Ed 6282
Ed 6282
Ed 6282
© INRS, 2017.
Mise en pages : Valérie Causse
Réparation et entretien
des véhicules automobiles légers
Les auteurs remercient les experts INRS qui ont apporté leur concours
à l’élaboration de ce document.
ED 6282
décembre 2017
Sommaire
Introduction 5
Partie 1
Partie 2
Partie 3
2
Partie 4
Partie 5
Partie 6
Mesures complémentaires 47
6.1. Vérifications 47
6.2. Protection individuelle 47
6.3. Formation et information 48
6.4. Interventions des entreprises extérieures 49
Bibliographie 50
Annexes 52
Annexe I - Pictogrammes 52
Annexe II - Définition des zones ATEX 55
Annexe III - Adéquation du matériel à la zone et marquage 56
Annexe IV - Exemples de zones à risques d'explosion susceptibles
d'être présentes 57
Annexe V - Abaque vibrations 61
Annexe VI - Quels gants adopter ? 62
3
Introduction
C ette brochure a été rédigée pour aider les employeurs et les responsables des ateliers de
réparation et d'entretien automobiles à :
– identifier les risques qui peuvent être directement ou indirectement à l’origine d’accidents du
travail ou de maladies professionnelles ;
– mettre en œuvre les mesures de prévention afin de les prévenir ou de les supprimer ;
– développer la conscience du danger ainsi que les connaissances indispensables d’hygiène et de
sécurité.
Par la même occasion, elle permet aussi d'aider les employeurs à réaliser le « document unique »
demandé par la réglementation, dans lequel ils pourront transcrire et mettre à jour les résultats de
l'évaluation des risques professionnels.
La majorité des préconisations abordées peut être étendue à la réparation des véhicules utilitaires
légers de moins de 3,5 t. Pour les véhicules poids lourds de plus de 3,5 t, les préconisations sont
précisées dans la brochure INRS ED 61731. Cependant, ne sont pas traités dans ce document les
sujets suivants :
– les véhicules utilitaires spécifiques (tels que frigorifiques, équipés de benne, d’accessoire de
levage, etc.). Il convient pour cela de se reporter aux préconisations du fabricant ;
– les détails techniques liés à la structure du bâtiment relevant de sa conception ou de son réamé-
nagement partiel ou total [par exemple : emplacement des points d'entrée de l'éclairage naturel,
contenu du dossier d'intervention ultérieure sur l'ouvrage (DIUO), pente de toiture, détails de ré-
sistance des matériaux] ;
– les activités de contrôle technique.
L’entretien et la réparation des véhicules nécessitent d’effectuer des tâches très variées. Certaines
font appel aux techniques classiques des métiers d’entretien mécanique, électricité, soudure, pein-
ture, etc.
D’autres répondent à des techniques plus spécifiques relatives à certains organes ou équipements
des véhicules : freins, pneumatiques, etc.
Certaines tâches sont spécifiques au type de véhicule (par exemple : véhicule GNV, GPL, véhicule
frigorifique, véhicule hybride et électrique…).
L’analyse d'accidents significatifs dans l’activité de réparation et d'entretien des automobiles fait
ressortir les causes principales d'accidents ou maladies professionnelles suivantes :
– les chutes de plain-pied, avec dénivellation : première cause des accidents du travail,
– les machines,
– les postures,
– les ports de charges,
– l'usage et l'exposition aux produits chimiques et aux polluants.
Afin de faciliter l’évaluation des risques dans les garages, l’outil « OiRA garages » a été mis à dispo-
sition sur le site www.inrs.fr/garages.
5
Aménagement de l’atelier
Partie
1 et risques généraux
Ambiance thermique
Les locaux doivent être maintenus à une tem-
pérature convenable. La norme ISO 7730 pré-
cise les « conditions de confort ».
Les locaux sociaux et les bureaux doivent
Porte sectionnelle ajourée pour augmenter la luminosité être maintenus à une température de 20 °C
de l’atelier. à 22 °C.
Valeurs préconisées
Espaces et locaux concernés pour l’éclairement moyen
à maintenir (en lux)*
ɲɲ Circulations extérieures (entrées, cours, allées) 40
ɲɲ Aires de travail extérieures (ex. quais) 150
ɲɲ Circulations intérieures (couloirs, escaliers) 100 - 150
ɲɲ Vestiaires, sanitaires 200
ɲɲ Ateliers où les tâches ne nécessitent pas de perception de détails 300
ɲɲ Locaux affectés à des tâches nécessitant la perception de détails 500 - 1 000
ɲɲ Bureaux (administratifs, secrétariat) et magasins 300 - 500
* D’après les normes NF EN 12464-1 et NF EN 12464-2.
6
passer un écart de température de 6 °C entre
© INRS
l'ambiance et l'extérieur, tout en respectant
une température maximale de 28 °C.
L'utilisation d'une climatisation réversible peut
s'avérer intéressante pour réguler la tempéra-
ture été comme hiver.
Bruit
L’exposition à des bruits intensifs provoque
Chauffage par aérotherme une fatigue auditive et, à terme, des pertes
auditives irréversibles. De plus, un environne-
ment bruyant peut masquer des signaux so-
nores utiles et augmenter le risque d’accident.
En cas de températures extérieures hiver-
nales, l’atelier doit être maintenu fermé et Le code du travail indique de réduire le bruit
chauffé de façon à garantir une tempéra- au niveau le plus bas possible. Il impose aussi
ture convenable : pour une activité physique d’évaluer l’exposition sonore des travailleurs
moyenne, la température intérieure de l'atelier et de la comparer aux seuils d’actions sui-
est comprise entre 14 °C et 18 °C. Il faut tenir vants :
compte aussi de l'humidité et de la vitesse de ɲɲ le niveau global de 80 dB(A) pour 8 heures
l'air dans l'espace concerné. de travail ou de 135 dB(C) en crête est consi-
déré comme le seuil au-dessus duquel l’ouïe
De nombreux dispositifs de chauffage per- est en danger ;
mettent d'assurer les impératifs commerciaux ɲɲ le niveau global de 85 dB(A) pour 8 heures
et le confort des travailleurs, comme : chauf- de travail ou de 137 dB(C) en crête est consi-
fage central à eau, réacteur thermo-cataly- déré comme le seuil au-dessus duquel existe
tique, distribution par gaine textile, chauffage un risque appréciable de surdité profession-
géothermique, chauffage par le sol, aéro- nelle.
thermes, panneaux radiants. Les appareils de
chauffage mobiles à combustible au sol sont Si le niveau est extrêmement élevé [par
à proscrire. exemple supérieur à 130 dB(A)], toute expo-
sition, même de très courte durée, est dange-
Le chauffage ne doit pas créer de surfaces reuse et peut conduire à des surdités profes-
chaudes pouvant générer des risques de brû- sionnelles à caractère irréversible.
lures. De plus, la température de surface de
l’équipement doit toujours être inférieure à la Le code du travail définit enfin une valeur limite
température d’auto-inflammation des vapeurs d’exposition au bruit [tenant compte du port
ou poussières pouvant être présentes dans éventuel d'équipements de protection indivi-
l’atmosphère du local. duelle (EPI) contre le bruit] : le niveau global
résiduel sous l'EPI de 87 dB(A) pour 8 heures
En été, des équipements de rafraîchissement de travail ou de 140 dB(C) en crête est consi-
ou de climatisation permettent de ne pas dé- déré comme le seuil au-dessus d uquel des
7
mesures immédiates de réduction de l’expo- rieure déclenchant l’action [85 dB(A)/8 heures
sition doivent être prises. ou 137 dB(C)] :
–– mise en œuvre d’un programme de me-
Lorsque le niveau subi est supérieur, la durée sures techniques ou d'organisation du travail
d’exposition doit être réduite. Le tableau 2 visant à réduire l’exposition au bruit,
donne, à titre indicatif, les niveaux sonores en- –– signalisation des endroits bruyants et limita-
gendrés par des matériels courants et les du- tion de leur accès,
rées d’exposition au bruit provoquant une ex-
–– utilisation obligatoire (sauf cas particuliers)
position sonore équivalente à 80 dB(A) pour 8
des EPI contre le bruit,
heures de travail, selon la réglementation.
–– contrôle médical préventif de l’ouïe.
Nota ɲɲ Au-dessus de la valeur limite d’exposition
Les mesures d’exposition au bruit peuvent être [87 dB(A)/8 heures ou 140 dB(C) sous l'EPI] :
effectuées par les services de santé au travail. –– à ne dépasser en aucun cas (compte tenu
La réglementation établit le cadre suivant de de l’atténuation de l'EPI),
la démarche de prévention : –– mesures de réduction d’exposition sonore
ɲɲ Quel que soit le niveau de bruit : immédiates.
–– évaluation du risque,
–– suppression ou réduction au minimum du Réduire le bruit dans l’entreprise est toujours
risque, en particulier à la source par : possible ; un programme de mesures de ré-
• le choix d'équipements de travail appro- duction de l’exposition des travailleurs peut,
priés, par exemple, contenir les actions suivantes :
• une meilleure organisation du travail, ɲɲ certaines activités étant par nature
• la formation et information des travailleurs,
bruyantes, il est très important, dès la concep-
–– fourniture aux travailleurs d'EPI adaptés
tion, de penser à éviter d'amplifier inutilement
contre le bruit (de préférence casque an-
tibruit, bouchon moulé, etc.) avec les instruc- le bruit dans les ateliers. L'amplification du
tions appropriées correspondantes, bruit est due, en général, aux mauvaises ca-
–– bruit dans les locaux de repos à un niveau ractéristiques acoustiques des matériaux utili-
compatible avec leur destination. sés pour la construction (bardage métallique,
ɲɲ Au-dessus de la valeur d’exposition infé- béton, amiante-ciment, panneau sandwich,
rieure déclenchant l’action [80 dB(A)/8 heures etc.).
ou 135 dB(C)] : Afin d’atteindre les objectifs fixés par la ré-
–– mise à disposition des EPI (voir § 6.2 de glementation, il est préconisé de mettre en
cette brochure), œuvre, en toiture et en bardage (au-dessus
–– information et formation des travailleurs sur d’une hauteur de 2,50 mètres du sol), des
les risques et les résultats de leur évaluation, matériaux ou complexes acoustiques (écrans,
les EPI mis à disposition, la surveillance de la absorbants, baffles, etc.) présentant des
santé. coefficients d’absorption supérieurs à 0,8
ɲɲ Au-dessus de la valeur d’exposition supé- pour les fréquences allant de 250 à 4 000 Hz.
8
1. Aménagement de l’atelier et risques généraux
© INRS
de limiter les nuisances sonores vis-à-vis de
locaux adjacents, tels que bureaux et locaux
sociaux ;
ɲɲ atténuer les bruits à leur source lors de
l’installation et de l’entretien des machines
et appareils divers. Par exemple, l’utilisation
du DOSIL2 permet de diminuer le bruit dû au
dégonflage du pneu, même si ce bruit n’est
pas celui qui contribue le plus à l’exposition
sonore quotidienne des travailleurs ;
ɲɲ supprimer les bruits à leur source chaque
fois que cela est possible (silencieux sur
échappement d’air comprimé, choix d’outil-
lages moins bruyants…) ;
ɲɲ isoler les machines ou appareils (encof-
frement ou installation dans un local indépen- Compresseur d’air dans un local isolé des ateliers et insonorisé
dant), quand leur utilisation le permet (com-
presseurs…) ;
ɲɲ choisir des équipements ou des procédés douches communiquent avec les vestiaires.
