Irina Bokova
Irina Gueorguieva Bokova (en bulgare : Ирина Георгиева Бокова) est une femme politique bulgare, née le à Sofia. Elle est directrice générale de l'UNESCO de 2009 à 2017.
Irina Bokova | ||
Irina Bokova en 2009. | ||
Fonctions | ||
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Directrice générale de l'UNESCO | ||
– (7 ans, 11 mois et 29 jours) |
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Prédécesseur | Kōichirō Matsuura | |
Successeur | Audrey Azoulay | |
Ministre bulgare des Affaires étrangères (intérim) | ||
– (2 mois et 30 jours) |
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Prédécesseur | Georgi Pirinski | |
Successeur | Stoyan Stalev | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Irina Georgieva Bokova | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Sofia (Bulgarie) | |
Nationalité | Bulgare | |
Parti politique | Parti socialiste bulgare | |
Diplômée de | Institut d'État des relations internationales de Moscou | |
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Biographie
modifierElle est la fille de Gueorgui Bokov, rédacteur en chef du journal du Parti communiste bulgare, Rabotnitchesko Delo[1]. Membre de la Nomenklatura communiste bulgare, elle suit des études secondaires en anglais[1] puis à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou et à l'université du Maryland. Sa formation lui permet d'être nommée conseillère aux Nations unies en 1980[1].
Femme politique bulgare
modifierÀ la chute du mur de Berlin et à la démocratisation des pays de l'Est en 1989, elle entre en politique, au sein du Parti socialiste bulgare (l'ex Parti communiste)[2]. Elle est alors l'archétype de ces jeunes cadres bulgares bien formés, souvent fils de dirigeants du Parti communiste bulgare, qui vont s'émanciper des anciennes règles et modes de pensée pour connaître de rapides évolutions[3]. Elle étudie l'économie à l'Université Harvard et suit des cours à la John F. Kennedy School of Government[2].
En 1996, elle brigue la vice-présidence de la Bulgarie, aux côtés du candidat à la présidence, Ivan Marazov. Mais son parti, au pouvoir, est en chute libre et ils échouent tous les deux face aux candidats de droite[2].
Elle s'engage dans l'adhésion de son pays à l'OTAN et à l'Union européenne. Député de 1990 à 1991, elle le redevient de 2001 à 2005, et a été alors vice-présidente de la commission des affaires étrangères[1].
Entre 2005 et 2009, elle est successivement ambassadrice de Bulgarie en France et à Monaco puis auprès de l'Unesco[2].
UNESCO
modifierDéléguée permanente de la Bulgarie auprès de l'UNESCO, elle en devient membre du conseil exécutif en 2007[4]. Elle est également vice-présidente du groupe francophone des ambassadeurs.
Le , elle est proposée comme directrice générale de l'UNESCO par le conseil exécutif, face à l'Égyptien Farouk Hosni à la suite d'un vote serré au cinquième tour de scrutin, par 31 voix contre 27 après les retraits successifs des candidates autrichienne Benita Ferrero-Waldner et équatorienne Ivonne Baki[5]. Le suivant, ce choix est confirmé par une élection à bulletin secret des 193 délégués représentant les pays membres à la Conférence générale de l'UNESCO. Elle entre en fonction le [6] et devient la première femme à diriger l'organisation. À l'issue de son mandat, elle est réélue le par la Conférence générale pour un deuxième mandat de quatre ans[7].
Le , au lendemain du retrait des États-Unis, gardant toutefois le statut d'observateurs, et d'Israël, la française Audrey Azoulay est élue pour lui succéder[8].
À la fin de l'année 2017, une enquête de l'Organized Crime and Corruption Reporting Project révèle que Kalin Mitrev, le mari d'Irina Bokova, a reçu des virements importants au travers de la « lessiveuse » azerbaidjanaise, dans le cadre du système de la diplomatie du caviar[9],[10].
Vie personnelle
modifierOutre le bulgare, elle parle couramment l'anglais, l'espagnol, le français et le russe. Elle est mariée et mère de deux enfants[11].
