Tombouctou
Facteurs affectant le bien en 2021*
- Destruction délibérée du patrimoine
- Guerre
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Occupation du bien par des groupes armés
- Absence de gestion du site (problème résolu en 2019)
- Conflit armé
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Occupation du site par des groupes armés
- Absence de gestion
- Destruction de 14 mausolées et dégradation des trois mosquées du bien en série
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
En cours de rédaction
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6622
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
En cours d'identification
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021
Montant total accordé : 100 000 dollars EU du fonds en dépôt italien ; 55 000 dollars EU du Fonds d’urgence de l’UNESCO ; 2.100.000 dollars EU du Fonds du Projet de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Montant total approuvé : 189 352 dollars E.U.
2018 | RÉUNION DE VALIDATION DES PLANS DE GESTION ET DE ... (Approuvé) | 1 037 dollars E.U. |
2012 | Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé) | 24 200 dollars E.U. |
2004 | Emergency Assistance request for Timbuktu (three main ... (Approuvé) | 50 000 dollars E.U. |
1995 | Second phase of the pilot project for the conservation ... (Approuvé) | 40 000 dollars E.U. |
1994 | Safeguarding of 3 mosques in Timbuktu (Sankore, ... (Approuvé) | 15 500 dollars E.U. |
1990 | Timbuktu: consolidation of the Djingareiber mosque and ... (Approuvé) | 45 138 dollars E.U. |
1989 | Mission for the preparation of a proposal for putting ... (Approuvé) | 5 500 dollars E.U. |
1981 | Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé) | 7 977 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
2002, 2004, 2005, 2006 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2008, 2009 et 2010 : missions conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; mai, octobre et décembre 2012 : Missions d’urgence de l’UNESCO au Mali ; juin 2013 : Mission d’évaluation de l’UNESCO à Tombouctou ; avril 2017: Mission d'expert mandaté par l'UNESCO pour l'évaluation de l'état de conservation des sites du patrimoine mondial du Mali
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021
Le 28 janvier 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien (disponible sur http://whc.unesco.org/fr/list/1139/documents/), fournissant les informations suivantes en réponse à la décision 43 COM 7A.55 du Comité :
- Les différentes autorités municipales et régionales sont davantage mobilisées dans la conservation du bien et la mise en œuvre des mesures correctives ;
- Les Comités de gestion des mosquées de Djingareyber et Sidi Yahia ont été renouvelés et la corporation traditionnelle des maçons a désigné un nouveau chef. Ils s'engagent à débarrasser la médina des containers et des maisonnettes en tôle, et souhaitent avoir un cadre légal et réglementaire d’intervention pour mieux empêcher des interventions architecturales inadéquates ;
- Des pluies diluviennes en 2019 ont causé l'effondrement partiel du toit de la mosquée de Sidi Yahia. La réparation a été effectué par la corporation des maçons. Les pluies ont aussi endommagé le petit minaret de la mosquée de Djingareyber. Malgré les mesures de réparation prises, toute la façade mérite d’être réhabilitée ;
- Un expert architecte mandaté par l’UNESCO pour examiner les sinistres a constaté un manque de vigilance dans le monitoring de la mosquée de Sidi Yahia ;
- Le Comité de la mosquée de Djingareyber a voulu construire un hangar dans la cour pour l'accueil des fidèles, avec l'appui des forces Barkhane, mais sans consulter la Mission Culturelle. Il a finalement été accepté d’arrêter et de démolir les travaux déjà effectués ;
- L'abondance grandissante des hivernages et les vents de sables plus violents et fréquents, ont perturbé la périodicité des crépissages annuels des mosquées, les exposant aux risques d'érosion et d’écroulement. Les crépissages seront désormais mieux planifiés ;
- L'entretien des mausolées est négligé depuis la mise en œuvre du programme de réhabilitation. Une demande a été adressée aux familles responsables des mausolées de s’organiser en association pour coordonner l'entretien ;
- Les cimetières abritant les mausolées sont entourés d'ordures et dégradés à cause l'absence de gardiens et d’entretien. Les clôtures de deux cimetières ont été réhabilitées, tandis que celles des mausolées de Sidi Mahmoud et Cheikh Sidi Elmoctar se sont effondrées du fait de l'ensablement ;
- La Mission Culturelle continue de manquer de moyens financiers, humains et logistiques et n'a que de matériel obsolète et vétuste ;
- Le problème des vibrations causées par les véhicules lourds aux abords des mosquées reste d'actualité ;
- Les différents acteurs connaissent mal les textes relatifs à la Convention de 1972, et l'illettrisme des ouvriers ne leur permet pas d'utiliser le Guide d’entretien des mausolées ;
- Un nouveau financement par l’Union européenne a débuté en mars 2020.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021
L'engagement de l'État partie pour la conservation du bien est noté avec appréciation, notamment pour mobiliser les autorités municipales et régionales, et à travers le renouvellement des comités de gestion des mosquées. La mobilisation renforcée des Comités de gestion dans les actions d'entretien des mosquées et de leurs alentours est nécessaire pérenniser les actions menées durant les dernières années. La volonté exprimée par ces Comités de disposer d'un cadre légal et réglementaire d'intervention ainsi que leur besoin de renforcement de leurs capacités illustrent cet engagement renouvelé.
