Fort de Bahla
Facteurs affectant le bien en 2018*
- Activités de gestion
- Cadre juridique
- Habitat
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Déterioration des structures en terre du fort
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Utilisation de techniques de conservation inadéquates
- Pression urbaine
- Absence de plan de gestion et de législation appropriée
- Habitat
- Cadre juridique
- Activités de gestion
- Systèmes de gestion/plan de gestion
- Détérioration des structures en terre du fort
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018
Montant total accordé au bien : 25 000 dollars EU (financement privé)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Montant total approuvé : 57 000 dollars E.U.
1988 | Financial contribution to works and training for the ... (Approuvé) | 50 000 dollars E.U. |
1988 | Mission to evaluate the threats to the integrity of ... (Approuvé) | 7 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
2000, 2001, 2002 et 2003 : missions d'experts du Centre du patrimoine mondial ; décembre 2009 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018
Le 31 décembre 2017, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/433/documents/, qui décrit les progrès réalisés en réponse à la décision 40 COM 7B.26 et aux recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif de mars 2017, et note ce qui suit :
- Un « Département des sites du patrimoine mondial » a été créé au sein du Ministère du patrimoine et de la culture (MHC) et un bureau de gestion du site sera mis en place à Bahla ;
- Le plan de gestion a été achevé en 2010, mais n'a pas été soumis au Centre du patrimoine mondial. Il identifie dix-neuf « zones caractéristiques » et les mesures de conservation et de gestion nécessaires pour chaque zone. Une coordination plus poussée avec d'autres ministères permettra la mise en œuvre de mesures essentielles du plan de gestion, notamment la création d'une zone tampon élargie, la réglementation de l'utilisation des terres agricoles dans les oasis, et des systèmes d'irrigation ;
- La demande de modification mineure des limites, comprenant une zone tampon élargie, sera soumise lorsque le cadre juridique nécessaire sera établi ;
- L'équipe de la mission n'a pas eu accès à de nombreux documents de projet et il est reconnu que cette documentation devrait être accessible. Le MHC prépare une documentation complète avant toute intervention sur un monument, et les travaux se conforment à sa morphologie et aux techniques de construction originales, avec notamment l'utilisation de l'adobe. Des informations ont été fournies concernant les travaux réalisés dans le souk, le mausolée Shaikh Bin Baraka et la mosquée Alkhair. La démarche pour la conservation du mur consiste à le nettoyer et à enlever les racines, à prévenir la transmission de l'humidité, à empêcher la construction de nouveaux bâtiments à proximité et à sensibiliser la population locale à la nécessité de le protéger ;
- La restauration complète de Harat Al-Aqr est difficile en raison de sa taille et de l'étendue de la construction en terre. Le MHC prépare des plans pour l'entretien des façades et des sentiers pour les visiteurs, conformément aux conclusions de la mission. Des ateliers consacrés au travail de l’adobe ont été organisés pour renforcer les capacités en matière de travaux de conservation ;
- Certains impacts négatifs identifiés par la mission à Harat Al-Ghuzeili, Al-Hawuiya et Harat Al-Aqr, en particulier des interventions réalisées en béton, sont antérieurs à l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial. Toutefois, la nécessité d'une action urgente pour sauver Harat Al-Aqr de l'abandon et de la perte d'authenticité est reconnue.
Enfin, l'État partie indique que, bien qu'il apprécie la proposition de changer le nom du bien pour y faire figurer le mot « oasis », comme l'a proposé la mission en faisant valoir que cet ajout améliorerait la compréhension de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et de ses valeurs patrimoniales nationales et locales, la priorité actuelle est à la conservation du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018
L'État partie continue de faire des efforts pour améliorer la gestion et le statut juridique du bien, y compris par la création d'un « Département des sites du patrimoine mondial » au sein du MHC et d'un bureau de gestion du site à Bahla. De plus, il a entrepris des travaux de restauration et a contribué activement à la mission 2017 et à ses résultats. Cependant, les principales mesures demandées par le Comité précédemment n'ont pas été prises ; elles comprennent la soumission d'un plan de gestion finalisé, une demande de modification mineure des limites et la documentation des mesures de conservation et de gestion effectuées et prévues sur le bien. Ce retard entrave la capacité de l'État partie et de ses organes à répondre à des défis majeurs, tels que le développement rapide, l'empiétement de constructions en béton et l'abandon des bâtiments vernaculaires dans les établissements traditionnels (harats). Le rapport de mission observe par exemple que l'authenticité de la colonie de Harat al-Aqr est menacée par la pression de la construction. Le système d'irrigation de Falaj semble également menacé d'abandon et certaines parties de l'ancien mur de l'oasis qui l'entoure sont dégradées, endommagées par des bâtiments en béton adjacents ou ont été détruites. Bien que ces dernières années des projets aient été engagés sur le marché de Bahla (souk), la mosquée, le mausolée, la porte et la forteresse du bien, de vastes zones du bien restent vulnérables.