« silencieux » (par exemple préférer les com- Le sol et les murs sont imperméables et d’en-
presseurs à vis aux compresseurs à piston). tretien facile. La température de l’eau doit
être réglable ;
ɲɲ des armoires doubles permettant, d’un
1.2. Locaux sociaux côté, l’aération des vêtements et des gants
de travail et, de l’autre, le rangement des vê-
tements propres ;
Un ensemble de dispositions matérielles sont
ɲɲ un lavabo pour dix personnes au plus.
à mettre en place pour l’aménagement des lo-
caux sociaux, de manière à permettre l’accueil Dans le cas où les lavabos sont installés dans
des travailleurs masculins et féminins et pour un local distinct des vestiaires, la communica-
faciliter aussi l’accessibilité des travailleurs à tion entre les deux doit pouvoir se faire sans
mobilité réduite. Une ventilation de chaque lo- traverser les locaux de travail et sans passer
cal constitutif des installations sanitaires est à l’extérieur. En outre, des détergents d’ate-
à prévoir (ventilation générale par VMC de lier doivent être mis à la disposition des tra-
25 m3 d’air par heure et par occupant). vailleurs pour le nettoyage des mains. Pour le
séchage des mains, il est préférable d’utiliser
des sèche-mains électriques avec détecteur
Les installations sanitaires de présence de mains ;
9
de manière à ne dégager aucune odeur. Local de repos
Le sol et les murs sont en matériaux imper-
méables pour un nettoyage efficace. Le bas Il s’agit d’un local situé à proximité des ate-
des portes des WC, écarté du sol d’environ liers, d’une surface minimale de 6 m2, majorée
15 cm, facilite le nettoyage. La porte doit de 2 m2 par personne supplémentaire au-delà
comporter un dispositif de fermeture par l’in- de deux. Il a vue directe sur l’extérieur et est
térieur, d’un type permettant également de équipé d’un distributeur de boissons chaudes
l’ouvrir de l’extérieur en cas d’incident3. et d’eau courante. Il comprend un coin repas
équipé.
Nota
La fourniture, le nettoyage, l'entretien et le
remplacement des vêtements de travail sont
organisés et pris en charge par l'employeur. 1.3. Installations et matériels
électriques
3. Des compléments d’information concernant l’aménagement sont donnés dans les documents INRS suivants :
- Installations sanitaires des entreprises. Coll. Aide-mémoire juridique, TJ 11.
- Conception des lieux et des situations de travail. Santé et sécurité : démarche, méthodes et connaissances techniques. ED 950.
10
1. Aménagement de l’atelier et risques généraux
ɲɲ concevoir et maintenir les locaux et empla- une prise sans qu'elle soit reliée à un appareil
cements de stockage et de charge des batte- électrique ;
ries de manière à : ɲɲ n’utiliser que des baladeuses conformes à
–– assurer l’accès des personnes autorisées la norme NF EN 60598-2-8 ;
et des matériels de manutention si néces-
saire, Note
–– prévenir les risques d’apparition d’atmos- Dans les enceintes exiguës conductrices
phère explosive, toxique ou asphyxiante ; que peuvent constituer certains éléments de
carrosserie des véhicules automobiles, les
ɲɲ protéger les prises de courant par un dis-
baladeuses doivent être alimentées à une tension
positif différentiel haute sensibilité 30 mA inférieure à 50 V en courant alternatif (ou 120 V en
dans les cas suivants : courant continu) obtenue par un transformateur de
–– prises de courant inférieures ou égales à sécurité de classe II. Ce transformateur doit être
placé à l’extérieur de l'enceinte du véhicule. Si des
32 A, y compris celles dédiées aux véhicules
baladeuses à LED sont utilisées, elles doivent être
électriques ; équipées de diffuseurs et alimentées avec une
–– toutes les prises de courant dans les locaux tension inférieure à 10 V.
mouillés ;
ɲɲ utiliser de manière adéquate les chargeurs
–– toutes les prises de courant des installa-
de batteries (pour les batteries plomb, voir
tions temporaires ;
aussi annexe IV) :
ɲɲ Installer un éclairage de sécurité, le vérifier
–– vérifier la compatibilité du chargeur et de la
annuellement et le maintenir en état ; batterie (tension, régime de charge, type de
ɲɲ veiller au maintien en état des installations batteries autorisées…),
par la mise en place d’une surveillance et de –– connecter et déconnecter la batterie au
vérifications périodiques ; chargeur uniquement lorsque celui-ci est hors
ɲɲ en cas d’anomalie ou de défectuosité tension.
constatée sur l’installation, lever le plus tôt
possible l'anomalie ou mettre hors tension
Équipement électrique des véhicules
l’installation concernée ;
ɲɲ veiller à ce que les armoires et coffrets En plus des installations électriques des
électriques soient fermés à clé. locaux et de l’utilisation de matériels élec-
triques, l’analyse du risque électrique doit te-
nir compte de l’énergie électrique embarquée
Utilisation de matériels électriques dans les véhicules. Le plus souvent, l’énergie
L’utilisation de matériels électriques, et no- électrique est stockée à bord des véhicules
tamment d’outillage électroportatif, peut elle légers par l’intermédiaire de batteries ou de
aussi être source de risque d’électrisation. Il supercondensateurs. Les prescriptions de
est capital de n’utiliser que du matériel adapté sécurité vis-à-vis du risque électrique lors
aux conditions d’utilisation, notamment dans d’opérations sur les véhicules font l’objet de
les locaux humides, à pollution spécifique la norme NF C 18-550. Selon la nature des
(émission de poussières, de fumées, de sol- opérations, et l'environnement électrique,
vants, etc.), les enceintes conductrices, etc. l’employeur doit mettre en place une organi-
sation du travail permettant de désigner, voire
Les principales mesures de prévention à d'habiliter le/les opérateurs.
mettre en œuvre sont :
Les batteries peuvent être de service, de ser-
ɲɲ assurer une surveillance du matériel afin de
vitude (démarrage) ou de traction ; la protec-
le maintenir en bon état de fonctionnement ;
tion à mettre en place lors d’opérations sur
ɲɲ ne pas utiliser le matériel endommagé et les batteries dépend de leur nature (manipu-
remédier aux anomalies décelées ; lation, nettoyage, vérifications, connexions et
ɲɲ veiller au bon état des câbles prolonga- déconnexions…) et du type de batterie (ten-
teurs (rallonges) et ne pas les employer à sion nominale, capacité de la batterie, indice
d’autres usages que ceux auxquels ils sont de protection des bornes…), (voir également,
destinés et en particulier : § 4.2).
–– s’assurer que le prolongateur permet la
mise à la terre si nécessaire, Les supercondensateurs sont utilisés, entre
–– ne jamais laisser une rallonge branchée à autres, dans les systèmes de mise en veille
11
du moteur (stop & start) et les systèmes de ɲɲ Aménager et éclairer les zones de char-
récupération de l’énergie de freinage. Ils ont gement/déchargement pour faciliter les
la particularité de pouvoir délivrer rapidement manœuvres et les opérations de manutention.
une forte quantité d’énergie électrique, même ɲɲ Aménager les croisements pour faciliter la
à basse tension, ce qui peut provoquer un
visibilité, par exemple par des miroirs.
risque de choc électrique et de brûlure. Avant
ɲɲ Conserver les voies de circulation déga-
d’intervenir sur ces dispositifs, la source
d’alimentation du condensateur doit être gées ainsi que les aires de stationnement, de
mise hors tension et, en fonction du type de manœuvres, de livraison et de collecte des
connectique du supercondensateur, celui-ci déchets.
devra être déchargé selon les préconisations
du fabricant. Il est conseillé d’afficher un plan de circulation
à l’entrée de l’établissement tenant compte
des flux de piétons, de voitures, PL et VUL.
Des aires de stationnement spécifiques et la
1.4. irculations extérieure
C délimitation des flux piétonniers y seront indi-
et intérieure qués, ainsi que les règles de circulation appli-
cables sur le site.
À l’extérieur de l’atelier
Ateliers
ire
Bu
s/S
Mécanique/Carrosserie
rea
an
ux
ita
ire
ad
s
m
ini
str
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Ré
cep
tio
n
Zone attente
réparation
Plan de circulation
12
1. Aménagement de l’atelier et risques généraux
© INRS
lées de circulation, en séparant celles réser-
vées aux piétons de celles prévues pour les
véhicules ;
ɲɲ privilégier la circulation en marche
avant ; pour les véhicules automobiles, il est
conseillé d’entrer et de sortir du garage en
marche avant, par deux portes différentes ;
ɲɲ maintenir les ateliers propres et rangés ;
ɲɲ avoir un sol non glissant, facile à nettoyer
dès que se produisent des flaques d’huile ou
des dépôts de graisse, et notamment, revêtir
les aires de lavage d’un matériau antidéra-
pant. Maintenir le sol en bon état : obturer les
siphons de sol, couvrir les caniveaux, retirer
tous les objets saillants et combler les nids- Séparation matérialisée des allées de circulation pour piétons et véhicules.
de-poule éventuels, etc. Préférer l’utilisation
d’autolaveuses au moins autotractées pour
nettoyer les sols ;
équipements de travail en hauteur sont utilisés
ɲɲ éviter l’encombrement des sols, en pré-
(notamment des équipements spécifiquement
voyant des aires de rangement pour les or- adaptés) ils doivent être stables et présenter
ganes démontés et les pièces en attente de
un plan de travail, accessible de manière sûre,
montage ou remontage ;
muni d'une protection collective : garde-corps
ɲɲ effectuer le nettoyage régulier des locaux
périphérique conforme aux dispositions des
et des postes de travail ;
articles R. 4323-59 du Code du travail et sui-
ɲɲ prévoir les arrivées d'énergies, huiles, vants.
graisses et évacuations en aérien pour évi-
ter les encombrements, et ainsi éviter les N'utiliser des échelles, escabeaux ou marche-
chutes de plain-pied.
pieds que pour accéder en hauteur, jamais
comme poste de travail. Les inspecter avant
chaque utilisation.
1.5. Interventions en hauteur
• Prévoir sur toute la périphérie de la toiture du ou des bâtiment(s), un acrotère d’une hauteur
supérieure ou égale à 1 m en tout point du toit ou la mise en place définitive d’un garde-corps
constitué d’une lisse, d’une sous-lisse et d’une plinthe.
• Prévoir également des accès piétons aux toitures de préférence par l’intérieur des bâtiments.
• Dans le cas d'accès piétons par l'extérieur, ce dispositif sera du type échelle à crinoline et
comportera un moyen d’accès verrouillable.
13
ɲɲ En cas de stockage en hauteur, prévoir un pond aux zones de prises et de dépose re-
accès sécurisé adapté au matériel à stocker. commandées par la norme NF X 35-109.
ɲɲ Au poste de travail, favoriser le stockage ɲɲ Dans le cas de stockage de palettes en
des outils ou des pièces à une hauteur com- hauteur, installer une barrière-écluse en com-
prise entre 0,75 m et 1,10 m, laquelle corres- plément des protections périphériques.
(Dimensions en mm)
i
maxi
ax
500
1 100 mini
150 mini
0m
i
ax
50
0m
maxi
500
50
2 300 mini
maxi
10
g
50 à 150
900 mini
h
≥ 50
30 à 38
600 ≤ g + 2h ≤ 660 α
25 marches maxi par volée
Escalier avec garde-corps pour accéder régulièrement à un lieu situé en hauteur (selon norme
EN ISO 14122-3, 2007).
