19913 fans
Roll Alone (Soondclub Remix) Out Now
Né le 11 juillet 1983 en plein coeur de Manhattan, Peter Cincotti fait ses premiers pas dans un univers familial baigné dans l'ambiance musicale. Se mettant au piano dès quatre ans, Cincotti stupéfie son auditoire par la maestria avec laquelle il s'approprie l'instrument.
Véritable surdoué, le jeune garçon est, selon une méchante habitude qui vise à exhiber des singes savants pour émouvoir les adultes, coaché très tôt par ses parents pour devenir un enfant-star. Heureusement pour lui, il ne connaîtra ni le destin d'un Jordy ou d'un Maccaulay Culkin car un bon ange va vite veiller sur lui... et sa carrière.
Et ce bon ange n'est nul autre que le pianiste cajun Harry Conninck Jr., acteur occasionnel et président de la Krewe Of Orpheus de la Nouvelle-Orléans qui, stupéfait par son talent, décide de le prendre sous son aile.
Tombant sur le petit prodige à Atlantic City lors d'un récital que donne ce dernier, Conninck Jr. décide de prendre sa carrière en main. Lui faisant bénéficier de ses réseaux et de son patronage, il l'aide à s'inscrire à la prestigieuse Manhattan School Of Music et lui permet de débuter une carrière professionnelle à douze ans à peine, se produisant devant le public des pianos-bars de New York, mais aussi devant le couple Clinton lors d'une réception donnée à la Maison Blanche.
Devenu pro alors qu'il entame à peine le cap de son adolescence, le garçon devient l'une des surprises majeures des festivals de Jazz et se permet même de remporter quelques prix d'interprétation au passage. En 1999, Conninck Jr. l'emmène avec lui dans sa tournée à travers les Etats-Unis. Cincotti n'est alors âgé que de seize ans.
Changer les règles
Inscrit à l'Université Columbia à dix-huit ans, il en sort un an plus tard, son diplôme en poche et enregistre un premier album Peter Cincotti, reprenant quelques grands standards réadaptés façon jazz-rock. On retrouve ainsi « The Fool On The Hill » de The Beatles ou la valse du film Le Parrain.
Réédité un an plus tard sous le titre I Changed the Rules, l'album est un vrai succès pour ce génie à peine majeur qui vient de signer chez Concord Records. On the Moon, l'année suivante est un disque plus personnel pour le jeune New-Yorkais qui folâtre aussi bien du côté du blues que du rock ou de la soul.
Managé par Phil Ramone et toujours guidé par les bons conseils de Harry Conninck Jr., Cincotti alterne entre interprétations des standards du jazz et projets plus personnels. Si le premier album avait, d'une certaine manière, joué la sécurité, le deuxième avait révélé le talent de l'artiste.
Le plus prometteur de sa génération
Mais c'est avec East of Angel Town que l'artiste peut réellement donner la pleine mesure de son talent en 2007 puisque ce dernier est un album qui, à la fois se réapproprie les standards du jazz pour mieux mettre en valeur son propre jeu.
S'il avait écrit quelques chansons de critique sociale sur On the Moon, East of Angel Town en est rempli, de « December Boys » à « Man On a Mission », renouant par ailleurs avec la base du jazz qui se voulait une musique avant tout revendicative.Le New York Times le décrit aujourd'hui comme « l'artiste le plus prometteur de sa génération ». En espérant pour lui que sa carrière, débutée très tôt, n'explosera pas en vol.
Peut-être en raison d'un manque de succès persistant aux Etats-Unis, Peter Cincotti délaisse son inspiration jazz de base pour l'infléchir vers un pop rock de moindre saveur sur Metropolis. Sorti en mai 2012, le quatrième album de Peter Cincotti ambitionne en tous cas de relancer une carrière en panne dans son pays d'origine.