« Cycle de l'eau » : différence entre les versions
→Différents réservoirs : retouche de la modif précédante : non sourcé et en contradiction avec un passage sourcé : Cycle atmosphérique et cycle profond " Au cours de sa longue existence, 4 milliards d'années, la Terre a perdu un quart de son eau8." |
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Le '''cycle de l'eau''', ou '''cycle hydrologique''' correspond à |
Le '''cycle de l'eau''', ou '''cycle hydrologique''', correspond à l'ensemble des transferts d'[[eau]] {{incise|liquide (eau du robinet), [[glace|solide]] (grêle) ou [[vapeur d'eau|gazeuse]] (vapeur d'eau)}} entre les réservoirs d'eau sur [[Terre]] (les [[océan]]s, l'[[Atmosphère terrestre|atmosphère]], les [[lac]]s, les [[cours d'eau]], les [[nappe d'eau souterraine|nappes d'eau souterraine]] et les [[glacier]]s). Le « moteur » de ce cycle est l'[[énergie solaire]] qui, en favorisant l'[[évaporation]] de l'eau, entraîne tous les autres échanges. |
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La [[science]] qui étudie le cycle de l’eau est l’[[hydrologie]]. Elle peut se décomposer en [[hydrogéologie]], [[hydrologie de surface]], [[hydraulique urbaine]]{{etc.}} |
La [[science]] qui étudie le cycle de l’eau est l’[[hydrologie]]. Elle peut se décomposer en [[hydrogéologie]], [[hydrologie de surface]], [[hydraulique urbaine]]{{etc.}} |
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== Historique == |
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Les connaissances dans ce domaine en Europe commencent vers 1400 et le cycle est totalement décrit vers 1800<ref>{{article|auteur=Yann l'Hôte|titre=Historique du concept de cycle de l’eau et des premières mesures hydrologique en Europe|périodique=Hydrologie Continentale|date=1990|volume=5|numéro=1|pages=13-27|url=https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_4/hydrologie_cont/31432.pdf}}</ref>. Toutefois, Xénophane de Colophon (-580/-475), un des tout premiers philosophes de l'Antiquité, a, selon le témoignage d'Aétius, décrit assez correctement une partie de ce cycle : {{Citation nécessaire|"C'est de la chaleur du soleil, comme cause principale, que proviennent tous les météores. Celui-ci pompe l'humidité de la mer ; l'eau douce, en raison de sa légèreté, se sépare, puis se résolvant en brouillard, forme les nuages ; par suite de l'épaississement la pluie tombe, à moins qu'elle ne se dissipe en vents. |
Les connaissances dans ce domaine en Europe commencent vers 1400 et le cycle est totalement décrit vers 1800<ref>{{article|auteur=Yann l'Hôte|titre=Historique du concept de cycle de l’eau et des premières mesures hydrologique en Europe|périodique=Hydrologie Continentale|date=1990|volume=5|numéro=1|pages=13-27|url=https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_4/hydrologie_cont/31432.pdf}}</ref>. Toutefois, Xénophane de Colophon (-580/-475), un des tout premiers philosophes de l'Antiquité, a, selon le témoignage d'Aétius, décrit assez correctement une partie de ce cycle : {{Citation nécessaire|{{"|C'est de la chaleur du soleil, comme cause principale, que proviennent tous les météores. Celui-ci pompe l'humidité de la mer ; l'eau douce, en raison de sa légèreté, se sépare, puis se résolvant en brouillard, forme les nuages ; par suite de l'épaississement la pluie tombe, à moins qu'elle ne se dissipe en vents.}}}} |
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== Différents réservoirs == |
== Différents réservoirs == |
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{{article détaillé|Hydrosphère|Répartition de l'eau sur Terre}} |
{{article détaillé|Hydrosphère|Répartition de l'eau sur Terre}} |
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⚫ | |+ '''Volume d'eau et temps de résidence de l'eau''' '''pour les différents réservoirs'''<ref name="PHYS">PhysicalGeography.net. {{en}} [https://www.physicalgeography.net/fundamentals/8b.html {{lang|en|{{nobr|CHAPTER 8}}: Introduction to the Hydrosphere}}], consulté le 24 octobre 2006.</ref> |
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!Temps de résidence |
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La quantité d'eau sur la planète [[Terre]] est constante. Les grands réservoirs d'eau sur Terre sont, par ordre décroissant de volume : |
La quantité d'eau sur la planète [[Terre]] est constante. Les grands réservoirs d'eau sur Terre sont, par ordre décroissant de volume : |
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* l'eau salée liquide des [[Océan|océans]], de loin le réservoir le plus important{{note| |
