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Peu après leur rencontre à Washington DC en 1990, Phil Manley, Nathan Means et Sebastien Thomson créent Trans AM sur la base de goûts communs pour l'électro-pop et le rock européen des années 1970, en particulier le Krautrock allemand. Ils composent essentiellement à l'aide de claviers casios, de rythmiques minimalistes obsédantes, de samplers et de sons dérivés de jeux vidéos, et enfin, car ils souhaitent rester un groupe de scène, de riffs violents de guitares électriques.
C'est cette dernière caractéristique qui fait que Trans Am est immédiatement associé à la scène post-rock émergente de Chicago. Car au même moment nait le label Thrill Jockey dont le plus éminent représentant est le groupe Tortoise. Trans Am signe donc chez Thrill Jockey et publie son premier album, Trans Am, en 1996. Il est produit par l'un des membres de Tortoise, John McEntire.
Leur second album, Surrender to the Night (1997) chez Thrill Jockey, questionne déjà la notion de genre musical, car le trio s'y illustre davantage dans l'électro que dans le rock. Ce brouillage de pistes est volontaire, car Trans Am souhaite trouver son propre son, novateur, tout en multipliant les clins d'oeil au passé du rock. On le remarque en particulier sur l'album ironiquement appelé Futureworld, sorti en 1999.
La quête de transe robotique et de puissance scénique du groupe va bon train et atteint des sommets de diversités sur l'album Red Line. Sorti en 2000, il est l'un des albums les plus aboutis du trio. La même année sort une rétrospective agrémentées d'inédits pour les fans,You Can Always Get What You Want.
La décennie 2000-2010 est marquée par des tournées mondiales et une actualité discographique régulièrement entretenue.TA (2002) s'oppose au réjouissant Sex Change (2007), composé à distance par le trio séparé sur trois continents, et le récent Thing (2010) célèbre vingt ans d'une carrière protéiforme, qui a toujours concilié l'exigence et la fantaisie.
