Kyiv : Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kyiv-Petchersk
Facteurs affectant le bien en 2021*
- Cadre juridique
- Habitat
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Absence de cadre juridique et de mécanismes de planification (problème résolu)
- Absence de système de gestion et de mécanismes de coordination entre toutes les parties prenantes, y compris la municipalité de la ville
- Absence d’activités de gestion
- Pression liée au développement urbain
- Hauts immeubles qui pourraient compromettre le panorama du paysage monastique historique du Dniepr (construits)
- Nécessité de finaliser le nouveau plan de gestion
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Montant total approuvé : 74 665 dollars E.U.
2021 | Architectural and archaeological research and ... (Non approuvé) | 0 dollars E.U. |
2018 | Purchase of the trailing lift (hoist) with a ... (Non approuvé) | 0 dollars E.U. |
2018 | Modernization of the Hydrogeological Monitoring System ... (Approuvé) | 29 945 dollars E.U. |
2009 | Organization at the St. Sophia Cathedral of Kyiv of the ... (Approuvé) | 5 000 dollars E.U. |
2000 | The Church of the Savoir at Berestove (Kyiv-Pechersk ... (Approuvé) | 19 970 dollars E.U. |
1998 | Equipment to preserve ancient wall paintings, ... (Approuvé) | 19 750 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Mai 1999 : mission d’expertise de l’ICOMOS ; avril 2006 : mission d’expertise (fonds-en-dépôt italien) ; novembre 2007 : réunion d’information du Centre du patrimoine mondial pour les gestionnaires de sites ; mars 2009, novembre 2010, avril 2013, mars 2017 et février 2020 : missions de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février–juin 2017, septembre–décembre 2018 et mai 2019 : assistance de conseil de l’ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021
L’État partie a soumis le 31 janvier 2020 un rapport sur l’état de conservation, dont le résumé est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/527/documents/, qui fournit comme suit des informations relatives aux mesures mises en œuvre en réponse aux décisions du Comité :
- Le développement urbain est sous le contrôle permanent de l’État ; aucun permis n’est délivré sans examen par le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS ;
- Le plan de gestion est en cours de finalisation après l’assistance consultative de l’ICOMOS concernant les premières étapes de sa préparation ;
- Programme à long terme de restauration, réhabilitation des monuments sur le territoire de la laure basse ;
- « Les régimes d’usage de la cathédrale Sainte-Sophie » ont été élaborés sur la base de travaux scientifiques et de recherches, notamment le suivi hydrogéologique, l’ingénierie et le suivi technique des monuments, le suivi géodésique des déformations, le suivi du microclimat et les études thermographiques ;
- Des travaux de restauration et de réparation ont eu lieu à la cathédrale Sainte-Sophie.
Une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif a visité le bien en février 2020 (rapport de mission disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/527/documents/). Le rapport de mission comprend des recommandations concernant le cadre juridique, le plan directeur de la ville de Kyiv, le plan de gestion, les questions relatives à la zone tampon, la protection de l’intégrité visuelle et du cadre du bien, les interventions de reconstruction et les questions de gestion.
L’État partie a soumis un projet renforcé du plan de gestion, la réglementation de la construction de 2019, le décret de 2019 concernant le « conseil de surveillance d’un site du patrimoine mondial », le plan de restauration de Sainte-Sophie et le programme à long terme de la basse laure.
En 2019-2021, l’État partie a soumis des propositions de projets au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’ICOMOS, conformément au Paragraphe 172 des Orientations. Le Centre du patrimoine mondial a également reçu et transmis à l’État partie certaines préoccupations exprimées par la société civile concernant l’état de conservation du bien, conformément au Paragraphe 174 des Orientations.
L’État partie a organisé en décembre 2020, sous les auspices du Centre du patrimoine mondial, une conférence internationale scientifique et pratique en ligne « Les sites du patrimoine mondial : pratiques de développement durable pour le patrimoine urbain » à l’occasion du 30e anniversaire de l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021
L’État partie continue de mettre en œuvre les décisions antérieures du Comité et les recommandations des missions de suivi réactif.
Les récents amendements apportés à la loi sur le patrimoine culturel comprennent un processus de signalement des projets de restauration et de développement à grande échelle, conformément au Paragraphe 172 des Orientations.