* l'eau salée liquide des [[Océan|océans]], de loin le réservoir le plus important{{note|groupe=alpha|Le bilan présenté ici ne prend pas en compte l'eau stockée dans le [[manteau terrestre]], sous forme dissoute dans les « [[minéral nominalement anhydre|minéraux nominalement anhydres]] ». Compte tenu de son volume, le manteau pourrait contenir une quantité d'eau comparable à celle des océans, mais la concentration moyenne de l'eau dans les roches du manteau est encore très mal connue. Le bilan ignore aussi l'eau contenue dans le [[noyau externe]], qui pourrait être le principal réservoir de l'eau terrestre<ref>{{article| langue=en| titre=The Earth’s core as a reservoir of water| auteur1=Yunguo Li| auteur2=Lidunka Vočadlo| auteur3=Tao Sun| auteur4=John P. Brodholt| périodique=[[Nature Geoscience]]| volume=13| pages=453-458| date=18 mai 2020| doi=10.1038/s41561-020-0578-1}}.</ref>.}} ; |
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* les [[ |
* les [[glacier]]s et [[Calotte glaciaire|calottes glaciaires]] dont l'eau est stockée pour un temps sous forme de neige ou de glace. Leur fonte est plus ou moins importante suivant les variations du climat ; |
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* l'[[eau souterraine]] contenue dans les [[ |
* l'[[eau souterraine]] contenue dans les [[aquifère]]s ; |
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* l'eau douce liquide de surface : [[cours d'eau]], [[lac]]s, [[étang]]s d'eau douce, [[marais]] ; |
* l'eau douce liquide de surface : [[cours d'eau]], [[lac]]s, [[étang]]s d'eau douce, [[marais]] ; |
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* l'eau contenue dans les [[Sol (pédologie)|sols]] ; |
* l'eau contenue dans les [[Sol (pédologie)|sols]] ; |
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* l'eau [[Atmosphère terrestre|atmosphérique]] ([[vapeur d'eau]] et [[ |
* l'eau [[Atmosphère terrestre|atmosphérique]] ([[vapeur d'eau]] et [[nuage]]s) ; |
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* l'eau contenue dans les [[êtres vivants]] ([[biosphère]]). |
* l'eau contenue dans les [[êtres vivants]] ([[biosphère]]). |
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=== Temps de résidence === |
=== Temps de résidence === |
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Le temps de résidence de l'eau dans un réservoir correspond à la durée moyenne pendant laquelle une molécule d'eau y reste avant de passer vers un autre réservoir. Le temps de résidence de l'eau est de {{Unité|9|jours}} dans l'[[Atmosphère terrestre|atmosphère]], de quelques mois dans les [[Sol (pédologie)|sols]] et dans le [[réseau hydrographique]], de quelques dizaines d'années dans les [[ |
Le temps de résidence de l'eau dans un réservoir correspond à la durée moyenne pendant laquelle une molécule d'eau y reste avant de passer vers un autre réservoir. Le temps de résidence de l'eau est de {{Unité|9|jours}} dans l'[[Atmosphère terrestre|atmosphère]], de quelques mois dans les [[Sol (pédologie)|sols]] et dans le [[réseau hydrographique]], de quelques dizaines d'années dans les [[lac]]s et les [[glacier]]s de montagne, de {{Unité|3200|ans}} dans les [[océan]]s, de {{Unité|10000|ans}} dans les [[Nappe d'eau souterraine|nappes d'eaux souterraines]] profondes et de {{Unité|20000|ans}} dans la [[Inlandsis de l'Antarctique|calotte glaciaire antarctique]]<ref name="PHYS" />. |
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== Flux entre réservoirs == |
== Flux entre réservoirs == |
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==== Évaporation ==== |
==== Évaporation ==== |
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{{article détaillé|évaporation}} |
{{article détaillé|évaporation}} |
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Les enveloppes terrestres contiennent de l’eau en quantités variables : surtout dans les [[Eau de surface|eaux de |
Les enveloppes terrestres contiennent de l’eau en quantités variables : surtout dans les [[Eau de surface|eaux de surface]], moins dans la [[lithosphère]] et en faible quantité dans l’[[Atmosphère terrestre|atmosphère]] et la [[biosphère]]. |
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Chauffées par le [[rayonnement solaire]], les eaux de surface, |
Chauffées par le [[rayonnement solaire]], les eaux de surface, s'[[évaporation|évaporent]]. L'eau rejoint alors l’atmosphère sous forme de vapeur d’eau. L'évaporation dépend de la quantité d'eau disponible, du [[Pression de vapeur saturante|degré de saturation]] en vapeur de l'air, du vent, de l'ensoleillement, de la température, etc. L'[[évapotranspiration potentielle]] définit le flux d'eau qui peut être évaporé. |
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Lorsque l'atmosphère n'est pas [[Pression de vapeur saturante|saturée]] en eau, une partie des précipitations est immédiatement évaporée ([[Interception des précipitations]]). Cette évaporation peut également continuer après l'épisode pluvieux si l'atmosphère n'est toujours pas saturée. Cette évaporation est d'autant plus efficace qu'on est proche de la surface du sol. La reprise évaporatoire apparaît ensuite s'il subsiste dans l'atmosphère une zone non saturée. Elle est favorisée par la [[Remontée d'humidité par capillarité|remontée capillaire]]. |
