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Tyr

Liban
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Cadre juridique
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Nécessité de mettre en place une campagne internationale de sauvegarde (problème résolu)
  • Construction d'un complexe touristique (remblaiement de la baie) (problème résolu)
  • Projet de construction d'un grand marché aux poissons (problème résolu)
  • Projet de construction d'une autoroute côtière (problème résolu)
  • Projet de construction d'un nouveau port de plaisance touristique (problème résolu)
  • Projet d'autoroute (problème résolu)
  • Besoin d'un plan urbain général pour la ville
  • Absence de mécanisme de gestion (y compris de législation)
  • Habitat : Construction non contrôlée de logements à proximité du bien
  • Système de gestion/plan de gestion : Absence d'un plan de gestion, limites imprécises du bien et statut juridique sur l'étendue du bien
  • Cadre juridique : Cadre juridique insuffisant pour une zone tampon efficace, ainsi que l'absence d'une zone de protection maritime autour des côtes de Tyr
  • Ressources humaines : Système de gestion affecté par la pénurie de ressources humaines qui entraîne directement une insuffisance d'entretien, de contrôle de la végétation et de prévention des incendies et l'absence d'un plan de préservation cohérent
  • Infrastructures de transport : planification des grands axes routiers à proximité du bien et intentions locales répétées de réaménagement du port
  • Conditions environnementales locales en bord de mer affectant la structure physique, en particulier les surfaces en pierre tendre
  • Drainage insuffisant des eaux stagnantes et débit incontrôlé des eaux de surface nuisent aux fondations des murs et à la stabilité des structures.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 19 173 dollars EU (1997-2001) pour la Campagne de sauvegarde internationale ; 362 391 dollars EU (2015-2017) de l’Agence italienne de coopération au développement par le biais du Conseil libanais pour le développement et la reconstruction (CDR); 320 673 dollars EU du gouvernement Libanais pour un exercice de renforcement des capacités

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 4 (de 1986-2001)
Montant total approuvé : 29 000 dollars E.U.
2001 Installation of Plaques and Publication of Leaflets to ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
2001 Geoarchaeological study for the ancient ports of Tyre (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1999 Photo Exhibition on Lebanese (Baalbeck and Tyre) and ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1986 Consultancy to evaluate damage to Tyre (Approuvé)   4 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

2004 : mission d'évaluation par le Bureau de l'UNESCO à Beyrouth ; septembre 2006 : mission de l'UNESCO après le conflit de l’été 2006 ; février 2009 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; septembre 2012 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février 2017 : visite du bien par le Centre du patrimoine mondial ; octobre 2018 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 23 décembre 2022, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/299/documents. Les avancées sur un certain nombre de sujets de conservation abordés par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentées dans ce rapport comme suit :

  • En raison de la situation complexe du pays, les discussions entre la Direction générale des antiquités (DGA) et la municipalité de Tyr au sujet d’un parking municipal qui serait situé au sein de la zone archéologique sont suspendues ;
  • Un nouveau plan de gestion est en cours de préparation en étroite collaboration avec le Bureau de l’UNESCO à Beyrouth et l’ICCROM, et devrait être terminé et approuvé en 2023 ;
  • Les pratiques de gestion quotidienne ont été ajustées suite aux recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif de 2018. Il s’agit notamment de maîtriser la prolifération de la végétation, de surveiller attentivement le niveau de la nappe phréatique et d’assurer un drainage général satisfaisant de la zone archéologique ;
  • L’entretien régulier et les efforts de conservation sont particulièrement axés sur la préservation des mosaïques ;
  • Afin de préciser les limites du bien, l’environnement maritime adjacent au site archéologique a été étudié pour déterminer l’étendue des caractéristiques archéologiques sous-marines. La détermination de la zone de protection maritime doit être établie en 2023 et incluse dans les limites du bien ;
  • La clarification des limites du bien et de la zone tampon est un élément essentiel du cadre du plan de gestion et devrait être achevée au cours de l’année 2023.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ont pris note des difficultés auxquelles l’État partie est actuellement confronté. Il convient de saluer les efforts déployés par la Direction générale des antiquités, dans ce contexte économiquement et socialement difficile, pour améliorer la gestion du bien et œuvrer à la finalisation des limites du bien et de sa zone tampon au cours de l’année 2023.

