Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a)
Facteurs affectant le bien en 2021*
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Structures instables et manque de sécurité
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Important projet de développement touristique avec de nouvelles constructions (problème résolu)
- Absence de plan de conservation général, de plan d’utilisation publique ainsi que de plan de recherche archéologique intégrés au plan de gestion
- Considérable structure d’accueil des visiteurs et infrastructures connexes (problème résolu)
- Systèmes de gestion / plan de gestion : structure / système de gestion complexe
- Structures instables et absence de sécurité et d’activités de conservation planifiées
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021
Montant total accordé : 6 000 dollars EU du fonds-en-dépôt italien
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Montant total approuvé : 34 750 dollars E.U.
2009 | Investigations and emergency measures for the ... (Approuvé) | 18 750 dollars E.U. |
2007 | Restoration of the "Stylite" tower of Um Er Rasas (NOT ... (Approuvé) | 16 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Mars-avril 2005 : mission de suivi réactif de l’ICOMOS ; novembre 2006 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; mars 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; juillet 2008 : mission d’experts du Centre du patrimoine mondial pour la tour du stylite
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021
L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 30 novembre 2020, dont un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1093/documents/ et présente les progrès réalisés dans le traitement d’un certain nombre de problèmes de conservation identifiés par le Comité à sa précédente session, comme suit :
- Le Département des antiquités explore la mise en œuvre d’un plan de travail, d’un plan d’utilisation publique et d’une politique de recherche archéologique en réponse aux demandes répétées du Comité du patrimoine mondial, mais des questions de ressources financières et humaines impliquent que les documents seront traités à l’avenir sur une base ad hoc ;
- L’action s’est limitée à l’identification de cinq priorités pour des travaux basés sur le plan de gestion de 2017 : la tour stylite ; la fortification du Castrum ; la restauration et l’entretien des mosaïques et des éléments archéologiques ; l’interprétation du site et la sécurité publique ;
- Le budget nouvellement alloué au bien a été attribué au « projet de restauration et d’entretien d’Um er-Rasas » qui s’organisera sur quatre axes : la documentation (du Castrum) ; la restauration et l’entretien (sols en mosaïques ; murs de Saint-Etienne ; travaux de maçonnerie) ; l’interprétation du site (remplacement de la signalétique endommagée ; introduction d’une nouvelle signalétique et de panneaux) ; et la sécurité publique (clôture des endroits présentant des risques de chute et autour de la tour stylite ; entretien des chemins et des abris de l’église) ;
- Le Département des antiquités prévoit de coopérer avec le Bureau de l’UNESCO à Amman afin d’évaluer et d’améliorer la conservation de la tour stylite, conformément à l’analyse géotechnique, géophysique et géo-structurelle (2014), mais dont l’application a été retardée par la pandémie du COVID-19 et mise en attente ;
- Il est prévu de pratiquer un relevé par drone du Castrum pour servir de base à la numérotation et au réarrangement des pierres des élévations extérieures, dès que le financement sera disponible ;
- Une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sera invitée sur le bien lorsque les restrictions dues à la pandémie de COVID-19 le permettront et une fois que la planification du travail sur la tour stylite avec le Bureau de l’UNESCO à Amman ainsi que la documentation du Castrum et un plan de travail associé, auront été rédigés ;
- La nécessité d’étendre la zone tampon a été étudiée par un comité d’experts qui a déterminé que les limites actuelles du bien et de la zone tampon conviennent à la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et de ses attributs. Les propriétés privées qui se trouvent dans la zone tampon sont progressivement rachetées par le ministère du tourisme et des antiquités ou sont visés par de futurs règlements d’urbanisme spécifiques pour faciliter leur gestion ;
- L'État partie indique que les complexités administratives en matière budgétaire ont été traitées et que les budgets alloués par le Département des antiquités et le ministère du tourisme et des antiquités ont été coordonnés afin d’améliorer le flux des fonds disponibles.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021
Il est recommandé que l'État partie soit félicité pour l’adoption du « projet de restauration et d’entretien d’Um er-Rasas » qui constitue une étape vers la mise en œuvre du plan de gestion de 2017. Il est noté toutefois que l’élaboration d’un plan de conservation, d’un plan d’utilisation publique et d’une politique de recherche archéologique, dont l’inclusion dans le plan de conservation avait été demandé de manière répétée par le Comité du patrimoine mondial ces dernières années, a été mise en attente en raison de contraintes de ressources humaines et financières. Comme noté précédemment, le plan de gestion de 2017 comporte des sections qui offrent une base propice à l’élaboration de ces documents de soutien nécessaires, mais qui doivent être développées plus avant afin de fournir des conseils pratiques pour la planification et la prise de décision sur place. L'État partie devrait encore être encouragé à continuer d’accorder une haute priorité à l’élaboration d’un plan de conservation, d’un plan d’utilisation publique et d’une politique de recherche archéologique comme autant d’outils essentiels au soutien du plan de gestion et à la protection de la VUE.
Il est à noter que l’examen des limites de la zone tampon est conforme au plan de gestion de 2017, et il est recommandé que le Comité encourage l'État partie à poursuivre l’examen périodique de l’adéquation des limites de la zone tampon afin de garantir la protection de la VUE du bien et, si nécessaire, de proposer des modifications mineures des limites.
Il convient de noter que sur les 100 actions recommandées dans le plan de gestion de 2017, 75 ont le statut de « haute priorité ».
