Kizhi Pogost
Facteurs affectant le bien en 2019*
- Activités de gestion
- Habitat
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Infrastructures de transport maritime
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Modification du régime des sols
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Intégrité de la structure de l'Église de la Transfiguration
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Intégrité de la structure de l'Église de la Transfiguration
- Absence de plan de gestion intégrée en mesure de traiter la gestion globale du bien du patrimoine mondial
- Pressions liées au développement touristique
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Montant total approuvé : 38 540 dollars E.U.
2001 | International Workshop on the preservation and ... (Approuvé) | 29 540 dollars E.U. |
1992 | Mission of 3 experts to define the state of ... (Approuvé) | 9 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
1992, 1993, 1994, 2011 : missions de l'ICOMOS ; 2002: mission conjointe UNESCO/ICOMOS/ICCROM et atelier sur site ; 2007, 2010 et 2013 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; juillet 2014 et octobre 2015 : missions de conseil de l’ICOMOS ; mars 2018 : mission de conseil de l’ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019
- Problèmes de conservation actuels
Le 21 janvier 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien dont le résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/544 et qui rend compte des progrès accomplis dans la mise en œuvre de la décision antérieure du Comité, ainsi que des recommandations de la mission de conseil de l’ICOMOS en 2018, comme suit :
- La méthodologie de restauration de l’église de la Transfiguration a été adaptée selon les conseils de la mission de 2018 ;
- Des programmes de suivi ont été mis en œuvre afin de faire le bilan de la reconstruction déjà effectuée de plusieurs portions de l’église de la Transfiguration et d’y apporter des modifications, si nécessaire ;
- S’agissant des activités de conservation planifiées dans le cas de l’église de l’Intercession, qui débuteront en 2019, l’État partie étudie différentes approches (comme le remontage ou la conservation in situ du monument) et l’adaptation de leur approche technique ;
- L’État partie évite l’usage de produits chimiques dans le processus de restauration des deux églises ;
- Une conférence scientifique internationale se tiendra dans le but d’étudier les possibilités d’intervention sur le ‘plafond figurant le ciel’ de l’église de la Transfiguration ;
- L’État partie a adopté les recommandations de la mission de conseil de 2018 concernant le développement continu du bien et de sa zone tampon ainsi que de leur infrastructure.
L’État partie rend également compte des progrès réalisés dans les domaines suivants :
- Un plan directeur du bien et de sa zone tampon est en préparation et doit être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives en 2020 ;
- Le gouvernement de la République de Carélie soutient le musée de Kizhi dans l’élaboration d’un plan de développement durable de la zone tampon du bien, qui sera soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives en 2021 ;
- L’aménagement de l’infrastructure électrique a progressé dans la zone tampon ;
- La législation est élaborée en fonction de la réglementation d’accès aux étendues d’eau autour de l’île de Kizhi, tandis que l’État partie envisage d’adopter un amendement à la loi fédérale de manière à augmenter le niveau de protection de la zone tampon du bien et de ses alentours, suite à une ordonnance qui est entrée en vigueur en septembre 2018 ;
En outre, la République de Carélie a approuvé une feuille de route qui va contribuer à la protection du bien et qui prévoit, entre autres, les activités suivantes : l’enlèvement des véhicules nautiques non autorisés le long des berges de l’île de Kizhi ; le développement d’une série de mesures visant à éliminer les impacts négatifs sur la vue du bien ; et le développement d’un système de suivi et d’activités de contrôle afin de garantir la conformité avec les règles établies pour le bien et sa zone tampon.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019
L’État partie et l’équipe de gestion du bien ont continué à montrer leur engagement à suivre les décisions du Comité et les recommandations des missions, avec des résultats satisfaisants au niveau de la restauration techniquement délicate de l’église de la Transfiguration, ainsi que l’état de conservation général du bien.
L’État partie a appliqué les recommandations de la mission 2018 de façon proactive, y compris l’élaboration d’un plan de développement durable visant à diversifier la base économique de la zone tampon du bien et de la région environnante en général, ainsi que l’arrêt du projet de l’entrée du musée et l’étude d’alternatives concernant les installations d’accueil des visiteurs.
Les missions ont été déterminantes dans la sauvegarde de l’intégrité et de l’authenticité du bien, notamment grâce à l’engagement coopératif de l’État partie et de l’équipe de gestion du bien. Toutefois, la restauration de l’église de l’Intercession peut comporter de nouveaux défis qui ne se sont pas posés dans le cas de la restauration de l’église de la Transfiguration. Au vu des réussites passées de la collaboration entre l’État partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, il est recommandé de poursuivre ces consultations à travers des analyses techniques et des missions, en mettant l’accent à la fois sur la restauration continue de l’important patrimoine bâti du bien et de sa zone tampon, ainsi que sur la planification, le développement et la gestion du bien et de sa zone tampon.