Cependant, le suivi insuffisant d'éventuelles interventions inadéquates sur le tissu urbain de la médina est illustré par la construction d'un hangar dans la cour de la mosquée de Djingareyber avec des piliers massifs en maçonnerie, sans impliquer la Mission culturelle ni le maçon attitré de la mosquée. Le 18 février 2020, le Centre du patrimoine mondial a adressé une lettre à l'État partie à cet effet, et faire suspendre ces constructions non conformes avec l'architecture de la mosquée. Cette lettre a également soulevé le fait que des constructions de nouveaux édifices étaient en cours au sein de la médina, en inadéquation avec son architecture et susceptibles de porter atteinte à l'intégrité visuelle du bien et d'impacter potentiellement sa valeur universelle exceptionnelle (VUE).
Le 16 avril 2020, l'État partie a informé le Secrétariat de la démolition des constructions au sein de la mosquée et que des solutions ont pu être trouvées pour mettre les nouvelles constructions en adéquation avec l'architecture traditionnelle de la médina. Cependant, une mission conduite par le Chef du Bureau de l'UNESCO à Bamako en novembre 2020 a permis de constater de nouveau la construction anarchique d’un hangar dans la cour de la mosquée, en plus du manque de nivellement du toit de la mosquée, pouvant provoquer l’infiltration des eaux de pluie, des constructions en parpaing aux alentours de la mosquée et le manque d’entretien des mausolées réhabilités. Le 30 décembre 2020, l'État partie a informé le Bureau de l'UNESCO à Bamako de la décision du Comité de gestion de démolir les constructions dans la grande cour de la mosquée, de niveler le toit de la mosquée, de revêtir intégralement les murs des maisons aux alentours de la mosquée en pierre alhore et de changer les portes et les fenêtres en tôle par des menuiseries locales en bois.
Ceci montre l'importance de mettre en œuvre le Plan de gestion et de conservation afin de sensibiliser davantage la population locale et les propriétaires privés aux prérogatives patrimoniales du bien et de s’assurer que les autorités locales appliquent et lorsque nécessaire renforcent l'application du règlement d'urbanisme. Il convient aussi de rappeler à l'État partie d'informer le Centre du patrimoine mondial avant de lancer tout projet de construction majeure, conformément au paragraphe 172 des Orientations.
L'effondrement partiel du toit de la mosquée de Sidi Yahia suite aux pluies diluviennes en août 2019 et l'aggravation de l'état de conservation de la mosquée de Djingareyber préoccupent à plusieurs niveaux, comme confirmé par l'expert architecte après examen des sinistres. Dans le cas de la mosquée de Sidi Yahia le sinistre résulte surtout du manque de suivi, tandis que la mosquée de Djingareyber, qui n'a pas bénéficié d'un crépissage depuis 2017, pâtit d'un affaiblissement des mécanismes de conservation traditionnels.
Comme l'évoque l'État partie, il semblerait que l'appui financier substantiel apporté depuis plusieurs années, malgré son impact bénéfique évident, ait pu instaurer une expectative, à l'égard de l'UNESCO et d'autres partenaires, par laquelle l'entretien du patrimoine dépendrait désormais de leur appui financier continu, et ce aux dépens des mécanismes et pratiques intrinsèques et traditionnels de conservation qui ont préservé la valeur patrimoniale du bien pendant des siècles. Il est donc nécessaire de revitaliser cet aspect central du patrimoine, notamment à travers des actions de sensibilisation et de mobilisation de tous les acteurs au niveau de la communauté locale, en assurant une communication appropriée à cet égard.
Cependant, en plus de la situation sécuritaire toujours instable, l'impact du changement climatique est devenu une inquiétude majeure engendrant des hivernages de plus en plus abondants et un accroissement de la fréquence et la violence des vents de sable. Un dialogue avec les acteurs locaux semble donc nécessaire afin d'étudier les mesures et les besoins pour répondre à l'avenir à ce phénomène et ses impacts.