À noter : dans le cas de lieux recevant du public, les garde-corps des escaliers et passerelles
devront être conçus selon la norme NF P01-012 (par exemple avec barreaux verticaux espacés
d'au plus 11 cm).
14
Spécificités liées
Partie
Tableau 3
Opérations
Exemples de produits dangereux manipulés ou émis
sources d’exposition
15
Tableau 3 suite
Opérations
Exemples de produits dangereux manipulés ou émis
sources d’exposition
La démarche de prévention des risques transmises par les fournisseurs et des infor-
chimiques se déroule en plusieurs étapes : mations mise à disposition par les organismes
de prévention au regard des conditions réelles
1. Dans un premier temps, au moment de de travail. La hiérarchisation des risques mise
l’achat, choisir des produits non dangereux ou en évidence permet d’établir un plan d’action
moins dangereux. pour la mise en place de mesures de préven-
tion adaptées.
2. Évaluer les risques : il s’agit dans un pre- Les résultats de cette évaluation sont à consi-
mier temps de réaliser l’inventaire de tous les gner dans le document unique d’évaluation
produits utilisés ou émis aux postes de tra- des risques professionnels (DUERP).
vail. Puis de caractériser les dangers de ces
produits et d’évaluer les risques d’exposition Nota
à l’aide des fiches de données de sécurité Un logiciel développé en collaboration avec
plusieurs partenaires, dont le CNPA, est disponible
gratuitement pour réaliser cette évaluation et
mettre en place un plan d'actions adapté. Pour
en savoir plus, voir le site internet : http://www.
seirich.fr
R é g l e m e n tat i o n
3. Supprimer ou substituer les produits et
Les règles européennes de classification, procédés dangereux : les produits ou procé-
d’étiquetage et d’emballage des produits dés dangereux repérés lors de l’évaluation
chimiques sont aujourd’hui définies des risques doivent être supprimés.
par le règlement CLP [règlement (CE)
À défaut, ces produits et procédés doivent
n° 1272/2008 modifié].
être substitués, chaque fois que cela est pos-
Des mélanges, dont l’étiquette répond
sible, par des produits ou des procédés moins
à un système réglementaire préexistant,
peuvent néanmoins circuler sur le marché
dangereux5, par exemple en utilisant le logiciel
jusqu'au 1er juin 2017 (voir annexe I).
5. Voir le dépliant ED 6004, « La substitution des agents
chimiques dangereux ».
16
2. Spécificités liées aux produits chimiques et aux équipements de travail utilisés
6. Postes d'utilisation manuelle de solvants. Guide pratique de Armoire de stockage de sécurité incendie pour
ventilation n° 20, ED 6049. les produits inflammables
17
Les batteries doivent être entreposées et Les gaz d’échappement émis par les véhi-
chargées dans un local dédié et ventilé7. cules doivent être captés par un dispositif
Pour les interventions sur les garnitures de connecté directement à l’échappement et qui
frein, d’embrayage, utiliser un nettoyant adap- ne traîne pas au sol.
té (par exemple, lessiviel sans solvant) per- Le débit d’aspiration par dispositif doit être
mettant d’agglomérer les poussières et les supérieur au débit maximum possible des gaz
récupérer dans un récipient dédié. d’échappement d’une voiture (voir encadré).
Les opérations de dépoussiérage doivent Pour atteindre ces résultats, il est à noter que
être effectuées à l’aide d’un aspirateur relié à l'efficacité du dispositif dépend de la configu-
un système d’aspiration centralisé des pous-
ration du capteur et de son emplacement par
sières, à défaut avec un aspirateur muni d’un
rapport à la source d’émission.
filtre à air à haute efficacité (au minimum H13
Intégrer l'ergonomie dans les caractéristiques
selon la norme NF EN 1822-1).
de l'équipement (support de capteur, sur en-
Si des opérations de soudage sont prati-
rouleur, diamètre du tuyau d’aspiration, sa lon-
quées, un dispositif de captage des gaz et des
fumées émises doit être prévu (voir § 3.7.). gueur, etc.).
Vérifier régulièrement l’état des tuyaux et les
performances d’aspiration comme prévu par
la réglementation.
ɲɲ Prendre en compte les déchets : jusqu’à
7. Charge des batteries d'accumulateurs au plomb. Préven-
tion du risque explosion, ED 6120, INRS et recommandation leur enlèvement par une entreprise spéciali-
de la CNAMTS, R 466. sée dans le traitement des déchets chimiques
E s t i m at i o n d e s d é b i t s d e c a p ta g e p o u r l e s g a z d ’ é c h a pp e m e n t 8
Le débit d’aspiration des gaz d’échappement dans le cas d’un capteur pouvant être placé à proximité
immédiate de l’échappement peut être estimé par la formule suivante :
V = 1,2 x Vh x 0,0363 x n.
V : débit d’aspiration en m3/h.
Vh : cylindrée du véhicule en l.
n : régime du moteur en tours/min.
0,0363 : facteur approximatif prenant en compte l’augmentation du volume des gaz et la conversion
des unités.
Le coefficient de 1,2 correspond à l'introduction de 20 % d’air de l'atelier.
Cette formule s’applique lorsque les moteurs tournent sans charge. Dans le cas de bancs de mesure
de la puissance où les moteurs fonctionnent à haut régime en fournissant un couple important, cette
formule ne peut pas s’appliquer.
Exemple 1
Cette formule donne un débit d’aspiration de 392 m3/h pour un moteur de 3 litres de cylindrée tournant
à 3 000 tr/min. Un débit d’aspiration minimum de 400 m3/h est demandé dans les garages pour VL en
France quand il s'agit d'un captage à la sortie du pot d'échappement. En cas d'impossibilité de fixer le
capteur directement sur le pot d'échappement, on le positionnera à une distance maximale de 30 cm
avec un débit de 1 000 m3/h.
Exemple 2
Cette formule donne un débit d’aspiration de 588 m3/h pour un moteur de 4,5 litres de cylindrée
tournant à 3 000 tr/min.
Nota
EnAllemagne, la TRGS 554 (recommandation allemande) demande un débit d’aspiration de
600 m3/h pour tous les VL.
8. Prévention des expositions liées aux émissions des moteurs thermiques. Aide-mémoire technique. ED 6246.
18
2. Spécificités liées aux produits chimiques et aux équipements de travail utilisés
© Denis Ader/Cramif
Entonnoir pince étau sur chariot mobile sur rail. Hotte d’aspiration mobile réglable en hauteur
et en orientation.
© Alain David/Sté Nederman
Embout universel de captage des gaz d’échappement. Les 2 tiges horizontales s’écartent pour serrer à l’intérieur du tuyau
d’échappement.
© Marc Ferrero/Sté Sacatec
19
dangereux9, les restes de produits et les vant les consignes d’utilisation), même s’il ne
huiles usagées doivent être stockés dans les porte pas de trace visible de dégradation.
mêmes conditions que les produits neufs,
dans un lieu dédié. 6. Prévoir et faire respecter des mesures
Afin de limiter le départ et la propagation d’hygiène : lorsque des produits chimiques
d’un incendie, et l’exposition des salariés aux dangereux sont manipulés, il impératif de ne
vapeurs de produits, les chiffons, cotons et pas manger, ne pas boire, ne pas fumer, ne
papiers imprégnés de liquides inflammables pas téléphoner pendant la manipulation et
ou de matières grasses sont collectés dans dans les zones de travail. Avant toute pause,
des poubelles dédiées à ces déchets solides. il est indispensable de se laver les mains.
Lorsque ces poubelles ne sont pas placées Des équipements sanitaires (tels que définis
dans une enceinte ventilée, elles doivent être dans le § 1.2 « Les installations sanitaires »),
de préférence munies d’un dispositif spéci- doivent être mis à disposition, afin que les sa-
fique de ventilation, à défaut, elles doivent lariés puissent assurer leur hygiène corporelle
être maintenues fermées de façon hermé- (douche en fin de poste avant de remettre
tique et ne peuvent être ouvertes que ponc- leurs vêtements de ville).
tuellement grâce à un système d’ouverture La démarche de prévention des risques
à pédale. Elles doivent être fabriquées dans chimiques inclut également des actions de
un matériau ininflammable difficilement com- contrôle, d’information et de formation ainsi
bustible et, a minima, dissipateur de charges que la surveillance médicale des salariés.
électrostatiques. Des fiches, disponibles à chaque poste de
travail, informent les travailleurs des risques
5. Mettre à disposition des équipements et des préconisations pratiques pour une
de protection individuelle, lorsqu’un risque protection efficace. Celles-ci complètent les
résiduel persiste : si les mesures de protec- préconisations proposées dans l’outil d’éva-
tion collective se révèlent insuffisantes, des luation des risques OiRA.
équipements de protection individuelle (EPI) Des exemples de fiches de poste ont été
doivent être prévus et leur port effectif doit élaborés avec des organisations profes-
être contrôlé10. sionnelles, et sont accessibles sur le site
La protection apportée par les EPI est spéci- www.inrs.fr/garages afin d'être imprimées et
fique à un risque et est limitée dans le temps. affichées dans les ateliers.
L’EPI doit donc être choisi en fonction du poste
de travail et de la personne qui doit le porter.
Par ailleurs, il doit être contrôlé avant chaque
utilisation et remplacé fréquemment (en sui- 2.2. Incendie, explosion
9. La liste de ces entreprises est disponible auprès Un incendie est une combustion, qui émet de
des antennes régionales de l’Agence de l’Environnement grandes quantités de chaleur, des fumées et
et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).
10. Les équipements de protection individuelle (EPI). des gaz polluants. À la différence de l’incen-
Règles d'utilisation, ED 6077. die, l’explosion est une combustion quasiment
100 % combustible
0 % air
Source
Trop riche Source
d’inflammation en
combustible d'inflammation
Produits
LSE en suspension Domaine
FEU (gaz, aérosols, d'explosivité
Domaine poussières)
d'explosivité
Explosion
Schémas représentant les éléments nécessaires pour que l’incendie ou l’explosion se produisent
20
2. Spécificités liées aux produits chimiques et aux équipements de travail utilisés
instantanée. Elle provoque un effet de souffle L’incendie et l’explosion étant deux phéno-
accompagné de flammes et de chaleur. mènes ayant pour origine une réaction de
De manière générale, il convient de prendre combustion, leur prévention passe par des
toute mesure pour : actions ayant pour objectif la suppression
–– supprimer les combustibles ou empêcher la d’une des conditions pour qu’un incendie ou
formation d’une atmosphère explosive, une explosion ait lieu (voir exemples dans en-
–– éviter les sources d’inflammation, cadré).
