Centre historique de Shakhrisyabz
Facteurs affectant le bien en 2017*
- Activités de gestion
- Cadre juridique
- Habitat
- Ressources financières
- Ressources humaines
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Démolitions et reconstructions d’une grande zone du centre historique
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Système de gestion/plan de gestion (Absence de plan global de conservation et de gestion)
- Activités de gestion
- Habitat ; Développement commercial (Interventions majeures réalisées, notamment travaux de démolition et de reconstruction)
- Cadre juridique (Nécessité de renforcer le cadre juridique national)
- Ressources humaines (inadéquates)
- Ressources financières (inadéquates)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Projets de développement urbains à grande échelle menés sans en informer le Comité et sans réaliser préalablement les études d’impact sur le patrimoine nécessaires
- Démolition et reconstruction de zones d’habitation traditionnelles
- Changements irréversibles apportés à l’apparence originale d’une zone importante du centre historique
- Modifications importantes de l’environnement des monuments et de l’aménagement urbain historique d’origine ainsi que de ses strates archéologiques
- Absence d’un plan de conservation et de gestion
Mesures correctives pour le bien
En cours de d'identification
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
En cours d'établissement
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Montant total approuvé : 15 000 dollars E.U.
1999 | Training Workshop in the Preparation of World Heritage ... (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2017**
Octobre 2002 : mission de suivi par un expert international ; mars 2006 : mission de suivi réactif du Bureau UNESCO de Tachkent/ICOMOS ; juin 2014 : mission de cadrage du Bureau UNESCO de Tachkent; mars 2016 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; décembre 2016 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017
L’État partie a soumis le 3 décembre 2016 un rapport sur l’état de conservation. Par la suite, une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS s’est rendue sur le bien en décembre 2016. Les deux rapports sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/885/documents. L’État partie a répondu aux demandes du Comité formulées à sa dernière session, comme suit :
- Tous les travaux concernant le « Programme d’État de mesures complexes pour le développement et la reconstruction de la ville de Shakhrisyabz », qui comprenait la démolition de maisons traditionnelles et de structures urbaines dans le centre de la ville, l’abaissement des niveaux du sol, un nouvel aménagement paysager à grande échelle et la construction de nouveaux bâtiments, ont été stoppés ;
- Une évaluation de l’impact sur le patrimoine (EIP) concernant les impacts de la démolition/du développement dans le centre de la ville sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien a été soumise rétrospectivement, une fois les travaux exécutés ;
- Gestion : Une Commission spéciale a été créée en octobre 2016 pour traiter les recommandations du Comité émises à sa 40e session et approuver un plan d’action pour le centre historique de Shakhrisyabz (ainsi que les centres historiques de Boukhara, Itchan Kala et Samarkand – carrefour de cultures), qui prévoit la nécessité de :
- actualiser la loi de 2001 sur la protection du patrimoine culturel pour inclure des mesures spéciales concernant la préservation de l’aspect historique de biens du patrimoine mondial,
- élaborer une charte pour des activités économiques et urbanistiques sur des biens culturels du patrimoine mondial et autres centres historiques,
- apporter des modifications au Plan directeur de Shakhrisyabz pour assurer qu’il prend en compte l’environnement historique et les maisons traditionnelles,
- préparer des modifications pour les codes pénal et administratif de la République d’Ouzbékistan, en relation avec la responsabilité de dommages causés à des biens du patrimoine mondial,
- accélérer les processus concernant les plans de gestion,
- créer un institut de recherche spécialisé dans les opérations de conservation, restauration, sauvetage et rétablissement de biens du patrimoine culturel dans des villes historiques, basé à Tachkent,
- élaborer des plans de développement sur 1, 2, 3 et 5 ans pour Boukhara, Samarkand, Khiva, Shakhrisyabz et autres villes historiques ;
- Projets futurs: des plans sont en cours d’élaboration pour recréer la configuration historique, y compris la reconstruction de certaines maisons basée sur la structure spatiale et de planification de maisons traditionnelles à Shakhrisyabz, mais utilisant des matériaux et services modernes. Ces projets seront soumis au Centre du patrimoine mondial.
