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De Manu à MerlotEmmanuel Merlot (son véritable patronyme) est né en 1974 à Ivry sur Seine en banlieue parisienne. En 1992, il fonde le groupe de reggae Baobab. Engagé, défenseur des peuples opprimés, cela va sans dire, Baobab est constitué de Manu, qui s’illustre au chant, Benoît à la guitare, Willy aux percutions et Ouafi au saxophone. Puis le quatuor devient collectif, se produit en France, en Afrique, en Palestine et signe trois albums studio entre 1999 et 2005. Puis, en 2006, après sa rencontre avec le guitariste Cedryk Santens, Emmanuel devient Merlot. Il découvre la soul, la folk, s’en sert composer des chansons plus personnelles et décide de continuer seul son bout de chemin.
Découvertes des FrancosLes 14 et 15 juillet 2008, dans le cadre des Francofolies de la Rochelle, le Merlot nouveau fait sensation. Il s’est lancé avec enthousiasme dans la chanson, qu’il qualifie lui-même de « poésie de comptoir, prose de trottoir, (avec) rimes de banlieusard », affranchie de toute notion de famille ou de genre, si ce n’est une filiation avouée à NTM, Boby Lapointe, Eminem et Jean Ferrat... l’éventail est large. Douze titres sont réunis sur l’album Chansons D’Amour Et De Haine, qui sort dans la foulée. Merlot se montre romantique, épicurien éhonté à la manière d’un Camille Bazbaz. Mais Merlot a aussi gardé du terroir reggae où il a poussé, un goût certain pour la dénonciation nonchalante des travers de la société.
Jouer à l’idiotA l’automne 2008, il poursuit les concerts en France, notamment en première partie de Tryo. Son passage sur le plateau de l’émission Taratata, sur France 2, constitue un joli coup de projecteur : les titres « Loser » et « Mon Flingue » sont plébiscités sur internet. Merlot aime se faire passer pour l’idiot de service et sait pertinemment que le public a déjà le sourire aux lèvres quand il tend l’oreille sur son univers. Son arme est donc de déjouer les a priori, en jouant la carte de la sincérité, la proximité et la tendresse. Du plaisir et de la convivialité, on peine à croire que le chanteur ait gardé son nom par hasard.
