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Parc national du lac Malawi

Malawi
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Activités illégales
  • Espèces envahissantes / exotiques d’eau douce
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Pollution des eaux de surface
  • Pétrole/gaz
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Activités illégales
  • Espèces envahissantes / exotiques d’eau douce
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Pollution des eaux de surface
  • Exploitation/exploration pétrolière et gazière
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018

Montant total accordé : en 2015, le bien a reçu une dotation de 50.000 dollars EU dans le cadre du Programme sur le Patrimoine Mondial et le tourisme durable de l’UNESCO (Fonds-en-dépôt des Flandres)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 7 (de 1986-2017)
Montant total approuvé : 147 423 dollars E.U.
2017 Strengthening the management of Lake Malawi National ... (Approuvé)   21 079 dollars E.U.
2012 Conservation of World Heritage Property through ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2005 Working through the Communities to Protect Lake Malawi ... (Approuvé)   18 600 dollars E.U.
2000 Capacity Building for Lake Malawi National Park (Approuvé)   37 094 dollars E.U.
1995 Community conservation: awareness training for local ... (Approuvé)   4 850 dollars E.U.
1995 Used but serviceable equipment for Lake Malawi National ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
1995 Comprehensive biological inventory of Lake Malawi ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1993 Purchase of equipment for Lake Malawi National Park (Approuvé)   16 000 dollars E.U.
1986 Purchase of equipment (boat, radio and tents) to ... (Approuvé)   19 800 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Mars/avril 2014 : mission de suivi réactif conjointe UNESCO/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 2 mars 2017, l’État partie a soumis un rapport intermédiaire, et un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien le 3 avril 2018 ; les deux rapports sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/289/documents/ et fournissent les informations suivantes :

  • Une équipe technique étudie les options et les risques des techniques d’exploration pétrolière ;
  • La valeur universelle exceptionnelle du bien (VUE) est préservée et le cadre réglementaire de la protection est solide, mais il existe un certain nombre de défis, notamment l’utilisation illégale de ressources naturelles, une population humaine en pleine croissance en dehors du bien, l’absence de zone tampon, un dispositif de recherche et de suivi systématique limité, un risque de développements touristiques inappropriés, la pêche industrielle et la pisciculture, la surpêche, le commerce de poissons pour les aquariums, les déchets et la pollution produits par le tourisme et les habitants, la déforestation, la dégradation des sols, l’érosion et l’envasement dans le bassin versant, le manque de ressources pour assurer une gestion efficace ;
  • La végétation est coupée sous la ligne électrique qui traverse le bien ;
  • Un réservoir d’eau a été construit dans le bien ;
  • Des établissements enclavés dans le bien continuent de s’étendre et comprendraient aujourd’hui une population de 25 000 habitants ;
  • La démarcation de la limite terrestre du bien est achevée et se poursuit dans la zone aquatique ;
  • Les opérations de patrouille et les équipements ont été améliorés, les restrictions sur la pêche ont été mises en œuvre et les établissements de pêche illégale ont été supprimés du bien ;
  • Un protocole de suivi écologique du bien est en cours d’élaboration pour renforcer la gestion ;
  • 25% du revenu perçu par le parc national est partagé avec les communautés locales qui participent aussi au suivi de l’utilisation des ressources ;
  • Une stratégie de tourisme durable a été adoptée et mise en œuvre ;
  • Un expert international mandaté par l’UNESCO a visité le Malawi en mars 2018 afin d’aider le projet d’assistance internationale en cours à actualiser le plan de gestion du bien et à établir le protocole de suivi ichtyologique ;