Le rapport de la mission a documenté les dommages causés au centre de Shakhrisyabz par la mise en œuvre du programme d’État. Avant qu’il ne soit stoppé, le programme avait conduit à :
- la démolition d’une bande de la vieille ville sur une longueur de 2 km, depuis le palais Ak-Saray au nord jusqu’à l’ensemble du Dorus-Tilovat au sud, y compris l’ensemble de la zone du marché central, soit une démolition s’étendant sur une superficie totale de 70 ha ;
- la destruction de la quasi-totalité de l’un des quartiers historiques des mahalla, qui couvrait le cœur de la plus ancienne partie de la ville, datant du VIIe siècle de notre ère,
- l’oblitération du tracé traditionnel du centre de la ville, qui reflétait l’urbanisme de l’époque des Timourides et antérieur ;
- le déplacement de quelque 2 000 personnes vers un nouveau site, distant d’environ 4 km du centre historique ;
- l’enlèvement de couches archéologiques du site, sur une épaisseur de 2 à 2,5 m ;
- l’installation de grands drains pour abaisser le niveau de la nappe phréatique ;
- l’introduction de matériaux paysagers inertes et d’arbres et de buissons allochtones ;
- de grands travaux de conservation sur un certain nombre de monuments du patrimoine culturel, et autour de ceux-ci, parmi lesquels le palais Ak-Saray, l’ensemble du Dorus-Saodat, le bazar Chor-su et les thermes médiévaux, y compris quelques reconstructions.
La mission a noté que si le programme n’avait pas été stoppé, la démolition de maisons aurait été étendue à d’autres districts de mahalla.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017
La mission de suivi réactif a observé que l’impact de ces travaux est dramatique. Des caractéristiques du centre médiéval de la ville et de son évolution au fil des siècles ont été remplacées par des inventions modernes à grande échelle, qui ont en fait transformé la zone centrale en un « parc à thèmes » pour visiteurs. Le cœur de la ville a été arraché et il n’en subsiste plus que des espaces d’aménagement paysager largement ouverts, séparés du reste de la ville par des murs périphériques. Il ne reste pratiquement plus aucun élément en mesure d’illustrer la structure urbaine traditionnelle ou la manière dont elle a évolué pendant au moins deux millénaires dans la partie centrale de la ville. De plus, les grands projets de conservation qui furent exécutés sur la plupart des monuments majeurs en peu de temps, utilisant en partie des matériaux inappropriés et des techniques irréversibles, ont porté atteinte d’une manière significative à l’authenticité du bien. Il semble qu’il n’existe pas de documentation systématique détaillée sur les zones urbaines et bâtiments démolis, et qu’aucune intervention de sauvetage archéologique n’ait été entreprise. D’après les informations fournies pendant la mission, il apparaît que le projet a été approuvé au plus haut niveau et avec le soutien du Conseil national des Monuments.
Par ailleurs, aucune EIP n’a été entreprise avant le commencement des travaux et de quelconques précisions n’ont pas non plus été présentées au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organismes consultatifs, conformément au paragraphe 172 des Orientations. L’EIP soumise rétrospectivement met en évidence les problèmes de la situation actuelle. Des décisions ont été prises sur la simple base de la protection de monuments individuels et pour améliorer les espaces entre des monuments en vue de permettre une meilleure visibilité et intercommunication, et non en se fondant sur la VUE du bien. Shakhrisyabz a été inscrit pour sa combinaison, uniquement visible avec une telle clarté à Shakhrisyabz, de constructions timourides monumentales entourées de maisons d’habitation traditionnelles, et l’on considère que cet ensemble reflète la cohérence et la survivance de la planification timouride et demeure sans équivalent dans l’ensemble de l’Asie centrale ou du monde islamique ».
Les constructions monumentales ont désormais été dégagées de leur environnement urbain, le noyau de la planification timouride a été perdu, et les maisons d’habitation traditionnelles au cœur de la ville médiévale ont été détruites. Ce qui demeure n’est pas tant une ville historique qu’un ensemble de monuments entourés d’un parc avec, au-delà du mur du parc, les mahalla ayant subsisté.
La mission n’a pu qu’aboutir à la conclusion que les attributs clés de la VUE ont été à ce point endommagés, et pour la plupart d’entre eux, d’une manière irréversible, que la VUE pour laquelle le bien a été inscrit ne saurait plus être traduite.
