Eretmosaurus
Eretmosaurus rugosus, Plesiosaurus rugosus
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Sauropsida |
Super-ordre | † Sauropterygia |
Ordre | † Plesiosauria |
Eretmosaurus est un genre fossile basal de plésiosaures.
Selon Paleobiology Database en 2024, ce genre a deux espèces fossiles, Eretmosaurus rugosus et Eretmosaurus dubius.
Historique
[modifier | modifier le code]Le genre Eretmosaurus est décrit en 1874 par le paléontologue britannique Harry Govier Seeley (1839-1909)[1],[2]
L'espèce Eretmosaurus rugosus est décrite en 1840 par le paléontologue britannique Richard Owen sous le protonyme Plesiosaurus guilelmiimperatoris[3],[4].
Fossiles
[modifier | modifier le code]Selon Paleobiology Database en 2024, ce genre Eretmosaurus a une seule collection référencée de fossiles. Cette collection est du Sinémurien supérieur du Jurassique inférieur, c'est-à-dire date de 196,5 à 189,6 Ma avant notre ère[2].
Répartition
[modifier | modifier le code]Cette collections de fossiles est découverte en Angleterre[2].
Synonymes
[modifier | modifier le code]Selon Paleobiology Database en 2024, l'espèce Plesiosaurus rugosus est renommée en 1874 par Seeley en Eretmosaurus rugosus, en même temps que la description du nouveau genre, suivi en 1889 par Lydekker, en 1960 par Delair, en 1963 par Persson, en 1971 par Kuhn et en 2012 par Benson et al.[5],[2].
Famille
[modifier | modifier le code]Le genre Eretmosaurus a été classé dans la super-famille des Dolichodeira par Seeley (1892)[6], dans la famille des Rhomaleosauridae par Persson (1963)[7], dans la famille des Plesiosauridae par Lydekker (1889), Delair (1960) et Kuhn (1971), dans la famille des Pliosauridae par White (1940), Brown (1981) et Caroll (1988), dans la famille des Elasmosauridae par Bardet (1995) et Bardet et al. (1999), dans les Plesiosauria par Sepkoski (2002), dans la famille des Microcleididae par Benson et al. (2012) et en position basale dans les Plesiosauria en 2013 par Benson et Druckenmiller[8],[2].
Découvertes
[modifier | modifier le code]Les syntypes étaient constitués de plusieurs vertèbres découvertes à différents endroits du Lias bleu dans le Gloucestershire. Owen (1840) fut le premier à décrire les spécimens, qui furent nommés Plesiosaurus rugosus[3].
Plus tard, Owen (1865) décrivit un squelette sans tête découvert dans la zone d’Ammonites stellaris du Lias bleu à Granby, Nottinghamshire (NHMUK 14435) qu'il attribua à P. rugosus[9], et Seeley utilisa NHMUK 14435 comme base pour nommer Eretmosaurus rugosus en 1874[1].
Les vertèbres d'origine n'étant pas diagnostiques et toutes perdues en 1940, une pétition fut déposée auprès de l'ICZN concernant l'holotype par Brown et Bardet (1994)[10], et NHMUK 14435 fut attribué comme néotype officiel en 1996[11].
Benton et Spencer (1995) ont mentionné une deuxième espèce d'Eretmosaurus, E. macropterus ; ils ont rectifié cette erreur dans le même article en mentionnant à la page 116 qu'E. macropterus appartient en fait à Microcleidus[12].
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le nom générique Eretmosaurus dérive du mot grec eretmos (« rame ») et sauros (« lézard »), en référence aux pattes puissantes transformées en structures en forme de pagaie, présentes chez tous les plésiosaures. En fait, à l'époque où Seeley a été nommé, les scientifiques croyaient que les plésiosaures « ramaient » avec leurs grandes pagaies ; des recherches ultérieures ont plutôt indiqué que ces animaux nageaient d'une manière très similaire à celle des lions de mer, en utilisant une forme modifiée de « vol » sous l'eau.
L'épithète spécifique, rugosus, fait référence aux vertèbres particulièrement ondulées.
Description
[modifier | modifier le code]À certains égards, Eretmosaurus ressemblait beaucoup à Plesiosaurus, plus connu, son contemporain. Sa taille plus grande et son cou plus long le distinguent cependant de ces derniers. Eretmosaurus mesurait jusqu'à 7 m de long, même si le spécimen le mieux conservé (un squelette complet mais sans crâne) ne devait pas dépasser 5 m. Les vertèbres d'Eretmosaurus avaient une surface remarquablement ridée, à l'exception des parties articulaires. En réalité, cette caractéristique, que l'on croyait exclusive à Eretmosaurus, a été retrouvée plus tard chez d'autres plésiosaures et est probablement due à l'ontogenèse.
Paléobiologie
[modifier | modifier le code]Selon toute vraisemblance, Eretmosaurus utilisait son cou long et flexible comme harpon, s'attaquant à tout ce qui se trouvait à portée et pouvait être avalé en entier. Ses proies devaient principalement être des céphalopodes au corps mou et des poissons rapides.