Lorsque l'atmosphère n'est pas [[Pression de vapeur saturante|saturée]] en eau, une partie des précipitations est immédiatement évaporée ([[Interception des précipitations]]). Cette évaporation peut également continuer après l'épisode pluvieux si l'atmosphère n'est toujours pas saturée. Cette évaporation est d'autant plus efficace qu'on est proche de la surface du sol. La reprise évaporatoire apparaît ensuite s'il subsiste dans l'atmosphère une zone non saturée. Elle est favorisée par la [[Remontée d'humidité par capillarité|remontée capillaire]]. |
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== Perturbations du cycle de l'eau == |
== Perturbations du cycle de l'eau == |
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{{article détaillé|Effets du changement climatique sur le cycle de l'eau}} |
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Selon le [[sixième rapport d'évaluation du GIEC]], le réchauffement de l'[[Atmosphère terrestre|atmosphère]] lié au [[changement climatique]] provoque une intensification du cycle de l'eau, notamment car l'atmosphère peut contenir plus d'humidité à mesure que sa température s'accroît ([[formule de Clausius-Clapeyron]]). Il en découle des [[précipitations]] et une [[évaporation]] accrues. En particulier, les précipitations extrêmes ont vu leur fréquence et leur intensité croître au-dessus des terres émergées depuis 1950 (''confiance élevée''), ''probablement'' en conséquence du réchauffement d'origine anthropique, qui est aussi à l'origine d'une hausse des [[sécheresse]]s (''confiance moyenne'')<ref>{{lien web|langue=en|url=https://theconversation.com/the-water-cycle-is-intensifying-as-the-climate-warms-ipcc-report-warns-that-means-more-intense-storms-and-flooding-165590|auteur=Mathew Barlow |titre= The water cycle is intensifying as the climate warms, IPCC report warns – that means more intense storms and flooding|date=9 août 2021|site=theconversation.com|éditeur=[[The Conversation (média)|The Conversation]]|consulté le=31 mai 2023}}.</ref>. |
Selon le [[sixième rapport d'évaluation du GIEC]], le réchauffement de l'[[Atmosphère terrestre|atmosphère]] lié au [[changement climatique]] provoque une intensification du cycle de l'eau, notamment car l'atmosphère peut contenir plus d'humidité à mesure que sa température s'accroît ([[formule de Clausius-Clapeyron]]). Il en découle des [[précipitations]] et une [[évaporation]] accrues. En particulier, les précipitations extrêmes ont vu leur fréquence et leur intensité croître au-dessus des terres émergées depuis 1950 (''confiance élevée''), ''probablement'' en conséquence du réchauffement d'origine anthropique, qui est aussi à l'origine d'une hausse des [[sécheresse]]s (''confiance moyenne'')<ref>{{lien web|langue=en|url=https://theconversation.com/the-water-cycle-is-intensifying-as-the-climate-warms-ipcc-report-warns-that-means-more-intense-storms-and-flooding-165590|auteur=Mathew Barlow |titre= The water cycle is intensifying as the climate warms, IPCC report warns – that means more intense storms and flooding|date=9 août 2021|site=theconversation.com|éditeur=[[The Conversation (média)|The Conversation]]|consulté le=31 mai 2023}}.</ref>. |
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=== Détournement de l'eau des cours d'eau === |
=== Détournement de l'eau des cours d'eau === |
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L'[[irrigation]] par des canaux ou par recouvrement est une méthode qui utilise le détournement de l'eau et l'apport d'eau en grande quantité sur une durée très courte. Cette méthode consomme beaucoup d'eau, contrairement à des systèmes d'aspersion (pivots, enrouleurs, quadrillage, etc.) ou de goutte à goutte qui apportent l'eau en plus faible quantité. Un exemple fort d'irrigation par canaux est celui qui a entraîné la baisse du débit des fleuves et l'assèchement de la [[mer d'Aral]]. Toutefois cette méthode d'irrigation a prouvé qu'elle peut apporter de l'eau dans des milieux en déficit naturel, voire de réalimenter fortement des nappes phréatiques<ref>{{Article |
L'[[irrigation]] par des canaux ou par recouvrement est une méthode qui utilise le détournement de l'eau et l'apport d'eau en grande quantité sur une durée très courte. Cette méthode consomme beaucoup d'eau, contrairement à des systèmes d'aspersion (pivots, enrouleurs, quadrillage, etc.) ou de goutte à goutte qui apportent l'eau en plus faible quantité. Un exemple fort d'irrigation par canaux est celui qui a entraîné la baisse du débit des fleuves et l'assèchement de la [[mer d'Aral]]. Toutefois cette méthode d'irrigation a prouvé qu'elle peut apporter de l'eau dans des milieux en déficit naturel, voire de réalimenter fortement des nappes phréatiques<ref>{{Article|titre=modélisation de la nappe de la Crau : résultats des simulations d'exploitation |périodique=BRGM revue|date=18 janvier 1996|lire en ligne=|pages=}}</ref> comme en Provence ou ce système ancestral réalimente en permanence les masses d'eau souterraines. |