La mission 2020 a conclu que l’état de conservation général du bien est satisfaisant. Aucune menace supplémentaire sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien n’a été observée, et des améliorations ont été constatées. La mission a constaté des avancées dans l’élaboration et la coordination des outils de planification et des stratégies de développement, mais a recommandé que l’efficacité des récentes modifications du cadre juridique soit évaluée, en soulignant que la protection des attributs qui contribuent à la VUE et du cadre du bien demande une priorité accrue. Le rapport de mission fournit des recommandations concernant la protection de la ligne d’horizon, des champs visuels et des panoramas, et la préparation d’un inventaire complet des immeubles de grande hauteur dans le cadre du moratoire sur le développement urbain. Il est recommandé que le Comité appuie les recommandations de la mission 2020.
Il est pris note de la finalisation prochaine du plan directeur de la ville de Kyiv. Comme recommandé par la mission 2020, le « plan directeur historique et architectural de Kyiv » devrait être finalisé d’urgence et soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant son adoption. Un suivi strict de l’application du nouveau régime de protection zonal est nécessaire, et l’État partie doit être invité à présenter un rapport sur l’état d’avancement de sa mise en œuvre. Par ailleurs, il est recommandé de demander la mise en place d’un dispositif efficace de protection contre tout impact visuel sur la ligne d’horizon, les champs visuels et les vues depuis les points de vue les plus caractéristiques et d’intégrer ce dispositif aux règlements urbains que sont le plan directeur de la ville de Kyiv, le « plan directeur historique et architectural de Kyiv » actualisé et le plan de zonage de la zone centrale de Kyiv. Le plan de zonage devrait inclure des exigences spécifiques sur la protection du cadre du bien pour toutes les autres zones de « district » et de « protection du paysage ».
La zone tampon unifiée a été définie et une demande de modification mineure des limites a été soumise à l’examen du Comité (cf. document WHC/21/44.COM/8). Les différents niveaux et régimes de protection de la zone tampon devraient devenir opérationnels dès que possible et leur mise en œuvre devrait être strictement appliquée et contrôlée.
Le nouveau projet de plan de gestion est presque achevé, grâce à l’assistance consultative de l’ICOMOS qui a été mise en œuvre dès les premières étapes de sa préparation, et des projets de parties de ce plan ont été soumis au Centre du patrimoine mondial. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de soumettre la version complète du plan au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les organisations consultatives avant son adoption officielle.
L’État partie a réalisé des avancées pour concevoir les démarches appropriées de création d’un « conseil de surveillance d’un site du patrimoine mondial », conseil qui devrait maintenant être constitué d’urgence. Suite au changement de nom du bien en 2019, et conformément aux conclusions de la mission de 2020, l’État partie devrait mettre à jour tous les documents administratifs concernés par ce nouveau nom.
Il est également recommandé que le Comité encourage l’État partie à maintenir le moratoire actuel sur le développement urbain et continue de soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au Paragraphe 172 des Orientations, tout projet s’inscrivant dans le plan directeur de la ville de Kyiv, examiné au moyen d’une évaluation complète de l’impact sur le patrimoine (EIP) préparée conformément au Guide pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial ICOMOS 2011, y compris le recours à des simulations visuelles 3D afin que les effets des aménagements proposés sur la VUE (y compris l’intégrité et l’authenticité) du bien puissent être correctement compris et examinés.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.59
Kyiv : Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kyiv-Petchersk (Ukraine) (C 527bis)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.92, adoptée à sa 43esession (Bakou, 2019),
- Reconnaît les efforts déployés par l’État partie pour mettre en œuvre les précédentes décisions du Comité, et demande à l’État partie de finaliser et de soumettre le nouveau plan de gestion du bien au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives avant son adoption formelle, d’ici le 1erfévrier 2022 ;
- Demande également à l’État partie de maintenir le moratoire sur le développement urbain jusqu’à l’adoption des documents d’urbanisme et la mise en place effective des contrôles et du suivi ;
- Souscrit aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2020, et demande en outre à l’État partie de les mettre en œuvre, en particulier :
- Mettre à jour tous les documents concernés suite au changement de nom du bien et établir d’urgence le conseil de surveillance prévu pour le bien,
- Instaurer un suivi strict de l’application du nouveau régime de protection zonal et soumettre un rapport d’avancement sur sa mise en œuvre,
- Évaluer l’efficacité de la modification du cadre juridique en priorisant la protection des attributs qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et au cadre du bien,
- Mettre en place un dispositif efficace de protection contre tout impact visuel sur la ligne d’horizon, les champs visuels et les vues à partir des points de vue les plus caractéristiques et intégrer ce système aux règlements urbains que sont le plan directeur de la ville de Kyiv, le « plan directeur historique et architectural de Kyiv » actualisé et le plan de zonage de la zone centrale de Kyiv,