Classification
[modifier | modifier le code]La position de la famille des Microcleididae parmi les plésiosaures en 2012 par Roger Benson (d), Mark Evans (d) et Patrick S. Druckenmiller (d) est la suivante[13],[14] :
En complément, on peut aussi consulter l'image de 2013, concernant la phylogénie complète des plésiosaures[15] :
Plesiosauria |
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Suite aux retraits des deux genres Westphaliasaurus et Eretmosaurus de la famille des Microcleididae en 2013 par Benson et Druckenmiller[16], cette famille se réduit à deux genres :
Plesiosauria |
| ||||||||||||||||||||||||
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [2013] (en) R. B. J. Benson et P. S. Druckenmiller, « Faunal turnover of marine tetrapods during the Jurassic-Cretaceous transition », Biological Reviews, vol. 89, no 1, , p. 1–23 (PMID 23581455, DOI 10.1111/brv.12038, S2CID 19710180).
- [2012] (en) R. B. J. Benson, M. Evans et P. S. Druckenmiller, « High diversity, low disparity and small body size in plesiosaurs (Reptilia, Sauropterygia) from the Triassic–Jurassic boundary », PLoS ONE, vol. 7, no 3, , e31838 (DOI 10.1371/journal.pone.0031838).
- [1892] (en) H. G. Seeley, « The Nature of the Shoulder Girdle and Clavicular Arch in Sauropterygia », Proceedings of the Royal Society of London, vol. 51, , p. 119-151.
- [1963] (en) P. O. Persson, « TA revision of the classification of the Plesiosauria, with a synopsis of the stratigraphical and geographical distribution of the group », Lunds Universitets Arsskrift N. F. Serie 2, vol. 59, no 1, , p. 1-57.
Publications originales
[modifier | modifier le code]- [1840] (en) R. Owen, « Report on British fossil reptiles », Report of the British Association for the Advancement of Science, vol. 8, , p. 43-126.
- [1874] (de) H. G. Seeley, « Note on some generic modifications of the plesiosaurian pectoral arch », Quarterly Journal of the Geological Society of London, vol. 30, , p. 436-449 (DOI 10.1144/GSL.JGS.1874.030.01-04.48).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références taxonomiques
[modifier | modifier le code]- genre
- (en) Référence Paleobiology Database : †Eretmosaurus Seeley 1874 (plesiosaur) (consulté le )
- espèce
- (en) Référence Paleobiology Database : †Eretmosaurus rugosus Owen 1840 (plesiosaur) (consulté le )
Références
[modifier | modifier le code]- Seeley 1874, p. 436-449.
- (en) Référence Paleobiology Database : †Eretmosaurus Seeley 1874 (plesiosaur) (consulté le ).
- Owen 1840, p. 43-126.
- (en) Référence Paleobiology Database : †Eretmosaurus rugosus Owen 1840 (plesiosaur) (consulté le ).
- Benson, Evans et Dreuckenmiller 2012, p. e31838.
- Seeley 1892, p. 119-151.
- Persson 1963, p. 1-57.
- Benson et Druckenmiller 2013, p. 1-23.
- (en) R. Owen, « A monograph of the fossil Reptilia of the Liassic formations. Part I, Sauropterygia », Palaeontographical Society Monographs, 1865, vol. 17, n. 75, p. 1-40.
- (en) David S. Brown et Nathalie Bardet, « Plesiosaurus rugosus Owen, 1840 (currently Eretmosaurus rugosus, Reptilia, Plesiosauria) proposed designation of a neotype », Bulletin of Zoological Nomenclature, 1994, vol. 51, n. 3 (lire en ligne).
- (en) David S. Bown et Nathalie Bardet, « Plesiosaurus rugosus Owen, 1840 (currently Eretmosaurus rugosus, Reptilia, Plesiosauria) neotype designated », Bulletin of Zoological Nomenclature, 1996 , vol. 51, n. 3
- (en) M. J. Benton et P. S. Spencer, Fossil reptiles of Great Britain, Chapman and Hall, 1995, Londres, 386 pp (ISBN 978-9401042314).
- (en) Roger B. J. Benson, Mark Evans and Patrick S. Druckenmiller (2012). "High Diversity, Low Disparity and Small Body Size in Plesiosaurs (Reptilia, Sauropterygia) from the Triassic–Jurassic Boundary". PLoS ONE 7 (3): e31838. doi:10.1371/journal.pone.0031838. PMC 3306369.
- (en) Hilary F. Ketchum and Roger B. J. Benson (2011). "A new pliosaurid (Sauropterygia, Plesiosauria) from the Oxford Clay Formation (Middle Jurassic, Callovian) of England: evidence for a gracile, longirostrine grade of Early-Middle Jurassic pliosaurids". Special Papers in Palaeontology 86: 109–129. doi:10.1111/j.1475-4983.2011.01083.x.
- (en) R. B. J. Benson, M. Evans, A. S. Smith, J. Sassoon, S. Moore-Faye, H. F. Ketchum et R. Forrest, « A Giant Pliosaurid Skull from the Late Jurassic of England », PLOS ONE, vol. 8, no 5, , e65989 (PMID 23741520, PMCID 3669260, DOI 10.1371/journal.pone.0065989 , Bibcode 2013PLoSO...865989B).
- [2014] (en) R. B. J. Benson et P. S. Druckenmiller, « Faunal turnover of marine tetrapods during the Jurassic–Cretaceous transition », Biological Reviews, vol. 89, no 1, , p. 1-23 (DOI 10.1111/brv.12038). .