinéma néoréaliste, il s'attaque aux symboles conformistes italiens et esquisse une œuvre politiquement engagée. Les Poings dans les poches met en avant la révolte de la jeunesse. Il continue dans cette direction et dénonce le rôle de la religion dans Au nom du père (Nel nome del padre, 1971) et La Marche triomphale (Marcia trionfale, 1976). Grâce au Saut dans le vide (Salto nel vuoto, 1980), les acteurs français Michel Piccoli et Anouk Aimée gagnent respectivement, au 33e festival de Cannes, les prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice.

Marco Bellocchio lors de la Mostra de Venise 1982.

Après cette période, il change de registre et se tourne vers la réalisation de films plus subversifs. La projection du Diable au corps (Il diavolo in corpo, 1986), qui présente des scènes de sexe explicites, provoque un scandale à Cannes. Son adaptation littérale d’une œuvre de Luigi Pirandello, La Nourrice (La balia, 1999), déroute. Son film Le Sourire de ma mère (L'ora di religione: il sorriso di mia madre, 2002) gêne le Vatican. Il est aussi le premier à avoir mis en scène l’assassinat d’Aldo Moro dans le film Buongiorno, notte (2003), unanimement salué lors de sa projection à la Mostra de Venise[1]. Vincere, qui revient sur la vie d'Ida Dalser et de l'ascension au pouvoir de Benito Mussolini, fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2009.

Il annonce ensuite son intention de faire un film inspiré de l'histoire d'Eluana Englaro[2]. En dépit des difficultés de production et de nombreux conflits avec la commission du film de la région Frioul-Vénétie Julienne[3], le tournage débute en à Cividale[4].

Le film La Belle Endormie est présenté en compétition lors de la Mostra de Venise 2012. Il traite du thème de l'euthanasie et de la difficulté d'avoir une loi sur la fin de vie dans un pays, l'Italie, où l'influence de l'Église catholique est majeure. L'œuvre se conçoit également comme une parabole de l'Italie du XXIe siècle et de ses multiples difficultés[5]. À la suite de la décision du jury de Venise de ne donner aucune récompense majeure au film et de ne le mentionner qu'à travers son jeune comédien Fabrizio Falco, Bellocchio exprime de vives critiques envers le président Michael Mann et ses jurés qu'il accuse de ne pas connaître suffisamment ni de comprendre le cinéma italien dont les productions seraient systématiquement pénalisés dans les festivals internationaux[6].

Marco Bellocchio à la Cinémathèque française le .

Dans les années 1960, il a été militant d'extrême gauche et a fait un temps partie de l'Union des communistes italiens (marxistes-léninistes), un groupe maoïste[7].

En 2006, le festival international du film Entrevues à Belfort lui consacre une rétrospective.

Une rétrospective lui est consacrée à la Cinémathèque française du au [8].

En 2019, son film Le Traître (Il traditore) est encensé par la critique, représente l'Italie aux Oscars 2020, reçoit une quinzaine de récompenses et est nommé pour le César 2020 du meilleur film étranger [9].

Lors du Festival de Cannes 2021, il reçoit une Palme d'honneur[10].

L'Enlèvement (Rapito) sort en France le . Pour Libération, le film est une « fresque ample et opulente »[11].

Marco Bellocchio est le frère cadet de Piergiorgio Bellocchio, écrivain et critique littéraire. Le fils de Marco Bellocchio, Pier Giorgio Bellocchio, né en 1974, est acteur.

Filmographie

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Courts et moyens métrages

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Longs métrages

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Télévision

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Mise en scène

Distinctions

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Notes et références

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  1. Voir sur festival-cannes.com.
  2. Bellocchio : « Un film sur l'amour pour la vie », La République, 22 août 2009.
  3. Cinéma : Bellocchio voir projet de film d'Eluana, Corriere della Sera, 21 novembre 2009.
  4. Messenger Veneto / Nouvelles : Le film sur Eluana se tourne maintenant dans une villa historique Cividale.
  5. « Marco Bellocchio : “L'Italie est cynique et dépressive” » par Aureliano Tonet dans Le Monde, le 7 septembre 2012.
  6. news.php? newsid = 169171 Bellocchio furieux contre Italiens vaincus, mais n'appelez pas la province.
  7. « Marco Bellocchio », encyclopédie Treccani du cinéma.
  8. Marco Bellocchio, du 7 décembre 2016 au 9 janvier 2017 sur le site de la Cinémathèque française.
  9. Lorenzo Ciavarini Azzi, « "Le traître" de Marco Bellocchio, quand un repenti fait plier la mafia : puissant, haletant », sur francetvinfo.fr, .
  10. Elodie Bardinet, « Cannes 2021 : Marco Bellocchio recevra aussi une Palme d’or d’honneur », sur premiere.fr, =22 juin 2021.
  11. Didier Péron, « "L'enlèvement" : la pie qui hante », sur liberation.fr, .

Liens externes

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