Début 2016, le portail de journalisme de recherche bulgare bivol.bg rend public le fait qu'Irina Bokova et son mari possèdent quatre appartements à New York, Paris et Londres d’une valeur d’à peu près 4,7 millions de dollars. Cela dépasse les revenus du travail salarié du couple de plus d’un million de dollars[12].
Distinctions
modifierDécorations
modifier- Commandeur de l'ordre du Mérite du Bénin ( Bénin, 2012)[13].
- Première classe de l'ordre de Stara Planina ( Bulgarie, 2013).
- Grande-officière de l'ordre de la Valeur ( Cameroun, 2014).
- Première classe de l'ordre du Mérite diplomatique de la Corée du Sud (en) ( Corée du Sud, 2014).
- Grand-croix de l'ordre de Juan Mora Fernández ( Costa Rica, 2013).
- Grand-croix de l'ordre d'Alphonse X le Sage ( Espagne, 2017)[14].
- Commandeur de la Légion d'honneur ( France, 2015)[15].
- Médaille de l'ordre de l'Amitié ( Kazakhstan, 2013).
- Commandeur de l'Ordre national du Mali ( Mali, 2011)[16].
- Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite ( Maroc, 2014)[17].
- Officière de l'ordre du Mérite culturel ( Monaco, 2013)[18].
- Médaille de l'ordre de l'étoile polaire ( Mongolie, 2015).
- Hilal-e-Pakistan (en) ( Pakistan, 2014).
- Grand-croix de l'ordre du Soleil ( Pérou, 2012).
- Officière de l'ordre national du Québec ( Québec, 2017)[19].
- Grande-officière de l'ordre de José Matías Delgado ( Salvador, 2013).
- Grande-officière de l'ordre national du Tchad ( Tchad, 2012).
Honneurs
modifierElle a obtenu une multitude de Doctorat honoris causa :
- Université féminine Ewha ( Corée du Sud, )
- Institut d'État des relations internationales de Moscou ( Russie, )
- Université de Veliko Tarnovo ( Bulgarie, )
- Université catholique du Sacré-Cœur ( Italie, )[20]
- Université pontificale catholique du Pérou ( Pérou, )
- Philippine Normal University (en) ( Philippines, )
- École nationale d'études politiques et administratives ( Roumanie, )[21]
- Université de Haïfa ( Israël, )
- Université d'Édimbourg ( Écosse, )[22]
- Mongolian University of Science and Technology (en) ( Mongolie, )
- Université d'État de Moscou ( Russie, )
- Université d'Alger ( Algérie, )[23]
- Université de Dacca en Droits ( Bangladesh, )[24]
- Université technique slovaque ( Slovaquie, )
- Université Herzen ( Russie, )
- Université de Durham ( Royaume-Uni, )[25]
- Université Laval ( Canada, )[26]
- Académie diplomatique du Viet Nam (en) ( Viêt Nam, )[27]
- L. N. Gumilyov Eurasian National University (en) ( Kazakhstan, )
- Université de Malaya ( Malaisie, )
- Université de Yaoundé I ( Cameroun, )[28]
- Conservatoire national des arts et métiers ( France, )[29]
- Université de Genève ( Suisse, 2015)[30]
- Université d'économie nationale et mondiale ( Bulgarie, 2015)[31]
- Université Tongji ( Chine, )[32],[33]
- Université pour étrangers de Pérouse ( Italie, )[34]
- Université de sciences économiques de Varna ( Bulgarie, )[35]
- Université Paris-Sud ( France, )[36]
Notes et références
modifier- Piotr Smolar, « Unesco : Irina Bokova, une héritière de l'ancien régime communiste », Le Monde, (lire en ligne).
- "La Bulgare Irina Bokova élue à la tête de l'Unesco", dépêche AFP cité par Libération.fr.
- François Frison-Roche, chercheur au CNRS et spécialiste de la Bulgarie dans Le Monde du 23 septembre 2009.
