Étymologie

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(Sens 1 et 5) : Du vieux normand hernez (« attelage »), mot d’origine scandinave.
(Sens 2, 3 et 4) : De l'ancien français harnois (« armure d’hommes d’armes »), probablement emprunté au normand.

Nom commun

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harnais (h aspiré) \aʁ.nɛ\ masculin, singulier et pluriel identiques

  1. (Élevage) Ensemble des pièces composant l'équipement principal d'un animal de selle, de trait ou de bât.
    • Ce digne prélat était monté sur une mule bien nourrie, dont les harnais étaient richement décorés et dont la bride, selon la mode du jour, était ornée de sonnettes d’argent. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Le lieutenant était un jeune homme sévère, cavalier par vocation, qui utilisait ses loisirs à composer un ouvrage sur le harnais de cavalerie en usage chez les Séquaniens au moment de la conquête des Gaules. Ferdinand fut séduit par tant de science et de sérieux et vanta le hussard en rentrant chez lui. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 107)
    • L’homme regardait la tête du cheval et son harnais, qui était très élégant : le frontal, le montant et la muserolle étaient incrustés d’argent, les cocardes, la gourmette et les anneaux de la sous-barbe étaient même d’argent massif. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 76)
    • Le harnais, élément principal du harnachement, permet de valoriser le potentiel énergétique d'un animal pour développer un effort. Les harnais se distinguent par les points d'appui sur l'animal. — (Lhoste Philippe, Havard Michel, Vall Eric, La traction animale, 224 pages, page 109, 2010, Quae - Cta - Presses agronomiques de Gembloux)
  2. (Moyen Âge) Armure d’un homme d’armes.
    • Quoique de fort noble naissance, il avait contracté sous le harnois plus d’une habitude de soudard. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
    • On lit dans l'article 11 de ces statuts : « Les armuriers feront tous harnais pour hommes, comme corcelets, cuirasses, haussecols, gorgerins, etc., et toutes bardes pour chevaux comme frontails, chanfreins, flanquois et collières. » — (Bulletin de la Société des sciences naturelles et des arts de Saint-Etienne, 1850)
  3. (Par extension) Tout l’équipement d’un homme de guerre ; la broigne, l'épée, la lance, le bouclier, etc., mais aussi l’habillement du cheval, voire le mobilier transportable dans les camps.
    • Il y avait si longtemps que le chevalier ne dormait plus que sous une tente et dans son harnais de guerre, qu’il céda avec volupté aux douceurs d’un bon lit. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
  4. (Sens figuré) Vêtement que la mode ou les usages imposent de porter.
    • On a beau être accoutumé à porter le harnais mondain, il arrive un moment où on n’est pas fâché de s’en débarrasser. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, part. 1, chap. 1.)
  5. (Par extension) Équipement porté pour certains métiers, certaines activités sportives ou ludiques.
  6. (Industrie) Train d'engrenage permettant de diminuer la vitesse de rotation de la broche d'une machine-outil.

Variantes

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  • L’usage actuel est d’utiliser harnais principalement pour les chevaux et de réserver harnois pour un usage poétique.

Dérivés

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Traductions

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Hyperonymes

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Dispositif de protection contre les chutes

Prononciation

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Voir aussi

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  • harnais sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références

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