Compte tenu de ces conditions, la mission a formulé des recommandations dans les domaines suivants :
- contrôle et suivi des nouvelles constructions ;
- fourniture de cartes indiquant clairement les limites définies du bien et les limites de la zone tampon, ainsi que des panneaux de signalisation sur le site ;
- préparation d'une documentation complète sur l'état de conservation du bien montrant : le tissu original, les interventions avec différentes techniques de construction en terre, les interventions avec d'autres matériaux traditionnels et les nouvelles constructions en béton ;
- soumission au Centre du patrimoine mondial du plan de gestion et du cadre juridique récemment approuvé et de la loi sur le patrimoine ;
- mise en place d'un bureau de gestion local avec un directeur de site et une équipe de gestion technique ;
- un plan/une stratégie de conservation définissant les procédures de conservation et de maintenance ;
- l'amélioration des archives architecturales grâce à des analyses scientifiques et des recherches historiques plus approfondies servant de base à de futurs projets ;
- une série de recommandations propres à des monuments et des enceintes précises.
La mission a conclu que l'État partie devrait adopter une approche plus cohérente et dynamique pour protéger le bien de l'empiètement, afin de mettre un terme aux menaces persistantes. Le champ d’action doit être élargi pour préserver l'ensemble des éléments du bien, notamment la forteresse, le système d'irrigation Falaj, l'oasis, les établissements anciens, l'environnement naturel et bâti, le mur d'enceinte de l'ancienne oasis, le marché Bahla (Souq) et l'ancien souq, ainsi que toutes les structures vivantes dynamiques de la communauté, qui contribuent à son authenticité, à son intégrité et, par conséquent, à sa VUE.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.57
Fort de Bahla (Oman) (C 433)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.26, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Félicite l'État partie de ses efforts pour assurer la gestion durable et la conservation du bien, et accueille favorablement la création d'un « Département des sites du patrimoine mondial » au sein du Ministère du patrimoine et de la culture (MHC) et d'un bureau de gestion du site à Bahla ;
- Regrette que, malgré ses demandes antérieures, ni la version finale du plan de gestion ni une demande de modification mineure des limites n'aient été soumises ;
- Prie instamment l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial la version finalisée et actualisée du plan de gestion, y compris le cadre juridique qui soutiendra sa mise en œuvre ;
- Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, dans les meilleurs délais et sur la base du paragraphe 172 des Orientations, un document détaillé résumant les actions de conservation et de gestion effectuées et prévues sur le bien (tissu original, interventions avec les différentes techniques de construction en terre, interventions avec d'autres matériaux traditionnels et nouvelle construction en béton), en montrant comment elles s’articulent entre elles et avec la version finalisée et actualisée du plan de gestion ;
- Prenant note des recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 sur le bien, demande également à l'État partie de les mettre en œuvre, en particulier les dispositions destinées à améliorer le contrôle et le suivi des nouvelles constructions et la préparation d'un plan de conservation ;
- Demande en outre à l'État partie de soumettre, d’ici le 1er février 2019, une demande de modification mineure des limites du bien en vue d’élargir la zone tampon, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
Projet de décision : 42 COM 7B.57
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.26, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Félicite l'État partie de ses efforts pour assurer la gestion durable et la conservation du bien, et accueille favorablement la création d'un « Département des sites du patrimoine mondial » au sein du Ministère du patrimoine et de la culture (MHC) et d'un bureau de gestion du site à Bahla ;
- Regrette que, malgré ses demandes antérieures, ni la version finale du plan de gestion ni une demande de modification mineure des limites n'aient été soumises ;
- Prie instamment l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial la version finalisée et actualisée du plan de gestion, y compris le cadre juridique qui soutiendra sa mise en œuvre ;
- Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, dans les meilleurs délais et sur la base du paragraphe 172 des Orientations, un document détaillé résumant les actions de conservation et de gestion effectuées et prévues sur le bien (tissu original, interventions avec les différentes techniques de construction en terre, interventions avec d'autres matériaux traditionnels et nouvelle construction en béton), en montrant comment elles s’articulent entre elles et avec la version finalisée et actualisée du plan de gestion ;
- Prenant note des recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 sur le bien, demande également à l'État partie de les mettre en œuvre, en particulier les dispositions destinées à améliorer le contrôle et le suivi des nouvelles constructions et la préparation d'un plan de conservation ;
- Demande en outre à l'État partie de soumettre, d’ici le 1er février 2019, une demande de modification mineure des limites du bien en vue d’élargir la zone tampon, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.