Le rapport de l’État partie fournit cependant très peu de précisions, ce qui rend difficile l’analyse des actions entreprises. La mission de 2018 avait mis en évidence des lacunes dans le système de gestion, dues en partie à l’insuffisance des ressources humaines, et ayant pour conséquence un manque d’entretien de l’ensemble du bien. Les avancées signalées montrent que des mesures ont été prises pour améliorer la situation en matière de personnel, mais elles devraient être étayées par des données chiffrées. La mission de 2018 avait identifié les mesures suivantes comme étant nécessaires :

  • La finalisation du plan de gestion du bien, y compris le détail des ressources humaines chargées de sa mise en œuvre ;
  • La réalisation d’un plan d’action détaillé, élément central du futur cadre du plan de gestion ;
  • La création d’un manuel détaillé pour la préservation durable des mosaïques et des structures, décrivant des mesures conformes aux principes de l’intervention minimale et s’appuyant sur les nombreuses expériences acquises dans le cadre de projets pilotes menés dans le contexte de l’ancien projet sur le patrimoine culturel et l’aménagement urbain et du projet archéologique de Baalbek/Tyr ;
  • L’entretien régulier de la végétation, le drainage et le contrôle des eaux usées par des mesures préventives appropriées ;
  • L’établissement d’une zone de protection du littoral de Tyr afin de protéger les vestiges archéologiques sous-marins ;
  • Une étude approfondie du trafic automobile et du réseau routier urbain.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent acte des difficultés rencontrées par l’État partie à la suite de la pandémie de COVID-19 et de la crise économique et sociale qui sévit actuellement dans le pays. Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à demander une assistance internationale pour traiter ces questions, notamment l’élaboration d’un plan de gestion et d’autres dispositifs de gestion.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.145
Tyr (Liban) (C 299)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 37 COM 8B.45, 39 COM 7B.54, 41 COM 7B.83, 43 COM 7B.50, et 44 COM 7B.132 adoptées à ses 37e(Phnom Penh, 2013), 39e (Bonn, 2015), 41e (Cracovie, 2017), 43e (Bakou, 2019) sessions, et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
  3. Prend acte de la soumission du rapport de l’État partie à la lumière de la profonde crise économique nationale qui affecte tous les secteurs et la société dans son ensemble ;
  4. Encourage l’État partie à mettre en œuvre les décisions adoptées par le Comité du patrimoine mondial, en particulier les décisions 39 COM 7B.54, 41 COM 7B.83, 43 COM 7B.50, et 44 COM 7B.132, conformément aux exigences de la Convention du patrimoine mondial en matière de soumission de rapports ;
  5. Note que l’accord de principe entre les principales parties prenantes (Direction générale des Antiquités, municipalité de Tyr) pour la création d’un parking municipal dans la zone archéologique a été suspendu en raison de la situation difficile du pays, et encourage également l’État partie à soumettre les modalités de cet accord et les plans détaillés, lorsqu’ils seront disponibles, à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives avant de prendre toute décision à ce sujet ;
  6. Note également que l’État partie prépare actuellement un nouveau plan de gestion qui comprend des dispositions relatives à une zone de protection maritime afin de préserver les vestiges archéologiques sous-marins, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre en priorité le plan de gestion révisé à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, et d’accélérer l’achèvement et la mise en œuvre du plan de gestion ;
  7. Prie instamment l’État partie de poursuivre ses efforts pour doter le bien de moyens suffisants afin d’en assurer l’entretien régulier à long terme ;
  8. Réitère également sa demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018 en accordant une attention particulière à l’établissement d’une stratégie de gestion globale du bien qui couvre tous les aspects de la documentation, de la conservation et du suivi, en synthétisant les connaissances sur les techniques et procédures dans un manuel, accompagné d’un plan d’action actualisé, élément central du futur plan de gestion du bien, notamment :
    1. Améliorer les pratiques d’entretien actuel de la végétation, du drainage et du contrôle des eaux usées par des mesures préventives appropriées,
    2. Établir des principes d’intervention minimale pour la conservation des mosaïques et des structures à partir des enseignements tirés des projets pilotes,
    3. Élaborer et mettre en œuvre un protocole de suivi à des fins de recherche scientifique sur la conservation et d’évaluation de l’efficacité des mesures de conservation,
    4. Élaborer et mettre en œuvre une stratégie globale de mise en valeur du bien afin de refléter la compréhension actuelle de ses valeurs telles qu’elles ressortent des différentes techniques architecturales et des pratiques funéraires des générations passées, ainsi que les enjeux de la conservation,
    5. Envisager d’intégrer le plan de gestion aux plans de développement régional et urbain et aux plans de circulation et de mobilité afin d'assurer une gestion à long terme des pressions liées au développement ;
  9. Réitère en outre sa demande à l’État partie de réviser les limites proposées pour le bien, d’identifier une zone tampon et d’élaborer des réglementations et procédures pour la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément à la décision 37 COM 8B.45, et de soumettre une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 107, 164 et à l’annexe 11 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives ;
  10. Réitère par ailleurs sa demande à l’État partie d’entreprendre une étude approfondie de la circulation et du réseau routier urbain, et de soumettre cette étude au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et rappelle à l’État partie l’invitation du Comité, conformément au paragraphe 172 des Orientations, à soumettre les détails des projets routiers et d’infrastructure proposés au sein du bien, y compris une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) de la route littorale et d’autres grands projets d’infrastructure prévus, à réaliser conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  11. Encourage en outre l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale pour soutenir les activités de mise au point des dispositifs de gestion nécessaires ;
  12. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.145