- « Irina Bokova, première femme élue à la tête de l'Unesco », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
- "Élection surprise d'une Bulgare à la tête de l’UNESCO", Le Parisien, 23 septembre 2009.
- « portal.unesco.org/fr/ev.php-UR… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- La Conférence générale de l’UNESCO élit Irina Bokova pour un deuxième mandat en tant que Directrice générale, service de presse de l'Unesco, 12 novembre 2013.
- « La Française Audrey Azoulay est la nouvelle directrice générale de l’Unesco », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- « « Diplomatie du caviar » : comment l’Azerbaïdjan s’offre l’amitié de responsables politiques européens », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Paul Radu, Khadija Ismayilova and Madina Mammadova, « The Influence Machine », sur OCCRP (consulté le ).
- « Irina Bokova », sur UNESCO (consulté le ).
- (en-US) « Bulgarian UN Candidate Owns Estate in Paris, London and New York Worth USD 4.7 Million; Her Income Is USD 2.7 Million », sur Bivol.bg (consulté le ).
- « Remarques de la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, à l'occasion du dîner offert par le Président de la République; Cotonou, 9 juin 2012 », sur UNESCO, (consulté le ).
- Documento BOE-A-2017-12698 Bulletin officiel de l'État.
- Décret du 5 avril 2015 portant promotion et nomination.
- « La Directrice générale reçoit l'ordre de la légion d'honneur du Mali », sur unesco.org.
- « Edgar Morin, Irina Bokova (Unesco) et Mo Ibrahim décorés par le roi Mohamed VI », sur huffpostmaghreb.com, .
- « Bulletin officiel de la principauté : N° 8114 », sur Journal de Monaco, (consulté le ).
- « Irina Bokova », sur gouv.qc.ca (consulté le ).
- (en) https://delegazioneunesco.esteri.it/rappunesco/en/ambasciata/news/dalla%20rappresentanza/bokova-a-milano.html.
- (en) « UNESCO Director General awarded Doctor Honoris Causa title - Nine O' Clock », sur Nine O' Clock, (consulté le ).
- « Honorary graduates », sur The University of Edinburgh (consulté le ).
- presse-algerie, « Mme Bokova distinguée du titre Docteur Honoris Causa par l'université d'Alger Algérie-Unesco », sur Vitaminedz.com, Vitaminedz, .
- « University of Dhaka », sur ac.bd (consulté le ).
- (en) « Centre for the Ethics of Cultural Heritage », sur dur.ac.uk (consulté le ).
- « Doctorat honoris causa à Irina Bokova », sur ULaval Nouvelles, (consulté le ).
- « unesco.org/new/fr/media-servic… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « L'université de Yaoundé I décerne le titre de Docteur honoris causa à Irina Bokova - Journal du Cameroun », sur Journal du Cameroun, (consulté le ).
- (en) « Irina Bokova, docteur honoris causa du Conservatoire national des arts et métiers », sur UNESCO, (consulté le ).
- « Cérémonie 2022 - Dies academicus », sur unige.ch (consulté le ).
- (en) UNWE PR Department, « Irina Bokova Was Awarded The Honorary Title of Doctor Honoris Causa of UNWE », sur unwe.bg, https://www.unwe.bg/en, (consulté le ).
- http://www.whitr-ap.org/index.php?classid=1461&newsid=2359&t=show.
- https://fao.tongji.edu.cn/faoenglish/fb/73/c7551a64371/page.htm.
- http://www.unescowaterchair.org/tag/laurea-honoris-causa/.
- « Irina Bokova will not run for president in forthcoming elections », sur bnr.bg (consulté le ).
- http://www.actu.u-psud.fr/fr/etablissement/actualites-2018/quatre-personnalites-de-renommee-internationale-distingues-docteur-honoris-causa-de-l-universite-paris-sud.html.
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à la vie publique :
- Biographie détaillée sur le site bulgaria-france
- Site personnel d'Irina Bokova
- « L'éducation à l'avant-garde » (Education on the Frontline), publié le , dans le Global Education Magazine, lors de la Journée de l'École de la Paix et la Non-violence.