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Lorsqu'on détourne l'eau d'une mer intérieure par des canaux qui utilisent davantage d'eau que celle de la croissance végétale, on fait évidemment baisser le niveau de la mer intérieure. Cet exemple ne doit pas servir d'argument pour pomper les nappes phréatiques en se justifiant par la réduction du gaspillage grâce à la technique du goutte à goutte. L'eau des cours d'eau est le surplus, non absorbé par le sol et la végétation, des eaux d'un bassin versant dont le débit varie tout au long de l'année. Détourner l'eau des cours d'eau qui se jettent dans les grands océans est différent et n'est pas aussi grave que la même action sur ceux qui se jettent dans une mer intérieure. |
Lorsqu'on détourne l'eau d'une mer intérieure par des canaux qui utilisent davantage d'eau que celle de la croissance végétale, on fait évidemment baisser le niveau de la mer intérieure. Cet exemple ne doit pas servir d'argument pour pomper les nappes phréatiques en se justifiant par la réduction du gaspillage grâce à la technique du goutte à goutte. L'eau des cours d'eau est le surplus, non absorbé par le sol et la végétation, des eaux d'un bassin versant dont le débit varie tout au long de l'année. Détourner l'eau des cours d'eau qui se jettent dans les grands océans est différent et n'est pas aussi grave que la même action sur ceux qui se jettent dans une mer intérieure. |
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== Contaminants du cycle de l'eau == |
== Contaminants du cycle de l'eau == |
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{{Article détaillé|PFAS}} |
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En août 2022, une équipe de scientifiques de l'université de Stockholm conduite par le professeur Ian Cousins a conclu que l'eau de pluie est partout impropre à la consommation en raison de la présence de produits chimiques toxiques dépassant les seuils recommandés par l'’[[Environmental Protection Agency|Agence de protection de l’environnement des États-Unis]] (EPA). Cette équipe a étudié des données compilées depuis 2010 et montré que |
En août 2022, une équipe de scientifiques de l'[[université de Stockholm]] conduite par le professeur Ian Cousins a conclu que l'[[eau de pluie]] est partout impropre à la consommation en raison de la présence de produits chimiques toxiques dépassant les seuils recommandés par l'’[[Environmental Protection Agency|Agence de protection de l’environnement des États-Unis]] (EPA). Cette équipe a étudié des données compilées depuis 2010 et montré que {{"|même en [[Antarctique]] ou sur le [[plateau tibétain]], les niveaux présents dans l’[[eau de pluie]] sont au-dessus des recommandations proposées}}. La [[contamination]], parfois 14 fois au-dessus des limites recommandées provient notamment des PFAS ([[substances per- et polyfluoroalkylées]]), communément appelés {{"|[[Substances per- et polyfluoroalkylées#Dénomination « Produits chimiques éternels »|produits chimiques éternels]]}} parce qu'ils se désintègrent extrêmement lentement. Ces produits sont initialement présents dans les [[Emballage alimentaire|emballages]], les [[Shampooing|shampooings]] ou le [[maquillage]]. Les PFAS ont été associés à un large éventail de dommages graves pour la santé<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Ian T.|nom1=Cousins|prénom2=Jana H.|nom2=Johansson|prénom3=Matthew E.|nom3=Salter|prénom4=Bo|nom4=Sha|auteur5=Martin Scheringer|titre=Outside the Safe Operating Space of a New Planetary Boundary for Per-and Polyfluoroalkyl Substances (PFAS).|périodique=Environmental Science & Technology|numéro=56-16|date=2 août 2022|doi=10.1021/acs.est.2c02765|pages=11172–11179}}</ref>. |
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== Cycle atmosphérique et cycle profond == |
== Cycle atmosphérique et cycle profond == |
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=== Limites du modèle === |
=== Limites du modèle === |
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Le cycle de l'eau aux échelles géologiques est plus complexe que le modèle ci-dessus. Au cours de sa longue existence, {{nombre|4|milliards}} d'années, la Terre a perdu un quart de son eau<ref>{{Lien web|langue=en |auteur1=Sybille Hildebrandt |titre=The Earth has lost a quarter of its water |url=https://sciencenordic.com/earth-has-lost-quarter-its-water |date=13 mars 2012 |site=sciencenordic.com |consulté le=18 janvier 2016 }}.</ref>. Si les molécules d'eau, {{fchim|H|2|O}}, sont trop lourdes pour s'échapper directement dans l'espace (voir [[échappement atmosphérique]]), elles peuvent se décomposer sous diverses actions chimiques et bio-chimiques en molécules d'oxygène et d'hydrogène (voir [[ |