–– limiter la propagation de l’incendie et atté-
nuer les effets de l’explosion (effet de souffle, Au même titre que l’ensemble des risques
flammes, etc.). professionnels, les risques d’incendie et d’ex-
21
plosion doivent être évalués. Des documents –– réaliser un exercice semestriel d’évacuation
de l’INRS expliquent cette démarche pour et de manipulation des moyens de première
l’évaluation du risque incendie (voir ED 97011) intervention.
et celui d’explosion (voir ED 94512). ɲɲ Minimiser la propagation de l’incendie et
Comme pour les risques chimiques, le logi- favoriser l’intervention des secours :
ciel SEIRICH permet dans un premier temps –– cloisonner les zones de stockage et les ac-
d'évaluer les risques incendie-explosion. tivités présentant des risques d’incendie et
Une des étapes de l’évaluation du risque d’explosion par des éléments résistant au feu
d’explosion est l’identification des zones sus- et à ses effets,
ceptibles de devenir explosibles, zones ATEX, –– protéger les équipements et installations
dont les définitions sont données en annexe contre les explosions (évents d’explosion, dé-
II. Afin de supprimer toutes les sources d’in- coupage technique, etc.),
flammations liées aux matériels ou aux opé- –– permettre l’évacuation des fumées et gaz
rations présentes dans ces zones, les règles chauds formés lors de la combustion (désen-
d’adéquation du matériel à la zone ATEX sont fumage),
rappelées en annexe III. –– tenir à jour un plan d’intervention (voir
Nota
ED 6230) regroupant les différentes zones à
risques de l’entreprise, les emplacements de
En annexe IV, sont présentés quelques
exemples de classification de zone selon la stockage des produits, les dispositifs de cou-
réglementation ATEX. pure des énergies, etc.,
–– s’assurer que l’accès à l’entreprise est
La démarche de prévention doit s’accompa- adapté au gabarit des véhicules des services
gner des dispositifs et des mesures asso- de secours.
ciées permettant de minimiser l’impact d’un
incendie ou d’une explosion sur la santé et la
sécurité des travailleurs. L’ensemble des élé-
ments ci-après doivent être formalisés dans
2.3. ort de charges et
P
postures contraignantes
les consignes de sécurité (voir ED 623013) de
l’établissement :
Les manutentions manuelles restent une des
ɲɲ Tout début d’incendie doit être rapidement
causes principales d’accidents du travail et
combattu :
de maladies professionnelles. En plus des
–– mettre en place du matériel de première
risques d'écrasement dus aux chutes d'ob-
intervention : extincteurs, robinets d’incendie
jets déplacés, comme elles sollicitent tous les
armés (RIA), etc.,
membres et le dos pour déplacer, transporter,
–– former les travailleurs à l'utilisation des ex-
tincteurs (et des RIA s'il y en a).
ɲɲ Favoriser l’évacuation de l’ensemble des
personnes présentes en toute sécurité :
–– afficher les consignes de sécurité, baliser
les cheminements d’évacuation,
–– mettre en place des trappes de désenfu-
mage évacuant les fumées et gaz chauds de
combustion,
–– laisser les issues et les chemins d’évacua-
tion dégagés en permanence,
–– laisser libre de tout obstacle les portes
coupe-feu,
–– former le personnel à la conduite à tenir en
cas d’incendie et notamment à la mise en sé-
curité du poste de travail en cas d’évacuation,
22
2. Spécificités liées aux produits chimiques et aux équipements de travail utilisés
© Frédéric Martenat
(PRAP) ;
23
2.4. evage et manutentions
L –– périodiquement, à intervalle régulier, visant
mécaniques à déceler en temps utile toute détérioration
susceptible de créer un danger.
La réparation des véhicules oblige à de nom- Ces vérifications concernent les appareils
breuses manutentions et au levage de pièces mus mécaniquement ainsi que les appareils
lourdes, parfois dans des situations difficiles. mus par la force humaine.
Elles sont la cause de nombreux accidents ou
de douleurs diverses (lombalgies). Des fiches, disponibles sur le site www.inrs.
fr/garages, déterminent pour chaque équipe-
Il est primordial d’organiser ces opérations en ment de levage les bonnes pratiques, la main-
tenant compte des points suivants : tenance et les vérifications associées.
Le résultat des vérifications doit être consigné
ɲɲ Acquérir ou utiliser un appareil de levage
sur le registre de sécurité ouvert par l’em-
adapté aux manutentions à réaliser ainsi qu’à
ployeur.
l’environnement où il sera implanté. Avant la
mise en service de cet appareil, un examen Attention
d’adéquation devra être réalisé (voir exemple Toute intervention doit être reportée dans le
d’examen d’adéquation dans la brochure carnet de maintenance propre à chaque équipe-
INRS ED 6105)15. ment.
ɲɲ Veiller au bon état du sol (absence de Lorsque les appareils sont défectueux, ils
doivent être interdits d’usage ou réparés immé-
trous) et à sa propreté (absence de graisses diatement.
et huiles). Il est interdit de soulever, hors essai ou
ɲɲ Ne confier la conduite des appareils de épreuve, une charge supérieure à celle marquée
sur l’appareil.
levage qu’aux personnes ayant reçu une for-
En ce qui concerne les contrôles réglemen-
mation adéquate. Cette formation doit être taires réguliers, se référer au document INRS
complétée et actualisée chaque fois que né- ED 828 « Principales vérification périodiques ».
cessaire. Pour un certain nombre d’appareils,
il est nécessaire de la concrétiser par la déli-
vrance d'une autorisation de conduite.
ɲɲ Informer de manière appropriée les travail- Ponts élévateurs
leurs chargés de la mise en œuvre ou de la Les ponts élévateurs doivent être conformes
maintenance des équipements de travail et à la directive Machines. Lors de l'acquisition,
notamment des conditions de leur utilisation, s'assurer que le pont élévateur est conforme
des instructions ou consignes les concernant. à la norme NF EN 1493.
ɲɲ Vérifier les appareils de levage :
–– lors de la mise en service, avant leur pre- Outre les mesures de sécurité communes à
mière utilisation, l’ensemble des équipements de travail, des
–– lors de la remise en service, c'est-à-dire mesures spécifiques concernant l’utilisation
après démontage et remontage, modification, des ponts élévateurs nécessitent une atten-
réparation importante ou accident provoqué tion particulière :
par la défaillance de l’appareil, –– la résistance de la dalle supportant le pont
élévateur doit être vérifiée avant l’installation
du pont élévateur,
–– un dispositif de sécurité automatique doit
équiper les appareils pour empêcher toute
descente intempestive,
–– un dispositif de retenue du véhicule efficace
est prévu dès la montée,
–– la zone de déplacement de la plate-forme
doit être délimitée et maintenue dégagée en
permanence,
–– le respect des points de levage du véhicule.
© GNFA
24
2. Spécificités liées aux produits chimiques et aux équipements de travail utilisés
25
démontage/montage des écrous d'une roue
génère des niveaux vibratoires de 5 m/s2 en
moyenne pour des clefs à chocs munies d'un
carré d'au plus ½", ce qui peut conduire (sui-
vant le nombre de roues) à une exposition
A (8), sur une durée de référence de 8 heures,
supérieure à la valeur déclenchant une ac-
tion de prévention (VDA) si cette tâche dure
2 heures.
Quant aux opérations de ponçage/polissage
sur carrosserie avant mise en peinture, les ac-
célérations transmises à l'opérateur, généra-
lement par une ponceuse orbitale tenue à une
© Jean-Pierre Letellier/FNAA
26
2. Spécificités liées aux produits chimiques et aux équipements de travail utilisés
–– limiter la durée d’exposition aux vibrations ; Pour y répondre de nombreux types de ponts
prévoir des périodes de récupération (voir an- élévateurs existent tels que ponts à colonnes,
nexe V), vérins de sol encastrés et colonnes mobiles
–– aménager l’espace de travail de manière à de levage.
réduire les efforts de poussée et de préhen- Dans le cas exceptionnel du maintien d'une
sion de l’opérateur, fosse de visite, alors il est nécessaire d'ap-
–– éviter l’exposition des mains au froid et à pliquer la recommandation CNAMTS R 468.
l’humidité. Le port de gants est conseillé pour
accroître la chaleur des mains et diminuer Attention
les risques de développer le syndrome des Lorsqu’une entreprise a choisi la condamna-
vibrations. Dans le cas des ponceuses orbi- tion d’une fosse, sa réalisation doit être effectuée
à l’aide d’une couverture définitive ayant une ré-
tales, si la vitesse de rotation du plateau est sistance suffisante aux passages de tous les véhi-
d'au moins 10 000 tr/mn (soit une fréquence cules admis à circuler.
supérieure à 150 Hz), le port de gants dits
« antivibratiles » peut contribuer à réduire les
niveaux vibratoires reçus par la main de l'opé-
rateur. 2.7. ancs d’essais et
B
freinomètres à rouleaux
Attention (bancs d’essais de
Dans le cas des clefs à chocs, le port de gants freinage)
dits « antivibratiles » ne permet pas de réduire les
vibrations basses fréquences reçues par la main
de l’opérateur.
Bancs d’essais
Différentes préconisations sont à mettre en
place pour réduire les risques liés à l’utilisa-
tion de ces matériels :
2.6. osses de visite des
F
ateliers mécaniques ɲɲ Pour les bancs d’essais des moteurs :
–– disposer les apparaux de levage néces-
Compte tenu du nombre très important de saires à la mise en place et au positionnement
chutes de personnel causées par l’utilisation des moteurs,
des fosses de visite dans la profession, il –– les implanter dans un local indépendant in-
est recommandé aux chefs d’entreprise de sonorisé.
privilégier d’autres moyens garantissant aux ɲɲ Pour les bancs d’essais des démarreurs et
travailleurs un accès sûr et de plain-pied aux alternateurs :
véhicules, et de condamner leurs fosses. –– installer des protecteurs réglables (vis-à-vis
des phénomènes dangereux d’origine méca-
nique) qui peuvent s’adapter aux dimensions
variables de ces organes.
ɲɲ Pour les bancs d’essais des injecteurs :
–– installer devant ceux-ci un protecteur asservi
afin que l’opérateur ne puisse pas être blessé
par le jet sortant de l’injecteur (voir § 3.1 Mise
en œuvre de fluides sous pression). Pour les
systèmes équipés d’une pompe, l’ouverture
du protecteur arrête alors la pompe pour faire
chuter la pression. Effectuer la purge des cir-
cuits, etc., pour mise en sécurité [voir § 2.10
Travail en sécurité (consignation)].
ɲɲ Pour les presses destinées à démonter et
monter les roulements, bagues, axes, etc. :
–– mettre en place un protecteur d’une résis-
tance mécanique suffisante pour s’opposer à
© INRS
27
ɲɲ Pour les machines à équilibrer les roues : poussières, sinon, utiliser un outillage pneu-
–– disposer un protecteur asservi à la marche matique équipé d'un système d'évacuation
de la machine pour éviter la projection des d'air intégrée à la poignée. Celui-ci réduit
cailloux qui auraient pu demeurer dans le la création d'un nuage de poussières lors
pneumatique. de l'évacuation de l'air et permet d'éviter le
risque électrique,
–– choisir de préférence des outillages élec-
Freinomètres à rouleaux (bancs triques portatifs (perceuses, visseuses, pon-
d’essai de freinage) ceuses, etc.), de classe Il (double isolation),
Sur les freinomètres existants : portant le symbole suivant sur leur plaque si-
–– installer des protecteurs conçus de manière gnalétique : .
à ce que les salariés ne puissent pas être en- De plus :
traînés par les rouleaux, • s’assurer qu’un dispositif de commande à
–– lors de l'achat d'un freinomètre, privilégier action maintenue permet à l’opérateur de les
un équipement conforme à la norme en vi- arrêter à tout moment. Ces outillages sont
gueur (NF R63-701). conçus de manière à éviter tout démarrage
intempestif lorsque Ia tension d’alimentation
Nota est rétablie après une interruption,
Au niveau européen, des travaux sont actuel- • débrancher tout outillage inutilisé même
lement en cours pour établir une norme sur les pendant une courte période et ce sans tirer
freinomètres à rouleaux utilisables pour tous les sur le câble d’alimentation,
véhicules. Sa publication est prévue en 2018 et la –– en fonction du poids de l’outil, ajouter un
référence du projet est prEN 17003.
