Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa
Facteurs affectant le bien en 2015*
- Activités illégales
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Occupation illégale
- Besoin d’un plan de zonage clair pour le développement d’un tourisme approprié au sein du bien et de ses environs
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Montant total approuvé : 53 000 dollars E.U.
2001 | Community based sustainable tourism in Puerto Princesa ... (Approuvé) | 23 000 dollars E.U. |
1998 | Reformulation of the nomination dossier of the area of ... (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
1997 | Workshop for revising the nomination of St Paul ... (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2015**
décembre 2014 : mission UICN de suivi réactif
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015
Une mission de suivi réactif de l’UICN a visité le bien en décembre 2014 (rapport de mission disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/652/documents/). Aucun rapport n’a été demandé à l’État partie par le Comité à sa 38e session. Ci-après, les résultats de la mission :
- la démarcation des limites au sol a eu pour conséquence une légère réduction de la superficie 21 826 ha en comparaison, aux 22 202 ha définis dans la Proclamation présidentielle No 212 de 1999 ;
- les ventes de terres et l’aménagement de complexes touristiques illégaux sont des questions récurrentes. Les demandes de permis de construire dans le parc semblent se poursuivre. De nouvelles constructions ont été observées dans un certain nombre d’endroits ;
- un plan de zonage clair est requis pour la gestion des complexes touristiques existants et la réglementation des nouveaux aménagements du même type ainsi que des exploitations agricoles à l’intérieur et autour du bien. Aucun progrès apparent n’a été fait dans la définition du zonage du bien ;
- il y a eu une avancée significative au niveau du «Recencensement des occupants des zones protégées» (SRPAO), qui devait s’achever en décembre 2014. Le SRPAO doit ensuite permettre de clarifier la situation des occupants illégaux et le certificat en cours de revendication des terres ancestrales (CADC) dans le périmètre du bien ;
- le nombre maximum de visiteurs admissibles par jour est passé de 900 à 1 200, mais reste inférieur à la limite de 1 400 recommandée dans une étude sur la capacité du bien à accueillir des touristes. La mission a obtenu un résumé de l’étude, mais pas le rapport complet ;
- un nouveau quai est prévu en remplacement de celui de Sabang, qui servirait aussi de centre de gestion touristique ;
- aucun plan d’ensemble ne semble avoir été élaboré pour le bien en matière de gestion touristique malgré une augmentation importante du nombre de touristes chaque année. L’État partie a informé la mission que la gestion du tourisme est comprise dans le plan de gestion révisé qui devait être finalisé en décembre 2014 ;
- Bien qu’une nette amélioration de la gestion du bien semble évidente depuis l’entrée en fonction de la nouvelle administration du parc, l’efficacité de la gestion demeure problématique pour le bien ;
- Aucun incident n’a été signalé concernant la chasse et le commerce illicites de faune sauvage dans le parc depuis l’arrivée de l’administration en place.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015
Il est recommandé que le Comité félicite l’État partie pour les progrès remarquables accomplis dans la gestion du bien et dans le règlement des revendications territoriales, y compris la réalisation du SRPAO. La résolution des revendications territoriales étant un processus laborieux, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de continuer à s’occuper des problèmes relatifs aux ventes de terres illégales et à l’aménagement de complexes touristiques illégaux, en instaurant une réglementation en matière de développement touristique adapté, en cartographiant les propriétés foncières, en poursuivant et en renforçant les efforts pour s’engager avec les communautés locales dans des actions de sensibilisation et de soutien en faveur de la conservation du bien.
Il convient aussi de noter les efforts du personnel administratif chargé de contrôler les activités illégales, le défrichage des terres, la déforestation illicite et le commerce d’espèces sauvages. Il est recommandé que le Comité prie instamment l’État partie de favoriser la coopération interadministrations tant au niveau du gouvernement provincial que national afin de continuer à travailler sur ces questions, en adoptant aussi des dispositions budgétaires qui permettent à l’autorité de gestion d’augmenter le personnel, le service de patrouille et l’engagement avec les communautés locales.
