Aller au contenu

Alfred Jaëll

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Alfred Jaëll
Photographie d'Alfred Jaëll par L. Angerer, Vienne, Juin 1863. Collection BNF-Gallica
Biographie
Naissance
Décès
(à 49 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Carl Czerny, Ignaz Moscheles, Frédéric Chopin ? Franz Liszt ?
Activités
Conjoint
Marie Jaëll (née Trautmann)
Autres informations
Instrument
Maître

Alfred Jaëll, né le à Trieste et mort le à Paris, est un pianiste autrichien. Parmi ses élèves figurent Benjamin Johnson Lang[1] et Samuel Sanford, qui donne son nom à une prestigieuse médaille[2].

Il épouse en 1866 la pianiste, compositrice et pédagogue alsacienne Marie Trautmann, dès lors connue sous le nom de Marie Jaëll.

Alfred Jaëll est né à Trieste, alors dans l'Empire autrichien. Il étudie avec Carl Czerny[3] et commence sa carrière par un récital publique à l'âge de 11 ans, au Teatro San Benedetto de Venise. L'année suivante, il étudie avec Ignaz Moscheles à Vienne. En 1845 et 1846, il vit à Bruxelles, puis à Paris. Selon une source[4], il aurait été l'élève de Chopin[5], et selon une autre, celui de Liszt[6] cependant, la plupart des sources ne font aucune mention de ces associations.

Alfred Jaëll au piano avec Henri Vieuxtemps (Violon), Carlotta Patti (Cantatrice) et Alfred Piatti (Violoncelle), Armand Helm, Prague, 1864. Collection de la BNF-Gallica

Le pianiste part en tournée aux États-Unis. Fort de son succès, il y reste 3 ans, entre 1851 et 1854. Il fait ses débuts à New York le 15 novembre 1851, devant des critiques extatiques. Lors de son deuxième concert, le 22 novembre, il présente Adelina Patti au public américain. Il a également donné de multiples récitals avec Ole Bull. Alfred Jaëll est généralement reconnu comme étant le meilleur pianiste à avoir visité l'Amérique du Nord jusqu'à cette époque. Il intègre à son répertoire certaines œuvres de Louis Moreau Gottschalk et contribue à les populariser. Il retourne en Europe en 1854. Il est nommé pianiste de la cour du roi de Hanovre en 1855. Il se produit à Londres en 1862 et 1866.

Alfred Jaëll au milieu de ses amis musiciens lors d'un concert à Copenhague en 1877, Hansen & Weller. Collection de la BNF-Gallica

En 1866, il épouse Marie Trautmann, pianiste française, compositrice et auteure d'ouvrages pédagogiques encore connus de nos jours. Elle est élève de Franz Liszt. Les deux époux font des tournées ensemble, interprétant leurs propres œuvres ainsi que le répertoire pianistique contemporain. Alfred Jaëll est l'un des accompagnateurs d'Henryk Wieniawski lors de ses célèbres interprétations de la Sonate à Kreutzer de Beethoven[7]. Il est le soliste de la première londonienne du Concerto pour piano de Joachim Raff en 1875.

Alfred Jaëll meurt à Paris en 1882, à seulement 49 ans, laissant Marie une veuve de 35 ans. Il a laissé un certain nombre de transcriptions « extrêmement efficaces » de Wagner, Schumann et Mendelssohn.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alfred Jaëll » (voir la liste des auteurs).Voir aussi: Marie-Laure Ingelaere, "Alfred, ami de Brahms et de Liszt : un pionnier", In Lyon, Symétrie, 2003, p. 33-53.
  • (en) Inconnu, « Benjamin Johnson Lang (1837-1909) », Elson (page 259), Ryan (page 85),‎ (lire en ligne)
  • (en) « Leading clarinetist to receive Sanford Medal », sur Tourdates.co.uk, 31 août 2005 (mise à jour 29 juillet 2012) (consulté le )
  • (en) David Masson Greene, Biographical Encyclopedia of Composers, Hardcover, Albert M Petrak, (ISBN 978-0004343631, lire en ligne), Page 499 (Vol 1)
  • (en) Jim Samson, Chopin : The Four Ballades, Cambridge University Press, , 104 pages (lire en ligne)
  • (en) Sandra P. Rosenblum, « Effusions of Master Mind. The Reception of Chopin's Music in Nineteenth-Century America » [Vol 3 no 2, Hiver 2000], sur Polish Music Journal, (consulté le )
  • Marie-Laure Ingelaere, « Faire connaître Liszt en son temps : Alfred et Marie Jaëll, "passeurs" oubliés. A l'occasion du bicentenaire de la naissance de Liszt », Revue d'Alsace,‎ n°138, 2012, Pages 113 à 125 (lire en ligne)
  • (en) « Excerpt from programme notes written for Love(s Delusion by Philippe Borer », sur In Search of Lost Time, (consulté le )
  • Liens externes

    [modifier | modifier le code]