Enfin, Il est à noter qu'en application de la condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour sa responsabilité dans la destruction de plusieurs biens culturels de Tombouctou, notamment plusieurs mausolées ainsi que la porte sacrée de la mosquée Sidi Yahia, une cérémonie de remise d'un euro symbolique au gouvernement du Mali et à l’UNESCO pour le préjudice subi par le peuple malien et la communauté de Tombouctou a eu lieu le 30 mars 2021. Le 27 septembre 2016, M. Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été reconnu coupable et condamné à neuf ans de prison et au paiement de 2,7 millions d’euros au titre des réparations aux victimes, suite à quoi les réparations individuelles et collectives ont débuté en janvier 2021. Tout en appréciant l'aboutissement de cette procédure, il sera important de veiller à ce que les impacts potentiels de ces réparations et des actions à mener dans le cadre des réparations collectives, représentant un montant total de 428 000 euros, soient pris en compte dans les futurs rapports sur l'état de conservation du bien.
Au regard de tous ces constats et de la situation sanitaire, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.2
Tombouctou (Mali) (C 119rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
- Rappelant la décision 43 COM 7A.54, adoptée à sa 43esession (Baku, 2019),
- Exprime son appréciation pour les efforts déployés pour la conservation du bien, notamment en renforçant la mobilisation des autorités municipales et régionales, et de la communauté locale à travers les Comités de gestion des mosquées et la corporation des maçons ;
- Remercie l'État partie pour son intervention auprès du Comité de gestion de la mosquée de Djingareyber pour suspendre les travaux de construction d'un hangar dans la cour de la mosquée, ainsi que le Comité de gestion de la mosquée pour avoir accepté la démolition des travaux déjà effectués non-conformes avec l'architecture de la mosquée, et rappelle à l'État partie la nécessité d'informer le Centre du patrimoine mondial avant de lancer tout projet de construction majeure, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
- Prend note avec satisfactionde la suspension des nouvelles constructions en cours dans la médina pour apporter les corrections nécessaires afin de les mettre en conformité avec son architecture traditionnelle, et rappelle également à l'État partie le besoin de mettre en œuvre le Plan de gestion et de conservation 2018-2022 en particulier pour ce qui concerne le cadre urbain, afin de revitaliser la prise de conscience, l’interaction et la coordination des acteurs à tous les niveaux institutionnels et d’assurer l’application du règlement urbain ;
- Demande à l'État partie de sensibiliser davantage la population locale et les propriétaires privés aux prérogatives patrimoniales du bien et de renforcer l'application du règlement d'urbanisme ;
- Exprime sa préoccupation quant aux dégradations dues au manque d’entretien et de suivi des mosquées et des mausolées, au point de les exposer à des risques d'effondrement, surtout pendant l'hivernage, et demande également à l'État partie et aux Comités de gestion des mosquées et aux familles responsables de la conservation des mausolées d'intensifier l'entretien et le suivi ;
- S'inquiète d'observer un affaiblissement des pratiques et des mécanismes de conservation traditionnels, en particulier pour assurer les crépissages annuels des mosquées, et d'une possible incompréhension de la part des acteurs locaux du rôle et des responsabilités des partenaires extérieurs, nationaux et internationaux, et demande en outre à l'État partie, en collaboration avec ses partenaires nationaux et internationaux, de veiller à prendre les mesures adéquates, notamment de revitalisation, pour assurer la sauvegarde des mécanismes et pratiques intrinsèques et traditionnelles de conservation du bien ;
- S'inquiète également, en plus de la situation sécuritaire toujours instable, que l'impact du changement climatique soit devenu une inquiétude majeure engendrant des hivernages de plus en plus abondants et un accroissement de la fréquence et de la violence des vents de sable, et encourage l'État partie à engager un dialogue avec les acteurs locaux afin d'étudier les mesures et les besoins pour répondre à l'avenir à ce phénomène et ses impacts ;
- Prend note avec satisfaction qu'en application de la condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour sa responsabilité dans la destruction de plusieurs biens culturels de Tombouctou, une cérémonie de remise d'un euro symbolique au gouvernement du Mali et à l’UNESCO pour le préjudice subi par le peuple malien et la communauté de Tombouctou a eu lieu le 30 mars 2021, et que les réparations individuelles et collectives ont débuté en janvier 2021, et demande de plus à l'État partie ainsi qu'au Secrétariat de veiller à ce que les impacts potentiels de ces réparations et des actions à mener dans le cadre des réparations collectives soient pris en compte dans les futurs rapports sur l'état de conservation du bien ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session ;
- Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
44 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 44 COM 7A.28)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 44 COM 7A.29)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 44 COM 7A.32)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 44 COM 7A.35)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 44 COM 7A.40)
- Égypte, Abou Mena (décision 44 COM 7A.5)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 44 COM 7A.54)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 44 COM 7A.55)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 44 COM 7A.53)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 44 COM 7A.52)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 44 COM 7A.6)
- Iraq, Hatra (décision 44 COM 7A.7)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 44 COM 7A.8)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 44 COM 7A.10)
- Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 44 COM 7A.47)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 44 COM 7A.14)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 44 COM 7A.11)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 44 COM 7A.12)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 44 COM 7A.13)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 44 COM 7A.15)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 44 COM 7A.48)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 44 COM 7A.3)
- Mali, Tombouctou (décision 44 COM 7A.2)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 44 COM 7A.1)
- Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 44 COM 7B.56)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 44 COM 7A.30)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 44 COM 7A.49)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 44 COM 7A.4)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 44 COM 7A.31)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 44 COM 7A.17)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 44 COM 7A.16)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 44 COM 7A.36)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 44 COM 7A.37)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 44 COM 7A.18)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 44 COM 7A.19)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 44 COM 7A.20)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 44 COM 7A.21)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 44 COM 7A.22)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 44 COM 7A.23)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 44 COM 7A.39)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 44 COM 7A.41)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 44 COM 7A.42)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 44 COM 7A.43)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 44 COM 7A.45)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 44 COM 7A.51)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 44 COM 7A.50)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 44 COM 7A.33)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 44 COM 7A.38)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 44 COM 7A.25)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 44 COM 7A.26)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 44 COM 7A.27)
Projet de décision : 44 COM 7A.2
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
- Rappelant la décision 43 COM 7A.54, adoptée à sa 43esession (Baku, 2019),
- Exprime son appréciation pour les efforts déployés pour la conservation du bien, notamment en renforçant la mobilisation des autorités municipales et régionales, et de la communauté locale à travers les Comités de gestion des mosquées et la corporation des maçons ;
- Remercie l'État partie pour son intervention auprès du Comité de gestion de la mosquée de Djingareyber pour suspendre les travaux de construction d'un hangar dans la cour de la mosquée, ainsi que le Comité de gestion de la mosquée pour avoir accepté la démolition des travaux déjà effectués non-conformes avec l'architecture de la mosquée, et rappelle à l'État partie la nécessité d'informer le Centre du patrimoine mondial avant de lancer tout projet de construction majeure, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Prend note avec satisfactionde la suspension des nouvelles constructions en cours dans la médina pour apporter les corrections nécessaires afin de les mettre en conformité avec son architecture traditionnelle, et rappelle également à l'État partie le besoin de mettre en œuvre le Plan de gestion et de conservation 2018-2022 en particulier pour ce qui concerne le cadre urbain, afin de revitaliser la prise de conscience, l’interaction et la coordination des acteurs à tous les niveaux institutionnels et d’assurer l’application du règlement urbain ;
- Demande à l'État partie de sensibiliser davantage la population locale et les propriétaires privés aux prérogatives patrimoniales du bien et de renforcer l'application du règlement d'urbanisme ;
- Exprime sa préoccupation quant aux dégradations dues au manque d’entretien et de suivi des mosquées et des mausolées, au point de les exposer à des risques d'effondrement, surtout pendant l'hivernage, et demande également à l'État partie et aux Comités de gestion des mosquées et aux familles responsables de la conservation des mausolées d'intensifier l'entretien et le suivi ;
- S'inquiète d'observer un affaiblissement des pratiques et des mécanismes de conservation traditionnels, en particulier pour assurer les crépissages annuels des mosquées, et d'une possible incompréhension de la part des acteurs locaux du rôle et des responsabilités des partenaires extérieurs, nationaux et internationaux, et demande en outre à l'État partie, en collaboration avec ses partenaires nationaux et internationaux, de veiller à prendre les mesures adéquates, notamment de revitalisation, pour assurer la sauvegarde des mécanismes et pratiques intrinsèques et traditionnelles de conservation du bien ;
- S'inquiète également, en plus de la situation sécuritaire toujours instable, que l'impact du changement climatique soit devenu une inquiétude majeure engendrant des hivernages de plus en plus abondants et un accroissement de la fréquence et de la violence des vents de sable, et encourage l'État partie à engager un dialogue avec les acteurs locaux afin d'étudier les mesures et les besoins pour répondre à l'avenir à ce phénomène et ses impacts ;
- Prend note avec satisfaction qu'en application de la condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour sa responsabilité dans la destruction de plusieurs biens culturels de Tombouctou, une cérémonie de remise d'un euro symbolique au gouvernement du Mali et à l’UNESCO pour le préjudice subi par le peuple malien et la communauté de Tombouctou a eu lieu le 30 mars 2021, et que les réparations individuelles et collectives ont débuté en janvier 2021, et demande de plus à l'État partie ainsi qu'au Secrétariat de veiller à ce que les impacts potentiels de ces réparations et des actions à mener dans le cadre des réparations collectives soient pris en compte dans les futurs rapports sur l'état de conservation du bien ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
- Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide également de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.