La mission a conclu qu’il ne semble pas exister de possibilité de récupérer des attributs suffisants pour justifier la VUE qui existait au moment de l’inscription. Néanmoins, bien que la récupération d’attributs suffisants pour justifier la VUE identifiée au moment de l’inscription semble impossible à ce stade, il est recommandé au Comité d’inviter l’État partie à fournir de plus amples détails et une documentation supplémentaire pour permettre d’évaluer ce qui, le cas échéant, pourrait être récupéré, bien que des préoccupations persistent quant aux paramètres à élaborer pour ce travail de récupération. Les dommages infligés à Shakhrisyabz l’ont été d’une manière délibérée, avec pour conséquence que l’on comprend d’autant moins d’où pourrait venir un mouvement en faveur de la récupération.
Il est également recommandé au Comité de demander à l’État partie de fournir la documentation détaillée suivante :
- Le centre-ville montrant la configuration et les bâtiments avant et après démolition,
- Les zones des mahalla restantes et descriptions de leurs caractéristiques,
- Les maisons traditionnelles ayant subsisté,
- Une évaluation de modifications apportées aux maisons et aux rues depuis l’inscription, y compris des comparaisons avec les dessins de certaines maisons réalisés en 1983,
- Les plans actuels pour d’autres améliorations et travaux de modernisation sur des maisons et voies d’accès, comme l’élargissement et le repavage de routes,
- La documentation sur des travaux réalisés sur les monuments et leurs environnements depuis l’inscription, et
- Le plan directeur actuel de la ville.
Sur la base de cette documentation, une évaluation pourrait être faite pour déterminer s’il existe un potentiel pour une nouvelle proposition d’inscription du bien ou une modification importante des limites, comprenant certains monuments et certaines zones urbaines restantes, ou si le bien s’est détérioré jusqu'à avoir perdu irrémédiablement sa VUE et devrait, en conséquence, être retiré de la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 192 des Orientations. Comme il est nécessaire de trouver le plus rapidement possible une solution concernant la marche à suivre, la mission a recommandé qu’une décision soit prise à cet égard par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session.
Enfin, le plan d’action soumis par l’État partie est accueilli favorablement, étant donné qu’il reflète le fait que la nécessité a été reconnue de transformer la protection, la gestion et la prise de décision non seulement pour Shakhrisyabz mais également pour d’autres biens du patrimoine mondial en Ouzbékistan.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7A.57
Centre historique de Shakhrisyabz (Ouzbékistan) (C 885)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.48, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Accueille favorablement le plan d’action soumis par l’État partie, qui reflète une reconnaissance de la nécessité de transformer la protection, la gestion et la prise de décision non seulement pour Shakhrisyabz mais également pour d’autres biens du patrimoine mondial en Ouzbékistan ;
- Note avec une extrême préoccupation les conclusions de la mission de suivi réactif de 2016 concernant les dommages dramatiques et irréversible causés à l’urbanisme timouride et aux maisons d’habitation traditionnelles dans le cœur de la ville médiévale, résultant de travaux entrepris dans le cadre du « Programme d’État de mesures complexes pour le développement et la reconstruction de la ville de Shakhrisyabz » ;
- Note également avec une extrême préoccupation le déplacement de quelque 2 000 résidents et les grands travaux de conservation sur un certain nombre de monuments du patrimoine culturel, et autour de ceux-ci, parmi lesquels le palais Ak-Saray, l’ensemble du Dorus-Saodat, le bazar de Chor-su et les thermes médiévaux, en partie réalisés avec des matériaux inappropriés et des méthodes irréversibles, y compris certaines reconstructions, qui ont porté atteinte d’une manière significative à l’authenticité du bien ;
- Déplore vivement qu’aucune information n’ait été fournie au Centre du patrimoine mondial sur ce projet majeur avant que des décisions irréversibles ne soient prises et que le travail commence, et comprend que, si le projet n’avait pas été stoppé comme demandé par le Comité en 2016, les démolitions se seraient étendues a d’autres districts des mahalla ;
- Note qu’il n’a été réalisé aucune évaluation de l’impact sur le patrimoine (EIP), aucune documentation systématique détaillée et aucune opération de sauvetage archéologique avant le début des interventions majeures ;
- Prend note avec inquiétude de la conclusion de la mission de suivi réactif selon laquelle, étant donné que les constructions monumentales ont désormais été dégagées de leurs environnements urbains, le noyau de l’urbanisme timouride a été perdu et que, comme les maisons d’habitation traditionnelles ont été détruites dans le cœur de la ville médiévale, les attributs clés de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ont été à ce point endommagés, et pour la plupart d’entre eux d’une manière irréversible, que le bien ne peut plus traduire la VUE pour laquelle il avait été inscrit ;