Le cycle de l'eau aux échelles géologiques est plus complexe que le modèle ci-dessus. Au cours de sa longue existence, {{nombre|4|milliards}} d'années, la Terre a perdu un quart de son eau<ref>{{Lien web|langue=en |auteur1=Sybille Hildebrandt |titre=The Earth has lost a quarter of its water |url=https://sciencenordic.com/earth-has-lost-quarter-its-water |date=13 mars 2012 |site=sciencenordic.com |consulté le=18 janvier 2016 }}.</ref>. Si les molécules d'eau, {{fchim|H|2|O}}, sont trop lourdes pour s'échapper directement dans l'espace (voir [[échappement atmosphérique]]), elles peuvent se décomposer sous diverses actions chimiques et bio-chimiques en molécules d'oxygène et d'hydrogène (voir [[méthanogenèse]], [[photosynthèse]]). L'hydrogène, beaucoup plus léger, s'échappe facilement dans l'espace. La composition chimique de l'atmosphère joue donc un rôle important dans l'histoire de l'eau terrestre. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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== Voir aussi == |
== Voir aussi == |
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{{Autres projets| commons=Category:Water cycle}} |
{{Autres projets| commons=Category:Water cycle|wikt=cycle de l’eau}} |
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=== Bibliographie === |
=== Bibliographie === |
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* [[Surface Water Ocean Topography]] (SWOT) satellite de la NASA et du CNES visant à améliorer les [[modèles climatiques]] |
* [[Surface Water Ocean Topography]] (SWOT) satellite de la NASA et du CNES visant à améliorer les [[modèles climatiques]] |
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* [[Water Cycle Observation Mission]] satellite chinois d'observation du cycle de l'eau |
* [[Water Cycle Observation Mission]] satellite chinois d'observation du cycle de l'eau |
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* [[Effets du changement climatique sur le cycle de l'eau]] |
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* [[Évaporation océanique]] |
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Dernière version du 14 novembre 2024 à 13:15
Le cycle de l'eau, ou cycle hydrologique, correspond à l'ensemble des transferts d'eau — liquide (eau du robinet), solide (grêle) ou gazeuse (vapeur d'eau) — entre les réservoirs d'eau sur Terre (les océans, l'atmosphère, les lacs, les cours d'eau, les nappes d'eau souterraine et les glaciers). Le « moteur » de ce cycle est l'énergie solaire qui, en favorisant l'évaporation de l'eau, entraîne tous les autres échanges.
La science qui étudie le cycle de l’eau est l’hydrologie. Elle peut se décomposer en hydrogéologie, hydrologie de surface, hydraulique urbaine, etc.
Historique
[modifier | modifier le code]Les connaissances dans ce domaine en Europe commencent vers 1400 et le cycle est totalement décrit vers 1800[1]. Toutefois, Xénophane de Colophon (-580/-475), un des tout premiers philosophes de l'Antiquité, a, selon le témoignage d'Aétius, décrit assez correctement une partie de ce cycle : « C'est de la chaleur du soleil, comme cause principale, que proviennent tous les météores. Celui-ci pompe l'humidité de la mer ; l'eau douce, en raison de sa légèreté, se sépare, puis se résolvant en brouillard, forme les nuages ; par suite de l'épaississement la pluie tombe, à moins qu'elle ne se dissipe en vents. »[citation nécessaire]
Différents réservoirs
[modifier | modifier le code]Réservoirs | Volume (106 km3) |
Pourcentage volume du total |
Temps de résidence | |
---|---|---|---|---|
Océans | 1 370 | 97,25 | 3200 ans | |
Calottes glaciaires et glaciers | Antarctique | 29 | 2,05 | 20000 ans |
Glaciers | 20 à 100 ans | |||
Eau souterraine | peu profondes | 9,5 | 0,68 | 100 à 200 ans |
profondes | 10000 ans | |||
Lacs | 0,125 | 0,01 | 50 à 100 ans | |
Humidité des sols | 0,065 | 0,005 | 1 à 2 mois | |
Atmosphère | 0,013 | 0,001 | 9 jours | |
Fleuves et rivières | 0,0017 | 0,0001 | 2 à 6 mois | |
Biosphère | 0,0006 | 0,00004 | - | |
Couverture de neige saisonnière | - | - | 2 à 6 mois |
La quantité d'eau sur la planète Terre est constante. Les grands réservoirs d'eau sur Terre sont, par ordre décroissant de volume :
- l'eau salée liquide des océans, de loin le réservoir le plus important[a] ;
- les glaciers et calottes glaciaires dont l'eau est stockée pour un temps sous forme de neige ou de glace. Leur fonte est plus ou moins importante suivant les variations du climat ;
- l'eau souterraine contenue dans les aquifères ;
- l'eau douce liquide de surface : cours d'eau, lacs, étangs d'eau douce, marais ;
- l'eau contenue dans les sols ;
- l'eau atmosphérique (vapeur d'eau et nuages) ;
- l'eau contenue dans les êtres vivants (biosphère).