Il est noté qu’un plan de zonage clair et une gestion efficace du bien sont des instruments essentiels pour répondre à la majorité des menaces signalées au Comité. Il est donc recommandé que le Comité demande à l’État partie d’établir et de mettre en œuvre un plan de zonage précis en matière de gestion du bien, pour autoriser le niveau et le degré actuel d’occupation légale, désigner des lieux adaptés au tourisme et veiller à ce que des zones d’habitats essentiels soient identifiées et dotées de niveaux de protection accrus. Cela devrait aussi comprendre la définition d’une zone tampon appropriée qui assure la protection du bien.
Il est aussi recommandé que le Comité demande à l’État partie de prendre des mesures urgentes pour améliorer l’efficacité de la gestion du bien, avec la mise à disposition de ressources humaines et financières garanties et suffisantes, le renforcement de la coopération et de la coordination avec toutes les instances et les parties prenantes concernées aux niveaux provincial et national, et la création et la mise en application d’un plan de gestion touristique intégré à long terme. Il est en outre recommandé de demander à l’État partie de soumettre le plan de gestion révisé du bien, au Centre du patrimoine mondial et à l’UICN pour examen.
Notant l’annonce du projet de construction d’un nouveau quai à Sabang, il est recommandé de demander à l’État partie de ne pas entreprendre cet ouvrage avant qu’il n’ait fait l’objet d’une évaluation d’impact environnemental (EIE) rigoureuse, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale et que l’EIE ait été soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, conformément au paragraphe 172 des Orientations.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.16
Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa (Philippines) (N 652rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.70, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Félicite l’État partie pour les progrès importants accomplis afin d’améliorer la gestion du bien et d’achever la finalisation du Recensement des occupants des zones occupées (SRPAO), ce qui permettra de clarifier les revendications territoriales en cours, et demande à l’État partie de soumettre le rapport finalisé du SRPAO ainsi réalisé au Centre du patrimoine mondial, joint à un rapport indiquant les mesures prises dans le cas d’occupants illégaux et/ou de ventes de terres illicites ;
- Apprécie les mesures prises par l’État partie et l’administration locale pour contrôler les activités illégales, ainsi que le défrichage des terres, la déforestation illégale et le commerce d’espèces sauvages;
- Observe qu’un zonage clairement établi et une gestion conduite avec efficacité sont essentiels pour traiter la majorité des problèmes relevés, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une version électronique et trois exemplaires imprimés du plan de gestion révisé du bien ;
- Demande également à l’État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de l’UICN de 2014, en particulier :
- Élaborer, finaliser et soumettre pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, un plan de zonage détaillé en matière de gestion du bien, pour autoriser le niveau et l’ampleur actuels d’occupation légale, désigner des lieux adaptés au tourisme et veiller à ce que des zones d’habitats essentiels soient identifiées et dotées de niveaux de protection accrus, comprenant aussi la définition d’une zone tampon appropriée qui assure la protection du bien,
- Continuer à lutter contre les menaces émanant de revendications territoriales, ventes de terres illégales et aménagements illégaux dans le périmètre du bien, ainsi que des menaces qui en découlent pour sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) :
- en adoptant une règlementation pour un développement touristique adapté à l’intérieur et à proximité du bien,
- en cartographiant l’état actuel des propriétés foncières et leur usage à l’intérieur du bien pour informer de toute approbation de futures ventes de terres,
- en poursuivant et en multipliant les efforts visant à engager la population locale dans le processus, à s’assurer de la sensibilisation aux limites et aux zones du bien et à obtenir le soutien en faveur de sa conservation, ainsi qu’une compréhension du fondement juridique des actions en cours et des décisions règlementaires,
- prendre des mesures urgentes pour améliorer l’efficacité de la gestion du bien, pour :
- procurer des ressources suffisantes et garanties, y compris en personnel au sein du service chargé de l’administration chargée d’exécuter les opérations de gestion,
- renforcer la coopération et la coordination avec toutes les instances et les parties prenantes aux niveaux provincial et national pour contribuer à l’application effective des mesures de gestion,
- faire face aux impacts d’un tourisme de masse en élaborant et en appliquant un vaste plan de gestion touristique détaillé, intégré et à long terme,
- favoriser et renforcer la coopération inter-agences, y compris entre les autorités aux niveaux provincial et national, pour continuer de travailler sur les questions d’exploitation illégale des ressources, des transports et des ventes de terres, et en adoptant des dispositions budgétaires qui permettent à l’administration de mieux se doter en personnel, service de patrouille et engagement avec les communautés locales et les occupants des aires protégées pour obtenir leur soutien et continuer à assurer la conservation du bien et sa VUE ;
- Prie instamment l’État partie de ne pas entreprendre la construction d’un nouveau quai à Sabang avant d’avoir fait une évaluation d’impact environnemental (EIE) rigoureuse, conformément à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale et demande en outre à l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumettre au Centre du patrimoine mondial un exemplaire de l’EIE pour examen par l’UICN ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par l’UICN.