Le Centre du patrimoine mondial a envoyé une lettre à l’État partie le 10 août 2017 en réponse au rapport intermédiaire et l’a encouragé à poursuivre un dialogue étroit avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, en particulier sur les possibles activités d’exploration pétrolière.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Les efforts de conservation en cours, en particulier la délimitation du bien, l’amélioration du suivi, l’application des restrictions de pêche et le soutien aux communautés locales, sont bienvenues. L’assurance donnée par l’État partie que la VUE du bien est préservée et que le cadre réglementaire de la protection est solide est aussi salué. Cependant, l’État partie donne très peu d’informations sur la manière dont sont traités les principaux problèmes de conservation soulignés dans le rapport. Il n’est pas non plus précisé si la ligne électrique aérienne est une nouvelle installation dans le bien. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de fournir des données de suivi actualisées et des informations détaillées sur les activités de gestion et toute construction récente ou planifiée, y compris des copies de leurs études d’impact environnemental (EIE), au Centre du patrimoine mondial et à l’UICN afin de permettre une évaluation éclairée de l’état de conservation actuel du bien.

Le projet d’assistance internationale qui vise à actualiser le plan de gestion du bien offre une occasion idéale d’identifier et de renforcer les réponses de gestion requises pour lutter contre les menaces identifiées. Le projet soutient aussi l’établissement d’un protocole de suivi ichtyologique, qui est une initiative bienvenue, et la poursuite d’une coopération étroite entre le parc, les communautés et les institutions de recherches et gouvernementales compétentes devrait être assurée afin de garantir sa mise en œuvre effective.

L’impact potentiel de la population croissante résidant dans le Parc est un sujet d’inquiétude grandissante et l’État partie devrait développer des stratégies sur la manière de traiter ce problème dans le cadre de sa réflexion sur l’élaboration du plan de gestion.

Comme l’a noté l’État partie, l’absence d’une zone tampon et la petite taille du bien gêne la conduite d’une politique de conservation efficace. Conformément aux recommandations de la mission de 2014, l’État partie devrait examiner, en consultation avec les États parties du Mozambique et de la République unie de Tanzanie, la faisabilité de l’établissement d’une zone tampon et l’extension du bien, en particulier dans les zones aquatiques.

Tout en notant la demande de l’État partie de se coordonner avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN concernant les options techniques d’exploration du pétrole dans le lac, il est regrettable qu’aucune information ne soit fournie sur l’état des permis de prospection pétrolière et sur les activités menées à ce jour par les entreprises concernées. Le Comité a exprimé son inquiétude à plusieurs reprises concernant les activités d’exploration dans le lac Malawi, qui font potentiellement peser un risque sur la VUE du bien, notamment sur son intégrité, et en appellent aux compagnies Surestream et RAKGAS, qui détiennent des concessions d’exploration pétrolière, de s’engager ni à explorer ni à exploiter le pétrole ou le gaz dans les biens du patrimoine mondial. Tous les projets de développement - exploration pétrolière, infrastructures et tourisme – susceptibles d’avoir un impact potentiel sur la VUE du bien devraient être l’objet d’une EIE, réalisée conformément à la note d’avis de l’UICN sur le patrimoine mondial concernant l’évaluation environnementale et soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant toute prise de décision qui serait difficilement réversible. Par le biais de leurs réseaux respectifs, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN sont prêts à fournir une assistance technique à l’État partie dans la réalisation de ces EIE si une telle assistance était demandée.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.93
Parc national du lac Malawi (Malawi) (N 289)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.92 and 40 COM 7B.81, adoptée à ses 38e (Doha, 2014) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions respectivement,
  3. Tout en saluant les efforts déployés par l’État partie en faveur de la conservation du bien et la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2014 et reconnaissant l’assurance donnée par l’État partie que la valeur universelle (VUE) du bien est préservée et que le cadre réglementaire de la protection est solide, demande à l’État partie de fournir des données de suivi actualisées et des informations détaillées sur les activités de gestion et toutes constructions récentes ou planifiées, y compris de préciser si la ligne électrique aérienne est une nouvelle installation, afin de permettre une évaluation éclairée de l’état de conservation actuel du bien ;
  4. Accueille favorablement les progrès réalisés dans l’actualisation du plan de gestion et l’établissement d’un protocole de suivi ichtyologique avec le soutien du Fonds du patrimoine mondial et demande également à l’État partie de saisir cette occasion pour identifier et renforcer les réponses de gestion aux diverses menaces qui pèsent sur le bien, notamment la pression croissante exercée par la population à l’intérieur du bien, et assurer une coopération étroite entre le parc, les communautés et les institutions gouvernementales et de recherche compétentes ;
  5. Demande en outre à l’État partie d’examiner, en consultation avec les États parties du Mozambique et de la République unie de Tanzanie, la faisabilité de l’établissement d’une zone tampon et l’extension du bien afin de renforcer son intégrité ;
  6. Réitère sa position selon laquelle l’exploration et l’exploitation du pétrole, du gaz et des minerais sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, réitère sa profonde inquiétude concernant les activités d’exploitations pétrolière dans le lac, qui font peser un risque grave sur la VUE du bien, notamment les conditions d’intégrité, et prie instamment l’État partie de confirmer, d’ici le 1er février 2019 l’état de tous permis et activités d’exploration, et réitère son appel aux compagnies Surestream et RAKGAS, qui détiennent des concessions d’exploration pétrolière sur le lac, de s’engager ni à explorer ni à exploiter le pétrole ou le gaz dans les biens du patrimoine mondial ;
  7. Réitère sa demande de réaliser des études d’impact environnemental (EIE), conformément à la note d’avis de l’UICN sur le patrimoine mondial concernant l’évaluation environnementale, sur tous les projets de développement, notamment sur l’exploration pétrolière hors des limites du bien et sur tout développement touristique ou infrastructurel susceptible d’avoir un impact sur la VUE du bien, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN dès qu’elles sont disponibles et avant toute prise de décision qui serait difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.93