Temps de résidence
[modifier | modifier le code]Le temps de résidence de l'eau dans un réservoir correspond à la durée moyenne pendant laquelle une molécule d'eau y reste avant de passer vers un autre réservoir. Le temps de résidence de l'eau est de 9 jours dans l'atmosphère, de quelques mois dans les sols et dans le réseau hydrographique, de quelques dizaines d'années dans les lacs et les glaciers de montagne, de 3 200 ans dans les océans, de 10 000 ans dans les nappes d'eaux souterraines profondes et de 20 000 ans dans la calotte glaciaire antarctique[2].
Flux entre réservoirs
[modifier | modifier le code]Évapotranspiration
[modifier | modifier le code]Évaporation
[modifier | modifier le code]Les enveloppes terrestres contiennent de l’eau en quantités variables : surtout dans les eaux de surface, moins dans la lithosphère et en faible quantité dans l’atmosphère et la biosphère.
Chauffées par le rayonnement solaire, les eaux de surface, s'évaporent. L'eau rejoint alors l’atmosphère sous forme de vapeur d’eau. L'évaporation dépend de la quantité d'eau disponible, du degré de saturation en vapeur de l'air, du vent, de l'ensoleillement, de la température, etc. L'évapotranspiration potentielle définit le flux d'eau qui peut être évaporé.
Lorsque l'atmosphère n'est pas saturée en eau, une partie des précipitations est immédiatement évaporée (Interception des précipitations). Cette évaporation peut également continuer après l'épisode pluvieux si l'atmosphère n'est toujours pas saturée. Cette évaporation est d'autant plus efficace qu'on est proche de la surface du sol. La reprise évaporatoire apparaît ensuite s'il subsiste dans l'atmosphère une zone non saturée. Elle est favorisée par la remontée capillaire.
Transpiration
[modifier | modifier le code]Ensuite, la transpiration des végétaux intervient, on parle d'évapotranspiration. Le cycle décrit ci-dessus est essentiellement géochimique. En réalité, les êtres vivants, et plus particulièrement les végétaux, ont une influence sur le cycle. Les racines des végétaux pompent l’eau du sol et en relâchent une partie dans l’atmosphère. De même, une partie de l’eau est retenue dans les plantes.
Précipitations
[modifier | modifier le code]Des nuages peuvent se former lorsque l'atmosphère est saturée en vapeur d'eau (qu'elle atteint le point de rosée). Ils sont constitués de minuscules gouttes d’eau ou de particules de glace en suspension. Lorsque les gouttes atteignent une taille importante, elles tombent sous forme de précipitations : pluie, neige, grêle ou rosée.
La totalité de la lame d'eau évaporée à l'échelle mondiale retombe sous forme de précipitations, principalement sur les océans (pour 7/9) et en partie sur les continents (pour 2/9).
Ruissellement
[modifier | modifier le code]L'eau précipitée sur les continents est en partie évaporée localement (recyclage des précipitations), en partie drainée vers les océans par le ruissellement de surface et les nappes d'eau souterraines.
Le ruissellement désigne en hydrologie le phénomène d'écoulement des eaux à la surface des sols.
Recharge des nappes souterraines
[modifier | modifier le code]- L’infiltration, à travers les fissures naturelles des sols et des roches
- La percolation, en migrant lentement à travers les sols
Plus le processus est lent, plus les eaux ont le temps d’interagir chimiquement avec le milieu qu'elles traversent. Au contraire, plus le processus est rapide, plus les phénomènes d’érosion seront marqués. Cela dépend aussi de la qualité du support rocheux et des interactions souterraines (hydrogéologie).
Par l’infiltration et la percolation dans le sol, l’eau alimente les nappes phréatiques (souterraines). Elle traverse alors la zone vadose, partie du sous-sol non saturée, entre la surface et les nappes phréatiques.
Écoulement des nappes souterraines
[modifier | modifier le code]L'écoulement de l'eau dans les aquifères est relativement lent, souvent de l'ordre du centimètre par an.
L'eau des aquifères rejoint les cours d'eau par des sources, l'océan par des sources sous marines, ou l'atmosphère par l'évapotranspiration.
