Il s’est passé quelque chose dans l’existence de Tim Dup. Quelque chose de l’intérieur. Semble avoir soudain percé comme une lumière de fin d’après-midi, au soleil de Corse, laissant éclore Les immortelles, son 4ème opus. Cet album réalisé en soliste, hors de sa chrysalide, parvient à faire son miel, élixir d’émotions et de réparations. Entre mise à nu bouleversante et mise à distance de l’égo naturel de l’artiste. La scène a sûrement contribué à changer le champ de vision de l’auteur-compositeur, assumant le fait dans un premier temps d’être seul aux commandes de son disque, à l’abri des oreilles indiscrètes et des regards attendus, dans son studio d’enregistrement, installé dans une ancienne menuiserie. Circulation inconsciente d’un artisanat à un autre. Le disque est né sur la route, en 2022 pendant sa tournée de plus de 50 dates, nourri de la scène et mixé à New York City avec Fab Dupont, avec le goût de cette précision d’horloger qui fait parler les compresseurs au bout de leurs mystères. Les immortelles ébauche l’état des lieux émotionnel d’un chanteur qui n’a pas encore trente ans, déjà quatre albums au compteur, une philosophie de vie pleine de maturité, qui ressemble peut-être déjà à un vœu de transmission.