- Prend également note avec inquiétude de la conclusion de la mission de suivi réactif selon laquelle une récupération d’attributs suffisants pour justifier la VUE identifiée au moment de l’inscription semble impossible à ce stade, mais considère néanmoins que l’État partie doit explorer toutes les options possibles pour la récupération d’attributs et examiner si une modification importante des limites pourrait être envisagée sur la base de tout attribut récupérable, conformément au paragraphe 165 des Orientations;
- Demande par conséquent que l’État partie stoppe tout autre travail à Shakhrisyabz et fournisse au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, des détails et de la documentation supplémentaires pour permettre une évaluation de ce qui pourrait, le cas échéant, être récupéré, pour examen par l’ICOMOS, comprenant :
- Plans détaillés du centre de la ville montrant la configuration et les constructions avant et après démolition,
- Plans détaillés des zones des mahalla restantes et descriptions de leurs caractéristiques,
- Inventaires des maisons traditionnelles ayant subsisté,
- Évaluation des modifications apportées aux maisons et aux rues depuis l’inscription, y compris des comparaisons avec les dessins de certaines maisons réalisés en 1983,
- Plans actuels pour d’autres améliorations et travaux de modernisation sur des maisons et voies d’accès, comme l’élargissement et le repavage de routes,
- Documentation sur des travaux réalisés sur les monuments et leurs environnements depuis l’inscription,
- Un plan directeur actuel de la ville ;
- Décide que, sur la base de cette documentation, une décision sera prise à sa 42e session en 2018 pour déterminer s’il existe un potentiel pour une nouvelle proposition d’inscription du bien ne comprenant que certains monuments et les zones urbaines restantes, ou si le bien s’est détérioré jusqu'à avoir perdu les attributs de la VUE définie au moment de l’inscription et devrait, en conséquence, être retiré de la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 192 des Orientations ;
- Prie instamment l’État partie de traiter toutes les autres recommandations de la mission de suivi réactif de décembre 2016, notamment en ce qui concerne la protection, la gestion et la détérioration de tuiles sur la façade du palais Ak-Saray ;
- Demande au Centre du patrimoine mondial de fournir, pour la 42e session du Comité du patrimoine mondial, un rapport concernant les clarifications des processus liés aux rapports périodiques et de suivi réactif relatifs à ce bien ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide également de maintenir le Centre historique de Shakhrisyabz (Ouzbékistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
41 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/17/41.COM/7A, WHC/17/41.COM/7A.Add et WHC/17/41.COM/7A.Add.2),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 41 COM 7A.54)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 41 COM 7A.55)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 41 COM 7A.2)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 41 COM 7A.23)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 41 COM 7A.24)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 41 COM 7A.6)
- Égypte, Abou Mena (décision 41 COM 7A.32)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 41 COM 7A.1)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 41 COM 7A.3)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 41 COM 7A.19)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 41 COM 7A.18)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 41 COM 7A.33)
- Iraq, Hatra (décision 41 COM 7A.34)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 41 COM 7A.35)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 41 COM 7A.36)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 41 COM 7A.40)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 41 COM 7A.37)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 41 COM 7A.38)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 41 COM 7A.39)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 41 COM 7A.41)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 41 COM 7A.14)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 41 COM 7A.28)
- Mali, Tombouctou (décision 41 COM 7A.29)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 41 COM 7A.30)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 41 COM 7A.56)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 41 COM 7A.15)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 41 COM 7A.31)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 41 COM 7A.57)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 41 COM 7A.42)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 41 COM 7A.43)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 41 COM 7A.25)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 41 COM 7A.26)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 41 COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 41 COM 7A.45)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 41 COM 7A.46)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 41 COM 7A.47)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 41 COM 7A.48)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 41 COM 7A.49)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 41 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 41 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 41 COM 7A.8)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 41 COM 7A.9)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 41 COM 7A.10)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 41 COM 7A.11)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 41 COM 7A.17)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 41 COM 7A.16)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 41 COM 7A.21)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 41 COM 7A.22)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 41 COM 7A.27)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 41 COM 7A.51)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 41 COM 7A.52)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 41 COM 7A.53)