équilibreur de charge.
28
2. Spécificités liées aux produits chimiques et aux équipements de travail utilisés
À noter, en particulier :
–– privilégier le choix d’équipements limitant
les efforts physiques (démonte-pneu avec
un bras additionnel d’assistance, équilibreuse
© Carsat Pays de la Loire
29
Circuit d’air comprimé. Compresseur. Soufflette
Soufflettes La soufflette à air comprimé, couramment
utilisée peut s’avérer dangereuse car elle
Tous les ateliers sont munis d’un réseau de disperse les poussières et les liquides sous
distribution d’air comprimé dont les utilisa- forme d’aérosols.
tions sont multiples : L’utilisation d’une soufflette directement rac-
–– gonflage des pneumatiques, cordée au réseau d’air comprimé est donc à
–– alimentation de certains outillages, clés à proscrire, notamment pour le :
chocs, soufflette, etc., –– séchage des vêtements de travail,
–– distribution des graisses et huiles, –– dépoussiérage des freins et embrayages,
–– pistolets de pulvérisation pour la peinture. –– nettoyage des pièces : utiliser les fontaines
de lavage appropriées et des chiffons.
Le ou les compresseurs alimentant ce réseau
sont insonorisés ou installés dans un local Si, pour une utilisation particulière (par
séparé. De plus, ils sont munis d’organes de exemple séchage de pièces) il n’y a pas
protection adaptés, notamment une soupape d'autre solution que d'utiliser une soufflette,
de sécurité, un manomètre et un pressostat. l’alimenter à une pression inférieure à 2,5 bars
Il faut vérifier périodiquement le fonctionne- (détendeur en amont ou détendeur incorporé)
ment des organes de contrôle et de sécurité et utiliser un modèle muni de diffuseur, afin de
et particulièrement le manomètre et la sou- limiter la projection de matières solides. Le
pape de sécurité. Aucune vanne ne doit être port de lunettes de protection enveloppantes
placée entre le réservoir et la soupape de sû- est quand même conseillé pour éviter des
reté. Des inspections périodiques, réalisées blessures aux yeux dues à la projection de
par une personne compétente, doivent être particules.
effectuées tous les 40 mois et des requalifi-
cations périodiques (ou des réépreuves pour
les appareils à pression simples) doivent être Machines à comprimer
réalisées tous les 10 ans par un expert d’un les ressorts d’amortisseurs et
organisme habilité. presses hydrauliques
Privilégier les compresseurs à vis générale-
ment moins bruyants que les autres types de Les presses à comprimer les ressorts d’amor-
compresseurs. tisseurs et à emmancher faisant courir un
Pour les installations à air comprimé, utiliser risque aux utilisateurs, des protecteurs mo-
des raccords de sécurité. biles doivent être prévus contre la projection
accidentelle de pièces en mouvement.
Pour en savoir plus
Se reporter à la brochure INRS ED 828 « Prin-
cipales vérifications périodiques ». © Carsat Pays de la Loire
30
2. Spécificités liées aux produits chimiques et aux équipements de travail utilisés
31
Activités récurrentes
Partie
32
Il est alors impératif pour les éviter : sol du garage) dont le rejet à l'égout doit être
–– de choisir l’utilisation d’une autre technique accepté par l'organisme en charge du réseau
moins dangereuse et tout aussi performante : (autorisation de déversement). Ce système
par exemple pour le dégraissage des pièces, de prétraitement doit comporter un débour-
utiliser de préférence des fontaines dites beur et un déshuileur (combinés en un seul
« biologiques » (utilisant un tensioactif et des appareil) dont la fonction est de retenir les
bactéries dégradant les graisses et les huiles) terres et corps solides et les hydrocarbures
ou des fontaines lessivielles (utilisant un ten- dont sont chargées les eaux usées. Toutes
sioactif), avec séchage par soufflage intégré, interventions sur les cuves doivent être réa-
–– d’organiser le poste de travail de manière lisées par une entreprise spécialisée (risques
que les travailleurs circulant à proximité de d’incendie, explosion, pollution),
l’aire de lavage ne puissent être atteints par –– de mettre les cotons, chiffons souillés par
le jet, les dégraissants et les matières grasses
–– de ne jamais utiliser de produits inflam- dans un contenant clos, étanche et résistant
mables pour nettoyer une pièce, au feu.
–– dans le cas de nettoyage de pièces par
trempage, d’utiliser des installations venti- Des exemples de machines à laver les pièces
lées, équipées de bacs de trempage avec mécaniques en remplacement d’un lavage
couvercles articulés et bacs de rétention, sous pression sont présentés (voir photos) :
–– de prévoir une ventilation du poste de la-
vage si cette opération est effectuée à l’inté- Dans le cas des aires de lavage à l’extérieur,
rieur d’un bâtiment, le sol doit être non glissant (le coefficient dy-
–– de s'assurer de la présence ou de l'effica- namique d’adhérence doit être supérieur à
cité du système de prétraitement des eaux 0,3). Elles sont implantées de façon à être
usées (eaux de lavage des véhicules ou du éloignées des installations électriques.
© Frédéric Delaye/CNPA
© Denis Ader/Cramif
33
3.3. ravaux à proximité
T Pour le stockage : en attendant d’être remon-
de coussins gonflables tés sur les véhicules, les dispositifs à déclen-
de sécurité (airbags) chement pyrotechnique doivent être stockés
et de prétensionneurs suivant les préconisations du fabricant dans
de ceinture une armoire réservée à ce type de matériel et
de préférence fermée.
Les risques principaux sont ceux liés à leurs
principes de fonctionnement. Ils résident prin-
cipalement dans un déclenchement inopiné
dont les conséquences peuvent s’avérer dan-
3.4. ravaux de carrosserie,
T
gereuses par :
préparation et peinture
des véhicules
–– libération de beaucoup d’énergie mécanique
en un temps très réduit, ce qui peut causer
des blessures en cas de proximité immédiate Les travaux de carrosserie constituent une
de personnes, activité bien distincte de la réparation automo-
–– combustion de composants pour produire bile. Ils mettent en effet en jeu de nombreux
du gaz, ce qui peut occasionner des brûlures produits chimiques utilisés ou émis lors des
en cas de contact direct avec le corps du gé- phases de préparation (dégraissage, déca-
nérateur de gaz. page, ponçage) et de remise en état (mas-
ticage, apprêtage, peinture, vernissage) du
Maîtriser les risques implique de maîtriser les véhicule.
facteurs qui peuvent provoquer un fonction- Ces produits peuvent nuire à la santé, cer-
nement intempestif comme, par exemple, une taines affections peuvent d’ailleurs être recon-
mise sous tension intempestive, des chocs nues comme pathologies professionnelles.
sur les dispositifs de commande, la chaleur, De plus, du fait de l’inflammabilité de nombre
etc. d’entre eux, ils peuvent également exposer à
un risque d’incendie ou d’explosion.
Il importe que l’ensemble des travailleurs
soient formés afin de connaître les procé- Ainsi l’activité de carrosserie nécessite la
dures à respecter vis-à-vis des dispositifs py- mise en œuvre d’équipements spécifiques
rotechniques de sécurité. en plus des mesures de prévention déjà dé-
crites § 2.1 « Produits dangereux », par des
Pour toute intervention sur les dispositifs du opérateurs ayant bénéficié d’une formation de
système (airbag, prétensionneur, boîtier élec- carrossier-peintre.
tronique), il importera de respecter toutes les
préconisations fournies par les constructeurs. Parmi ces équipements figurent :
–– des outils aspirants (ponceuses, cales…)
Avant le début de tous travaux de réparation raccordés à un réseau haute dépression per-
sur ou à proximité du système pyrotechnique mettant un débit constant minimum par équi-
(airbag, prétensionneur), il faut impérative- pement de 80 m3/h (voir guide de ventilation
ment : ED 6052)20 ;
–– enlever la clé de contact ou éloigner le dis- –– une enceinte ventilée de préparation de sur-
positif de démarrage sans contact du véhicule face, à ventilation verticale descendante ;
afin qu'il ne soit plus détecté par ce dernier, –– un local ventilé en permanence et dédié à
–– débrancher les bornes de la batterie du cir- la préparation des produits (mastics, apprêts,
cuit pyrotechnique et les isoler avec soin, peintures, vernis…) ; le poste de travail où
–– déposer le connecteur de branchement de sont effectuées les opérations de préparation
la centrale de commande de déclenchement (pesage, mélange, etc.) doit être confiné et
du/des système(s) pyrotechnique(s), en at- être muni d’une aspiration localisée (voir pho-
tendant au moins 10 minutes après le débran- to) ;
chement de la batterie. –– une cabine de peinture fermée à ventilation
verticale descendante.
Les travaux à proximité du système pyrotech-
nique peuvent être entrepris après une dé-
sactivation du système pyrotechnique à l’aide 20. Installations d’aspiration de poussières pour des
d’un outil de diagnostic. machines à bois portatives et pour le nettoyage. Aide à la
rédaction d’un cahier des charges, ED 6052.
34
3. Activités récurrentes rencontrées dans les garages d’automobiles et risques associés
Nota
La conception des cabines de peinture et du
laboratoire de préparation est détaillée dans le do-
cument INRS ED 839 « Cabines d’application par
pulvérisation de produits liquides ». Plafond soufflant
35
3.6. éparation des
R
pneumatiques (y compris
dépose et remontage des
roues) (voir recommandation
CNAMTS R 479)
Si elles sont remplacées, le choix portera pré- Avant de gonfler un pneumatique, il est re-
férentiellement sur des pièces ne contenant commandé d’effectuer un diagnostic visuel
pas de FCR et cette information sera consi- de l’intérieur et de l’extérieur du pneumatique
gnée dans le carnet d’entretien du véhicule. afin de détecter les anomalies (marbrure, cra-
L’amiante étant interdit en France mais auto- quelure, déformation de la carcasse, hernies,
risé dans d’autres pays, lors de l’achat des etc.). En cas d’anomalie détectée, il ne faut
pièces, notamment chez des fournisseurs pas gonfler le pneu mais le remplacer.
étrangers, une attention particulière sera por-
tée à la composition des matériels ou pièces Dans le cas de jantes multipièces, il est re-
commandées. commandé :
–– de démonter le pneu avant toute interven-
De plus, toutes les machines utilisées pour tion sur la jante,
l’usinage des garnitures doivent être équi- –– de remplacer les pièces usagées par des
pées de dispositifs d’aspiration à la source ou pièces d’origine neuves ou vérifiées en atelier
de captage des poussières efficaces équipés par un contrôle non destructif (par exemple,
d’un filtre à très haute efficacité de classe ressuage), et pour lesquelles un procès-ver-
H13 suivant la norme NF EN 1822. Le rejet bal certifiant le bon état de celles-ci a été ob-
des effluents se fera si possible à l'extérieur tenu,
des bâtiments. –– lors du montage, de vérifier le bon emplace-
ment du joint torique à une pression comprise
22. Exposition à l’amiante lors du traitement des déchets.
entre 0,5 et 1 bar. Dans le cas de fuite, procé-
Guide de prévention, ED 6028. der au redémontage de l’ensemble.
