Mathematiques 2: SESSION 2015 MPMA206
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EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE MP
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MATHEMATIQUES 2
Durée : 4 heures
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EXERCICE I. INFORMATIQUE
Les algorithmes demandés doivent être écrits en Python. On sera très attentif à la rédaction et notam-
ment à l’indentation du code.
Voici, par exemple, un code Python attendu si l’on demande d’écrire une fonction nommée maxi qui
calcule le plus grand élément d’un tableau d’entiers :
def maxi(t):
"""Données: t un tableau d’entiers non vide
Résultat: le maximum des éléments de t"""
n =len(t) # la longueur du tableau t
maximum = t[0]
for k in range(1,n):
if t[k] > maximum:
maximum = t[k]
return maximum
On rappelle que la méthode append rajoute un élément en fin de liste. Si l’on choisit par exemple
t = [4,5,6], alors, après avoir exécuté t.append(12), la liste t a pour valeur [4,5,6,12].
Pour k ∈ N∗ , on note ck , t k et nk les valeurs prises par les variables c, t et n à la sortie de la k -ème
itération de la boucle “while”.
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I.2. Quelle valeur est renvoyée lorsque l’on exécute mystere(256,10)?
On recopiera et complétera le tableau suivant, en ajoutant les éventuelles colonnes nécessaires pour
tracer entièrement l’exécution.
k 1 2 ···
ck ···
tk ···
nk ···
On considère �2 (R) l’espace vectoriel euclidien des matrices carrées d’ordre 2 à coefficients réels
muni du produit scalaire canonique défini pour A et B matrices de �2 (R) par : (A |B ) = trace(t AB ).
a b a� b�
II.1. Si A = et A� = sont deux matrices de �2 (R), que vaut le réel A A � ?
c d c� d�
II.2. On note � le sous-espace vectoriel formé des matrices triangulaires supérieures de �2 (R).
Donner, pour le produit scalaire canonique, une base orthonormée de � et de son orthogonal � ⊥ .
1 2
II.3. Si A = , déterminer le projeté orthogonal de la matrice A sur � , ainsi que la distance
3 4
de la matrice A à � .
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SURJECTIVITE DE L’APPLICATION EXPONEN-
PROBLEME III.
TIELLE DE �n (C) VERS GLn (R)
On note, pour n entier n ≥ 2, �n (C) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à coefficients
complexes.
On notera 1 ≤ i , j ≤ n pour indiquer que : 1 ≤ i ≤ n et 1 ≤ j ≤ n .
Partie préliminaire
Une norme �.� sur l’espace vectoriel �n (C) est une norme d’algèbre si elle vérifie la propriété :
pour tout couple de matrices (A,B ) de �n (C), �AB � ≤ �A��B �.
� �
III.1. On note pour A = (a i , j ) élément de �n (C), �A�∞ = sup �a i , j � et �A� = n �A� .
∞
1≤i , j ≤n
L’application �.� est une norme sur l’espace vectoriel �n (C). Démontrer que c’est une norme d’al-
gèbre.
Dans la suite de cette partie préliminaire, on munit �n (C) de cette norme d’algèbre.
III.2. Justifier simplement qu’une série de vecteurs de �n (C) absolument convergente est conver-
gente.
�� �
III.3. Si M est une matrice de �n (C), établir que la série de réels positifs � 1 M k � converge et
� k!
1 k
en déduire que la série de matrices k!M converge.
�
+∞
1 k
Si M est une matrice de �n (C) , on notera exp(M ) = k!M , exponentielle de la matrice M .
k =0
Première partie
Donner le déterminant de la matrice A . En déduire qu’il n’existe aucune matrice B à coefficients réels
vérifiant B 2 = A et qu’il n’existe aucune matrice M à coefficients réels vérifiant exp(M ) = A .
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Objectifs et exemple
Ce paragraphe ne comporte aucune question, il permet de se familiariser avec les objectifs du pro-
blème.
Si A est une matrice carrée inversible à coefficients réels, nous allons démontrer dans ce problème :
• que pour tout entier naturel non nul p , il existe une matrice B de �n (C) vérifiant B p = A ,
• qu’il existe une matrice M de �n (C) vérifiant exp(M ) = A .
Pour cela on remplace dans la relation X n = χAQ +a X 2 + b X + c , X par − 3, puis par 2. Ensuite, on
dérive cette expression et on remplace à nouveau X par 2 (Q est le quotient).
