ENONC É DE L’ÉPREUVE:MATH II-2018

1.2 Enonc é de l’épreuve:Math II-2018

Exercice
Recherche de sous-espaces stables par un
endomorphisme de R3
Dans cet exercice, M3 (R) désigne l’espace vectoriel des matrices carées0d’ordre 3 à coefficients
1 réels;
2 1 1
la matrice identité de M3 (R) de notera I3 . On considère la matrice M = @ 0 1 1 A 2 M3 (R) et on
1 1 1
désigne par f l’endomorphisme de R canoniquement associé à la matrice M .
3

1.1. Calculer le polynôme caractéristique M de la matrice M et préciser ses valeurs propres.

1.2. Justifier que M est trigonalisable dans M3 (R).

1.3. Déterminer les sous-espaces propres de la matrice M et préciser leurs dimensions.

1.4. La matrice M est-elle diagonalisable dans M3 (R)?

1.5. Déterminer les droites de R3 stables par f .

1.6. Recherche des plans de R3 stables par f

2.1.
1.6.1. Montrer que Ker(f idR3 )2 est un plan de R3 stable par f .
1.6.2. On note V le sous-espace vectoriel de R3 engendré par les vecteurs u1 et u2 , avec u1 = (1, 1, 0)
et u2 = (0, 1, 1). Montrer que V est un plan de R3 stable par f .
1.6.3. Soit W un plan de R3 stable par f ; on note g l’endomorphisme de W induit par f sur W .
(i.) Montrer que g = (X 1)2 ou g = (X 1)(X 2), g étant le polynôme caractéristique
de g.
(ii.) Si g = (X 1)2 , montrer que W = Ker(f idR3 )2 .
(iii.) si g = (X 1)(X 2), montrer que W = V .

Problème 1
Pour tout p 2 N⇤ , on note Mp (R) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre p à coefficients
réels; la matrice identité de Mp (R) se notera Ip .
Si M 2 Mp (R), on note T r(M ) sa trace, t M sa transposée, M son polynôme caractéristique; on
rappelle que
8 2 R, M ( ) = det( Ip M ).

1ère P artie
Réduction d’une matrice

Soient a et b deux réels avec b 6= 0, et soit n un entier naturel 2. On pose = a b, = a+(n 1)b,
et on note A, D les matrices de Mn (R) définies par:
0 1 0 1
a b ··· b 0 ··· 0
B .. C B .. C
B b a . C B 0 ... . C
B
A=B . C et D = B C.
.. C B .. C
@ .. . b A @ . 0 A
b ··· b a 0 ··· 0

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2.1. Préciser le rang de A In .

2.2. En déduire que est une valeur propre de la matrice A et que le sous espace propre associé est
de dimension n 1.

2.3. Montrer qu’il existe une matrice orthogonale P 2 Mn (R) telle que A =t P DP .

2.4. Calculer le déterminant de la matrice A . À quelle condition sur a et b, la matrice A est-elle

inversible?

2.5. Calculer le produit (A In )(A In ) puis en déduire une méthode de calcul de l’inverse de la
matrice A, si elle est inversible, en fonction des matrices A et In .

2.6. On suppose de plus que les réels et sont positifs ou nuls . Donner une matrice S 2 Mn (R),
sumétrique et ayant toutes ses valeurs proprs positives ou nulle, telle que A = S 2 .
On pouura chercher S sous la forme S =t P P .avec Delta diagonale

2ère P artie
Application à l’étude d’une famille de vecteurs d’un espace euclidien

Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n 2 muni d’un produit scalaire noté (.|.); la
norme euclidienne sur associée à ce produit scalaire est notée ||.||.

3.1. On suppose qu’il existe une famille (u1 , · · · , un+1 ) de n + 1 vecteurs unitaires de E et un réel ↵,
non nul et distinct de 1, tels que, pour tout i 6= j, (ui |uj ) = ↵. On note G la matrice de Mn+1 (R)
de terme général (ui |uj ), pour tout i, j 2 J1, n + 1K2 .

3.1.1. Montrer que ↵ 2 [ 1, 1[.

3.1.2. Justifier que la famille (u1 , · · · , un+1 ) est liée.
3.1.3. Montrer que les colonnes de G sont liées et en déduire que la matrice G n’est pas inversible.
3.1.4. En appliquant les résultats de la partie précédentes à la matrice G, déterminer la valeur e ↵
en fonction de n.

