Equation Generale Fourrier

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Etablissement de l’équation générale de Fourrier.

Cette note est uniquement destinée à détailler le préambule du chapitre 4. Par conséquent,
elle ne constitute pas une “matière d’examen”.

On considère donc ici un solide homogène sous l’effet d’un champ de température pouvant
être variable. En vue d’établir l’équation générale de la chaleur, nous appliquons la loi de
Fourier au parallélépipède élémentaire (dx dy dz) parallèle aux trois directions des axes
de coordonnées, et illustré à la figure 1.

Figure 1 – Volume élémentaire dV

Pour rappel, la loi de Fourier exprime la quantité de chaleur élémentaire δQ qui traverse
selon la direction Ox une surface S, d’épaisseur dx, durant le temps dt, soumise à un
gradient de température dT :
dT
δQ = −λ S dt
dx

Ainsi, la quantité de chaleur élémentaire δQx traversant la face parallèle au plan Oyz et
située en x vaut :
∂T
δQx = −λ dy dz dt
∂x
0
La quantité de chaleur élémentaire δQx traversant la face parallèle au plan Oyz et située
en x + dx vaut quant à elle :
0 ∂ (δQx )
δQx = δQx + dx
∂x  
∂T ∂ ∂T
= −λ dy dz dt − λ dx dy dz dt
∂x ∂x ∂x
En soustrayant membres à membres les deux expressions précédentes, on obtient la quan-
tité de chaleur accumulée par l’élément de volume dV selon la direction Ox :
   
0 ∂ ∂T ∂ ∂T
δQx − δQx = λ dx dy dz dt = λ dV dt
∂x ∂x ∂x ∂x

Par un raisonnement analogue, on obtient les expressions correspondantes respectivement


aux directions Oy et Oz :
 
0 ∂ ∂T
δQy − δQy = λ dV dt
∂y ∂y

1
 
0∂ ∂T
δQz − δQz = λ dV dt
∂z ∂z

En sommant les trois formulations précédentes, on obtient enfin la quantité de cha-


leur élémentaire qui a été accumulée (positivement ou négativement) dans le volume
élémentaire dV :
 0
  0
  0

δQV = δQx − δQx + δQy − δQy + δQz − δQz
      
∂ ∂T ∂ ∂T ∂ ∂T
= λ + λ + λ dV dt
∂x ∂x ∂y ∂y ∂z ∂z

− →

= ∇ · (λ ∇ T ) dV dt

Par ailleurs, et en toute généralité, le milieu considéré peut-être le siège d’une absorption
(puits) ou d’un dégagement (sources) de chaleur de diverses origines : effet joule, bombar-
dement électronique, champ électromagnétique, etc. En supposant ces sources et ces puits
uniformément répartis dans le milieu, l’équation de conservation de l’énergie s’écrit :

− →
− ∂T
∇ · (λ ∇ T ) dV dt + qs dV dt = c ρ dV dt
∂t
et, après simplifications, elle prend la forme suivante :

− →
− ∂T
∇ · (λ ∇ T ) + qs = c ρ
∂t

où c [J/kg K], ρ [kg/m3 ], et qs [J/m3 s] désignent respectivement la chaleur massique, la


masse volumique et le flux de chaleur par unité de volume engendré par les sources.

En supposant le milieu isotrope (ou en d’autres termes λ = constante), on obtient


l’équation générale de Fourier (appelée aussi équation de la chaleur) :

qs 1 ∂T
∇2 T + =
λ α ∂t
λ
où le terme α désigne la diffusivité thermique et vaut α = ρ c
.

En régime permanent (donc lorsque la température est invariable dans le temps), l’équation
précédente prend la forme de l’équation de Poisson :
qs
∇2 T + =0
λ

Et enfin, sous l’hypothèse supplémentaire d’un milieu inerte (donc en l’absence de sources
de chaleur), l’équation prend la forme de l’équation de Laplace :

∇2 T = 0

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