Perturbations du cycle de l'eau
[modifier | modifier le code]Selon le sixième rapport d'évaluation du GIEC, le réchauffement de l'atmosphère lié au changement climatique provoque une intensification du cycle de l'eau, notamment car l'atmosphère peut contenir plus d'humidité à mesure que sa température s'accroît (formule de Clausius-Clapeyron). Il en découle des précipitations et une évaporation accrues. En particulier, les précipitations extrêmes ont vu leur fréquence et leur intensité croître au-dessus des terres émergées depuis 1950 (confiance élevée), probablement en conséquence du réchauffement d'origine anthropique, qui est aussi à l'origine d'une hausse des sécheresses (confiance moyenne)[4].
Augmentation du ruissellement
[modifier | modifier le code]La déforestation, les pratiques agricoles dominantes et l'urbanisation ont pour effet d'augmenter le ruissellement, car non seulement les racines ne retiennent plus les sols qui n'absorbent donc pas les précipitations, mais les sols eux-mêmes qui absorbent aussi les eaux de pluie sont déstructurés (humus), .
Cela peut avoir pour conséquence de rendre les inondations plus fréquentes.
Diminution de l'évapotranspiration
[modifier | modifier le code]La déforestation a pour effet de diminuer l'évapotranspiration, comme l'urbanisation et toutes formes d'imperméabilisation des sols.
Épuisement des nappes
[modifier | modifier le code]Le prélèvement de l'eau dans les nappes peut ne pas avoir de conséquence s'il respecte le quota d'eau apportée par les pluies qui atteindra la nappe. Il est à noter que les nappes profondes sont rechargées par la météo de plusieurs décennies voire de plusieurs siècles et que les nappes superficielles se rechargent en général très rapidement (quelques jours, quelques mois ou quelques années).
Détournement de l'eau des cours d'eau
[modifier | modifier le code]L'irrigation par des canaux ou par recouvrement est une méthode qui utilise le détournement de l'eau et l'apport d'eau en grande quantité sur une durée très courte. Cette méthode consomme beaucoup d'eau, contrairement à des systèmes d'aspersion (pivots, enrouleurs, quadrillage, etc.) ou de goutte à goutte qui apportent l'eau en plus faible quantité. Un exemple fort d'irrigation par canaux est celui qui a entraîné la baisse du débit des fleuves et l'assèchement de la mer d'Aral. Toutefois cette méthode d'irrigation a prouvé qu'elle peut apporter de l'eau dans des milieux en déficit naturel, voire de réalimenter fortement des nappes phréatiques[5] comme en Provence ou ce système ancestral réalimente en permanence les masses d'eau souterraines.
Lorsqu'on détourne l'eau d'une mer intérieure par des canaux qui utilisent davantage d'eau que celle de la croissance végétale, on fait évidemment baisser le niveau de la mer intérieure. Cet exemple ne doit pas servir d'argument pour pomper les nappes phréatiques en se justifiant par la réduction du gaspillage grâce à la technique du goutte à goutte. L'eau des cours d'eau est le surplus, non absorbé par le sol et la végétation, des eaux d'un bassin versant dont le débit varie tout au long de l'année. Détourner l'eau des cours d'eau qui se jettent dans les grands océans est différent et n'est pas aussi grave que la même action sur ceux qui se jettent dans une mer intérieure.
Contaminants du cycle de l'eau
[modifier | modifier le code]En août 2022, une équipe de scientifiques de l'université de Stockholm conduite par le professeur Ian Cousins a conclu que l'eau de pluie est partout impropre à la consommation en raison de la présence de produits chimiques toxiques dépassant les seuils recommandés par l'’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA). Cette équipe a étudié des données compilées depuis 2010 et montré que « même en Antarctique ou sur le plateau tibétain, les niveaux présents dans l’eau de pluie sont au-dessus des recommandations proposées ». La contamination, parfois 14 fois au-dessus des limites recommandées provient notamment des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), communément appelés « produits chimiques éternels » parce qu'ils se désintègrent extrêmement lentement. Ces produits sont initialement présents dans les emballages, les shampooings ou le maquillage. Les PFAS ont été associés à un large éventail de dommages graves pour la santé[6].
Cycle atmosphérique et cycle profond
[modifier | modifier le code]Le cycle de l'eau n'est pas seulement dû au soleil comme le décrit cette page, mais l'eau qui s'infiltre dans l'écorce terrestre ne peut pas descendre plus bas que le magma le permet. Autrement dit, l'eau souterraine n'est pas seulement arrêtée par une surface imperméable mais aussi par des contre-pressions d'une activité d'un cycle de l'eau « magmatique ». Ce cycle de l'eau magmatique fait tourner l'eau dans l'écorce terrestre par des fentes et espaces souterrains en transportant chaleur et matière dissoute. En fait, on peut dire que le cycle de l'eau comprend deux cycles de l'eau superposés qui ont une frontière (débit échangé : zéro). Ces deux cycles de l'eau solaire et magmatique, ou atmosphérique et souterrain profond, échangent des volumes d'eau par les geysers, les sources d'eau chaude et minérales qui sont des remontées « directes » du cycle profond dans le cycle atmosphérique. Réciproquement, le cycle de l'eau atmosphérique redonne ces volumes par infiltration de l'eau le long des cours d'eau. L'eau des précipitations n'est pas répartie uniformément dans le temps et dans l'espace. De plus, la nature des sols ne permet pas de recharger les nappes sur toute la surface du territoire. Une grande partie du territoire garde les pluies en surface pour être repris par la croissance végétale ou ruisseler directement vers les cours d'eau. Le rechargement des nappes se fait donc rarement lors de pluies significatives et sur les zones inondables et donc temporaires et partielles. Par contre, les rivières ont un rôle de rechargement permanent de l'eau souterraine sur la surface de leurs lits mineurs.