L’État partie a pris des mesures supplémentaires bienvenues pour renforcer la protection juridique du bien, de sa zone tampon et du territoire alentour. Toutefois, une grande prudence s’impose pour réussir à trouver un soigneux équilibre entre les mesures restreignant l’usage et l’obtention de moyens d’existence durables pour les résidents permanents de la zone tampon et des territoires alentour, qui soit en harmonie avec la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.
Les progrès réalisés dans l’élaboration d’un plan de développement durable sont appréciables, mais pour le moment l’accent reste mis sur les activités liées au tourisme, l’occupation des sols et l’artisanat traditionnels. Ces activités sont importantes, mais risquent de ne pas suffire à assurer le peuplement permanent et économiquement durable à plus long terme de la zone tampon et du territoire alentour.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.89
Kizhi Pogost (Fédération de Russie) (C 544)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.28, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Reconnaît les progrès considérables et continus accomplis dans la restauration de l’église de la Transfiguration, ainsi que le développement de programmes de suivi appropriés pour évaluer et ajuster les parties de l’église de la Transfiguration déjà reconstruites ;
- Prend aussi acte de l’engagement permanent de l’État partie qui s’attache à améliorer l’état de conservation du bien et à développer des outils de gestion conformes aux délais prescrits ;
- Demande à l’État partie de poursuivre ses efforts fructueux en vue d’assurer la conservation, l’intégrité et l’authenticité permanentes du bien, à travers :
- L’étude des différentes approches de restauration et de conservation de l’église de l’Intercession, qui seront soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant la mise en œuvre du projet en 2019,
- La poursuite du développement et de l’application de méthodologies de restauration, de reconstruction et de maintenance qui privilégient les techniques et savoir-faire traditionnels,
- Le développement attentif du tourisme sur le site et sa zone tampon en symbiose avec les attributs et la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et le contrôle rigoureux et continu de l’impact du tourisme à cet égard,
- La finalisation du plan de développement durable de la zone tampon et des terres alentour pour créer des conditions durables propices à l’établissement approprié à long terme de la zone tampon, qui soutiennent et soient en harmonie avec les attributs et la VUE du bien, à soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives en 2021,
- Le développement d’un plan directeur du bien qui privilégie la préservation de la VUE du bien et son cadre, à soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives en 2020 ;
- Encourage l’État partie à inviter sur place une mission de conseil de l’ICOMOS à financer par l’État partie, à un moment opportun et approprié pendant les premières phases des travaux de conservation de l’église de l’Intercession, afin d’aider l’État partie à juger de la pertinence des techniques et des technologies appliquées au processus de conservation de cet important édifice et dispenser des conseils, si nécessaire, sur les choix recommandés ;
- Demande également à l’État partie de traiter en priorité l’amélioration des conditions de vie des conservateurs du bien, le personnel du musée de Kizhi Pogost ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.89
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 42 COM 7B.28, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Reconnaît les progrès considérables et continus accomplis dans la restauration de l’église de la Transfiguration, ainsi que le développement de programmes de suivi appropriés pour évaluer et ajuster les parties de l’église de la Transfiguration déjà reconstruites ;
- Prend aussi acte de l’engagement permanent de l’État partie qui s’attache à améliorer l’état de conservation du bien et à développer des outils de gestion conformes aux délais prescrits ;
- Demande à l’État partie de poursuivre ses efforts fructueux en vue d’assurer la conservation, l’intégrité et l’authenticité permanentes du bien, à travers :
- L’étude des différentes approches de restauration et de conservation de l’église de l’Intercession, qui seront soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant la mise en œuvre du projet en 2019,
- La poursuite du développement et de l’application de méthodologies de restauration, de reconstruction et de maintenance qui privilégient les techniques et savoir-faire traditionnels,
- Le développement attentif du tourisme sur le site et sa zone tampon en symbiose avec les attributs et la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et le contrôle rigoureux et continu de l’impact du tourisme à cet égard,
- La finalisation du plan de développement durable de la zone tampon et des terres alentour pour créer des conditions durables propices à l’établissement approprié à long terme de la zone tampon, qui soutiennent et soient en harmonie avec les attributs et la VUE du bien, à soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives en 2021,
- Le développement d’un plan directeur du bien qui privilégie la préservation de la VUE du bien et son cadre, à soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives en 2020 ;
- Encourage l’État partie à inviter sur place une mission de conseil de l’ICOMOS à financer par l’État partie, à un moment opportun et approprié pendant les premières phases des travaux de conservation de l’église de l’Intercession, afin d’aider l’État partie à juger de la pertinence des techniques et des technologies appliquées au processus de conservation de cet important édifice et dispenser des conseils, si nécessaire, sur les choix recommandés ;
- Demande également à l’État partie de traiter en priorité l’amélioration des conditions de vie des conservateurs du bien, le personnel du musée de Kizhi Pogost ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.