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 37 COM 8B.45, 39 COM 7B.54, 41 COM 7B.83, 43 COM 7B.50, et 44 COM 7B.132 adoptées à ses 37e (Phnom Penh, 2013), 39e (Bonn, 2015), 41e (Cracovie, 2017), 43e (Bakou, 2019) sessions, et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
  3. Prend acte de la soumission du rapport de l’État partie à la lumière de la profonde crise économique nationale qui affecte tous les secteurs et la société dans son ensemble ;
  4. Encourage l’État partie à mettre en œuvre les décisions adoptées par le Comité du patrimoine mondial, en particulier les décisions 39 COM 7B.54, 41 COM 7B.83, 43 COM 7B.50 et 44 COM 7B.132, conformément aux exigences de la Convention du patrimoine mondial en matière de soumission de rapports ;
  5. Note que l’accord de principe entre les principales parties prenantes (Direction générale des Antiquités, municipalité de Tyr) pour la création d’un parking municipal dans la zone archéologique a été suspendu en raison de la situation difficile du pays, et encourage également l’État partie à soumettre les modalités de cet accord et les plans détaillés, lorsqu’ils seront disponibles, à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives avant de prendre toute décision à ce sujet ;
  6. Note également que l’État partie prépare actuellement un nouveau plan de gestion qui comprend des dispositions relatives à une zone de protection maritime afin de préserver les vestiges archéologiques sous-marins, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre en priorité le plan de gestion révisé à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, et d’accélérer l’achèvement et la mise en œuvre du plan de gestion ;
  7. Prie instamment l’État partie de poursuivre ses efforts pour doter le bien de moyens suffisants afin d’en assurer l’entretien régulier à long terme ;
  8. Réitère également sa demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018 en accordant une attention particulière à l’établissement d’une stratégie de gestion globale du bien qui couvre tous les aspects de la documentation, de la conservation et du suivi, en synthétisant les connaissances sur les techniques et procédures dans un manuel, accompagné d’un plan d’action actualisé, élément central du futur plan de gestion du bien, notamment :
    1. Améliorer les pratiques d’entretien actuel de la végétation, du drainage et du contrôle des eaux usées par des mesures préventives appropriées,
    2. Établir des principes d’intervention minimale pour la conservation des mosaïques et des structures à partir des enseignements tirés des projets pilotes,
    3. Élaborer et mettre en œuvre un protocole de suivi à des fins de recherche scientifique sur la conservation et d’évaluation de l’efficacité des mesures de conservation,
    4. Élaborer et mettre en œuvre une stratégie globale de mise en valeur du bien afin de refléter la compréhension actuelle de ses valeurs telles qu’elles ressortent des différentes techniques architecturales et des pratiques funéraires des générations passées, ainsi que les enjeux de la conservation,
    5. Envisager d’intégrer le plan de gestion aux plans de développement régional et urbain et aux plans de circulation et de mobilité afin d'assurer une gestion à long terme des pressions liées au développement ;
  9. Réitère en outre sa demande à l’État partie de réviser les limites proposées pour le bien, d’identifier une zone tampon et d’élaborer des réglementations et procédures pour la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément à la décision 37 COM 8B.45, et de soumettre une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 107, 164 et à l’annexe 11 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives ;
  10. Réitère par ailleurs sa demande à l’État partie d’entreprendre une étude approfondie de la circulation et du réseau routier urbain, et de soumettre cette étude au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et rappelle à l’État partie l’invitation du Comité, conformément au paragraphe 172 des Orientations, à soumettre les détails des projets routiers et d’infrastructure proposés au sein du bien, y compris une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) de la route littorale et d’autres grands projets d’infrastructure prévus, à réaliser conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  11. Encourage en outre l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale pour soutenir les activités de mise au point des dispositifs de gestion nécessaires ;
  12. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Liban
Date d'inscription : 1984
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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