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C’est au cœur du Kansas, au sein du fief électoral de Bill Clinton que Krystle Warren voit le jour en 1985.
Fille de Kanses City, la jeune Krystle chante certes dans la chorale de son église, mais ne compte pas, au départ, faire carrière dans la musique. Par ailleurs, son environnement parental ne s’y prête guère, les Warren n’étant pas particulièrement mélomanes comme elle l’avouera plus tard. À la différence de nombreux artistes de couleur, ce n’est ni par la soul, ni par que le gospel que la jeune fille rencontre le chant, mais bel et bien par l’écoute de la radio et la révélation artistique que sont les quatre scarabées de Liverpool. Nourrie tout d’abord de brit-pop, Krystle investit dans une première guitare et entame son apprentissage en calquant ses gestes sur ceux des artistes qu’elle voit à la télévision.
Les scarabées du Kansas
Si son premier répertoire est essentiellement constitué par les classiques de la pop anglaise, elle découvre très vite l’étendue du patrimoine musical américain et très bientôt Stevie Wonder, Willie Nelson ou Nina Simone viennent rejoindre les Beatles dans les morceaux régulièrement repris et travaillés par la jeune artiste en herbe. Réussissant à transcender tous ces styles pour se créer un univers bien personnel, elle entame une carrière semi professionnelle dans sa ville natale de Kansas City.
Délaissant les circuits traditionnels au profit de l’underground, c’est dans le milieu des artistes avant-gardistes qu’elle fait ses premiers pas, côtoyant toute la faune de l’underground local, où, de son propre aveu, le meilleur et le pire se croisent dans l’indifférence générale. Si ce petit milieu, relativement hermétique compte nombre de fumistes et d’egos démesurés, elle n’en rencontre pas moins plusieurs musiciens authentiquement doués qui l’aident à progresser et l’encouragent, notamment en lui permettant de se produire dans plusieurs clubs de jazz locaux.
New York, New York
Douée, elle prend cependant vite conscience que Kansas City n’est qu’une petite métropole reculée et qu’une vraie carrière nécessite un départ pour l’un de ces creusets culturels mondiaux que sont New York, Los Angeles ou San Francisco. Limitées par ses finances (l’underground a ses inconvénients), elle renonce à la Californie et quitte le Kansas pour s’installer à New York, dans le quartier de Harlem, où elle rencontre quelques musiciens qui, avec elle au chant et à la guitare, forment très vite son premier groupe « pro » : The Faculty.
Formation imprégnée de folk, de soul et même de country, The Faculty fait la tournée des clubs de Big Apple où il rencontre des succès toujours croissants, assurant les premières parties de Rodrigo y Gabriela, Zap Mama, Diane Krall ou Elvis Costello. Connaissant une renommée à travers tous les Etats-Unis, The Faculty entame une grande tournée à travers tout le pays, ce qui permet à Krystle de revenir, triomphante, dans sa ville natale.
Premiers albums
En 2007, The Faculty (devenu Krystle Warren and The Faculty) enregistre un album de six titres, Diary, sur lequel on retrouve les titres « Infinity », « I’ve Seen Days », « Central Park », ou « The New Astrologer ». Le succès de l’EP ayant été indéniable, le groupe reprend le chemin des studios pour enregistrer un premier vrai album, Circle, prévu pour 2009 et surtout, un disque personnel, The Up Series sur laquelle elle apparaît sans The Faculty. Mélangeant allégrement soul, pop, lounge et jazz, Krystle Warren produit un son métisse et décalé, réinventant les genres pour mieux se les approprier. Diva à la voix puissante et claire, la très cristalline Krystle fait partie de ces artistes étant parvenu à transcender les genres pour aboutir à un son presque parfait. Ils ne sont pas si nombreux à avoir réussi ce pari.