- Finaliser le « plan directeur historique et architectural de Kyiv » et le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen, avant son adoption,
- Inclure au plan de zonage du plan directeur de la ville de Kyiv une exigence spécifique sur la protection du cadre du bien pour toutes les autres zones de « district » et de « protection du paysage »,
- Établir un inventaire complet des immeubles de grande hauteur, y compris les immeubles de grande hauteur existants, ainsi que des permis de construire déjà délivrés relatifs à des projets d’immeubles de grande hauteur ;
- Réitère sa demande à l’État partie d’entreprendre une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) des aménagements au sein du bien et de sa zone tampon comme méthode opportune et appropriée pour évaluer les impacts multiples et cumulatifs des aménagements prévus, prenant en compte les impacts éventuels sur la VUE du bien, conformément au Guide de l’ICOMOS sur les EIP pour les biens du patrimoine culturel mondial, y compris le recours à des simulations visuelles 3D, avant d’autoriser tout aménagement, et encourage l'État partie à continuer de soumettre, conformément au Paragraphe 172 des Orientations, des informations détaillées sur tout projet d'aménagement envisagé au sein du bien, de sa zone tampon et de son cadre, qui pourrait avoir un impact sur la VUE du bien, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant que ne soient prises des décisions qui pourraient être difficilement réversibles ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
44 COM 8B.58
Kyiv : Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kyiv-Petchersk (Ukraine) (C 527bis)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les documents WHC/21/44.COM/8B et WHC/21/44.COM/INF.8B1,
- Approuve la proposition de zone tampon de Kyiv : Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kyiv-Petchersk, Ukraine ;
- Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
- actualiser le plan de gestion dès que possible et le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen,
- mettre en œuvre les règlementations de la zone tampon et veiller à ce que les dispositions en matière de protection et de gestion soient strictement appliquées et respectées,
- s’assurer que l’efficacité de la zone tampon est contrôlée.
Projet de décision: 44 COM 7B.59
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.92, adoptée à sa 43esession (Bakou, 2019),
- Reconnaît les efforts déployés par l’État partie pour mettre en œuvre les précédentes décisions du Comité, et demande à l’État partie de finaliser et de soumettre le nouveau plan de gestion du bien au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives avant son adoption formelle, d’ici le 1erfévrier 2022 ;
- Demande également à l’État partie de maintenir le moratoire sur le développement urbain jusqu’à l’adoption des documents d’urbanisme et la mise en place effective des contrôles et du suivi ;
- Souscrit aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2020, et demande en outre à l’État partie de les mettre en œuvre, en particulier :
- Mettre à jour tous les documents concernés suite au changement de nom du bien et établir d’urgence le conseil de surveillance prévu pour le bien,
- Instaurer un suivi strict de l’application du nouveau régime de protection zonal et soumettre un rapport d’avancement sur sa mise en œuvre,
- Évaluer l’efficacité de la modification du cadre juridique en priorisant la protection des attributs qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et au cadre du bien,
- Mettre en place un dispositif efficace de protection contre tout impact visuel sur la ligne d’horizon, les champs visuels et les vues à partir des points de vue les plus caractéristiques et intégrer ce système aux règlements urbains que sont le plan directeur de la ville de Kyiv, le « plan directeur historique et architectural de Kyiv » actualisé et le plan de zonage de la zone centrale de Kyiv,
- Finaliser le « plan directeur historique et architectural de Kyiv » et le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen, avant son adoption,
- Inclure au plan de zonage du plan directeur de la ville de Kyiv une exigence spécifique sur la protection du cadre du bien pour toutes les autres zones de « district » et de « protection du paysage »,
- Établir un inventaire complet des immeubles de grande hauteur, y compris les immeubles de grande hauteur existants, ainsi que des permis de construire déjà délivrés relatifs à des projets d’immeubles de grande hauteur ;
- Réitère sa demande à l’État partie d’entreprendre une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) des aménagements au sein du bien et de sa zone tampon comme méthode opportune et appropriée pour évaluer les impacts multiples et cumulatifs des aménagements prévus, prenant en compte les impacts éventuels sur la VUE du bien, conformément au Guide de l’ICOMOS sur les EIP pour les biens du patrimoine culturel mondial, y compris le recours à des simulations visuelles 3D, avant d’autoriser tout aménagement, et encourage l'État partie à continuer de soumettre, conformément au Paragraphe 172 des Orientations, des informations détaillées sur tout projet d'aménagement envisagé au sein du bien, de sa zone tampon et de son cadre, qui pourrait avoir un impact sur la VUE du bien, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant que ne soient prises des décisions qui pourraient être difficilement réversibles ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.