Projet de décision : 41 COM 7A.57
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.48, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Accueille favorablement le plan d’action soumis par l’État partie, qui reflète une reconnaissance de la nécessité de transformer la protection, la gestion et la prise de décision non seulement pour Shakhrisyabz mais également pour d’autres biens du patrimoine mondial en Ouzbékistan ;
- Note avec une extrême préoccupation les conclusions de la mission de suivi réactif de 2016 concernant les dommages dramatiques et irréversible causés à l’urbanisme timouride et aux maisons d’habitation traditionnelles dans le cœur de la ville médiévale, résultant de travaux entrepris dans le cadre du « Programme d’État de mesures complexes pour le développement et la reconstruction de la ville de Shakhrisyabz » ;
- Note également avec une extrême préoccupation le déplacement de quelque 2 000 résidents et les grands travaux de conservation sur un certain nombre de monuments du patrimoine culturel, et autour de ceux-ci, parmi lesquels le palais Ak-Saray, l’ensemble du Dorus-Saodat, le bazar de Chor-su et les thermes médiévaux, en partie réalisés avec des matériaux inappropriés et des méthodes irréversibles, y compris certaines reconstructions, qui ont porté atteinte d’une manière significative à l’authenticité du bien ;
- Déplore vivement qu’aucune information n’ait été fournie au Centre du patrimoine mondial sur ce projet majeur avant que des décisions irréversibles ne soient prises et que le travail commence, et comprend que, si le projet n’avait pas été stoppé comme demandé par le Comité en 2016, les démolitions se seraient étendues a d’autres districts des mahalla;
- Note qu’il n’a été réalisé aucune évaluation de l’impact sur le patrimoine (EIP), aucune documentation systématique détaillée et aucune opération de sauvetage archéologique avant le début des interventions majeures ;
- Prend note avec inquiétude de la conclusion de la mission de suivi réactif selon laquelle, étant donné que les constructions monumentales ont désormais été dégagées de leurs environnements urbains, le noyau de l’urbanisme timouride a été perdu et que, comme les maisons d’habitation traditionnelles ont été détruites dans le cœur de la ville médiévale, les attributs clés de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ont été à ce point endommagés, et pour la plupart d’entre eux d’une manière irréversible, que le bien ne peut plus traduire la VUE pour laquelle il avait été inscrit ;
- Prend également note avec inquiétude de la conclusion de la mission de suivi réactif selon laquelle une récupération d’attributs suffisants pour justifier la VUE identifiée au moment de l’inscription semble impossible à ce stade, mais considère néanmoins que l’État partie doit explorer toutes les options possibles pour la récupération d’attributs et examiner si une modification importante des limites pourrait être envisagée sur la base de tout attribut récupérable, conformément au paragraphe 165 des Orientations ;
- Demande par conséquent que l’État partie stoppe tout autre travail à Shakhrisyabz et fournisse au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, des détails et de la documentation supplémentaires pour permettre une évaluation de ce qui pourrait, le cas échéant, être récupéré, pour examen par l’ICOMOS, comprenant :
- Plans détaillés du centre de la ville montrant la configuration et les constructions avant et après démolition,
- Plans détaillés des zones des mahalla restantes et descriptions de leurs caractéristiques,
- Inventaires des maisons traditionnelles ayant subsisté,
- Évaluation des modifications apportées aux maisons et aux rues depuis l’inscription, y compris des comparaisons avec les dessins de certaines maisons réalisés en 1983,
- Plans actuels pour d’autres améliorations et travaux de modernisation sur des maisons et voies d’accès, comme l’élargissement et le repavage de routes,
- Documentation sur des travaux réalisés sur les monuments et leurs environnements depuis l’inscription,
- Un plan directeur actuel de la ville ;
- Décide que, sur la base de cette documentation, une décision sera prise à sa 42e session en 2018 pour déterminer s’il existe un potentiel pour une nouvelle proposition d’inscription du bien ne comprenant que certains monuments et les zones urbaines restantes, ou si le bien s’est détérioré jusqu'à avoir perdu les attributs de la VUE définie au moment de l’inscription et devrait, en conséquence, être retiré de la Liste du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 192 des Orientations ;
- Prie instamment l’État partie de traiter toutes les autres recommandations de la mission de suivi réactif de décembre 2016, notamment en ce qui concerne la protection, la gestion et la détérioration de tuiles sur la façade du palais Ak-Saray ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide également de maintenir Centre historique de Shakhrisyabz (Ouzbékistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.