Vladimir Cosma est né le 13 avril 1940 à Bucarest en Roumanie, dans une famille de musiciens.
Après des premiers prix de violon et de composition au conservatoire National de Bucarest, il arrive à Paris, en 1963 et poursuit ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et travaille avec Nadia Boulanger. En plus de la musique dite « classique », il se passionne très tôt pour le jazz, la musique de films et toutes formes de musique populaire.
A partir de 1964, il effectue de nombreuses tournées à travers le monde comme violoniste concertiste et se consacre de plus en plus à la composition. Il écrit entre autres « Trois mouvements d’été » pour orchestre, « Oblique » pour violoncelle et orchestre à cordes, « Volpone » pour la Comédie Française, l’Opéra « Fantomas »…
En 1968, Yves Robert lui confie sa première musique de film pour «Alexandre le Bienheureux ».
Vladimir Cosma a composé, depuis, plus de trois cents partitions pour des films de longs métrages cinéma et séries T.V. On lui doit au cinéma de très nombreux succès en collaboration notamment avec Yves Robert, Gérard Oury, Francis Veber, Claude Pinoteau, Jean-Jacques Beineix, Claude Zidi, Ettore Scola, Pascal Thomas, Pierre Richard, Yves Boisset, André Cayatte, Jean-Pierre Mocky, Edouard Molinaro, Jean-Marie Poiré …et parmi lesquels :
Le Grand Blond avec une chaussure noire, Diva, Les Aventures de Rabbi Jacob, La Boum, le Bal, l’As des As, la Chèvre, Les Zozos, Pleure pas la Bouche pleine, Dupont Lajoie, Un Eléphant ça trompe énormément, La Dérobade, Le Père Noël est une ordure, L’Etudiante, La Gloire de mon père, Le Château de ma mère, Le Souper, Cuisine et Dépendances, Le Jaguar, Le Dîner de cons, Le Placard …
Vladimir Cosma s’est également illustré dans d’importantes productions télévisuelles françaises et américaines :
Michel Strogoff, Les Aventures de David Balfour, L’Amour en héritage, Châteauvallon, Les Mystères de Paris, Les Cœurs Brûlés, La Trilogie Marseillaise (Marius, César, Fanny)…
Plus récemment, Vladimir Cosma a collaboré avec de nouveaux réalisateurs tels que : Frédéric Sojcher, Serge Ioan Celibidache, Stéphane Robelin, Julien Hallard…
La musique de film lui permet d’aborder et d’approfondir différentes tendances musicales : le jazz (avec des œuvres interprétées par de grands jazzmen comme : Chet Baker, Toots Thielmans, Don Byas, Stéphane Grappelli, Didier Lockwood, Jean-Luc Ponty, Didier Lockwood, Philip Catherine, Tony Coe, Pepper Adams), la chanson (pour Nana Mouskouri, Marie Laforêt, Richard Sanderson, Diane Dufresne, Herbert Léonard, Mireille Mathieu, Nicole Croisille, Lara Fabian, Guy Marchand…), des œuvres d’inspiration folklorique (pour Gheorghe Zamfir, Stanciu Simion « Syrinx »-flûte de pan-, Liam O’Flynn- pipes, Romane-guitare), ainsi que des formes classiques (Concerto de Berlin pour violon et orchestre, Concerto pour Euphonium et orchestre, Concerto Ibérique pour trompette et orchestre, Concerto Méditerranéo pour mandoline et orchestre etc…) avec des solistes tels que : Ivry Gitlis, Vadim Repin, Patrice Fontanarosa, Henri Demarquette, Wilhelmenia Fernandez, Sonya Yoncheva …
En 2006, il a dirigé, en création mondiale, son divertissement «Eh bien ! Dansez maintenant», d’après les Fables de La Fontaine, lors d’un concert donné au Victoria Hall à Genève, avec l’Orchestre de la Suisse Romande et Lambert Wilson comme récitant. C’est à la tête de l’Orchestre National de France qu’il reprend cette œuvre en 2010, en création parisienne au Théâtre des Champs-Elysées.
Vladimir Cosma a écrit l’opéra Marius et Fanny, d’après Marcel Pagnol créé en 2007 à l’Opéra de Marseille, avec Roberto Alagna, Angela Gheorghiu et Jean-Philippe Lafont.
En 2008, il a transposé Les Aventures de Rabbi Jacob en comédie musicale, créée en 2008 au Palais des Congrès à Paris et en juin 2009, il a dirigé à Béziers la Cantate 1209 pour soprano, récitant, chœurs et orchestre, écrite à l’occasion du huitième centenaire du Sac de Béziers.
Depuis quelques années, les concerts symphoniques tiennent une place importante dans le travail de Vladimir Cosma qui dirige de grands orchestres symphoniques aussi bien en France qu’à l’étranger. De Genève (Victoria Hall) à Budapest et Saint-Pétersbourg, de Bucarest à Moscou (Palais du Kremlin), en passant par Paris (Théâtre du Châtelet, Grand Rex, Théâtre des Champs-Elysées,…), il s’est largement consacré à la réécriture de ses partitions et à la direction d’orchestre. En 2011 et 2015, pour son retour en Roumanie après cinquante ans d’absence, il a donné plusieurs concerts avec l’orchestre et les chœurs de la Filarmonica George Enescu de Bucarest dans la salle mythique de l’Athénée Roumain.
En octobre 2016 et en 2017, Vladimir Cosma se produit pour ses 50 ans de carrière dirigeant l’Orchestre National de Roumanie en présence de chœurs et de solistes au Palais des Congrès à Paris et en tournée à Genève, Lyon, Lille et Rouen.
Vladimir Cosma a reçu deux Césars de la meilleure musique de films pour Diva (1982) et Le Bal (1984), deux 7 d’Or de la meilleure musique T.V., ainsi que divers prix et distinctions en France et à l’étranger (pour Diva au Festival de Moscou, le prix Henri Langlois de la Cinémathèque Française, le prix Phenix à Spa, Le Grand Prix du Disque à Cannes, Grands Prix SACEM en 1990 et 2003, le Philip Award à Varsovie…)
Il a également obtenu de nombreux disques d’Or et de Platine à travers le monde (France, Allemagne, Japon, Angleterre, Suisse, Belgique, Italie, Hollande, Scandinavie…).
Vladimir Cosma est Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur, Grand Officier du Mérite Culturel Roumain, Commandeur des Arts et des Lettres ainsi que Docteur Honoris Causa de l’Université Nationale de Musique de Bucarest. Il a également reçu la décoration royale « Nihil Sine Deo » décernée par le Roi Michel 1er de Roumanie.