36
3. Activités récurrentes rencontrées dans les garages d’automobiles et risques associés
37
–– ne jamais entreprendre une opération de Soudage et coupage aux gaz
soudage ou coupage sur un volume creux
(cuve, tuyauterie, etc.) sans s’être assuré de ɲɲ Stocker les bouteilles dans un local sec,
l’absence de produit susceptible de s’enflam- bien ventilé, éloigné de tout matériau combus-
mer et donc d’exploser, tible et de toute source de chaleur, et séparé
–– utiliser les EPI adaptés en fonction des tra- de l’atelier de réparation.
vaux à réaliser, ɲɲ Les stocker verticalement, robinet fermé,
–– ne pas entreprendre des travaux par points munies de leur chapeau de protection, de ma-
chauds (soudage, meulage, tronçonnage, nière à ce qu’elles ne puissent tomber et de
etc.) à proximité de produits inflammables (ré- façon que leur identification soit parfaitement
servoirs et réseaux de carburant), de disposi- visible.
tifs présentant un risque (batteries, airbags)
ɲɲ Séparer les bouteilles pleines des bou-
ou dans une atmosphère présentant des dan-
teilles vides, ces dernières devant, elles aus-
gers d’explosion.
si, être stockées robinet fermé et munies de
leur chapeau de protection.
L'évaluation de l'exposition aux champs élec-
tromagnétiques en situation réelle doit être ɲɲ Stocker les bouteilles d'oxygène à l'écart
réalisée au poste de travail afin de respecter des bouteilles de gaz combustibles. La dis-
les exigences des articles R. 4453-1 et sui- tance minimale est de 6 mètres. Si cette dis-
vants du code du travail, lesquels résultent tance ne peut pas être respectée, un mur haut
de la transposition de la directive 2013/35/ de 1,5 m et résistant au feu pendant au moins
CE. Seul le fournisseur du matériel de sou- trente minutes doit séparer les lieux de stoc-
dage est en mesure de la réaliser préalable- kage. Les bouteilles vides doivent faire l'objet
ment et de donner les consignes d'installation des mêmes précautions, les reliquats de gaz
et d'utilisation appropriées à son matériel de pouvant être suffisants pour provoquer une
soudage. Des recommandations particulières explosion.
applicables lors de réparation ou de certaines ɲɲ Ne pas stocker en sous-sol.
opérations de maintenance doivent aussi être
fournies.
U t i l i s at i o n d ’ u n p i s t o l e t c h a u f fa n t pa r i n d u c t i o n .
A va n ta g e s et précautions
En remplacement du chalumeau, par exemple pour un boulon rebelle ou oxydé, un pistolet chauffant
par induction peut être utilisé. Cet équipement supprime ou limite le risque incendie/explosion et
d’émission de fumées toxiques.
• Il est nécessaire d'informer les utilisateurs de cet équipement d'un risque d'exposition à des
valeurs d'induction magnétique supérieures aux valeurs réglementaires à proximité du patin
d'induction.
• Selon les résultats de l'analyse des risques, le mode opératoire pourra être adapté.
• En l'absence d'informations, il est conseillé de se trouver le plus éloigné possible du patin
d'induction. Éviter également de tenir la pièce à la main ou de se positionner à proximité des
extrémités de la pièce.
• En tout état de cause, les porteurs de dispositifs médicaux actifs doivent se rapprocher du
médecin du travail qui, sur la base de l'évaluation du risque et des informations fournies par le
médecin responsable (ou le fabricant du dispositif médical), statuera sur le maintien ou non au poste
de travail de ces travailleurs à risque particulier.
• Par ailleurs, l'analyse des risques devra prendre en compte le cas particulier des femmes
enceintes pour lesquelles l'exposition de l'enfant à naître ne devra pas dépasser les niveaux de
référence fixés pour le public par la recommandation 1999/519/CE.
Note
Près de ce type d'équipement, le niveau d'induction magnétique dépasse très largement les
limites fixées pour le public.
38
3. Activités récurrentes rencontrées dans les garages d’automobiles et risques associés
39
3.9. Redressage de châssis 3.10. are-brise, réparation
P
des plastiques et
Le redressage d’un châssis nécessite le dé- matériaux composites
placement de charges lourdes. Il convient
pour cela de disposer d’un moyen de manu- Les opérations sur ces équipements peuvent
tention (pont mobile) pour le déplacement du nécessiter l’utilisation d’outils de découpe,
véhicule afin de le placer et le sortir du marbre. de manutention et des produits chimiques. Il
Mettre des chaussures de sécurité et des convient donc de :
gants pour positionner les chaînes et les vé- –– porter des équipements de protection indi-
rins de redressage. viduelle appropriés à l’opération tels que lu-
Mettre en sécurité le véhicule sur le marbre nettes de protection, masque de protection
de redressage avant toute intervention. respiratoire, gants de protection et vêtements
S’assurer que la fixation des points d’ac- de travail,
croche du véhicule et des chaînes de redres- –– utiliser des couteaux de sécurité ou des
sage est conforme aux règles de l’art. outils spécifiques (découpage des joints de
Au moment de la tension des vérins et des pare-brise),
chaînes, l'opérateur doit se tenir à l'écart du –– respecter les indications figurant dans les
banc et à une distance supérieure à la lon- fiches de données de sécurité (colle plastic,
gueur de la chaîne. colle pare-brise…),
–– utiliser des moyens de manutention adap-
Il est recommandé de vérifier périodique- tés aux pare-brise pour le déplacement et
ment le « tire-fort » et les apparaux de tirage le positionnement (poignée à ventouse, po-
(chaînes, vérins). tence, etc.),
–– dans le cas d’un équipement de type po-
Dans le cas où des travaux complémentaires tence, se reporter aussi aux consignes affi-
au redressage peuvent être nécessaires, pri- chées sur le bâti et à la notice d’utilisation,
vilégier l'utilisation d'élévateurs de véhicules –– en l’absence de moyens de manutention,
avec structure de redressage afin d'améliorer travailler à deux opérateurs.
les postures de travail.
40
Activités liées
Partie
4 aux spécificités
de certains véhicules
et risques associés
41
cité nominale de la batterie est supérieure à de signalisation, protections à apposer sur les
180 Ah et ce, quelle que soit la tension. bornes de batteries…) ainsi que les équipe-
ments de protections à porter (écran facial,
Seules les personnes habilitées sont auto- gants isolants, chaussures…).
risées à pénétrer à l’intérieur de la zone de Dans tous les cas, il convient de privilégier
travail ainsi définie. Le symbole d’habilitation le travail hors tension, après consignation de
dépend du type d’opération à réaliser et de l’équipement électrique du véhicule et de ne
l’environnement électrique. La lettre L en fin pas intervenir sur le circuit de traction d’un vé-
de symbole d’habilitation concerne les véhi- hicule raccordé au réseau.
cules et engins à énergie électrique embar-
quée. Une attention particulière doit être portée aux
Les outils à utiliser, le type de matériels élec- véhicules accidentés. En effet, un choc sur le
triques de sécurité (coupe-circuits, dispositifs véhicule peut par exemple provoquer :
de consignation) ainsi que leur positionne- –– une dégradation de l’isolant des câbles de
ment dépendent du véhicule. C’est pourquoi la chaîne de traction créant ainsi un risque de
il est préférable que les personnes réalisant contact direct
des opérations sur les véhicules électriques –– un contact indirect avec une pièce mise ac-
et hybrides soient formées par le construc- cidentellement sous tension (par exemple fil
teur ou par un organisme compétent. dénudé en contact avec une partie conduc-
trice de la carrosserie)
De manière générale, les équipements qui –– une atteinte à la structure de la batterie
présentent un risque d’électrisation c'est-à- générant un risque électrique, chimique ou
dire dont la tension de fonctionnement est incendie. Les phénomènes d’emballement
supérieure à 60 Vcc ou 25 Vca, doivent être thermique en particulier peuvent survenir
repérés par le symbole « Danger ; Électricité » post-accident et doivent faire l’objet d’une
placé sur le système de stockage de l’énergie surveillance particulière.
ou sur le carter de protection. Sur les véhi-
cules les plus récents, les câbles sont identi- Un véhicule accidenté ne doit pas être mis en
fiés par une gaine de couleur orange. Les indi- charge et les procédures spécifiques définies
cations du constructeur, les fiches techniques par le constructeur doivent être respectées.
des véhicules sont des documents utiles pour Les véhicules lourdement accidentés doivent
déterminer ensuite les mesures organisa- être stockés à l’extérieur à l’écart des bâti-
tionnelles qui s’appliquent, les équipements ments et entourés d’un balisage, en attente
et outils spécifiques à utiliser (outils isolés, d’une analyse complémentaire du circuit élec-
vérificateur d’absence de tension, pancartes trique (recherche de point chaud).
© GNFA
42
4. Activités liées aux spécificités de certains véhicules et risques associés
43
Interventions
Partie
5 hors atelier
44
5.1. Risque routier Nota
Prévoir des aménagements de la zone de char-
Le risque routier constitue l’un des risques gement du VUL conformes aux prescriptions de la
professionnels les plus graves. Il est impor- note scientifique et technique de l’INRS NS 286
« Risque routier. Retenue au choc de mobilier em-
tant de pouvoir préparer au mieux l’interven-
barqué en zone arrière de fourgons ou de fourgon-
tion et de prévoir le matériel nécessaire. Pour nettes. Exigences et méthode d’essai ».
cela, il conviendra d’obtenir au préalable les
renseignements suivants :
–– l’identification du lieu d’intervention,
–– l’identification du véhicule concerné, 5.3. quipement standard
É
–– le type d’intervention et la nature des tra- du véhicule atelier
vaux,
–– l’environnement (sur route, parking, voie
L’équipement standard d’un véhicule atelier
privée, etc.).
comprend généralement :
–– des moyens de levage (par exemple, cric),
Il conviendra aussi de s’enquérir de la météo,
des chandelles et des cales,
des travaux sur la route, du trafic, et de l’itiné-
–– de l’outillage pour le démontage/montage
raire le plus sûr.
des roues,
–– un dispositif de serrage multi-usage,
En complément de cette préparation au dé-
–– un manomètre et un pistolet à air comprimé,
placement, l’employeur doit former les in-
–– un compresseur d’air,
tervenants à la conduite en sécurité des vé-
–– des moyens de balisage (gyrophare, cônes,
hicules (voir référentiel et organismes sur le
triangle de signalisation…),
site www.risquesprofessionnels.ameli.fr), les
–– un extincteur dans la partie chargement,
conducteurs devant posséder la capacité à
d’une capacité de 2 à 6 kg de poudre suivant
conduire les véhicules en mission.
la catégorie du véhicule,
–– des gilets de signalisation,
–– un éthylotest,
5.2. Véhicule atelier –– une trousse de secours,
–– un extincteur de cabine d’une capacité de
2 kg de poudre.
Prévoir la mise à disposition, auprès de tra-
vailleurs, de véhicules utilitaires légers (VUL)
qui intègrent les six équipements de sécurité
suivants : 5.4. ransport des matières
T
–– dispositif d’antiblocage des roues du type dangereuses
ABS ou équivalent,
–– dispositif d’aide au freinage d’urgence du Les conditions de transport de produits dan-
type AFU ou équivalent, gereux sur les voies publiques sont définies
–– contrôle électronique de la stabilité du type dans le règlement ADR26.
ESP ou équivalent, Les informations essentielles relatives au
–– airbags passagers, transport figurent à la rubrique 14 de la fiche
–– cloison de séparation pleine sur toute la de données de sécurité (FDS) des produits.
largeur et la hauteur du véhicule et points Il convient de s’y reporter. Les quantités
d’arrimage ; l’ensemble en conformité avec transportées, généralement faibles, asso-
la norme NF ISO 27956 pour les véhicules ciées à une faible dangerosité des produits,
répondant au champ d’application de cette permettent généralement d’effectuer ces
norme, ou cloison pare-cabine et points d’ar-
rimage pour les véhicules de type N1 châs-
sis-cabine (plateaux, etc.),
–– limiteur de vitesse ou système équivalent 26. ADR : accord européen relatif au transport international
(par exemple bridage moteur, etc.). des marchandises dangereuses par route.