Projet de décision : 39 COM 7B.16
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.70, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Félicite l’État partie pour les progrès importants accomplis afin d’améliorer la gestion du bien et d’achever la finalisation duRecensement des occupants des zones occupées (SRPAO), ce qui permettra de clarifier les revendications territoriales en cours, et demande à l’État partie de soumettre le rapport finalisé du SRPAO ainsi réalisé au Centre du patrimoine mondial, joint à un rapport indiquant les mesures prises dans le cas d’occupants illégaux et/ou de ventes de terres illicites ;
- Apprécie les mesures prises par l’État partie et l’administration locale pour contrôler les activités illégales, ainsi que le défrichage des terres, la déforestation illégale et le commerce d’espèces sauvages;
- Observe qu’un zonage clairement établi et une gestion conduite avec efficacité sont essentiels pour traiter la majorité des problèmes relevés, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une version électronique et trois exemplaires imprimés du plan de gestion révisé du bien ;
- Demande également à l’État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de l’UICN de 2014, en particulier:
- Élaborer, finaliser et soumettre pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, un plan de zonage détaillé en matière de gestion du bien, pour autoriser le niveau et l’ampleur actuels d’occupation légale, désigner des lieux adaptés au tourisme et veiller à ce que des zones d’habitats essentiels soient identifiées et dotées de niveaux de protection accrus, comprenant aussi la définition d’une zone tampon appropriée qui assure la protection du bien,
- Continuer à lutter contre les menaces émanant de revendications territoriales, ventes de terres illégales et aménagements illégaux dans le périmètre du bien, ainsi que des menaces qui en découlent pour sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) :
- en adoptant une règlementation pour un développement touristique adapté à l’intérieur et à proximité du bien,
- en cartographiant l’état actuel des propriétés foncières et leur usage à l’intérieur du bien pour informer de toute approbation de futures ventes de terres,
- en poursuivant et en multipliant les efforts visant à engager la population locale dans le processus, à s’assurer de la sensibilisation aux limites et aux zones du bien et à obtenir le soutien en faveur de sa conservation, ainsi qu’une compréhension du fondement juridique des actions en cours et des décisions règlementaires,
- prendre des mesures urgentes pour améliorer l’efficacité de la gestion du bien, pour :
- procurer des ressources suffisantes et garanties, y compris en personnel au sein du service chargé de l’administration chargée d’exécuter les opérations de gestion,
- renforcer la coopération et la coordination avec toutes les instances et les parties prenantes aux niveaux provincial et national pour contribuer à l’application effective des mesures de gestion,
- faire face aux impacts d’un tourisme de masse en élaborant et en appliquant un vaste plan de gestion touristique détaillé, intégré et à long terme,
- favoriser et renforcer la coopération interadministrations, y compris entre les autorités aux niveaux provincial et national, pour continuer de travailler sur les questions d’exploitation illégale des ressources, des transports et des ventes de terres, et en adoptant des dispositions budgétaires qui permettent à l’administration de mieux se doter en personnel, service de patrouille et engagement avec les communautés locales et les occupants des aires protégées pour obtenir leur soutien et continuer à assurer la conservation du bien et sa VUE ;
- Prie instamment l’État partie de ne pas entreprendre la construction d’un nouveau quai à Sabang avant d’avoir fait une évaluation d’impact environnemental (EIE) rigoureuse, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale et demande en outre à l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumettre au Centre du patrimoine mondial un exemplaire de l’EIE pour examen par l’UICN ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par l’UICN.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.