Cela ne facilite pas la priorisation de la dotation des maigres ressources financières. Tandis que les cinq priorités sélectionnées par le « projet de restauration et d’entretien d’Um er-Rasas » pour l’action comprennent les travaux d’urgence nécessaires pour la protection des attributs de la VUE, il est encore nécessaire d’élaborer des documents de planification et d’entreprendre les travaux connexes qui permettront de traiter la conservation du bien dans son ensemble et de mieux informer les prises de décisions à long terme. Il est conseillé que l'État partie soit encouragé pour affiner et élaborer l’ordre des priorités du plan d’action pour la mise en œuvre du plan de gestion de 2017 afin de fournir une liste pratique et équilibrée des priorités pour les programmes de travail des années à venir.
La conception du programme de consolidation structurelle proposé pour la tour stylite sera développée conjointement avec le Bureau de l’UNESCO à Amman, sur la base d’études techniques existantes et déjà soumises au Centre du patrimoine mondial. Le projet étant actuellement en attente de l’allègement des restrictions COVID-19, une clôture temporaire sera construite autour de la tour pour lui assurer une protection à court terme. Il est recommandé que le Comité rappelle la nécessité de soumettre une proposition de travaux au Centre du patrimoine mondial avant leur début.
L'État partie indique que les travaux de restauration en cours se poursuivent dans les parties excavées du Castrum et que les travaux proposés dans la partie fouillée du Castrum se limitent au relevé, à la modélisation et au dessin, et servent d’étude préliminaire à la planification des futurs travaux de conservation. Toutefois, bien que ces travaux soient les bienvenus, il n’y a pas de réponse aux demandes pressantes du Comité pour des travaux temporaires visant à protéger les éléments fragiles du Castrum pendant que les travaux de planification progressent. Il conviendrait d’obtenir des éclaircissements sur la nature des travaux de conservation urgents du mur sud identifiés dans le plan de gestion de 2017, la consolidation urgente des portes et murs déjà excavés du Castrum et la manière dont l'État partie entend traiter cette menace rapportée sur un attribut majeur de la VUE.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.129
Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a) (Jordanie) (C 1093)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.47, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Félicite l'État partie sur la poursuite de la mise en œuvre du plan de gestion pour Um er-Rasas et, tout en reconnaissant que le plan de gestion contient des sections qui soutiennent le développement du plan de conservation précédemment requis, y compris un plan de travail détaillé, un plan d’utilisation publique et une politique de recherche archéologique, réitère sa demande que ces aspects de la gestion du site soient explorés plus en détail ;
- Encourage l'État partie à affiner et élaborer l’ordre de priorité du plan d’action pour la mise en œuvre du plan de gestion de 2017 afin de fournir une liste pratique et équilibrée des priorités pour les programmes de travail avant la finalisation du plan de gestion et son plan de travail incorporé, précédemment demandé ;
- Réitère sa demande que l'État partie soumette la proposition finale du projet de conservation de la tour stylite dans les meilleurs délais pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et prie instamment à l'État partie de poursuivre le suivi étroit de la situation de conservation ;
- Note l’inclusion du relevé du Castrum dans le programme de travail en cours, mais rappelle son inquiétude quant aux travaux de conservation urgents sur le Castrum identifiés dans le plan de gestion et qui ne semblent pas avoir été réalisés (y compris des travaux de conservation urgents du mur sud et les portes et murs déjà excavés), et prie instamment l'État partie d’entreprendre toutes les interventions nécessaires, temporaires et réversibles, de consolidation des attributs fragiles dans l’ensemble du bien, tout en planifiant la conservation à plus long terme ;
- Accueille favorablement le fait que l'État partie s’est engagé à inviter une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin de soutenir la finalisation des projets en attente lorsque les restrictions dues à la pandémie de COVID-19 le permettront ;
- Note également la décision de l'État partie, après examen par des experts, de confirmer que les limites actuelles du bien et de la zone tampon conviennent à la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et encourage également l'État partie à poursuivre périodiquement l’examen des limites de la zone tampon conformément au plan de gestion de 2017 et, si nécessaire, proposer des modifications mineures des limites ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.129
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.47, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Félicite l'État partie sur la poursuite de la mise en œuvre du plan de gestion pour Um er-Rasas et, tout en reconnaissant que le plan de gestion contient des sections qui soutiennent le développement du plan de conservation précédemment requis, y compris un plan de travail détaillé, un plan d’utilisation publique et une politique de recherche archéologique, réitère sa demande que ces aspects de la gestion du site soient explorés plus en détail ;
- Encourage l'État partie à affiner et élaborer l’ordre de priorité du plan d’action pour la mise en œuvre du plan de gestion de 2017 afin de fournir une liste pratique et équilibrée des priorités pour les programmes de travail avant la finalisation du plan de gestion et son plan de travail incorporé, précédemment demandé ;
- Réitère sa demande que l'État partie soumette la proposition finale du projet de conservation de la tour stylite dans les meilleurs délais pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et prie instamment à l'État partie de poursuivre le suivi étroit de la situation de conservation ;
- Note l’inclusion du relevé du Castrum dans le programme de travail en cours, mais rappelle son inquiétude quant aux travaux de conservation urgents sur le Castrum identifiés dans le plan de gestion et qui ne semblent pas avoir été réalisés (y compris des travaux de conservation urgents du mur sud et les portes et murs déjà excavés), et prie instamment l'État partie d’entreprendre toutes les interventions nécessaires, temporaires et réversibles, de consolidation des attributs fragiles dans l’ensemble du bien, tout en planifiant la conservation à plus long terme ;
- Accueille favorablement le fait que l'État partie s’est engagé à inviter une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin de soutenir la finalisation des projets en attente lorsque les restrictions dues à la pandémie de COVID-19 le permettront ;
- Note également la décision de l'État partie, après examen par des experts, de confirmer que les limites actuelles du bien et de la zone tampon conviennent à la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et encourage également l'État partie à poursuivre périodiquement l’examen des limites de la zone tampon conformément au plan de gestion de 2017 et, si nécessaire, proposer des modifications mineures des limites ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.