L'eau restée stockée dans des réservoirs naturels est caractérisée par un temps moyen de résidence, de durée variable : il est estimé en moyenne à « 9,5 jours dans l'atmosphère, 17 jours dans les rivières et 1,8 an dans les sols, 30 ans dans les lacs d'eau douce, 3000 ans dans l'océan, et de près de 10 000 ans dans certains glaciers »[7].
Limites du modèle
[modifier | modifier le code]Le cycle de l'eau aux échelles géologiques est plus complexe que le modèle ci-dessus. Au cours de sa longue existence, 4 milliards d'années, la Terre a perdu un quart de son eau[8]. Si les molécules d'eau, H2O, sont trop lourdes pour s'échapper directement dans l'espace (voir échappement atmosphérique), elles peuvent se décomposer sous diverses actions chimiques et bio-chimiques en molécules d'oxygène et d'hydrogène (voir méthanogenèse, photosynthèse). L'hydrogène, beaucoup plus léger, s'échappe facilement dans l'espace. La composition chimique de l'atmosphère joue donc un rôle important dans l'histoire de l'eau terrestre.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le bilan présenté ici ne prend pas en compte l'eau stockée dans le manteau terrestre, sous forme dissoute dans les « minéraux nominalement anhydres ». Compte tenu de son volume, le manteau pourrait contenir une quantité d'eau comparable à celle des océans, mais la concentration moyenne de l'eau dans les roches du manteau est encore très mal connue. Le bilan ignore aussi l'eau contenue dans le noyau externe, qui pourrait être le principal réservoir de l'eau terrestre[3].
Références
[modifier | modifier le code]- Yann l'Hôte, « Historique du concept de cycle de l’eau et des premières mesures hydrologique en Europe », Hydrologie Continentale, vol. 5, no 1, , p. 13-27 (lire en ligne)
- PhysicalGeography.net. (en) CHAPTER 8: Introduction to the Hydrosphere, consulté le 24 octobre 2006.
- (en) Yunguo Li, Lidunka Vočadlo, Tao Sun et John P. Brodholt, « The Earth’s core as a reservoir of water », Nature Geoscience, vol. 13, , p. 453-458 (DOI 10.1038/s41561-020-0578-1).
- (en) Mathew Barlow, « The water cycle is intensifying as the climate warms, IPCC report warns – that means more intense storms and flooding », sur theconversation.com, The Conversation, (consulté le ).
- « modélisation de la nappe de la Crau : résultats des simulations d'exploitation », BRGM revue,
- (en) Ian T. Cousins, Jana H. Johansson, Matthew E. Salter, Bo Sha et Martin Scheringer, « Outside the Safe Operating Space of a New Planetary Boundary for Per-and Polyfluoroalkyl Substances (PFAS). », Environmental Science & Technology, nos 56-16, , p. 11172–11179 (DOI 10.1021/acs.est.2c02765)
- Cathy Dubois, Michel Avignon, Philippe Escudier, Observer la Terre depuis l'espace. Enjeux des données spatiales pour la société, Dunod, , 256 p. (lire en ligne).
- (en) Sybille Hildebrandt, « The Earth has lost a quarter of its water », sur sciencenordic.com, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marie-Antoinette Mélières, Chloé Maréchal, Climats, passé, présent, futur, Belin, Collection Référence sciences, janvier 2020
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Hydrosphère
- Répartition de l'eau sur Terre
- Nappe d'eau souterraine
- Ressource hydrique
- Eau potable
- Sécheresse
- Énergie hydraulique
- Hydrométéorologie
- Observatoire de l'eau
- Eau de ruissellement
- Surface Water Ocean Topography (SWOT) satellite de la NASA et du CNES visant à améliorer les modèles climatiques
- Water Cycle Observation Mission satellite chinois d'observation du cycle de l'eau
- Effets du changement climatique sur le cycle de l'eau
Liens externes
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- Ressource relative à la santé :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Le Cycle de l'Eau - United States Geological Survey Water Site
- Le cycle de l'eau - CIEAU
- Eau'Dyssée - La fresque de l'eau