3.2. Étude de la réciproque 0 1

1 c ··· c
B .. C
1 B c 1 . C
On pose c = et on note M la matrice de Mn+1 (R) définie par: M = B
B .. . .
C ; on
C
n @ . . c A
c ··· c 1
désigne par < , > le produit scalaire canonique de Rn+1 .

3.2.1. Montrer qu’il existe une matrice symétrique B 2 Mn+1 (R) telle que M = B 2 .
Dans la suite une telle matrice B est choisie et on pose M = (mij )1i,jn+1 , B = (bij )1i,jn+1 .
3.2.2. Pour tout (i, j) 2 J1, n + 1K2 , exprimer mij en fonction des coefficients de la matrice B.
3.3.3. Moyennant le résultat de la question précédente , construire une famille (!1 , · · · , !n+1 ) de
n + 1 vecteurs unitaires de Rn+1 telle que :

8(i, j) 2 J1, n + 1K2 , < !i , !j >= mij .

3.2.4. Montrer que la matrice M n’est pas inversible et en déduire qu’il existe un sous-espace
vectoriel F de Rn+1 , de dimension n et contenant tous les vecteurs !1 , · · · , !n+1 .
3.2.5. Montrer qu’il existe effectivement une famille (v1 , · · · , vn+1 ) de n + 1 vecteurs unitaires de E
1
tels que, pour tout i 6= j, (vi |vj ) = .
n
On pourra construire une isométrie entre E et l’espace euclidien F , muni de la structure eucli-
dienne induite par celle de (Rn+1 , < , >).

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Problème 2
Décomposition de M2 (C) en somme directe de deux
sous-espace vectoriels stables par les endomorphismes 'M

Dans ce problème, M2 (C) désigne l’espace vectoriel des matrices d’ordre 2 à coefficients com-
plexes; la matrice identité de M2 (C) est notée I2 .
Si M et N sont deux matrices de M2 (C), on pose [M, N ] = M N N M , et on note 'M l’endomorphisme
de M2 (C) défini par
'M (X) = [M, X] = M X XM, X 2 M2 (C).
✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆
0 1 0 0 1 0
On considère les matrices A = , B= , C= .
0 0 1 0 0 1

1ère P artie
Construction de deux sous-espaces non nuls, supplémentaires
dans M2 (C) et stables par tous les endomorpismes 'M

4.1. Calculer les matrices [A, B], [C, A] et [C, B].

4.2. Montrer que la famille (I2 , A, B, C) est une base de M2 (C).
4.3. Soit M = I2 + ↵A + B + C 2 M2 (C); , ↵, et étant des complexes.
4.3.1. Si ↵ = = = 0, déterminer {N 2 M2 (C) ; M N = N M }.
4.3.2. Si (↵, , ) 6= (0, 0, 0), montrer que {N 2 M2 (C) ; M N = N M }, est le sous-espace vectoriel de
M2 (C), engendré par la famille (I2 , M ). Quelle est sa dimension?
4.4. Dans la suite, on note F le sous-espace vectoriel de M2 (C), engendré par la famille (A, B, C), et
C.I2 celui engendré par la matrice I2 : C.I2 = { .I2 ; 2 C}.
4.4.1. Déterminer la dimension de F .
4.4.2. Montrer que les sous-espaces vectoriels F et C.I2 sont supplémentaires dans M2 (C).
4.4.3. Montrer que les sous-espaces vectoriels F et C.I2 sont stables par 'M , pour toute matrice
M 2 M2 (C).

2ème Partie
F et C.I2 sont les seuls possibles

5.1. Calculer 'B (A) en fonction de C et 'B (C) en fonction de B.

5.2. Soit V un sous-espace vectoriel de M2 (C). On suppose de plus que V contient un élément
X = I2 + ↵A + B + C, avec (↵, , ) =6 (0, 0, 0); , ↵, et étant des complexes.
5.2.1. Si 6= 0.
(i.) Calculer 'C 'A (X) et en déduire que A 2 V .
(ii.) Justifier que B et C sont des éléments de V .
(iii.) En déduire que F ⇢ V .
5.2.2 Envisager les cas restants et montrer que F ⇢ V .
5.3. Soient V et W deux sous-espaces vectoriels non nuls et supplémentaires dans M2 (C). On
nsuppose de plus que V et W sont stables par 'M , pour toute matrice M 2 M2 (C).
5.3.1. On suppose qu’il existe X = I2 + ↵A + B + C 2 V , avec (↵, , ) 6= (0, 0, 0); , ↵, et étant
des complexes. Montrer que V = F et W = C.I2
5.3.2. Das le cas contraire, montrer que V = C.I2 et W = F .

Fin de l’épreuve

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