� 9a −3b + c = (− 3)n
On obtient le système suivant 4a +2b + c = 2n
4a + b = n 2n −1
� �
� a = 251
(− 3)n − 2n +5n2n −1
1
� �
admettant pour unique solution b = 25 − 4.(− 3) n +4.2n +5n2n −1 .
1
� �
c = 25 4.(− 3)n +21.2n − 30n2n −1
On déduit du théorème de Cayley-Hamilton que pour tout entier naturel n ,
A n = a A 2 + b A + c I3
⎛ ⎞
− (− 3)n +6.2n − 6.(− 3)n +6.2n 6.(− 3)n − 6.2n
1
= ⎝ 2.(− 3)n − 2.2n +5n2n−1 12.(− 3)n − 7.2n +5n2n −1 − 12.(− 3)n +12.2n − 5n2n −1 ⎠.
5
(− 3)n − 2n +5n2n−1 6.(− 3)n − 6.2n +5n2n −1 − 6.(− 3)n +11.2n − 5n2n −1
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On a les résultats suivants :
• γ(−1) = A −1 ,
� �p
• pour tout entier naturel p non nul : γ( p1 ) = A ,
• exp(γ� (0)) = A .
Par exemple,
⎛ � � � � � � ⎞
− i 3+6 2 � − 6i 3+6 2 � 6i 3− 6 2 �
� � � � � �
B = γ( 12 ) = 15 ⎝ 2i 3− 2 2+5� 4
2
12i 3− 7 2+5�42 − 12i 3+12 2− 5�42 ⎠
� � � � � �
i 3− 2 +5 42 6i 3− 6 2+5 42 − 6i 3+11 2− 5 42
vérifie B 2 = A .
Deuxième partie
On notera F l’espace vectoriel sur le corps C des applications de R dans C combinaisons linéaires
d’applications du type x �−→ x k ρ x e i θ x où k ∈ {0,1,2}, ρ ∈ ]0,+∞[ et θ ∈ ]0,2π].
(Rappel : pour ρ ∈ ]0,+∞[, ρ x = e x lnρ .)
III.6.
III.6.a. Déterminer un élément f de F vérifiant pour tout entier naturel n , f (n ) = α(− 3)n +β n 2 2n ,
si α et β sont deux constantes complexes.
III.6.b. Si f est un élément de F et si x0 est un réel, expliquer pourquoi x �−→ f (x + x0 ) est encore
un élément de F .
III.7.
� � 2 �n �
III.7.a. Soit θ un réel. Démontrer que la suite de nombres complexes n 2 3 e i θ n converge
vers 0.
III.7.b. Soit k1 ∈ {0,1,2}, ρ1 ∈ ]0,+∞[, θ1 ∈ ]0,2π], k2 ∈ {0,1,2}, ρ2 ∈ ]0,+∞[ et θ2 ∈ ]0,2π],
θ1 �= θ2 .
Démontrer que si α et β sont deux constantes complexes vérifiant, pour tout entier naturel n ,
� �n � �n
αn k1 ρ1 e i θ1 n +β n k2 ρ2 e i θ2 n = 0, alors α = β = 0.
On pourra, par exemple, supposer ρ1 ≤ ρ2 et commencer par examiner les cas ρ1 < ρ2 et ρ1 = ρ2 .
III.7.c. On admet alors que si f est un élément de F vérifiant pour tout entier naturel n , f (n) = 0,
alors f est l’application nulle.
Que peut-on dire de deux applications f et g de F vérifiant pour tout entier naturel n , f (n ) = g (n) ?
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III.8. Dans la suite de cette partie, A est une matrice inversible de �3 (R).
Expliquer pourquoi
�
on peut
�
trouver 9 applications ωi , j éléments de F telles que, pour tout entier
n
naturel n , A = ωi , j (n) .
1≤i , j ≤3
Démontrer que l’on a f = g et en déduire, pour tout entier naturel m , la relation γ(x +m) = γ(x )γ(m).
III.9.d. En déduire que, pour tout couple (x ,y ) de réels, γ(x + y ) = γ(x )γ(y ).
� �p
III.10. Démontrer que γ(− 1) = A −1 et que, pour tout entier naturel p non nul, γ( p1 ) = A.
� �
III.11. Justifier que l’application γ définie pour tout réel t par γ(t ) = ωi , j (t ) est dérivable
1≤i , j ≤3
sur R et que la fonction γ est une solution de l’équation différentielle
u � (t ) = γ� (0)u(t ) vérifiant u (0) = I3
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I M P R I M E R I E N A T I O N A L E – 15 1311 – D’après documents fournis