45
transports en dérogation totale ou partielle 5.5. isques liés au travail
R
aux prescriptions de l’ADR. Il faut néanmoins isolé
prendre un minimum de précautions relatives
aux éléments suivants. Le travail est considéré comme isolé lorsque
l’opérateur est hors de vue ou de portée de
Les bouteilles de gaz voix d’autres personnes et sans possibilité de
secours extérieur.
Se rappeler que les fuites proviennent le plus Dans un tel contexte, il faut veiller à ce que
souvent des détendeurs, tuyaux ou robinets le travailleur isolé puisse avertir rapidement
mal fermés ; et qu’une bouteille n’est jamais d’autres personnes (de sa propre entreprise
totalement vide. Appliquer les règles de sécu- ou de l’entreprise cliente). Les travaux d’en-
rité suivantes : tretien ou de réparation de pneumatiques
–– fermer les robinets même si les bouteilles hors atelier peuvent répondre à ces critères.
sont vides, C’est le cas pour les interventions sur des
–– fixer les bouteilles en position verticale pour parcs matériels qui peuvent s’effectuer en de-
éviter qu’elles ne roulent, ne tombent ou ne hors des heures habituelles de travail de l’en-
deviennent un projectile en cas de choc, treprise cliente (le soir ou le week-end).
–– utiliser un véhicule bien ventilé muni d’une
séparation étanche entre le conducteur et les Il est fortement recommandé de lister les
bouteilles, opérations concernées et, après analyse des
–– ne pas fumer, même dans le poste de risques et mise en place de mesures orga-
conduite. nisationnelles (diminution du nombre et de
la durée des interventions isolées, etc.), de
mettre en œuvre des moyens d’alerte adap-
Les liquides inflammables tés tels que :
Les liquides inflammables tels que le carbu- –– doter les opérateurs de moyens de commu-
rant ne doivent être transportés que dans des nication permettant de donner l’alerte,
récipients agréés pour le transport des ma- –– assurer une surveillance à distance,
tières dangereuses. Les récipients autorisés –– assurer une surveillance par une autre per-
pour le transport des matières dangereuses sonne.
sont reconnaissables au marquage qui leur
est apposé.
Les produits de réparation doivent être trans-
portés dans leur conditionnement d’origine.
46
Mesures
Partie
6 complémentaires
47
Les conditions de mise en œuvre, le choix Pour la prévention du risque chimique
et l’utilisation des EPI sont définis par l’em-
ployeur après analyse du risque. Cela pourra être fait grâce à la notice établie
par l’employeur, par exemple pour chaque
Par exemple, faire porter : poste ou situation de travail susceptible
–– en cas de risque de contact avec des huiles d'exposer à des produits chimiques (voir
de moteur usagées qui contiennent des subs- ED 6027 « Risque chimique : fiche ou notice
tances reconnues comme cancérogènes, des de poste »).
gants contre le risque chimique adaptés, Les notices doivent notamment faire appa-
–– lors du meulage, des lunettes de protection, raître les risques liés à l'exposition à ces pro-
–– lors du soudage et coupage au gaz, des duits, les consignes relatives à l'utilisation des
lunettes de protection équipées de verres moyens de protection collectifs ou individuels
teintés et munies de coques latérales et les règles d'hygiène applicables.
(NF EN 169),
–– lors du soudage à l’arc, des écrans faciaux L’élaboration de la fiche de poste est obliga-
équipés de filtres teintés dont le numéro toire pour les CMR de catégories 1A et 1B
d’échelon est fixe (voir la norme NF EN 169) ainsi que pour les autres produits dangereux
ou de filtres automatiques qui commutent d’un lorsque l’évaluation des risques a conclu à un
état clair à un état foncé lorsque l’arc de sou- risque non faible. Cette fiche de poste doit
dage est amorcé (voir la norme NF EN 379). être actualisée chaque fois que cela est né-
cessaire.
L’opacité des filtres de soudage sera choisie De plus, l’employeur doit mettre à la dispo-
en fonction de la technique de soudage utili- sition des travailleurs les fiches de données
sée. Il est recommandé de se rapprocher des sécurité (FDS) des produits utilisés et les
fabricants de ce type de protection, tant pour transmettre au médecin du travail.
le choix que pour définir les conditions de L’employeur doit s’assurer que les travailleurs
l'utilisation, en particulier pour les protections connaissent la signification des panneaux de
commutables et automatiques. signalisation de santé et de sécurité normali-
sés et celle des symboles des étiquettes de
Pour les procédés tels que l'oxycoupage, le danger figurant sur les emballages (voir an-
soudage au gaz et le soudo-brasage, le numé- nexe I).
ro d'échelon de la protection doit être déter-
miné en fonction des débits des chalumeaux. Cependant, en matière d’étiquetage, la
connaissance des symboles n’est pas suffi-
Pour en savoir plus sante, il est nécessaire d’informer et de for-
Se référer à la fiche pratique de sécurité mer les travailleurs à la lecture complète des
INRS sur les EPI, à utiliser lors des opérations étiquettes, de leur apprendre à être attentifs
de soudage : « Le soudage manuel à l’arc avec notamment aux mentions de danger (code
électrodes enrobées », ED 83.
commençant par H) ou aux phrases de risque
(phrases pouvant être accompagnées d’un
code commençant par R) et aux conseils de
prudence (code commençant par S ou P).
6.3. Formation et information
48
6. Mesures complémentaires
49
Bibliographie
Toutes les publications INRS mentionnées ¡ ProtecPo – Logiciel conçu pour aider les utili-
dans cette brochure sont consultables et télé- sateurs de produits chimiques à choisir des ma-
chargeables librement sur le site www.inrs.fr. tériaux de protection cutanée adaptés. Ce logi-
ciel présélectionne les matériaux de protection
En complément des brochures citées dans parmi 5 polymères utilisés dans la confection
le texte, les documents suivants permettent de gants, vêtements et bottes de protection
d'approfondir certains sujets :
contre les substances chimiques, en particulier
solvants et mélanges de solvants.
ED 96 – Le CACES. Certificat d'aptitude à la
conduite en sécurité.
ED 125 – Chariot automoteur : prévenir le ¡ Logiciel SEIRICH – Outil pour évaluer et
risque de renversement latéral et d’éjection prévenir les risques chimiques dans votre en-
du conducteur. treprise
ED 753 – Stockage et transfert des produits
chimiques dangereux.
ED 911 – Les mélanges explosifs. Gaz et va-
peurs.
Rubriques ICPE (installations
ED 961 – Opérations d'entretien et de rempla- classées pour la protection
cement des pneumatiques. Guide de sécurité. de l’environnement)
ED 975 – La circulation en entreprise. Santé
et sécurité : démarche, méthodes et connais- 2930-1 : Ateliers de réparation et d'entretien
sances techniques. de véhicules et engins à moteur,
ED 990 – Incendie et lieu de travail. Préven- 2930-2 : Application de peintures, vernis, ap-
tion et lutte contre le feu. prêt sur véhicules et engins à moteur,
ED 6015 – Le stockage des produits chimi- 1435 : Stations-service : Installations, ou-
ques au laboratoire. vertes ou non au public, où les carburants
ED 6018 – Vibrations et mal de dos. Guide sont transférés de réservoirs de stockage
des bonnes pratiques en application du décret fixes dans les réservoirs à carburant de véhi-
« Vibrations ». cules à moteur,
ED 6041 – Étiquettes de produits chimiques. 4718 : Gaz inflammables liquéfiés de catégo-
Attention, ça change ! rie 1 et 2 (y compris GPL),
ED 6090 – Véhicules industriels équipés au
4734 : Stockage de produits pétroliers spé-
gaz naturel. Mesures de prévention contre le
cifiques et carburants de substitution : es-
risque explosion.
sences, gazoles, fioul lourd et carburants de
ED 6096 – Création de lieux de travail. Une
substitution pour véhicules.
démarche intégrant la santé et la sécurité.
10 points clés pour un projet réussi.
ED 6127 – L'habilitation électrique.
ED 6150 – Travailler avec des produits
Normes (www.afnor.org)
chimiques. Pensez prévention des risques !
ED 6197 – Dans mon entreprise, j’étiquette
les produits chimiques. NF C 15-100 – Installations électriques à
ED 6293 – Signalisation de santé et de sécu- basse tension. Version compilée de juin 2015.
rité. Réglementation. NF C 18-510 (janvier 2012) – Opérations sur
FAR 2 (Fiche d’aide au repérage de produit les ouvrages et installations électriques et
cancérogène) – Réparation automobile (ga- dans un environnement électrique. Prévention
rages pour véhicules légers et poids lourds). du risque électrique,
50
NF C 18-550 (2015) – Opérations sur vé- Recommandations CNAMTS
hicules et engins à motorisation thermique, (accessibles sur www.ameli.
électrique ou hybride ayant une source fr/employeur)
d’énergie électrique embarquée – prévention
du risque électrique R 386 – Utilisation des plates-formes éléva-
NF R 63-701 – Outillage de garage. Véhicules trices mobiles de personnes PEMP
routiers. Freinomètres à rouleaux R 389 – Utilisation des chariots automoteurs
NF X 35-109 – Ergonomie. Manutention ma- de manutention à conducteur porté
nuelle de charge pour soulever, déplacer et R 423 – Ponts roulants, portiques et semi-por-
pousser/tirer. Méthodologie d'analyse et va- tiques - Mesures de prévention des accidents
leurs seuils. R 466 – Prévention des risques liés aux bat-
NF EN 169 – Protection individuelle de l'œil. teries de traction et de servitude au plomb/
Filtres pour le soudage et les techniques acide
connexes. Exigences relatives au facteur de R 468 – Recommandation pour l’utilisation,
transmission et utilisation recommandée. l’aménagement et la rénovation de fosses de
NF EN 379+A1 – Protection individuelle de visite pour véhicules et engins.
l'œil. Filtres de soudage automatique R 479 – Interventions en atelier, sur les roues
NF EN 388 – Gants de protection contre les et pneumatiques des véhicules et engins.
risques mécaniques.
NF EN 407 – Gants de protection contre les
risques thermiques (chaleur et/ou feu).
NF EN 420+A1 – Gants de protection. Exi- Document CEE-ONU
gences générales et méthodes d'essai.
NF EN 1493 – Élévateurs de véhicules. R100 – Règlement n° 100 de la Commission
NF EN 1822 (1 à 5) – Filtres à air à haute effi- économique pour l’Europe des Nations Unies
cacité (EPA, HEPA, et ULPA). (CEE-ONU). Prescriptions uniformes rela-
NF EN 12464-1 – Lumière et éclairage. Éclai- tives à l’homologation des véhicules en ce qui
rage des lieux de travail. Partie 1 : lieux de concerne les prescriptions particulières appli-
travail intérieurs. cables à la chaîne de traction électrique.
NF EN 12464-2 – Lumière et éclairage. Éclai-
rage des lieux de travail. Partie 2 : lieux de
travail extérieurs.
NF EN 60529 – Degrés de protection procu- Autres
rés par les enveloppes (code IP).
