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Née le 17 mai 1961 à Gaoth Dobhair, petite ville située dans une région côtière d'Irlande, Eithne Bhraonáin (dite « Enya Brennan », par ceux qui hésitent à retranscrire les noms irlandais sous leur forme traditionnelle) est fille et petite-fille de musiciens.
Grande fratrie
A partir de 1970, plusieurs membres de la famille d'Eithne sont actifs au sein du groupe Clannad, spécialisé dans la musique irlandaise traditionnelle : ses deux oncles Noel et Padraig assurent forment le noyau adulte de la formation, accompagnés de sa s?ur Moya et de ses deux frères Pol et Ciaran. En 1980, Eithne, la cadette, participe comme choriste à l'un des albums du groupe, qu'elle rejoint officiellement l'année suivante. Mais elle quitte la formation familiale dès l'année suivante, pour suivre l'ancien manager du groupe, Nicky Ryan, dans l'aventure d'un nouveau studio d'enregistrement.
Prénom simplifié
Rebaptisée Enya, forme simplifiée de son prénom, la chanteuse entame une carrière solo, en étroite collaboration avec le couple Ryan, Nicky (producteur) et Roma (parolière). En 1986, Enya compose plusieurs chansons pour accompagner le documentaire The Celts, produit par la BBC. Le succès des morceaux incite la chanteuse à en inclure plusieurs dans un disque, qui devient son premier album personnel. Le disque, qui cède à la tradition non écrite des premiers albums éponymes, ne remporte qu'un succès d'estime : c'est en 1988, avec l'album Watermark, que Enya se révèle vraiment au grand public. Le titre « Orinoco Flow » est un énorme succès international : n°1 aux hit-parades irlandais et britanniques, ainsi que dans les classifications générales européennes, le morceau remporte tous les suffrages grâce à ses harmonies planantes, à la voix cristalline de la chanteuse et à son mélodieux refrain « Sail away, sail away... ».
Adroite fusion
Réalisant une adroite fusion entre la musique traditionnelle irlandaise et les harmonies classiques, liées par une pincée de Pop, Enya parvient à une belle alchimie entre les genres musicaux noble et populaire. Sorti trois ans plus tard, le second album d'Enya, Shepherd Moons, confirme en 1991 le succès de la chanteuse et triomphe également aux Etats-Unis, où il remporte un Grammy Award dans la catégorie « meilleur album New Age ». Une récompense à nouveau décrochée par l'album The Memory of Trees (1995), bien qu'Enya ne souhaite pas être réduite à une artiste New Age.
La fée Arwen
Les Grammy Award ne l'entendent pas de cette oreille et les albums suivants, A Day Without Rain et Amarantine, empochent chacun le prix du meilleur album New Age, que l'on croirait désormais inventé pour Enya. Devenue l'artiste solo la plus populaire de la scène musicale irlandaise (la première place revenant dans l'absolu à l'indétronable groupe U2) et la femme la plus riche d'Irlande, Enya ne se laisse guère enfermer dans le ghetto de la musique planante et fait entendre sa voix d'or sur la B-O du premier film de la trilogie Le Seigneur des Anneaux, sur laquelle elle interprète la chanson « May It Be ».
Tombe la neige
Star à la vie très secrète, l'Irlandaise sort désormais ses albums à un rythme tranquille, laissant parfois s'écouler trois, voire cinq ans, entre chaque opus. En novembre 2008, elle sort l'album And Winter Came..., conçu à l'origine comme un album de noël et devenu progressivement une ode à l'hiver. L'année suivante, l'artiste célèbre ses vingt ans de carrière en publiant The Very Best of Enya. Cette sortie aura toutefois bien du mal à combler la longue attente qui séparera les fans du disque suivant, puisque celui-ci ne survient qu'en 2015. Durant son retrait, Enya Brennan aura conçu un disque sous influence néo-classique, ambitieux et richement orchestré.