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.92 and 40 COM 7B.81, adoptée à ses 38e (Doha, 2014) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions respectivement,
  3. Tout en saluant les efforts déployés par l’État partie en faveur de la conservation du bien et la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2014 et reconnaissant l’assurance donnée par l’État partie que la valeur universelle (VUE) du bien est préservée et que le cadre réglementaire de la protection est solide, demande à l’État partie de fournir des données de suivi actualisées et des informations détaillées sur les activités de gestion et toutes constructions récentes ou planifiées, y compris de préciser si la ligne électrique aérienne est une nouvelle installation, afin de permettre une évaluation éclairée de l’état de conservation actuel du bien.
  4. Accueille favorablement les progrès réalisés dans l’actualisation du plan de gestion et l’établissement d’un protocole de suivi ichtyologique avec le soutien du Fonds du patrimoine mondial et demande également à l’État partie de saisir cette occasion pour identifier et renforcer les réponses de gestion aux diverses menaces qui pèsent sur le bien, notamment la pression croissante exercée par la population à l’intérieur du bien, et assurer une coopération étroite entre le parc, les communautés et les institutions gouvernementales et de recherche compétentes ;
  5. Demande en outre à l’État partie d’examiner, en consultation avec les États parties du Mozambique et de la République unie de Tanzanie, la faisabilité de l’établissement d’une zone tampon et l’extension du bien afin de renforcer son intégrité ;
  6. Réitère sa position selon laquelle l’exploration et l’exploitation du pétrole, du gaz et des minerais sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, réitère sa profonde inquiétude concernant les activités d’exploitations pétrolière dans le lac, qui font peser un risque grave sur la VUE du bien, notamment les conditions d’intégrité, et prie instamment l’État partie de confirmer, d’ici le 1er février 2019 l’état de tous permis et activités d’exploration, et réitère son appel aux compagnies Surestream et RAKGAS, qui détiennent des concessions d’exploration pétrolière sur le lac, de s’engager ni à explorer ni à exploiter le pétrole ou le gaz dans les biens du patrimoine mondial ;
  7. Réitère sa demande de réaliser des études d’impact environnemental (EIE), conformément à la note d’avis de l’UICN sur le patrimoine mondial concernant l’évaluation environnementale, sur tous les projets de développement, notamment sur l’exploration pétrolière hors des limites du bien et sur tout développement touristique ou infrastructurel susceptible d’avoir un impact sur la VUE du bien, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN dès qu’elles sont disponibles et avant toute prise de décision qui serait difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  8. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2018
Malawi
Date d'inscription : 1984
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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