NF EN 60598-2-8 – Luminaires. Partie 2-8 : Documents UTAC : www.utacceram.com/fr/
exigences particulières. Baladeuses. Documents INRS spécifiques aux garages :
NF EN ISO 14122-3 – Sécurité des machines. www.inrs.fr/garages
Moyens d'accès permanents aux machines.
Partie 3 : escaliers, échelles à marches et
garde-corps.
NF EN ISO 20471 – Vêtements à haute visibi-
lité. Méthodes d'essai et exigences.
NF ISO 27956 – Véhicules routiers. Arrimage
des charges à bord des camionnettes de
livraison. Exigences et méthodes d'essai.
51
Annexes
ANNEXE I - Pictogrammes
EX
Danger électrique Emplacement où une Sortie et issue
atmosphère explosive de secours
peut se présenter
52
Les pictogrammes de danger selon le règlement CLP (règlement (CE) n°1272/2008 modifié)
Symboles et indications de danger figurant sur les étiquettes des produits chimiques selon le
système réglementaire préexistant (arrêtés du 20 avril 1994 et du 9 novembre 2004 modifiés)
53
Modèles indicatifs d’étiquettes de danger
BONCOLOR
1 bis, rue de la source 92390 PORLY – Tél. 01 98 76 54 32
ACÉTONE
DANGER
Liquide et vapeurs très inflammables.
Provoque une sévère irritation des yeux.
Peut provoquer somnolence ou vertiges.
L'exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
Tenir hors de portée des enfants.
Tenir à l'écart de la chaleur, des étincelles, des surfaces chaudes, des flammes nues
et de toute autre source d'inflammation. Ne pas fumer.
Éviter de respirer les vapeurs.
EN CAS DE CONTACT AVEC LES YEUX : rincer avec précaution à l'eau pendant
plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte
et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
Stocker dans un endroit bien ventilé. Maintenir le récipient fermé
de manière étanche. Tenir au frais.
N° CE 200-662-2
BONCOLOR
1 bis, rue de la source 92390 PORLY – Tél. 01 98 76 54 32
DURCOPEINT
Contient des oligomères de diisocyanate d’héxaméthylène et
des oligomères d’isocyanate de 3-isocyanatométhyl-3,5,5-
triméthylcyclohexyle
Contient des isocyanates.
Voir les informations fournies par le fabricant.
Inflammable.
Nocif par inhalation.
Irritant pour les voies respiratoires.
Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
L’exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
54
Annexes
Zone 20 : emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières com-
bustibles est présente dans l’air en permanence, pendant de longues périodes ou fréquemment.
Zone 21 : emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières com-
bustibles est susceptible de se présenter occasionnellement en fonctionnement normal.
Zone 22 : emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières com-
bustibles n’est pas susceptible de se présenter en fonctionnement normal ou n’est que de courte
durée, s’il advient qu’elle se présente néanmoins.
NB : Les couches, dépôts et tas de poussières combustibles doivent être traités comme toute
autre source susceptible de former une atmosphère explosive.
55
ANNEXE III - Adéquation du matériel à la zone et marquage
56
Annexes
Exemples
Propositions
Zones à risques ATEX de prescriptions minimales
de zonage ATEX
de sécurité
ɲɲ Station de distribution essence, gasoil, GPL Zone dédiée à l’extérieur des Voir schéma.
et DME bâtiments.
Maintenance de l’équipement
Zone définie
par la certification par une personne formée et
ATEX du distributeur conformément aux prescriptions
du fabricant.
0,1 m
Mise en place de la démarche de
Course maximale permis de feu pour toute activité
du pistolet
Zone de de distribution dans ou à proximité des zones.
refoulement
4m
Zone définie
par la certification 2m
ATEX du distributeur
Course maximale
du pistolet Zone 1
de distribution Zone 2
57
Exemples
Propositions
Zones à risques ATEX de prescriptions minimales
de zonage ATEX
de sécurité
ɲɲ Cabine de peinture CE Maintenance de l’équipement Cône de pulvérisation : 0.
par une personne formée et
conformément aux prescriptions du Intérieur de la cabine : 2.
2 fabricant.
0
1 m autour des
Ventilation adaptée et contrôlée, ouvertures : 2.
asservissement du pistolage à
la ventilation, remplacement des Caillebotis et canalisation
filtres, équipotentialité, mise à la air sale : 1.
terre et vérification.
ɲɲ Zones d’évaporation de produits (préparation Extraction suivant volatilité, en Une zone 0 est
de peintures, laboratoire, dégraissage de pièces, dehors des sources d’ignition pour généralement présente à
fontaines à solvants, caissons de nettoyage des les fontaines mobiles. l’intérieur de contenants
pistolets, etc.) de produits inflammables
Captage à la source (manipulation et à leur proximité
sous sorbonne, dosseret immédiate lorsqu’ils sont
aspirant…). ouverts.
58
Annexes
Exemples
Propositions
Zones à risques ATEX de prescriptions minimales
de zonage ATEX
de sécurité
ɲɲ Charge batteries d’accumulateurs au plomb Compte tenu du risque d’explosion Zone 1 de 50 cm autour
Zone de charge dédiée à cette activité et conçue en que présente le dégagement de la batterie en charge,
tenant compte : d’hydrogène, les zones de charge sous réserve que les
– de l’énergie électrique de l’accumulateur, libérée de batteries d’accumulateurs mesures de protection
sous la forme d’un arc électrique créé lorsque des doivent être : collective soient
outils ou des pièces métalliques viennent au contact – implantées dans des zones pérennisées.
des deux bornes de la batterie ; éloignées de toute source
– du dégagement d’hydrogène (et d’oxygène) d’inflammation et de tout stockage
important pendant la charge et une heure après la de produits combustibles ;
charge. – dimensionnées pour permettre
des interventions aisées ;
– ventilées mécaniquement
(si nécessaire) pour limiter la
concentration de l’hydrogène
dans l’air à moins de 10 % de
la LIE (4 %), soit 0,40 % en
prévoyant l’introduction d’air neuf
en partie basse et du côté opposé,
Chargeur de batteries « intelligent » l’évacuation des gaz en partie
haute.
À noter, une batterie dégage d'autant plus
d'hydrogène que ses conditions d'utilisation ou de Avoir des matériaux incombustibles
maintenance ne sont pas respectées : dans et à proximité de la zone de
– adéquation du chargeur à la batterie, charge.
– niveau d'électrolyte,
– respect des taux de charge et de décharge Il est conseillé de desserrer les
(surcharge et décharge profonde à proscrire), bouchons
Capot afin de profiter de
– température d'utilisation. ouvert
la non-étanchéité du filetage
pour l’évacuation des gaz et
éviter le risque d’éclatement par
Z1 surpression. Sauf disposition
Chargeur
particulière indiquée sur la notice
d’utilisation (présence d’un évent
0,5 m 0,5 m
de surpression par exemple).
Batterie
Lors de la charge batterie, ne pas
effectuer de travaux générant des
Butée sources d’ignition sur le véhicule ou
0,5 à 1 m le moteur.
Proposition de zonage lors de la charge
d'une batterie
Chargeur Chargeur
ɲɲ Ponçage carrosserie Ponceuse munie de disques Zone 21 au niveau
microperforés branchée à un de la pièce à poncer.
dispositif d’aspiration intégré.
0,5 à 1 m Ce dispositif doit être prévu pour Zone 22 pour les couches
fonctionner avec des poussières de poussières.
combustibles (débit mini 80 m3/h
au niveau du disque, au niveau du
tuyau 100 m3/h).
Batterie Batterie
Des tuyaux en matériau
antistatique afin d’éviter la
génération d’étincelles d’origine
électrostatique.
Vider quotidiennement le
réceptacle de poussière.
■■■
Chariot Chariot 59
Exemples
Propositions
Zones à risques ATEX de prescriptions minimales
de zonage ATEX
de sécurité
ɲɲ Local de stockage peinture ou produits Stockage implanté de préférence à En général, une zone 2
chimiques (voir aussi autres informations l’extérieur dans une zone grillagée est identifiée dans
dans le § 3.4) ventilée, naturellement éloignée à plus l’ensemble du local.
de 10 m de l’atelier ou de sources de
combustibles, ou dans un local avec des
caractéristiques de résistance au feu
REI 120 (mur parpaing).
Le local de stockage dispose
d’une ventilation haute et basse
diamétralement opposée,
amenée d’air d’un local non pollué en
partie haute (vérifier la densité des
produits) et extraction en partie basse
vers l’extérieur inobturable
60
Annexes
Le site Internet de l'INRS fournit une calculette au format Excel (URL : http://www.inrs.fr/media.
html?refINRS=outil43) qui permet d'évaluer l'exposition quotidienne aux vibrations transmises aux
membres supérieurs par les machines portatives ou guidées à la main. À partir des données vibra-
toires connues au préalable (mesures ou bases de données), elle permet de donner une informa-
tion sur l'exposition vibratoire journalière A(8) d'un opérateur, et ceci même si ce dernier utilise
plusieurs machines vibrantes dans sa journée.
Les résultats donnés par la calculette permettent de situer les expositions vibratoires d'un opéra-
teur par rapport aux valeurs limites réglementaires.
À défaut, utiliser l'abaque suivant. Il fournit une méthode simple pour obtenir l'exposition journalière
aux vibrations.
Pour chaque machine vibrante utilisée dans la journée (ou processus) et à partir des valeurs vibra-
toires connues de ces machines :
1. Tracez une ligne horizontale partant d'un point sur l'échelle de gauche (représentant l'amplitude
des vibrations : par exemple 4 m/s2) et une ligne verticale partant d'un point sur l'échelle horizontale
(représentant la durée d'exposition en heures et minutes : par exemple 4 h 30 min) ;
2. Lisez l'exposition partielle au niveau de l'intersection de ces deux lignes et la courbe de l'abaque
(pour cet exemple, cela donne une exposition journalière aux vibrations A(8) de 3 m/s2) ;
3. Élevez au carré chaque valeur d'exposition partielle ;
4. Additionnez tous les carrés ;
5. Prenez la racine carrée de cette somme pour obtenir l'exposition journalière totale aux vibrations
A(8).
16
Par exemple : un outil à 2,5 m/s2 permet
son utilisation pendant 8 heures mais un
outil à 10 m/s2 ne permet qu’un temps
d’utilisation de 30 minutes [suivre la courbe
14 noire A(8) = 2,5 m/s2 jusqu’à ligne pointillée
horizontale 10 m/s2 qui intercepte l’axe
vertical 0 h 30 min].
10
A(8) = 10 m/s2
8 A(8) = 9 m/s2
A(8) = 8 m/s2
6 A(8) = 7 m/s2
A(8) = 6 m/s2
A(8) = 5 m/s2
4
A(8) = 4 m/s2
A(8) = 3 m/s2
2 A(8) = 2,5 m/s2
A(8) = 2 m/s2
Exemple
4 m/s2 pour 4 heures 30 min
donne A(8) = 3 m/s2
A(8) = 1 m/s2
0
0:00
0:30
1:00
1:30
2:00
2:30
3:00
3:30
4:00
4:30
5:00
5:30
6:00
6:30
7:00
7:30
8:00
8:30
9:00
9:30
10:00
Le choix des gants va dépendre principalement de la tâche à effectuer et des risques encourus
(chimique, mécanique, thermique, électrique ou combinaison des risques)
© GNFA
–– manipulation de pièces mécaniques.
62
Annexes
© GNFA
63
Pour obtenir en prêt les audiovisuels et multimédias et pour commander les brochures et les affiches
de l’INRS, adressez-vous au service Prévention de votre Carsat, Cram ou CGSS.